La coupe apode à boutons en Attique et le peintre d Athènes 533 - article ; n°1 ; vol.103, pg 195-215
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La coupe apode à boutons en Attique et le peintre d'Athènes 533 - article ; n°1 ; vol.103, pg 195-215

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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1979 - Volume 103 - Numéro 1 - Pages 195-215
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1979
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Denise Kallipolitis-Feytmans
La coupe apode à boutons en Attique et le peintre d'Athènes
533
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 103, livraison 1, 1979. pp. 195-215.
Citer ce document / Cite this document :
Kallipolitis-Feytmans Denise. La coupe apode à boutons en Attique et le peintre d'Athènes 533. In: Bulletin de correspondance
hellénique. Volume 103, livraison 1, 1979. pp. 195-215.
doi : 10.3406/bch.1979.1985
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1979_num_103_1_1985COUPE APODE À BOUTONS EN ATTIQUE LA
ET LE PEINTRE D'ATHÈNES 533
1. Athènes, MN 14307. Provenance : Thèbes. Incomplet. D. sans les anses : 17 cm.
I, combat de deux hoplites nus. A, cavalier nu sur un cheval au galop vers la dr. B, deux
hommes drapés et affrontés. Palmettes verticales attachées aux anses. Zone de godrons rouges
et noirs entre des lignes triples à la base des parois. Peintre d'Athènes 533. ABV, p. 68,
no 1 (fig. 1).
2. Berlin 3151. Provenance : Égine. D. : 19 cm. I, Héraclès et le lion de Némée. Enca
drement de godrons entre des lignes triples. A, Silène prisonnier entre les deux serviteurs
de Midas. B, trois comastes nus, dont un flûtiste au centre. Palmettes horizontales appuyées
sur des entrelacs d'où partent des rinceaux au départ des anses. Signature d'Ergotimos
comme potier. ABV, p. 79, Par, p. 30' (fig. 2).
3. Athènes, MN, Acr. b 140. Fragment. Arrière-train d'un fauve, palmette horizontale
(cf. Berlin 3151). ABV, p. 80.
4. Tocra 1162. Provenance : Tocra. Incomplet. D. : 14,5 cm. Excavations al Tocra.
The archaic Deposits, I (1966), pi. 86 et p. 108 (profil reproduit ici), p. 106. Sans décor (fig. 6).
5. Rome, Villa Giulia 50464. Provenance : Caeré? Incomplet.D . 21 cm. I, cerf? Enca
drement de godrons entre des lignes triples. A, six personnages d'une anse à l'autre. B, sept
Les coupes du peintre d'Athènes 533 du Musée National seront publiées dans un prochain fascicule du
Corpus Vasorum de Grèce consacré aux coupes attiques à figures noires de ce musée. Nos recherches à leur sujet
ont pris trop de développement pour trouver une place rationnelle dans le texte du fascicule.
Nous exprimons toute notre reconnaissance à tous ceux qui nous ont donné généreusement des photo
graphies et qui nous ont permis d'étudier des pièces : à Athènes, Mme Philippaki et M. Sakellarakis au Musée
National, Mmes Knigge, Karageorgha et Hiibner de la photothèque de l'Institut allemand d'Athènes pour le
musée du Céramique; à Rhodes, Mme Pavlidou-Yannikouri ; à Berlin, M. Gehrig; à Copenhague, Mme Selskov-
Roberts ; à Rome, Mme Fabrini ; nous y joignons MM. Villard et Boardman pour nous avoir permis de reproduire
ici des relevés de profils de leurs publications. Enfin nous remercions vivement tous ceux qui nous ont aidée
par leurs renseignements : Mmes Bourlard-Collin et E. Rohde, MM. Vierneisel, Bloesch, di Vita et Michel Gras. 196 DENISE CALLIPOLITIS-FEYTMANS [BCH 103
Fig. 1. — Athènes MN 14307, peintre d'Athènes 533 (n° 1).
Fig. 2. — Berlin 3151, Ergotimos potier (n° 2).
Fig. 3. — Athènes MN 7336, coupe mycénienne de Dendra. LA COUPE APODE À BOUTONS 197 1979]
personnages d'une anse à l'autre. Zone de godrons rouges et noirs entre des lignes triples
à la base des parois. Avant le nettoyage du vase : P. Mingazzini, Vasi délia Collezione Castellani.
Catalogo (1930), n° 615, pi. 92, n° 6, pi. 96, nos 3 et 5. Après nettoyage, fig. 9 et 10.
6. Athènes, Céramique HTR 22, 138. Incomplet. D. 23,5 cm. A et B, prothésis et
déploration funèbre. Zone figurée se poursuivant sous les anses. Chaîne de boutons et de
fleurs de lotus à pétales blancs à la base des parois. Lydos. ABV, p. 113, n° 81, Par, p. 45,
M. Tiberios, Ό Λυδδς και το Ιργο του (1976)/ ρΐ. 42-44 (fig. Π).
La coupe apode à boutons est considérée généralement comme étant une version
simplifiée de la coupe à munie d'un pied haut dont les exemplaires sont
plus nombreux1. Bien entendu les deux types ont des points communs, d'abord les
boutons plastiques qui sont placés verticalement sur les anses, puis la lèvre non arti
culée, se terminant en pan coupé, enfin la large zone figurée en A-B s'étendant jusqu'au
bord de la lèvre et le médaillon à motif figuré en I. En Attique, les premiers exemp
laires des deux types sont à peu près contemporains et datent du deuxième quart
du vie siècle. Malgré leurs points communs, ils appartiennent à deux types différents
et bien distincts, surtout au début de leur histoire2.
D'abord pour la coupe à pied. La vasque épanouie et peu profonde a des parois
en courbe continue, l'attache du pied est étroite puisque la tige est haute et mince;
les deux anses obliques ont la forme de l'os « en fourchette » des poulets qui est appelé
« merrythought » en anglais : ces anses sont formées de deux éléments distincts et
asymétriques qui se joignent à leur extrémité pour former une tige courte sur laquelle
se dresse le bouton plastique. Cependant deux anciens exemplaires, ceux du peintre C,
ont les anses rondes, allongées et recourbées à leur extrémité des coupes de Siana
contemporaines (ABV, p. 57, nos 113 et 114).
La coupe à pied est remarquable par la décoration dense des faces A et B. Le
dessous des anses peut être décoré d'un motif isolé, ou bien de la zone continue qui
se poursuit autour du vase. La zone noire de la face I et la surface du pied sont
décorées de lignes rouges. Les motifs secondaires occupent toute la disponible,
même le disque minuscule au sommet du bouton et la surface des anses quand elle
n'est pas noire.
Par contre, la coupe apode, qui est plus petite, a des parois presque obliques,
à double courbure, se rattachant par un listel au fond concave qui est plus large que
l'attache du pied de la coupe à pied. Les anses lourdes sont composées d'un seul
élément à section ronde qui est fort épais aux attaches.
La décoration des faces A et B se distingue par sa sobriété. En dehors des
palmettes partant des anses, les motifs secondaires sont rares et peuvent même
être absents. Enfin le fond concave, les anses et les boutons avec leur pédoncule
ont une surface réservée.
L'un et l'autre type ont été surtout exportés hors de l'Attique et l'on comprend
aisément pourquoi les coupes à pied ont été assez nombreuses et les coupes apodes
(1) Aussi sont-ils souvent confondus dans une même liste : P. Mingazzini, Vasi délia Collezione Castellani
(1930), p. 339 ; W. Kraiker, AM 59 (1934), p. 6, n. 2.
(2) J. D. Beazley a déjà attiré l'attention sur le fait dans JHS 51 (1931), p. 299. 198 DENISE CALLIPOLITIS-FEYTMANS [BCH 103
plutôt rares. La forme élégante et recherchée, la décoration minutieuse et riche devaient
séduire plus aisément une clientèle étrangère que la forme sévère, presque austère,
et la décoration simple et dépouillée des coupes apodes.
Au début de la production, la différence entre les deux types est assez marquée
pour qu'on puisse affirmer que la coupe à pied et la coupe apode ont une origine
différente et ne peuvent dériver d'un même prototype.
Nous nous bornons ici à chercher l'origine de la coupe apode à boutons.
Pendant le dernier quart du vne siècle et le début du vie siècle, les potiers
athéniens ont emprunté souvent des formes de vases aux ateliers de Corinthe. Or il
existe un vase corinthien qui présente une certaine ressemblance avec la coupe apode.
C'est la coupe basse, sans lèvre articulée, du Corinthien Ancien3 qui dérive du
« birdbowl »4. Mais elle ne peut avoir servi de modèle à la coupe apode attique parce
qu'elle a un pied en anneau et une vasque hémisphérique5.
En cherchant dans l'histoire ancienne de la céramique attique elle-même, nous
trouvons la coupe géométrique d'Athènes qui ressemble à notre exemplaire par son
fond apode. Mais elle ne peut avoir de rapports avec la coupe apode à boutons parce
que sa lèvre est articulée 5bis.
L'origine est plus ancienne encore et doit se chercher hors de Γ Attique, car
la coupe apode à boutons ressemble à un vase de l'Helladique Récent, la coupe
mycénienne apode à en argent niellé et damasquiné, MN 7336, trouvée à
Dendra en Argolide6 (fig. 3). Les proportions et les détails de la forme sont les mêmes,
car la

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