Collection Paul Canellopoulos, VIII : Vases béotiens - article ; n°1 ; vol.99, pg 409-520
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1975 - Volume 99 - Numéro 1 - Pages 409-520
112 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 49
Langue Français
Poids de l'ouvrage 17 Mo

Extrait

Jean-Jacques Maffre
Collection Paul Canellopoulos, VIII : Vases béotiens
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 99, livraison 1, 1975. pp. 409-520.
Citer ce document / Cite this document :
Maffre Jean-Jacques. Collection Paul Canellopoulos, VIII : Vases béotiens. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume
99, livraison 1, 1975. pp. 409-520.
doi : 10.3406/bch.1975.2090
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1975_num_99_1_2090COLLECTION PAUL CANELLOPOULOS (VIII)
VASES BÉOTIENS
Abréviations
P. N. Ure, BGP P. N. Ure, Black Glaze Pottery from Rhitsona in Boeotia
(Londres, 1913).
P. N. Ure, Classification P. N. Ure, Boeotian Pottery of the Geometric and Archaic Style
[Classification des céramiques antiques, 1926).
P. N. Ure, VIth and Vth P. N. Ure, Sixth and fifth century Pottery from Excavations
made at Rhitsona (Londres, 1927).
P. N. Ure, Aryballoi and Figurines from Rhitsona in Boeotia P. N. Ure, Aryballoi
(Cambridge, 1934).
Riche en objets grecs et byzantins de toute sorte, la collection Paul
Ganellopoulos1 est particulièrement remarquable dans le domaine de la céramique,
à la fois par la qualité artistique de certaines pièces et, surtout, par le nombre et la
variété des vases grecs qu'elle contient : depuis les temps mycéniens jusqu'à l'époque
hellénistique, il n'est guère de période qui ne soit représentée, et cela par des vases
d'origines assez diverses. Depuis longtemps ces vases se pressaient, s'entassaient
même parfois, sur les rayons d'exposition aménagés dans l'appartement athénien
de M me et M. Ganellopoulos2. En 1972, M. Ganellopoulos ayant fait don de sa collection
à l'État grec, la majeure partie des objets a été déménagée dans une grande et belle
maison du quartier de Plaka, située tout en haut de la rue de Pan, au pied même
de l'Acropole, et appelée à devenir d'ici peu le Musée Canellopoulos. La plupart
(1) Pour une présentation générale de la collection Canellopoulos, on pourra se reporter à deux articles,
abondamment illustrés, parus dans des revues de vulgarisation : The Connoisseur, vol. 150, n° 603 (mai 1962),
et l'hebdomadaire grec Eikones, n° 579 du 25-11-1966. Voir aussi l'introduction de P. Amandry, BCH 95
(1971), p. 585.
(2) Qu'il me soit permis de présenter, au seuil de ce premier article que je consacre aux vases de leur
collection, mes vifs remerciements à Mme et M. Canellopoulos pour la libéralité et l'amabilité avec lesquelles
ils m'ont toujours accueilli dans leur appartement, chaque fois que je souhaitais étudier et faire photographier
telle ou telle série de vases. JEAN-JACQUES MAFFRE [BCH 99 410
des pièces de la collection ont été mises en place, avec le plus grand art et le meilleur
goût, par les soins des responsables du Service archéologique, M. Georges Dontas
et Mme Maria Brouskari3; la céramique, en particulier, est exposée principalement
au 1er étage de l'édifice. Seuls un peu moins d'une centaine de vases sont restés dans
l'appartement de M. Canellopoulos, où ils bénéficient désormais, grâce à l'allégement
du contenu des vitrines, d'une présentation qui les met bien mieux en valeur.
Comme il se doit dans une collection essentiellement constituée en Grèce et
conservée à Athènes même, la quasi-totalité des vases est d'origine purement grecque.
La grande majorité est attique4, mais, surtout pour l'époque archaïque, d'autres
centres de fabrication sont bien représentés : d'abord l'atelier corinthien, illustré
par plusieurs dizaines de pièces5, puis les ateliers béotiens et eubéens, qui ont produit
une cinquantaine de vases de la collection, tous inédits, que nous nous proposons
de faire connaître au plus vite, en commençant par les vases béotiens, auxquels
est consacré le présent article.
Vases béotiens et eubéens ... Si, dans l'état actuel de nos connaissances, il est
possible d'attribuer avec quelque certitude un certain nombre de vases à tel ou tel
atelier béotien, il est beaucoup plus difficile d'être afïirmatif pour maints vases à
figures noires que l'on tenait naguère pour attiques ou, justement, pour béotiens,
et dont certains savants proposent maintenant de chercher l'origine en Eubée, en
particulier à Érétrie. D'autre part, il est sûr qu'il y avait en Attique non seulement
les grands ateliers athéniens du Céramique, mais aussi des fabriques secondaires
dispersées dans différents dèmes, ne serait-ce qu'à proximité de sanctuaires importants
comme ceux d'Eleusis et de Brauron6; or ces ateliers locaux sont encore presque
entièrement inconnus. Dans ces conditions, il convient souvent d'être très prudent
avant d'assigner une origine précise à tel ou tel vase et, en particulier, il faut se garder
d'une tendance, peut-être encore trop répandue, à considérer systématiquement
comme béotiens, ou comme eubéens, les vases dont le dessin est grossier ou maladroit,
bien qu'effectivement un bon nombre de spécimens que l'on a de bonnes raisons de
tenir pour béotiens, ou pour eubéens — par exemple des exemplaires trouvés au cours
des fouilles de Rhitsona, J'antique Mycalessos, en Béotie orientale — , soient décorés
d'une façon très médiocre; il faut en outre se souvenir que, dans le cas des vases à
(3) II m'est agréable de les remercier ici chaleureusement pour les facilités de travail qu'ils m'ont toujours
si aimablement accordées lorsque j'ai eu à effectuer recherches ou vérifications sur ceux des vases dont ils
étaient devenus les responsables.
(4) Plusieurs de ces vases attiques, attribués par J. D. Beazley à des peintres précis, ont été signalés
dans les ARV* ou dans les Paralipomena. Un lécythe à figures noires du peintre d'Amasis, d'abord signalé par
S. Karouzou, The Amasis painter (1956), p. 41, III, a été publié par D. von Bothmer, AntKunst 3 (1960),
p. 73 et pi. 6, 2-5. Deux lécythes à figures rouges l'ont été par P. Amandry, BCH 95 (1971), p. 610-613 (avec
fig. 13-14). Les vases plastiques en forme de têtes humaines ont été étudiés par Fr. Croissant, BCH 97 (1973),
p. 205-225. Deux plats à figures noires sont présentés par D. Callipolitis-Feytmans, Les plats attiques à
figures noires (1974), p. 357, n° 31 et pi. 63, fig. 49 ; p. 380, BII 13 et pi. 75, fig. 61 ; un troisième plat est signalé
p. 343, n° 20 bis, mais il n'est pas illustré. — Les autres vases attiques à figures noires, à figures rouges et
à glaçure noire seront publiés les uns par M. G. Dontas, les autres par l'auteur du présent article.
(5) Deux aryballes et un lécythe ont déjà été publiés : P. Amandry-M. Lejeune, BCH 97 (1973), p. 189-
204 ; D. A. Amyx, supra, p. 401-407. — D'autres vases corinthiens de la collection seront publiés par D. A. Amyx
dans un prochain volume du BCH.
(6) Voir par exemple à ce sujet les remarques récentes de J. Boardman, Athenian Black Figure Vases
(1974), p. 182 (rubrique intitulée : « Athens or Attica ? »). COLLECTION PAUL CANELLOPOULOS ." VASES BÉOTIENS 411 1975]
figures noires, la simple absence d'incisions, pour être sans doute plus fréquente
en Béotie ou en Eubée qu'à Athènes, n'est pas pour autant un signe assuré d'origine
non attique, surtout dans le cas des petits vases7. Seule une analyse de l'argile en
laboratoire permettrait peut-être d'éclairer les cas litigieux8.
En ce qui concerne les vases qui nous occupent, une telle analyse n'est pour le
moment pas possible. Il faut donc se contenter d'une appréciation fondée sur les
moyens de recherche traditionnels. Devions-nous alors laisser de côté les vases dont
l'origine fait problème? C'était les maintenir inédits pour un temps plus ou moins
long, et donc empêcher les chances de progrès que peut laisser espérer leur publication.
Devions-nous les classer sous une rubrique spéciale du genre : « vases d'origine indéter
minée » ? Il nous a paru préférable de prendre le plus souvent parti, sauf dans quelques
rares cas désespérés, et de présenter d'abord tous les vases de la collection Ganellopoulos
— exception faite des vases à glaçure noire9 — · que nous pensons pouvoir être rattachés,
au moins à titre d'hypothèse provisoire, au

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