Revue numismatique - Année 1974 - Volume 6 - Numéro 16 - Pages 155-159Revue numismatique, 6e série, XVI, 1974, pp. 155-159. Joseph Ringel, La Fortune de Césarée et le génie qui raccompagne. — La Fortune de Césarée, telle qu'on la voit sur les monnaies de cette ville et dans la statuaire, diffère du type commun des déesses tutélaires : elle est vêtue à l'amazonienne et elle porte sur la main droite un buste humain. La Fortune tenant un buste humain est caractéristique du monnayage de la Palestine. Elle est représentée pour la première fois à Césarée sur les monnaies de Néron de l'an 14 de son règne (67/68 de notre ère), ensuite sur les monnaies de 10 ou 11 autres villes (en Cis- et TransJordanie). La Fortune est parfois accompagnée d'un génie qui est généralement tenu pour un dieu-fleuve. Mais un examen minutieux révèle que le génie de Césarée, contrairement à un dieu-fleuve, ne nage pas. Il ne peut donc pas personnifier un cours d'eau, mais une étendue d'eau stagnante, un marécage ou, comme H. Seyrig l'a suggéré (Syria, 49, 1972, pp. 112-115), un port. Mais, contrairement à l'avis de Seyrig, le génie ne tient pas des deux mains un poisson mais une ancre, prouvant qu'il s'agit en effet d'un génie du port. 5 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.