L industrie moustérienne de l abri Pié-Lombard (Tourettes-sur-Loup, Alpes-Maritimes) - article ; n°2 ; vol.71, pg 429-448
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L'industrie moustérienne de l'abri Pié-Lombard (Tourettes-sur-Loup, Alpes-Maritimes) - article ; n°2 ; vol.71, pg 429-448

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1974 - Volume 71 - Numéro 2 - Pages 429-448
Résumé. — Par ses indices techniques et typologiques, l'industrie de l'abri de Pié-Lombard (Tourettes- sur-Loup, Alpes-Maritimes) est comparable à celle de certains Moustériens de la région méditerranéenne, apparentés aux deux grandes familles des Moustériens de type Charentien et des Moustériens typiques riches en racloirs. C'est de l'industrie de la couche G de Rigabe (Var), Moustérien typique riche en racloirs du début du Wurm, que celle-ci se rapproche le plus : elle se caractérise également par un débitage levallois moyen, un fort pourcentage de racloirs, une faible représentation des outils à bords retouchés convergents, une proportion moyenne de racloirs transversaux, de rares outils à encoches clactoniennes, une faible proportion d'outils de type paléolithique supérieur et de troncatures, un emploi peu fréquent de la retouche écailleuse scalariforme.
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1974
Nombre de lectures 241
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Pierre-Jean Texier
L'industrie moustérienne de l'abri Pié-Lombard (Tourettes-sur-
Loup, Alpes-Maritimes)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1974, tome 71, N. 2. pp. 429-448.
Résumé
Résumé. — Par ses indices techniques et typologiques, l'industrie de l'abri de Pié-Lombard (Tourettes- sur-Loup, Alpes-
Maritimes) est comparable à celle de certains Moustériens de la région méditerranéenne, apparentés aux deux grandes familles
des Moustériens de type Charentien et des typiques riches en racloirs. C'est de l'industrie de la couche G de Rigabe
(Var), Moustérien typique riche en racloirs du début du Wurm, que celle-ci se rapproche le plus : elle se caractérise également
par un débitage levallois moyen, un fort pourcentage de racloirs, une faible représentation des outils à bords retouchés
convergents, une proportion moyenne de racloirs transversaux, de rares outils à encoches clactoniennes, une faible proportion
d'outils de type paléolithique supérieur et de troncatures, un emploi peu fréquent de la retouche écailleuse scalariforme.
Citer ce document / Cite this document :
Texier Pierre-Jean. L'industrie moustérienne de l'abri Pié-Lombard (Tourettes-sur-Loup, Alpes-Maritimes). In: Bulletin de la
Société préhistorique française. 1974, tome 71, N. 2. pp. 429-448.
doi : 10.3406/bspf.1974.8277
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1974_hos_71_2_8277de la Société Préhistorique Française, tome 71, 1974, Etudes et Travaux, fascicule 2 Bulletin
L'industrie moustérienne de l'abri Pié-Lombard
(Tourettes-sur-Loup, Alpes-Maritimes)
par Pierre- Jean Texier(*)
Résumé. — Par ses indices techniques et typologiques, l'industrie de l'abri de Pié-Lombard (Tourettes-
sur-Loup, Alpes-Maritimes) est comparable à celle de certains Moustériens de la région méditerranéenne,
apparentés aux deux grandes familles des Moustériens de type Charentien et des Moustériens typiques riches
en racloirs. C'est de l'industrie de la couche G de Rigabe (Var), Moustérien typique riche en racloirs du
début du Wurm, que celle-ci se rapproche le plus : elle se caractérise également par un débitage levallois moyen,
un fort pourcentage de racloirs, une faible représentation des outils à bords retouchés convergents, une proportion
moyenne de racloirs transversaux, de rares outils à encoches clactoniennes, une faible proportion d'outils de
type paléolithique supérieur et de troncatures, un emploi peu fréquent de la retouche écailleuse scalariforme.
L'étroite percée naturelle taillée par le Loup
à travers les reliefs jurassiques très accidentés
de l'arrière-pays cagnois a certainement et de
tous temps été très fréquentée par l'homme pré
historique. Grottes et abris-sous-roche criblent
les versants très escarpés des gorges de ce petit
fleuve côtier. De nombreux gisements étaient
connus dans cette vallée, mais aucun jusqu'ici
n'avait pu être rapporté au Paléolithique moyen.
C'est à Armand Mellira, prospecteur infati
gable de la région de Vence que revient le mérite
de la découverte du premier gisement paléoli
thique ancien de cette vallée : l'abri de Pié-
Lombard.
Cet abri est situé sur le territoire de la
commune de Tourettes-sur-Loup (A.-M.), à 2
km au Sud-Ouest de ce village. Il s'ouvre à
Fig. 1. — Plan de la fouille. Les carrés С D. E. F. de la bande l'Ouest à 200 m environ d'altitude absolue et 4 ont été fouillés. domine de 90 m la route départementale 6 qui
suit alors le Loup sur sa rive gauche. Un sondage
y fut effectué lors de sa découverte permettant l'accès à une petite cavité d'une dizaine de mètres
l'aménagement d'une petite coupe interprétée carrés.
par H. de Lumley et publiée dans sa thèse. Quel Les sédiments en place, « piégés » par le ques outils et une faune assez abondante furent fossé, présentent une stratigraphie assez simple aussi recueillis et rapportés par cet auteur au (fig. 2) : à la base, un ensemble de couches datées début de la période wiirmienne. du Wurmieii I et plongeant vers l'Ouest, au
Le gisement se présente de façon comparable, sommet, un niveau plus récent, probablement
à petite échelle, à celui de l'Hortus situé au Nord épipaléolithique, qui vient s'emboîter en discor
de Montpellier et également étudié par H. de dance de ravinement dans les couches sous-
Lumley. Il occupe un fossé de 3,30 m sur un
mètre environ de large et perpendiculaire à l'axe (*) Laboratoire de Paléontologie des Vertébrés et de Paléontde l'abri. Ce fossé est orienté Nord-Sud et barre ologie Humaine, Université de Paris VI.
429 CARNIVORES :
Canidae Canis lupus
Vulpes vulpes
Ursidae Ursus spelaeus arctos
Felidae Felis sylvestris spelaeus (lynx)
Felis pardus (pant her a)
ARTIODACTYLES :
Suidae Sus scrofa
Cervus elaphus Cervidae
Bovidae Capra ibex
Rupicapra rupicapra
PERISSODACTYLES :
Coupe entre С et D Equidae Equus caballus
C4a Ensemble! C4b à C4e Ensemble II PROBOSCIDIENS :
Elephas sp.
SIMPLICIDENTES :
Sciurirnorpha Маг то ta таг то ta
Castorimorpha Castor fiber
LAGOMORPHES :
Leporidae Oryctolagus cuniculus
cuniculus
RODENTIA :
Microtus arvalis nivalis
Pity m is duodecim cos ta tus
Eliomys quercinus
Apodemus sylvaticus
Arvicola s p.
L'INDUSTRIE MOUSTERIENNE
Coupe entre В et С Le matériel lithique recueilli sur ce site est
maintenant suffisamment abondant pour que
l'on puisse prendre en considération, comme Fig. 2. — Stratigraphie du gisement de Pié-Lombard.
matériel de comparaison régional, les données
de l'étude statistique qui va être exposée ici.
L'analyse et l'interprétation des différents pour
centages obtenus viennent confirmer les conclujacentes. Une partie de ce remplissage a été sions de l'étude préliminaire menée en 1972 sur aspirée et remaniée dans le réseau karstique infé une partie seulement de ce matériel. rieur découvert récemment (1972).
Nous avons, après la première campagne de Etude technique.
fouilles en 1971, démontré par recoupement
316 pièces ont été récoltées à Pié-Lombard des données stratigraphiques, sédimentologiques,
jusqu'à ce jour. Elles se répartissent comme paléontologiques et typologiques, l'appartenance
suit : 126 outils dont 29 éclats levallois, 24 éclats de ce remplissage à la fin du premier interstade
non levallois, 161 petits et éclats de retouwurmien.
ches, 5 nucleus dont 3 ont été réutilisés comme Une incisive supérieure d'enfant néandertalien outils. et une faune assez abondante ont été trouvées
associées à l'outillage lithique et osseux dont
Matière première. l'étude va faire l'objet de cet article.
La faune étudiée par J.-P. Gerber comprend La matière première utilisée est d'aspect et de
qualité très divers. Le silex a été le plus fré- notamment les espèces suivantes :
430 ques talons du type en chapeau de gendarme quemment employé mais il est lui-même de pro
(fig. 4, n° 25). venances très variées : rubanné gris foncé,
rubanné clair, ocre, blanc lustré, etc. Jaspe, Talons réduits : assez nombreux, ils repréchaille, grès, quartzite et même rhyolite ont aussi sentent 10,3 % du total des talons. été utilisés à Pié-Lombard, mais moins fréquem
Talons en cortex : mal représentés (6,9 %") et ment. n° 26 La et 11° double 36) permet patine de certains penser que outils quelques (fig. 4, sur des éclats non levallois.
éclats ont pu être ramassés sur des sites plus
anciens et réutilisés. Nucleus.
Ils sont très rares puisqu'au nombre de 5 et Indices techniques. le plus souvent transformés en outils (3). Un
seul est caractéristique et se range dans la catéPar son indice levallois technique (IL tech.
gorie des nucleus globuleux. = 33,5 « moyen » (1), mais nettement supérieur
à la valeur limite (2) établie par F. Bordes, cette
industrie doit être considérée comme étant de Bulbes.
débitage levallois. Le débitage levallois est domi
Les conchoïdes de percussion sont généralenant mais les éclats sont souvent de qualité méd

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