Henry et Henry-Louis Rouvière, apothicaires ordinaires du roi, d après de nouveaux documents - article ; n°270 ; vol.74, pg 219-233
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Henry et Henry-Louis Rouvière, apothicaires ordinaires du roi, d'après de nouveaux documents - article ; n°270 ; vol.74, pg 219-233

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Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1986 - Volume 74 - Numéro 270 - Pages 219-233
Henry und Henry-Louis Rouvière, « apothicaires ordinaires du roi », nach neuen Dokumente.
Die Verfasserin ergänzt, mittels unveröffentlichten Notariatsurkunden, die Arbeiten von Dorveaux und Bouvet über Henry Rouvière und sein Sohn Henry-Louis, gibt insbesonderem die Todesdaten der beiden (2. Dezember 1710 für den Sohn, 8. Dezember 1721 fur den Vater) und erwähnt zahlreiche Einzelheiten über ihre Lebensbedingungen und ihre persönliche und berufliche Laufbahn.
Henry and Henry-Louis Rouvière, apothecaries in ordinary to the king, according to new documents.
With these notarized and unpublished documents, the author completes the work of Dorveaux and Bouvet on Henry Rouvière and his son Henry-Louis, precisely noting the dates of their deaths (2 December 1710 for the son, 8 December 1721 for the father) and furnishing numerous details on the conditions of their lives and their personal and professional existence.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1986
Nombre de lectures 44
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Yolande Zéphirin
Henry et Henry-Louis Rouvière, apothicaires ordinaires du roi,
d'après de nouveaux documents
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 74e année, N. 270, 1986. pp. 219-233.
Zusammenfassung
Henry und Henry-Louis Rouvière, « apothicaires ordinaires du roi », nach neuen Dokumente.
Die Verfasserin ergänzt, mittels unveröffentlichten Notariatsurkunden, die Arbeiten von Dorveaux und Bouvet über Henry
Rouvière und sein Sohn Henry-Louis, gibt insbesonderem die Todesdaten der beiden (2. Dezember 1710 für den Sohn, 8.
Dezember 1721 fur den Vater) und erwähnt zahlreiche Einzelheiten über ihre Lebensbedingungen und ihre persönliche und
berufliche Laufbahn.
Abstract
Henry and Henry-Louis Rouvière, apothecaries in ordinary to the king, according to new documents.
With these notarized and unpublished documents, the author completes the work of Dorveaux and Bouvet on Henry Rouvière
and his son Henry-Louis, precisely noting the dates of their deaths (2 December 1710 for the son, 8 December 1721 for the
father) and furnishing numerous details on the conditions of their lives and their personal and professional existence.
Citer ce document / Cite this document :
Zéphirin Yolande. Henry et Henry-Louis Rouvière, apothicaires ordinaires du roi, d'après de nouveaux documents. In: Revue
d'histoire de la pharmacie, 74e année, N. 270, 1986. pp. 219-233.
doi : 10.3406/pharm.1986.3320
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1986_num_74_270_3320et Henry-Louis Rouvière, Henry
apothicaires ordinaires du roi,
d'après de nouveaux documents
LA VIE et les activités d'Henry Rouvière et de son fils Henry-Louis ont
fait l'objet de savantes publications du Dr Paul Dorveaux en 1904 et de
Maurice Bouvet dans cette même Revue en 1930 et 1959. La découverte au
Minutier central des Archives Nationales de nombreux actes concernant cette
famille nous permet de compléter ces travaux sur divers points non dénués
d'intérêt. La plus importante de ces pièces est l'inventaire après décès de
Rouvière père commencé le 1 1 décembre 1721 et qui comprend cinq cahiers,
en tout soixante-dix pages recto-verso (CXII, 323).
Henry Rouvière, les débuts de sa carrère, sa demeure
Henry Rouvière est un provincial monté à Paris. Il était né à Aubenas, en
Vivarais. Propriétaire de biens dans son pays natal, il en avait laissé l'usufruit
à son frère Samson Rouvière, qui mourut avant lui. Dans son testament du
4 février 1721 , Henry fait don de 1 000 livres à sa belle-sur veuve et lui laisse
la jouissance, sa vie durant, de tous ses biens en Vivarais. Il ordonne qu'à la
mort de cette parente, les biens en question reviennent moitié aux pauvres
d'Aubenas, moitié à l'hôpital Saint-Ambroise de cette ville (CXVIII, 320).
Le 11 décembre 1671, Henry Rouvière, alors apothicaire des armées du
roi, épousait à Mayenne Louise Le Balleur, qui mourra en septembre 1718.
Bien que nous n'ayons pas trouvé leur contrat de mariage, on peut penser
que la famille Le Balleur appartenait à un milieu modeste : dans les actes où
elle doit apposer sa signature, on voit que Mme Rouvière trace péniblement
son nom et au moment de son décès, sa seule héritière, une nièce, Henriette-
Louise, mariée à un chapelier de Mayenne, nommé Moulinet, fort gêné dans
ses affaires, ne sait ni écrire, ni même signer (CXVII, 296).
Ve arrondissement, Version révisée le d'une 27 avril communication 1985, et publiée présentée dans à le la bulletin Société historique de cette société, et archéologique La Montagne du
Sainte-Geneviève et ses abords, n° 269, mai 1985.
REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE, XXXIII, N° 270, SEPTEMBRE 1986. REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE 220
Dans le tome II de son Temple d'Esculape, Nicolas de Blégny, évoquant,
pour l'année 1680, les largesses du roi envers le monde médical, nous apprend
que « Monsieur de Rouvière, apothicaire ordinaire du roy, ayant servi douze
ans à l'armée en qualité d'apothicaire-major avec beaucoup d'approbation,
vient d'estre récompensé de ses services par le don gratuit que le Roy lui a
fait de la charge d'apothicaire ordinaire des camps, armées et hospitaux de
sa Majesté ». Sans doute cette expérience militaire est-elle à l'origine, parmi
les spécialités de sa fabrication, d'une « eau vulnéraire d'un grand effet dans
les plaies d'arquebusades ».
Rouvière avait déjà reçu des preuves de la bonne volonté royale à son
égard. Le 18 janvier 1677, il avait été pourvu de lettres de provision pour la
charge d'apothicaire ordinaire en la petite écurie du Roi l. Par ces lettres
signées de Colbert, il remplaçait à la fois Jean Poisson et Philibert Boudin.
Le 26 janvier, il prêtait serment entre les mains du comte d'Armagnac, grand
écuyer de France, pour cette double charge.
En 1682, il est élu syndic du corps et communauté des apothicaires des
maisons royales.
Profitait-il de son titre d'apothicaire du roi pour faire de la clientèle
privée ? Ceci expliquerait les plaintes déposées par l'apothicaire Cristome
Gaillard. Mais un arrêt rendu par le Grand Conseil le 2 1 juillet 1 678 déchargea
Rouvière, sa femme et Louis Avril, leur garçon de boutique, de ces plaintes
et condamna Gaillard aux dépens.
Parmi les démonstrations les plus connues faites au Jardin des Apothicair
es de la rue de l'Arbalète figurait la préparation de la célèbre thériaque. Elle
avait été faite en public, au Jardin, en 1667 par Moyse Charras, et en 1684
par Mathieu-François Geoffroy, Antoine Josson et Simon Boulduc. En 1689,
la provision est épuisée. Sous les auspices de Daquin, premier médecin de
Louis XIV, Henry Rouvière va faire publiquement la démonstration de sa
science en confectionnant 1 400 livres de thériaque.
Le 31 juillet 1694, il décide de présenter sa candidature à la compagnie
des maîtres apothicaires de Paris. Il prend alors l'engagement d'opter pour
cette compagnie dès qu'il sera admis à la maîtrise. Le 3 septembre, il verse
500 livres au bureau des apothicaires pour sa réception. Il s'engage aussi à
donner 300 livres s'il venait à vendre une de ses charges d'apothicaire ordi
naire du roi en sa Petite écurie. En réalité, il va tout garder : les deux charges
de la Petite écurie et celle d'apothicaire des armées. Les syndics de la commun
auté des apothicaires du roi jugent ses prétentions abusives et l'attaquent
devant le lieutenant général de police, mais le 8 août 1696, il obtient, par un
arrêt contradictoire du Conseil privé du roi, permission de conserver ses trois
privilèges.
1. L'hôtel des Petites-Écuries se trouvait dans la rue du même nom, passé la porte Saint-
Denis. H. ET H.-L. ROUVIÈRE, APOTHICAIRES ORDINAIRES DU ROI 22 1
C'est le 7 octobre 1694 qu'il est reçu maître après avoir fait pour son chef-
d'uvre une tablette de Pulvis laetitiae 2. Le 29 du même mois, il se présente
à la Faculté de médecine de Paris pour signer le registre du Concordat, puis
se rend chez le lieutenant général de police pour y prêter le serment exigé des
apothicaires.
Bien établi dans la profession, il achète, le 2 mars 1697, une grande
maison pour 33 000 livres. C'est là qu'il passera sa vie entière, rue Neuve-
Saint-Honoré, paroisse Saint-Roch. Cette rue était formée par le prolonge
ment de la rue Saint-Honoré après la démolition de la porte Saint-Honoré en
1633. Des hôtels particuliers et des maisons de rapport vont former là tout
un nouveau quartier. On y trouvera plusieurs apothicaires, sans compter,
plus bas dans la rue, paroisse Saint-Eustache, la demeure de Jean-Baptiste
de Vaux, apothicaire du duc d'Orléans.
Un acte de vente du 22 mars 1692 (XX, 380) nous donne les origines de
la maison d'Henry Rouvière : « une place à bastir ou estoit cy-devant une en mazure, présentement démolie à l'enseigne de la Croix d'Or » ; elle
était « contiguë à un logis appartenant à Monsieur de Luxembourg, appelé
"l'hostel des gens d'armes". Nous verrons dans l'inventaire de Rouvière que,
parmi ses nombreux tableaux, il possédait un portrait de Mme de Luxembourg
et un de son mari.
De la famille Bergeret, la « masure »

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