La mobilisation politique : problèmes et dimensions - article ; n°3 ; vol.25, pg 502-516
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Revue française de science politique - Année 1975 - Volume 25 - Numéro 3 - Pages 502-516
POLITICAL MOBILIZATION : PROBLEMS AND DIMENSIONS, by FRANÇOIS CHAZEL The theme of mobilisation occurs frequently in sociological writings, but the various meanings of the word differ considerably, to such an extent that they are sometimes almost contradictory. Thus, Karl Deutsch, Gino Germani, Stein Rokkan, Amitai Etzioni, Peter Nettl and Anthony Oberschall have undoubtedly added to the notion of mobilisation but, because of certain différences in approach, a univocal definition has not emerged. Once completed, a critical analysis of these varions concepts allows the following provisional definition to be put forward : mobilisation mainly involves creating new commitments and new things to identify with — or sometimes reactivating « forgotten » loyalties and identifications — and bringing together on this basis actors — or groups of actors — in the context of a social movement intended, if need be by means of direct and sometimes violent confrontation with the established authorities, to promote and sometimes « restore » collective goals. Thus, depending on the nature and consequences of the collective action which develops on the basis of « new » commitments, mobilisation can be described either as political (in the strong sense of the term) or simply parapolitical. In both cases, however, mobilisation depends on non-concrete forms of behaviour, i.e. it relates primarily to a field in which behaviour is not institutionalised, or at least not yet. [Revue française de science politique XXV (3), juin 1975, pp. 502-516.]
LA MOBILISATION POLITIQUE : PROBLÈMES ET DIMENSIONS, par FRANÇOIS CHAZEL Le thème de la mobilisation est fréquent dans les écrits sociologiques, mais ses acceptions varient profondément, au point de s'accorder parfois assez mal entre elles. C'est ainsi que Karl Deutsch, Gino Germani, Stein Rokkan, Amitaiï Etzioni, Peter Nettl et Anthony Oberschall ont certainement contribué pour leur part à enrichir la notion de mobilisation sans pour autant, du fait de certaines divergences d'approche, permettre d'en fournir une définition univoque. L'analyse critique de ces différentes conceptions permet à son terme de proposer, à titre provisoire, la définition suivante : la mobilisation consiste essentiellement en une création de nouveaux engagements et de nouvelles identifications — ou quelquefois en une réactivation de loyautés et identifications « oubliées » — ainsi qu'en un rassemblement, sur cette base, d'acteurs — ou de groupe d'acteurs — dans le cadre d'un mouvement social chargé, au besoin par la confrontation directe et éventuellement violente avec les autorités en place de promouvoir et parfois de « restaurer » des fins collectives. Ainsi selon la nature et les conséquences de l'action collective qui se développe à partir d'engagements « neufs », la mobilisation peut être qualifiée de politique (au sens fort du terme) ou simplement de parapolitique ; mais dans l'un et l'autre cas la mobilisation est portée par des formes non cristallisées de comportements, c'est-à-dire se réfère en priorité à un champ dans lequel les conduites ne sont pas institutionnalisées ou, tout au moins, ne le sont pas encore. [Revue française de science politique XXV (3), juin 1975, pp. 502-516.] relates primarily to field in which behaviour is not institutionalised or at least not yet .Revue -fran aise ae science politique XXV 3) juin 1975 pp 502-516.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 39
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur François Chazel
La mobilisation politique : problèmes et dimensions
In: Revue française de science politique, 25e année, n°3, 1975. pp. 502-516.
Citer ce document / Cite this document :
Chazel François. La mobilisation politique : problèmes et dimensions. In: Revue française de science politique, 25e année, n°3,
1975. pp. 502-516.
doi : 10.3406/rfsp.1975.393616
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1975_num_25_3_393616Résumé
LA MOBILISATION POLITIQUE : PROBLÈMES ET DIMENSIONS, par FRANÇOIS CHAZEL
Le thème de la mobilisation est fréquent dans les écrits sociologiques, mais ses acceptions varient
profondément, au point de s'accorder parfois assez mal entre elles. C'est ainsi que Karl Deutsch, Gino
Germani, Stein Rokkan, Amitaiï Etzioni, Peter Nettl et Anthony Oberschall ont certainement contribué
pour leur part à enrichir la notion de mobilisation sans pour autant, du fait de certaines divergences
d'approche, permettre d'en fournir une définition univoque. L'analyse critique de ces différentes
conceptions permet à son terme de proposer, à titre provisoire, la définition suivante : la mobilisation
consiste essentiellement en une création de nouveaux engagements et de nouvelles identifications —
ou quelquefois en une réactivation de loyautés et identifications « oubliées » — ainsi qu'en un
rassemblement, sur cette base, d'acteurs — ou de groupe d'acteurs — dans le cadre d'un mouvement
social chargé, au besoin par la confrontation directe et éventuellement violente avec les autorités en
place de promouvoir et parfois de « restaurer » des fins collectives. Ainsi selon la nature et les
conséquences de l'action collective qui se développe à partir d'engagements « neufs », la mobilisation
peut être qualifiée de politique (au sens fort du terme) ou simplement de parapolitique ; mais dans l'un
et l'autre cas la mobilisation est portée par des formes non cristallisées de comportements, c'est-à-dire
se réfère en priorité à un champ dans lequel les conduites ne sont pas institutionnalisées ou, tout au
moins, ne le sont pas encore.
[Revue française de science politique XXV (3), juin 1975, pp. 502-516.] relates primarily to field in
which behaviour is not institutionalised or at least not yet .Revue -fran aise ae science politique XXV 3)
juin 1975 pp 502-516.
Abstract
POLITICAL MOBILIZATION : PROBLEMS AND DIMENSIONS, by FRANÇOIS CHAZEL
The theme of mobilisation occurs frequently in sociological writings, but the various meanings of the
word differ considerably, to such an extent that they are sometimes almost contradictory. Thus, Karl
Deutsch, Gino Germani, Stein Rokkan, Amitai Etzioni, Peter Nettl and Anthony Oberschall have
undoubtedly added to the notion of mobilisation but, because of certain différences in approach, a
univocal definition has not emerged. Once completed, a critical analysis of these varions concepts
allows the following provisional definition to be put forward : mobilisation mainly involves creating new
commitments and new things to identify with — or sometimes reactivating « forgotten » loyalties and
identifications — and bringing together on this basis actors — or groups of actors — in the context of a
social movement intended, if need be by means of direct and sometimes violent confrontation with the
established authorities, to promote and sometimes « restore » collective goals. Thus, depending on the
nature and consequences of the collective action which develops on the basis of « new » commitments,
mobilisation can be described either as political (in the strong sense of the term) or simply parapolitical.
In both cases, however, mobilisation depends on non-concrete forms of behaviour, i.e. it relates
primarily to a field in which behaviour is not institutionalised, or at least not yet.
[Revue française de science politique XXV (3), juin 1975, pp. 502-516.]LA MOBILISATION POLITIQUE
problèmes et dimensions*
FRAN OIS CHAZEL
ON
pas modernisation mentaires Communication mobilisation Deutsch 502 sont fran théorique accorder abordée situées 1974) semble plus fa dernier de comme avec statut on mise est Le aise sur ceux autres que on Cet dérivé rôle les la guère de objet concept tivement tions en pour ainsi TROUVE qui article mobilisation se découlent science la de parfois unes de ordre la sociale rattachent central notion codifié Karl elle-même données ou novateur définisse jugées que dès par fait politique est fréquentes été conceptuelle DANS assez si Deutsch attention destiné de 1953 rapport de et de dans est préparé on plus en les cette et entrée de LES la revient sur mal et souvent tant ce préfère lequel on recherche nombreux dans diverses essentielles des les au pour et aux position terme entre CRITS que rendre des tendances reste thème de difficultés dans sur appréhende la son autres selon utilisée telle Gino du sociologues elles journée varient significations ce donc sociOLOGiQUES et un marginale de compte ouvrage travaux passage récentes mais plan une de la système la Le Germani le études conjointement analyse voire mobilisation profondément entreprendre sur comme association travail langage de de est dont Nationalism le ou des la de est la ne certains organisée couple théorie tout communication sur des abord les sont confusions en modernité que indispensable cette bien plus autres au références ce mais modernisation- politique pas ou et par aspects très au moins domaine and de portée ce perspective inégale importants en clairement Association les point rarement autant quelque supplé octobre liaison accep Social de de posé Karl rela non ne de ce ce la la La mobilisation politique
fois plus vaste et plus riche que le contexte traditionnel et local le trait
fondamental de la mobilisation La partie mobilisée de la population
constitue de ce fait et selon une expression bien révélatrice le public
socio-politique disponible égard des modes de communication de
masse orientation de sa pensée est encore plus explicite dans son
article de 1961 qui contient plusieurs caractérisations successives de la
mobilisation Deutsch ne se réfère pas seulement ici la participation
un réseau de communications plus complexe mais tout processus
de changement impliquant abandon un genre de vie traditionnel au
profit de conduites expériences et aspirations modernes Le lien
établi entre la mobilisation sociale et la modernisation sous ces diffé
rentes formes est donc particulièrement étroit et Deutsch lui-même
prend soin de le souligner4 Le sociologue américain cependant besoin
introduire une dimension supplémentaire pour parfaire sa définition
de la mobilisation le processus inhérent celle-ci obéirait une
séquence qui conduirait une intégration dépassée une réinté
gration novatrice travers une période de désintégration et compor
terait deux étapes majeures savoir érosion ou effritement des
engagements anciens le moment de la rupture une part et la disposition
progressivement acquise par les acteurs adopter de nouveaux
types de conduites le moment de la réinsertion autour de modèles
stables autre part5 On peut ailleurs enrichir la série de
éléments et distinguer par exemple avec Gino Germani six phases
intégration la désintégration le déplacement des groupes sociaux
par rapport leur position dans la structure préexistante) la mise en
disponibilité qui équivaudrait la mobilisation psychologique) la mobi
lisation objective et enfin la réintégration6 Cette enumeration des caté
gories proposées par Germani peut dans sa sécheresse paraître super
flue mais elle pour nous intérêt de souligner de fa on crue que le
Cambridge DEUTSCH MIT Press Kari) 1966 Nationalism 126 and Social Communication 2e éd Iré éd. 1953) Karl) op cit. pp 126 et 128
DEUTSCH Kari) Social Mobilization and Political Development American
Political Science Review LV 1961) 493
Kari Deutsch écrit en effet la même page 493 que Social mobilization.
is something that happens to large numbers of people in areas which undergo moder
nization e. where advanced non-traditional practices in culture technology and
economic life are introduced and accepted on considerable scale
DEUTSCH Kari) art cit. 494
GERMANI Gino) Politique société et modernisation Gembloux Duculot 1972
pp 147-156 Le texte fondamental de Germani reste de ce point de vue Politica
sociedad en una época de transici De la sociedad tradicional la sociedad de masas
Buenos Aires Paides 1962 Le lecteur pourra aussi se reporter article Social
Change and Intergroup Conflicts HOROWITZ Irving Louis éd. The New Sociology
New York Oxford University Press 1964 pp 391-408
503 Fran ois Chaz.el
chercheur att

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