L  «Ordo Gotorum» et sa survivance dans l Espagne du Haut Moyen Age - article ; n°1 ; vol.70, pg 9-20
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L' «Ordo Gotorum» et sa survivance dans l'Espagne du Haut Moyen Age - article ; n°1 ; vol.70, pg 9-20

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Description

Revue de l'Art - Année 1985 - Volume 70 - Numéro 1 - Pages 9-20
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Madame Véronique Gérard
Powell
M. Isidro G. Bango Torviso
L' «Ordo Gotorum» et sa survivance dans l'Espagne du Haut
Moyen Age
In: Revue de l'Art, 1985, n°70. pp. 9-20.
Citer ce document / Cite this document :
Gérard Powell Véronique, Torviso Isidro G. Bango. L' «Ordo Gotorum» et sa survivance dans l'Espagne du Haut Moyen Age. In:
Revue de l'Art, 1985, n°70. pp. 9-20.
doi : 10.3406/rvart.1985.347530
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rvart_0035-1326_1985_num_70_1_347530 Illustration non autorisée à la diffusion
San Julian de los Prados Oviedo angle nord-est)
Isidro Bango Torviso
Ordo Gotorum
et sa survivance dans Espagne
du Haut Moyen Age
Pourtant selon mez Moreno après le VIe siècle art
péninsulaire montrait déjà une plastique nouvelle répon
dant la force du pouvoir wisigothique constituant le
point de départ de notre Haut Moyen Age interrompu
dans sa première phase au début du VIIIe siècle2 Mais selon
un des meilleurs spécialistes de Antiquité tardive espa
gnole Pedro de Palol année 711 date de la bataille de la
Janda qui pouvait sembler dresser acte de décès du monde
antique en Espagne3 pas tout résolu art de cour origine histoire seurs fin espagnol dans qualifier musulmans nouveaux chrétien nuancer Entre orienterait la nouveau senterait tement mozarabe Reconquête Un du la ces ce phénomène Monde des liturgie toutes et certaines de espagnole face invasion on deux un hispano-arabe des hispano-chrétiens qui vers celui formes Antique comme conceptions les lit le chaos art dans Non de formules historique manifestations monde que musulmane traditionnellement la hispano-andalou dans seulement absolu artistiques plupart leur les tant plastique chrétiens antagonistes art asturien qui la unique majorité de avec aurait des Péninsule doit-elle livres tendent de originales elle autres les carolingien distingue surgi tradition du hispaniques musulmans mais étaient oriental représente art Nord être le et un pays mozarabe déformer ordre aussi origine vue art le préislamique Aussi cornial européens tout européen Moyen et comme et avec politique affron envahis infidèle asturien devrait autant faut-il repré arts notre Age des la le et hispano-goth disparaissait effectivement mais non sans survi
vance dans les réalisations rurales4 Si invasion impliqua
une certaine instabilité sociale elle comporta installation
une minorité gouvernante plutôt un changement culturel
radical Parmi les envahisseurs la masse des Gomères
récemment cathéchisés était analphabète mais la minorité
syrio-omeyade possédait une culture il faut bien considé
rer comme antique5 Notre pays est pas différent des
autres nations dominées par Islam il met la disposition
de celui-ci son bagage artistique les hommes et les tech- niques travaillent pour les nouveaux dirigeants qui ne trou
vaient pas de grandes différences avec Orient byzantin ou
Afrique du Nord car comme on le sait depuis fort
longtemps les rapports entre cette aire géographique et la
péninsule étaient très étroits6 La continuité de la tradition
hispano-gothe fut une telle ampleur que tout au long des
VIIIe et IXe siècles art islamique espagnol ou hispano-
andalou ne fut un art de Antiquité tardive sous
hégémonie islamique Exception faite de variantes locales il
eut plus affinités que de différences avec le Nord Pour Illustration non autorisée à la diffusion Maravall le substrat hispano-goth définit la fois les deux
cultures méridionale et septentrionale de Espagne
avec une connexion obligée entre art hispano-chrétien et
hispano-musulman En dépit de graves problèmes de
datation il revient Puig Cadafalch le mérite avoir
soutenu de manière frappante la survivance de art hispano-
goth au Xe siècle8
art asturien est parfois placé en marge de la tradition
wisigothique comme un symbole de Europe chrétienne face
Islam9 Mais pour Torres al bas dès 1934 cet art
provenait avec quelques apports wisigothiques des tradi
tions romaines des derniers temps de Empire vivantes San Juli de los Prados le transept depuis OIILS encore sans doute en Asturies peut-être travers des
influences carolingiennes 10 Cette théorie une influence
fondamentale du carolingien contemporain sur la formation
de art asturien plus que quelques défenseurs11 Les
rares travaux sur ce thème ont pas un degré de précision
qui établisse une évidence1 On voulu trouver des élé
ments carolingiens provenant des basiliques Eginhard dans
les églises asturiennes par exemple les piles carrées sous
triple arcature En fait cette disposition se trouve dans la
région au moins depuis le vine siècle et les basiliques
carolingiennes peuvent devoir cet aspect au Wisigoth Benoît
Amane14 On mis en relation les tribunes de la partie
occidentale des églises asturiennes surtout celle de Lilio
avec les West crk carolingiennes en oubliant que déjà des
églises wisigothiques avaient adopté ce type de disposition16
On doit sans doute avec Hubert justifier les concomitances
possibles entre art asturien et le carolingien en disant
elles sont dues leurs origines communes 17 tout en
se référant cependant davantage au Bas-Empire la
monarchie wisigothique 18 Ce dernier phénomène pas été
étudié suffisamment en profondeur le ait une grande
partie du sud de la France ait été unie Espagne par une
monarchie commune créant une unité politique et religieuse
dû favoriser des liens dans le domaine de art Dans
empire carolingien des personnalités comme Théodulfe
Claude et Agobard occupèrent une place qui oblige
interroger sur importance de élément goth dans la
restauration carolingienne Avec Benoît Amane ce sont les
idées un homme du sud de Empire qui ont triomphé dans
la réforme monastique de Louis le Pieux c>
Mais comment contrôler les hypothèses sur un passé
vieux de plus un millénaire dont on conserve peine
oeuvres art Il existe par bonheur un document excep
tionnel uvre un contemporain des réalisations astu
riennes il précise que les églises et palais que fit construire
Alphonse II ont été selon le gotorum ordinem tel il
existait Tolède20 Le chroniqueur pu exagérer en faveur
de son seigneur le roi Oviedo mais son opinion aura
toujours plus de poids que les théories modernes étant
donné que architecture de la cour de Tolède est la grande
inconnue21
la fin du IXe siècle commen en Espagne le repeu
plement un phénomène historique de grande importance
Avec expansion démographique furent occupées des terres
où subsistaient de nombreux exemples de architecture des
wisigoths Leur état de conservation était suffisamment bon
pour ils pussent servir aux nouveaux habitants22 mez
Moreno baptisa du nom de mozarabe art de ces popu
lations en considérant que cette minorité religieuse en fut le
principal protagoniste23 Seul Fontaine continue employer
ce terme24 mais pour la majeure partie des historiens
actuels il au Xe siècle en Espagne des séries formelles Plan de San Juli de los Prados selon Hansou) Illustration non autorisée à la diffusion
Safî Juli de los Prados intérieur depuis angle nord-est de la nef
déterminant des arts dotés une personnalité certaine les chroniques du cercle Alphonse III établissent La
mais où survit avec une grande force le passé hispano-goth version royale de la Chronique de ce monarque rapporte
comme les différentes branches un même tronc la suite proximité de son palais II fit construire une église
de Cam Aznar25 nous avons proposé il quelques en honneur des saints Julian et Basilise32 auteur de la
années le terme art du repeuplement au lieu de version dite erudite de ce texte précise même elle se situait
mozarabe pour définir architecture espagnole du Xe siè un stade du palais donc moins de deux cents mètres33
cle 26 il nous semble davantage en accord avec la réalité Ce texte confirmé par une donation Alphonse III indique
artistique de époque27 Se référant art catalan de cette elle formait partie un ensemble palatin tout en étant
pas la différence de la mara Santa adjacente aux même période Barrai préfère parler art préroman
dépendances royales34 On ne peut guère préciser la chrono plutôt que utiliser les qualificatifs mozarabe et carolingien
et il récuse la validité du terme art du repeuplement 28 logie de sa construction si ce est en donnant une date
Mais cet art catalan restaure les monuments antiques conti large 812 date du testament Alphonse II o

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