L École française d Athènes, 1846-1996 - article ; n°1 ; vol.120, pg 3-22
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L'École française d'Athènes, 1846-1996 - article ; n°1 ; vol.120, pg 3-22

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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1996 - Volume 120 - Numéro 1 - Pages 3-22
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1996
Nombre de lectures 90
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Roland Étienne
L'École française d'Athènes, 1846-1996
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 120, livraison 1, 1996. pp. 3-22.
Citer ce document / Cite this document :
Étienne Roland. L'École française d'Athènes, 1846-1996. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 120, livraison 1,
1996. pp. 3-22.
doi : 10.3406/bch.1996.4585
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1996_num_120_1_4585• 3 BCH 120 (1996)
L'Ecole française d'Athènes,
1846-1996'
L'histoire de l'École française d'Athènes écrite par Georges Radet avait été conçue au
moment du Cinquantenaire de l'École, même si elle ne parut qu'en 1901. On aurait sou
haité, pour le Cent cinquantenaire, une nouvelle histoire de l'EFA, mais les délais étaient
trop courts pour parvenir au but à temps. Je me suis donc résolu à consacrer un tome du
Bulletin de Correspondance hellénique à une série d'articles donnant des aperçus variés sur la
maison de la rue Didot. J'espère que les abonnés de la revue ne seront pas trop surpris par le
contenu de ce tome, assez éloigné des livraisons habituelles, mais, à mon sens, enrichissant ;
je crois que tous les lecteurs devraient y trouver leur intérêt, y compris d'un point de vue
strictement scientifique. Ceux qui ont accepté d'y écrire, qui sont le plus souvent des lec
teurs et des auteurs du BCH, m'ont souvent avoué avoir pris plaisir à rédiger leur contribut
ion, et avoir appris, sur le sujet dont ils traitaient, beaucoup de choses qu'ils ignoraient.
Ce tome n'a pas vocation à remplacer une histoire, qui sera écrite plus tard par un
historien extérieur à notre maison, et qui ne devrait pas constituer une simple suite à l'i
rremplaçable ouvrage de G. Radet. L'œuvre de ce dernier a été conçue selon les critères his
toriques de son temps, où le politique était la clé de l'histoire. Il a donc passé au crible la
politique des directeurs avec sagacité, humour et parti-pris : si chacun est prêt à exalter
avec lui la personnalité d'Albert Dumont, il faudrait sans doute porter un regard moins
sévère sur l'œuvre d'Emile Burnouf. Recul du temps ou sensibilités personnelles ? Une
révision du « Radet » mériterait d'être un jour tentée.
Mais faut-il réduire l'histoire de l'École à la politique des directeurs ? Certes, le régime
institutionnel confère à ces derniers, encore aujourd'hui, un rôle majeur dans les destinées de
la maison. Pourtant, il y a d'autres façons d'approcher son histoire : la sociologie des
membres, celle du personnel s'inscrivent dans les grands mouvements d'une évolution qui
échappe au pouvoir directorial. Ce sont de tels aspects que trois articles de ce volume abor
dent avec succès. De même, l'opinion des « autres » sur l'École française d'Athènes méritait
d'être enregistrée: les contributions de B. Petrakos, Directeur de la Société archéologique
grecque, et des directeurs des Instituts étrangers constituent une première approche en ce sens.
Pour évoquer l'œuvre de l'École, j'ai fait le choix de privilégier les marges plutôt que
le centre. Un colloque, tenu en 1992, a fait le point, à travers l'exemple de Delphes, sur
l'apport des Français dans les différents domaines de l'archéologie ; la liste des publications
ROLAND ETIENNE — L'ÉCOLE FRANÇAISE D'ATHÈNES, 1846-1896 CENT CINQUANTENAIRE EFA
de l'École semble suffisante, du moins provisoirement, pour apporter le complément. Il m'a
paru plus intéressant de rechercher comment et pourquoi les études byzantines, la préhist
oire, et les recherches sur la langue et la société néo-hellénique avaient, selon les moments,
retenu l'attention ou subi une éclipse ; l'intérêt porté aux disciplines, à différents degrés,
« marginales », semble aujourd'hui d'actualité, puisque la vocation de l'EFA, affirmée dans
les statuts de 1985, est de couvrir tous les domaines du savoir sur la Grèce.
Toutes les contributions sont œuvres d'anciens membres de l'EFA ou d'historiens
professionnels. Nous n'avons pourtant pas résisté à l'envie d'y ajouter les « mémoires de
guerre » de Madame Marguerite Martin, qui n'avaient pas été écrites pour être publiées,
mais pour le plaisir de quelques privilégiés. En acceptant d'élargir le cercle auquel étaient
destinées ses confidences, elle fait partager ce plaisir au plus grand nombre, aux nostal
giques d'une Grèce qui n'est plus et aux amis d'une École qui s'est beaucoup transformée ;
on rend ainsi hommage aux femmes de membres, une catégorie que G. Radet ne pouvait
évoquer, car l'École, à son époque, ne recevait que des célibataires. Le droit au mariage et
l'entrée des femmes comme membres de l'EFA (d'abord dans la section étrangère) sont
une des grandes conquêtes de l'entre-deux-guerres !
Puisque tous les articles de ce volume sont consacrés à des aspects spécifiques de l'his
toire, de la sociologie ou de l'œuvre de l'École, cette introduction se veut une rapide synthèse
historique qui n'a d'autre ambition que de tisser une trame continue de 1846 à 1996.
Cette continuité s'exprime dans le respect des traditions. Une médaille de l'EFA,
frappée pour le Cent cinquantenaire par la Monnaie de Paris, a pris place à côté des deux
précédentes. Chacune, par les symboles choisis et par son style, résume son époque. La
description des faces en convaincra :
RG. ι 1898
« Sur la face, une figure symbolisant l'École ou l'Archéologie, assise dans un gracieux pay
sage, sur un fut de colonne, soulève et contemple une statuette qu'elle vient de découvrir ; à ses
pieds une pioche, autour d'elle des vases, l'instrument et les fruits de ses recherches ; à gauche un
temple grec, à droite une église byzantine, emblèmes des diverses périodes de l'histoire qu'elle
embrasse dans ses études. Au-dessus, la devise :
Pour la science, Pour la patrie »
Au revers:
« est figuré le bâtiment de l'École française. Les noms des directeurs résument son
histoire: Daveluy 1846, Burnouf 1867, Dumont 1875, Foucart 1878, Homolle 1891. Une
grande palme le couronne, attachée par un ruban qui porte les deux dates 1846-1898. L'Acropole
dans une gloire occupe le champ supérieur, limité par une ligne qui a la majesté et la profondeur
de l'horizon. »
La médaille est l'œuvre de Roty.
Le cinquantenaire de l'École française d'Athènes, Supplément au BCH (1898) [1900],
p.LXLX-LXX. if*"*/
/s BCH 120 (1996)
RG.2 1947
« Le bel Apollon archaïque qu'elle montre sur sa face principale, entouré de deux figures
féminines symbolisant les deux aspects — découverte et méditation — de la recherche archéolo
gique, n'évoquera pas seulement le souvenir plastique des chantiers du Ptoion, de Malia et de
Délos : il peut rappeler aussi que, pour faire œuvre durable, l'archéologie doit être escortée de la
préhistoire et de l'épigraphie. L'autre face de la médaille, où s'élèvent seules, entre les noms des
directeurs, les trois colonnes de la tholos de Delphes remontées en 1938, exalte le rôle primordial
de l'architecture, à laquelle les autres arts majeurs demeurent soumis ».
La médaille est l'œuvre du graveur Raymond Delamarre.
L· centenaire de l'École française d'Athènes, Supplément au BCH (1946) [1948], p. 48-49.
RG.3 1996
Le droit est occupé par une carte de la Méditerranée, centrée sur Délos. Se surimpose à
celle-ci le nom de l'École française d'Athènes, qui laisse apparaître les îles de Crète et de Chypre,
où se trouvent deux grands chantiers de l'École. Cette carte a une double signification : elle rap
pelle que, si l'EFA a pour domaine privilégié la Grèce, elle est aussi présente hors des frontières de
celle-ci, et notamment à Chypre depuis 1975 ; elle évoque aussi l'intérêt des recherches géogra
phiques, passées et récentes. Sont gravés les noms des quinze directeurs.
Le revers est entièrement consacré à Malia, le plus prest

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