Cycle réel, représentation VAR et ouverture de l économie française - article ; n°1 ; vol.45, pg 245-281
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Revue de l'OFCE - Année 1993 - Volume 45 - Numéro 1 - Pages 245-281
Real Business Cycle, VAR Representation and the Openness of the French Economy Catherine Bruno, Franck Portier Two fruitful extensions of the RBC paradigm were recently developed. The first one concerns the open economy and is motivated by some empirical regularities in key international indicators:for instance, the strong correlation between savings (S) and investment (I) even if the degree of capital mobility is high and the character of the trade balance is countercyclical (ТВ). The second one concerns the introduction of other inputs into the production function, energy in particular. This extension is motivated by the major role that oil price shocks (pe) played over the last twenty years. In this paper, we combine these two extensions in order to replicate the French business cycle. We focus on international stylized facts (S-l, Pe-Y,TB-Y correlations) and on the empirical relevance of RBC model with technological shocks. Thus, we develop a theoretical model whose main characteristics are the following :the world real interest rate is exogenous, imported energy enters the production function, physical capital mobility is imperfect and financial asset substitutability too. This last assumption means that national agents prefer national assets: it is a convenient way of solving and simulating the RBC open-economy model. We then use two different techniques in order to validate the model :firstly, the comparison of observed and simulated second order moments and secondly the comparison of simulated impulse response functions with estimated VAR ones. The latter technique is new. It shows that the RBC model does not fit well the data, even though it performs well by the standards of the first technique.
A la suite des travaux fondateurs de Kydland et Prescott (1982) et de Long et Plosser (1983), la théorie du cycle réel (Real Business Cycle theory) propose une explication des fluctuations macroéconomiques conjoncturelles utilisant comme cadre de référence théorique le modèle néoclassique de croissance. La modélisation RBC permet une représentation simplifiée et fortement spécifiée de l'économie, représentation généralement soumise à validation quantitative par le biais de simulations stochastiques. Deux extensions récentes du paradigme RBC retiennent plus particulièrement notre attention dans cet article : la première concerne la prise en compte de la dimension économie ouverte des économies occidentales modernes ; la seconde permet l'introduction de facteurs de production autres que le capital et le travail dans la fonction de production. Notre objectif est ici de concilier ces deux développements récents de la théorie du cycle réel en modélisant la France comme une petite économie ouverte (i.e. sans influence sur le taux d'intérêt mondial), important de l'énergie faiblement substituable au capital national et à un prix également exogène. Sur un plan empirique, nous développons deux techniques de validation du modèle théorique : nous procédons à des simulations stochastiques et comparons les moments d'ordre deux théoriques — issus du modèle — à ceux observés — issus des données. Cette méthode de validation est couramment utilisée par les théoriciensdircycle réel. Nous étendons cette méthddede validation courante à la comparaison des fonctions de réponse à un choc du modèle RBC avec les fonctions de réponse à un choc estimées selon une représentation vectorielle autorégressive (VAR). Les principales limites de ce travail nous semblent de deux ordres. D'une part, le problème technique de non-stationnarité du modèle linéarisé d'une petite économie ouverte a été résolu en supposant que les titres nationaux et étrangers n'étaient pas parfaitement substituables, et ce en intégrant négativement le niveau absolu du stock d'actifs étrangers à la fonction d'utilité. Une telle hypothèse, de parson caractère « ad hoc », devra être abandonnée au profit d'une spécification plus explicite dans nos travaux futurs. D'autre part, le caractère peu convaincant de la comparaison des réponses aux chocs RBC versus VAR pose un problème plus général du traitement de la tendance stochastique dans la littérature RBC et de l'articulation valide cycle-tendance qu'elle permettrait.
37 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1993
Nombre de lectures 31
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Catherine Bruno
Franck Portier
Cycle réel, représentation VAR et ouverture de l'économie
française
In: Revue de l'OFCE. N°45, 1993. pp. 245-281.
Citer ce document / Cite this document :
Bruno Catherine, Portier Franck. Cycle réel, représentation VAR et ouverture de l'économie française. In: Revue de l'OFCE.
N°45, 1993. pp. 245-281.
doi : 10.3406/ofce.1993.1329
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ofce_0751-6614_1993_num_45_1_1329Abstract
Real Business Cycle, VAR Representation and the Openness of the French Economy Catherine Bruno,
Franck Portier Two fruitful extensions of the RBC paradigm were recently developed. The first one
concerns the open economy and is motivated by some empirical regularities in key international
indicators:for instance, the strong correlation between savings (S) and investment (I) even if the degree
of capital mobility is high and the character of the trade balance is countercyclical (ТВ). The second one
concerns the introduction of other inputs into the production function, energy in particular. This
extension is motivated by the major role that oil price shocks (pe) played over the last twenty years. In
this paper, we combine these two extensions in order to replicate the French business cycle. We focus
on international stylized facts (S-l, Pe-Y,TB-Y correlations) and on the empirical relevance of RBC
model with technological shocks. Thus, we develop a theoretical model whose main characteristics are
the following :the world real interest rate is exogenous, imported energy enters the production function,
physical capital mobility is imperfect and financial asset substitutability too. This last assumption means
that national agents prefer national assets: it is a convenient way of solving and simulating the RBC
open-economy model. We then use two different techniques in order to validate the model :firstly, the
comparison of observed and simulated second order moments and secondly the comparison of
simulated impulse response functions with estimated VAR ones. The latter technique is new. It shows
that the RBC model does not fit well the data, even though it performs well by the standards of the first
technique.
Résumé
A la suite des travaux fondateurs de Kydland et Prescott (1982) et de Long et Plosser (1983), la théorie
du cycle réel (Real Business Cycle theory) propose une explication des fluctuations macroéconomiques
conjoncturelles utilisant comme cadre de référence théorique le modèle néoclassique de croissance. La
modélisation RBC permet une représentation simplifiée et fortement spécifiée de l'économie,
représentation généralement soumise à validation quantitative par le biais de simulations stochastiques.
Deux extensions récentes du paradigme RBC retiennent plus particulièrement notre attention dans cet
article : la première concerne la prise en compte de la dimension économie ouverte des économies
occidentales modernes ; la seconde permet l'introduction de facteurs de production autres que le capital
et le travail dans la fonction de production. Notre objectif est ici de concilier ces deux développements
récents de la théorie du cycle réel en modélisant la France comme une petite économie ouverte (i.e.
sans influence sur le taux d'intérêt mondial), important de l'énergie faiblement substituable au capital
national et à un prix également exogène. Sur un plan empirique, nous développons deux techniques de
validation du modèle théorique : nous procédons à des simulations stochastiques et comparons les
moments d'ordre deux théoriques — issus du modèle — à ceux observés — issus des données. Cette
méthode de validation est couramment utilisée par les théoriciensdircycle réel. Nous étendons cette
méthddede courante à la comparaison des fonctions de réponse à un choc du modèle RBC
avec les fonctions de réponse à un choc estimées selon une représentation vectorielle autorégressive
(VAR). Les principales limites de ce travail nous semblent de deux ordres. D'une part, le problème
technique de non-stationnarité du modèle linéarisé d'une petite économie ouverte a été résolu en
supposant que les titres nationaux et étrangers n'étaient pas parfaitement substituables, et ce en
intégrant négativement le niveau absolu du stock d'actifs étrangers à la fonction d'utilité. Une telle
hypothèse, de parson caractère « ad hoc », devra être abandonnée au profit d'une spécification plus
explicite dans nos travaux futurs. D'autre part, le caractère peu convaincant de la comparaison des
réponses aux chocs RBC versus VAR pose un problème plus général du traitement de la tendance
stochastique dans la littérature RBC et de l'articulation valide cycle-tendance qu'elle permettrait.Cycle réel, représentation VAR
et ouverture de l'économie française
Catherine Bruno,
Département des études de Г OFCE
Franck Portier *,
CEPREMAP et MAD Paris I
A la suite des travaux fondateurs de Kydland et Prescott (1982) et
de Long et Plosser (1983), la théorie du cycle réel (Real Business
Cycle theory) propose une explication des fluctuations
macroéconomiques conjoncturelles utilisant comme cadre de réfé
rence théorique le modèle néoclassique de croissance. La modélisation
RBC permet une représentation simplifiée et fortement spécifiée de
l'économie, généralement soumise à validation quant
itative par le biais de simulations stochastiques. Deux extensions
récentes du paradigme RBC retiennent plus particulièrement notre
attention dans cet article : la première concerne la prise en compte de
la dimension économie ouverte des économies occidentales moder
nes ; la seconde permet l'introduction de facteurs de production autres
que le capital et le travail dans la fonction de production. Notre objectif
est ici de concilier ces deux développements récents de la théorie du
cycle réel en modélisant la France comme une petite économie
ouverte (i.e. sans influence sur le taux d'intérêt mondial), important de
l'énergie faiblement substituable au capital national et à un prix
également exogène. Sur un plan empirique, nous développons deux
techniques de validation du modèle théorique : nous procédons à des
simulations stochastiques et comparons les moments d'ordre deux
théoriques — issus du modèle — à ceux observés — issus des
données. Cette méthode de validation est couramment utilisée par les
théoriciensdircycle réel. Nous étendons cette méthddede validation
courante à la comparaison des fonctions de réponse à un choc du
modèle RBC avec les fonctions de réponse à un choc estimées selon
une représentation vectorielle autorégressive (VAR).
* Nous remercions P. FÈVE, J.-O. HAIRAULT, F. LANGOT et J. LE CACHEUX ainsi que les
participants à l'ESEM 92 pour leurs commentaires et conseils. Nous demeurons seuls respon
sables des éventuelles erreurs subsistantes.
F. PORTIER était allocataire de recherche au CREST au moment de cette étude.
Observations et diagnostics économiques n° 45 (numéro spécial) /juin 1993. 245 Bruno, Franck Portier Catherine
Les principales limites de ce travail nous semblent de deux ordres.
D'une part, le problème technique de non-stationnarité du modèle
linéarisé d'une petite économie ouverte a été résolu en supposant que
les titres nationaux et étrangers n'étaient pas parfaitement
substituables, et ce en intégrant négativement le niveau absolu du
stock d'actifs étrangers à la fonction d'utilité. Une telle hypothèse, de
parson caractère « ad hoc », devra être abandonnée au profit d'une
spécification plus explicite dans nos travaux futurs. D'autre part, le
caractère peu convaincant de la comparaison des réponses aux
chocs RBC versus VAR pose un problème plus général du traitement
de la tendance stochastique dans la littérature RBC et de l'articulation
valide cycle-tendance qu'elle permettrait.
A la suite des travaux fondateurs de Kydland et Prescott (1 982) et de Long
et Plosser (1983), la théorie du cycle réel (Real Business Cycle theory)
propose une explication des fluctuations macroéconomiques conjoncturelles
utilisant comme cadre de référence théorique le modèle néoclassique de
croissance. La modélisation RBC permet une représentation simplifiée et
fortement spécifiée de l'économie, représentation générale

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