Constatations archéologiques (époques gallo-romaine et mérovingienne) faites en 1957 à Jublains (Mayenne) - article ; n°1 ; vol.65, pg 73-85
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Constatations archéologiques (époques gallo-romaine et mérovingienne) faites en 1957 à Jublains (Mayenne) - article ; n°1 ; vol.65, pg 73-85

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Annales de Bretagne - Année 1958 - Volume 65 - Numéro 1 - Pages 73-85
13 pages

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Publié le 01 janvier 1958
Nombre de lectures 30
Langue Français
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Extrait

Robert Boissel
René Diehl
Constatations archéologiques (époques gallo-romaine et
mérovingienne) faites en 1957 à Jublains (Mayenne)
In: Annales de Bretagne. Tome 65, numéro 1, 1958. pp. 73-85.
Citer ce document / Cite this document :
Boissel Robert, Diehl René. Constatations archéologiques (époques gallo-romaine et mérovingienne) faites en 1957 à Jublains
(Mayenne). In: Annales de Bretagne. Tome 65, numéro 1, 1958. pp. 73-85.
doi : 10.3406/abpo.1958.2048
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391X_1958_num_65_1_2048CONSTATATIONS ARCHÉOLOGIQUES A JUBLAINS 73
CONSTATATIONS ARCHÉOLOGIQUES
(ÉPOQUES GALLO-ROMAINE ET MÉROVINGIENNE)
FAITES EN 1957 A JUBLAINS (MAYENNE)
La municipalité ayant entrepris d'établir à Jublains un
réseau d'égoûts, les terrassements (tranchées de 1 mètre à
1,20 de profondeur sur 0,60 de large) de la première
tranche de travaux, réalisés en août et octobre 1957, rue
de Montsurs (tranchée I du plan, fig 1), rue d'Evron et
sur les côtés O. et N.-O. de la place de l'Eglise (tran
chées II, III et IV du plan, fig. i), ont révélé de nombreuses
substructions gallo-romaines, une nécropole méroving
ienne, et permis de faire d'intéressantes constatations
stratigraphiques (1).
1° Sous-sol.
La roche sous jacente (granit) affleure dans la rue
d'Evron; elle disparaît au centre du bourg et fait place à
une série de remblais gallo-romains séparés par endroit
par de minces lits horizontaux de chaux, de sable, de sco
ries de laitier, et par des couches d'incendie atteignant
15 à 20 cm d'épaisseur (cf. fig. 2). Ces remblais s'étagent
de 1,20 m de profondeur à la surface actuelle du sol ; la
faible profondeur à laquelle ont été mises au jour les
(1) Les travaux ont été suivis par M. Robert Boissel, délégué dépar
temental de la Circonscription des Antiquités historiques de Rennes,
assisté de M. René Diehl, président 1957 de la Commission histo
rique et archéologique de la Mayenne. Cette surveillance n'ayant pu
s'exercer à temps complet, il convient de remercir tout particuli
èrement l'entrepreneur local, M. Rondi, et ses ouvriers, tant pour la
complaisance avec laquelle ils se sont prêtés à ce contrôle, que pour
l'esprit de collaboration volontaire (et parfaitement désintéressé)
dont ils ont fait preuve (sauvetage maximum des témoignages archéo
logiques rencontrés, renseignements fournis a posteriori, etc.). H* a 1 ; Plan des découvertes de Jublains. ARCHÉOLOGIQUES A JUBLAINS ■75 CONSTATATIONS
c -,
SD"*-
<tw-
Fig. 2 : Jublains, stratigraphie à l'emplacement des murs 5 (en haut)
et 10 (en bas)
Oueaf
O -,
remblai G. Romain
. -tuile* -tetto
socm-
lit d« chjiu
remblai G .*om»iH 76 NOTICES D'ARCHÉOLOGIE ARMORICAINE
diverses inhumations rencontrées, fait présumer que ce-
sol a fait l'objet, assez récemment, d'arasements import
ants.
2° Substructions (cf. plan, flg. i).
Les terrassements, menés à 1 mètre de profondeur
moyenne, n'ont pas atteint la base des substructions ; le
haut des murs se trouve à 20, 30 ou 40 cm du sol actuel ;.
aucun parement superficiel en petit appareil n'a été
remarqué, lis sont constitués par un blocage de moellons
inégaux, liés par un mortier soit blanc, soit jaune (murs
10, 11 et 13), ou par du ciment romain (mur 5). Leur
épaisseur varie de 60 cm (mur 3) à 70 cm 4), 75 cm
(murs 2, 10, 11, 12 et 13), 80 cm (mur 7), 85 cm (mur 9)
et 95 cm (mur 5) ; les épaisseurs des murs 1 et 8, non
coupés par les tranchées, n'ont pu être relevées. Le « mur »
6, sans mortier, n'est peut-être qu'une tranchée de drai
nage.
La face Sud du mur 9 est recouverte d'un parement de
mortier jaune, lissé horizontalement au fer (espacement
10 cm).
Le blocage du mur 12 est sommé (à 20 cm de la surface
du sol) par un lit de briques plates de 4 cm d'épaisseur
(1 seule couche de briques).
Le blocage du mur 13 est sommé (à 30 cm de la surface
du sol) et interrompu 12 cm plus bas, par deux semblables
lits de briques. La paroi Nord du mur est recouverte
d'une couche de ciment romain de 4 cm d'épaisseur, recou
verte elle-même d'une couche de mortier blanc (épaisseur
2 cm) non lissé et sans trace d'enduit peint.
Si les murs 1, 2 et 3 semblent faire partie d'un habitat*
les murs 4 à 13 paraissent connexes des constructions des
Thermes mises au jour (et enfouies à nouveau) à la fin
du xixe siècle, lors de la destruction de l'église romane de
Jublains remplacée par l'église actuelle. CONSTATATIONS ARCHÉOLOGIQUES A JUBLAINS 77
3° Débris monumentaux.
Une base le colonne en calcaire dur a été rencontrée sur
le flanc de la tranchée IV, à 3 m du début de la tranchée et
à 80 cm de profondeur (cf. fig. 3) ; ne reposant sur aucune
assise, cette base, peu dégradée, fait nettement partie des
aremblais qui l'entourent ; elle n'a pu être dégagée.
Fig. 3 : Jublains, base de colonne en calcaire (réduction à l/10c).
De nombreux fragments d'enduits peints (blanc ; brun ;
xouge ; vert) se rencontrent dans les diverses couches de
Temblais sableux.
4° Nécropole mérovingienne.
Huit sarcophages ont été découverts ; le premier accoté
•au mur 1, les sept autres à l'extrémité N.-E. de la tranchée
IV, à l'aplomb du mur 13 que certains recouvraient (cf.
fig. -i). De plus, trois inhumations sans sarcophage sem
blent de même époque : les deux premières, superposées (à
30 et 50 cm de profondeur), le long du mur 13, la troisième
(à 30 cm de située au-delà de ce mur (le crâne
du squelette s'encastrait dans une brèche du mur mani-
tement intentionnelle). L'orientation générale des sépul
tures est Ouest-Est (tête à l'Ouest), sans rigidité.
Les sarcophages, en calcaire coquillier friable, situés
très près de la surface du sol (leurs bases reposaient à 25
ou 30 cm de profondeur) et déjà dégradés par l'implanta- NOTICES D'ARCHÉOLOGIE ARMORICAINE 78
Fig. 4 : Jublains, plan de la "nécropole mérovingienne. CONSTATATIONS ARCHÉOLOGIQUES A JUBLAINS 79
tion du macadam, n'ont pu être préservés au moment du
defonçage de celui-ci au marteau-piqueur. Aucun objet n'a
été décelé dans ces sépultures.
5° Nécropole médiévale.
La tranchée III a coupé en diagonale .trois alignements
successifs de squelettes parfaitement orientés Ouest-Est
(tête à l'Ouest), situés à 30 cm de profondeur ; il s'agit
vraisemblablement de l'ancien cimetière situé près de
l'église.
6° Objets recueillis.
Les nombreux objets (en particulier plus de 500 tessons)
sont éparpillés pour la plupart dans des remblais ayant
réutilisé tardivement des débiaves. Ces témoignages
Fig. 5 : Jublains, hipposandales de type O ou P (à gauche),
de type E (à droite). NOTICES D'ARCHÉOLOGIE ARMORICAINE 80
PZ. I : Jublains, hipposandales (en haut, de type O ou P
en bas, de type E). CONSTATATIONS ARCHÉOLOGIQUES A JUBLAINS 81
archéologiques ne peuvent donc permettre de dater avec
précision les couches de terrain, et leur extrême dispersion
a rendu illusoire tout essai de reconstitution de poteries.
■a) Fer :
Nombreux clous et fiches, tant dans les couches d'incendie que
dans les remblais, une coupelle de 11 cm de diamètre et deux
hipposandales dans la tranchée III (cf. PL /).
Ces hipposandales, selon la classification de X. Aubert (2), peu
vent être définies comme suit :
— hipposandalâ du type O ou P : 3e série, à trois points d'attache,
ailes latérales à anneaux, talonnière à crochet (? ; disparue)
(cf. fig. 5, à g.).
— hipposandale dérivé du type E : l»"6 série, à 2 (ou 4 ?) points
d'attache, tige avant à crochet, ailes latérales (brisées) simples
ou à crochets, talonnière plate à rivets (cf. fig. 5, à dr.).
h) Bronze :
Rares fragments, très corrodés et presque indiscernables dans la
tranchée III, à 1 mètre de profondeur (bouton ? et fibule ?), mieux
conservés dans la tranchée IV, vers 0,50 de profondeur (fr

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