Élagabal et le complexe religieux de la Vigna Barberini. Heliogabalium in Palatino monte iuxta aedes imperatorias consecravit eique templum fecit (HA, Ant. Heliog., III, 4) - article ; n°2 ; vol.111, pg 729-747
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Élagabal et le complexe religieux de la Vigna Barberini. Heliogabalium in Palatino monte iuxta aedes imperatorias consecravit eique templum fecit (HA, Ant. Heliog., III, 4) - article ; n°2 ; vol.111, pg 729-747

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Description

Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité - Année 1999 - Volume 111 - Numéro 2 - Pages 729-747
Henri Broise et Yvon Thébert, Élagabal et le complexe religieux de la Vigna Barberini. Heliogabalium in Palatino monte iuxta aedes imperatorias consecrauit eique templum fecit (HA, Ant. Heliog., III, 4), p. 729-747. La grande terrasse de la Vigna Barberini a été, depuis longtemps, l'objet de nombreuses hypothèses concernant la façon dont elle était occupée. La fouille de l'École française de Rome, conduite récement en ce lieu, a été le fait de plusieurs équipes : leurs interprétations des abondantes données archéologiques réunies divergent en ce qui concerne l'histoire du dernier grand état de la terrasse. Les résultats obtenus par notre chantier nous permettent de proposer une analyse simple et claire de celui-ci. Le grand temple précédé d'une porte triomphale et sis au centre d'un vaste espace alors redessiné et ceint de portiques ou galeries constitue, avec ses annexes, un ensemble parfaitement homogène, érigé rapidement. La stratigraphie impose une datation à l'époque sévérienne avancée. Le croisement de ces données et des textes suggère une hypothèse solide : le complexe a été construit par Élagabal, qui a profondément remanié la terrasse de la Vigna Barberini et y a élevé un nouveau sanctuaire qui ne doit rien à des constructions antérieures.
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1999
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Henri Broise
Yvon Thébert
Élagabal et le complexe religieux de la Vigna Barberini.
Heliogabalium in Palatino monte iuxta aedes imperatorias
consecravit eique templum fecit (HA, Ant. Heliog., III, 4)
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 111, N°2. 1999. pp. 729-747.
Résumé
Henri Broise et Yvon Thébert, Élagabal et le complexe religieux de la Vigna Barberini. Heliogabalium in Palatino monte iuxta
aedes imperatorias consecrauit eique templum fecit (HA, Ant. Heliog., III, 4), p. 729-747.
La grande terrasse de la Vigna Barberini a été, depuis longtemps, l'objet de nombreuses hypothèses concernant la façon dont
elle était occupée. La fouille de l'École française de Rome, conduite récement en ce lieu, a été le fait de plusieurs équipes : leurs
interprétations des abondantes données archéologiques réunies divergent en ce qui concerne l'histoire du dernier grand état de
la terrasse. Les résultats obtenus par notre chantier nous permettent de proposer une analyse simple et claire de celui-ci. Le
grand temple précédé d'une porte triomphale et sis au centre d'un vaste espace alors redessiné et ceint de portiques ou galeries
constitue, avec ses annexes, un ensemble parfaitement homogène, érigé rapidement. La stratigraphie impose une datation à
l'époque sévérienne avancée. Le croisement de ces données et des textes suggère une hypothèse solide : le complexe a été
construit par Élagabal, qui a profondément remanié la terrasse de la Vigna Barberini et y a élevé un nouveau sanctuaire qui ne
doit rien à des constructions antérieures.
Citer ce document / Cite this document :
Broise Henri, Thébert Yvon. Élagabal et le complexe religieux de la Vigna Barberini. Heliogabalium in Palatino monte iuxta
aedes imperatorias consecravit eique templum fecit (HA, Ant. Heliog., III, 4). In: Mélanges de l'Ecole française de Rome.
Antiquité T. 111, N°2. 1999. pp. 729-747.
doi : 10.3406/mefr.1999.2097
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5102_1999_num_111_2_2097HENRI BROISE ET YVON THÉBERT
ELAGABAL ET LE COMPLEXE RELIGIEUX
DE LA VIGNA BARBERINI
HELIOGABALIUM IN PALATINO MONTE IUXTA AEDES IMPERATORIAS
CONSECRAVIT EIQUE TEMPLUM FECIT (HA, ANT HELIOG., III, 4)
Les conditions naturelles qui régissaient l'angle nord-est du Palatin ont
été radicalement modifiées par la création d'une vaste terrasse qui a remod
elé les données topographiques. De fait, celle-ci a étendu la partie sommi-
tale de la colline et transformé des pentes relativement douces en une
brusque rupture architecturale qui peut atteindre près d'une quinzaine de
mètres de hauteur.
Les fouilles entreprises par l'École française de Rome, en collaboration
avec la Surintendance archéologique de Rome, ont permis de retracer de
façon cohérente les grandes lignes de l'histoire de cette terrasse qui, au-
delà d'une occupation continue, comprend trois phases essentielles : créée
sous Domitien, elle est redessinée sous Hadrien et connaît, enfin, un ultime
et dernier grand état sur lequel nous voudrions apporter quelques ré
flexions1.
Les hypothèses les plus diverses ont pu être formulées sur les façons
dont cette terrasse fut successivement occupée2. En revanche, depuis le dé
but du XXe siècle et les recherches de P. Bigot, la plupart des chercheurs se
sont progressivement mis d'accord pour penser que le temple du Palatin,
1 On peut suivre l'évolution des résultats obtenus par les divers chantiers à tra
vers les comptes rendus publiés depuis 1986 dans les Chroniques des MEFRA. Les a
rguments exposés ici seront développés et étayés dans le cadre de la publication col
lective qui doit suivre la fermeture du chantier.
2 Les sources antiques et les diverses interprétations dont elles ont pu être l'ob
jet sont commodément rassemblées dans La Vigna Barberini. I. Histoire d'un site.
Étude des sources et de la topographie, Rome, 1997 (Roma antica, 3). Nous intéressent
essentiellement les études de M. Royo, Constructions et aménagements antiques anté
rieurs au grand temple «sévérien» , p. 3-30, et de F. Chausson, Le site de la Vigna Bar
berini de 191 à 455, p. 31-85.
MEFRA - 111 - 1999 - 2, p. 729-747. HENRI BROISE ET YVON THÉBERT 730
dans lequel Élagabal installa la divinité orientale dont il était le desservant,
se trouvait plus précisément sur la Vigna Barberini3.
Cette communis opinio laisse cependant en suspens une question es
sentielle. Élagabal a-t-il véritablement érigé un nouveau sanctuaire, en r
emodelant la terrasse, ou s'est-il contenté de redédier un temple préexis
tant? Peut-être à cause de la brièveté de ce règne, qui ne dure que de 218 à
222, le nouvel empereur ne faisant même son entrée à Rome qu'en 219,
plus d'un an après sa proclamation, il est fréquent de lire que YElagabalium
ne pouvait être qu'un temple antérieur, détourné de son ancienne fonc
tion4.
Nous sommes donc confrontés à un double problème : de quand date
l'ensemble cultuel qui constitue le dernier grand état de la Vigna Barberini
et, subséquemment, quelle est la part qu'on peut attribuer à Élagabal dans
sa construction?
État DES RECHERCHES
S'il est possible d'apporter une réponse à de telles questions, elle ne
peut que relever de l'archéologie, et on est donc en droit de l'attendre des
recherches nouvellement entreprises sur le terrain. Or, en attendant la pu
blication majeure qui doit être le résultat de ces fouilles, force est de r
econnaître que le lecteur peut hésiter sur les conclusions qu'il doit tirer des
premières informations disponibles. Il est normal que les rapports de
fouilles annuels parus dans les Mélanges de l'École française de Rome. Anti
quité soient peu aisés à exploiter : ils reflètent les hésitations des cher
cheurs, leurs tâtonnements, leurs changements d'avis au fur et à mesure
qu'apparaissent de nouvelles données qu'il faut intégrer dans la réflexion.
Mais les premiers articles de synthèse illustrent aussi la complexité des
problèmes.
Pour comprendre l'état actuel de la réflexion, il faut savoir que, dans
son dernier état, la terrasse mesure plus de 180x120 m et que son étude a
nécessité l'ouverture de sondages hors de ces limites. L'exploration de cet
immense secteur a donc été confiée à quatre équipes distinctes, travaillant
côte à côte mais qui ont dû affronter des problèmes différents, et ont pu re
cueillir des données parfois diverses.
3 Cf. l'étude de F. Chausson citée à la note 2, p. 55-71, ainsi que F. Coarelli, He-
liogabalus, templum, dans E. M. Steinby (dir.), LTUR, III, Rome, 1996.
4 Par exemple, en dernier lieu, M. Christol, L'Empire romain du IIIe siècle, Paris,
1997, p. 51 : «... un temple, déjà existant, qui fut réaffecté et réaménagé pour l'occa
sion...». ÉLAGABAL ET LA VIGNA BARBERINI 731
Le chantier confié à notre responsabilité et qui, dans les rapports,
porte le nom de chantier D, s'est essentiellement attaché à l'étude du sec
teur oriental de la terrasse et de son articulation avec la façade nord. Notre
réflexion portera donc surtout sur la partie orientale du complexe, en lais
sant en particulier de côté les problèmes posés par l'histoire de sa façade
principale, située à l'ouest.
Deux communications à l'Académie des inscriptions et belles-lettres
ont déjà livré au public les réflexions et premières conclusions de deux des
responsables de chantier. Nous résumons celles-ci en ne nous intéressant
qu'à l'objet de notre étude, à savoir le dernier grand état de la terrasse, qui
se présente sous une forme architecturale très cohérente : dans ses grandes
lignes le complexe comprend alors un temple précédé d'une porte triom
phale, ces deux éléments s'alignant sur le petit axe d'une esplanade ceinte
de portiques.
La première communication est due à F. Villedieu5. Selon cet auteur,
l'étude du matériel permet de restituer la séquence chronologique sui
vante :
- les constructions antérieures, dégradées et encore endommagées par
des incendies, sont arasées et masquées par un remblai que scelle un sol d

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