Le monastère bouddhique de Tep Pranam à Oudong - article ; n°1 ; vol.56, pg 29-56
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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1969 - Volume 56 - Numéro 1 - Pages 29-56
28 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1969
Nombre de lectures 34
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Faculté Royale d'Archéologie de
Phnom Penh
André Bareau
IV. Le monastère bouddhique de Tep Pranam à Oudong
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 56, 1969. pp. 29-56.
Citer ce document / Cite this document :
Faculté Royale d'Archéologie de Phnom Penh, Bareau André. IV. Le monastère bouddhique de Tep Pranam à Oudong. In:
Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 56, 1969. pp. 29-56.
doi : 10.3406/befeo.1969.3992
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1969_num_56_1_3992MONASTÈRE BOUDDHIQUE DE TEP PRANAM LE
A OUDONG
par les étudiants de la Faculté Royale d'Archéologie de Phnom-Penh
En fin novembre et début décembre 1967, utilisant pour cela les
loisirs de plusieurs dimanches, un groupe important d'étudiants de la
Faculté Royale d'Archéologie de Phnom-Penh, à savoir tous les étudiants
de 2e année de Licence et nombre de leurs cadets de lre année de Licence
et de Propédeutique, ont entrepris et mené à bien l'étude complète du
monastère de Vat Tep Pranam, le plus grand de la petite ville d'Oudong,
ancienne capitale du Cambodge, à 45 kilomètres au nord de Phnom-Penh.
Ils étaient dirigés par le Doyen de la Faculté, M. Chéa Thai Sen, et
conseillés par un petit groupe de professeurs français, Mlle Giteau,
MM. Bareau, Carbonnel et Daniel.
Cette enquête fut beaucoup facilitée par l'amabilité et la compré
hension du Vénérable Chef du monastère qui voulut bien répondre avec
une grande patience aux nombreuses questions qui lui furent posées et
donna des ordres afin que les autres religieux fournissent toutes les
informations qui leur furent demandées. Aussi sommes-nous heureux
de lui exprimer ici toute notre gratitude ainsi qu'aux deux Âcârya et
de remercier les jeunes moines et novices qui se sont plies avec tant de
bonne grâce à nos interrogatoires.
Il faut aussi souligner le zèle et le courage des étudiants qui ont
participé à ce travail en sacrifiant leurs maigres loisirs, pourtant bien
gagnés, souligner aussi l'étonnant esprit d'équipe et d'organisation des
étudiants de 2e année, l'intelligence avec laquelle ils ont su appliquer
les méthodes d'enquête en les adaptant aux problèmes et difficultés
rencontrés.
Comme pour l'étude précédente, qui avait pris pour objet, en octobre
1967, la pagode de Vat Sokon Méan Bonn d'Oudong, les étudiants
s'étaient eux-mêmes répartis en équipes, selon leurs goûts et leurs
aptitudes, et s'étaient ainsi partagé la besogne. Les renseignements
recueillis sur place ont ensuite été regroupés au sein de chaque équipe, 30 LES ÉTUDIANTS DE LA FACULTÉ ROYALE DE PHNOM-PENH
dont l'un des membres s'est enfin chargé de rédiger le rapport partiel
en utilisant ces documents. Ce sont ces rapports qui sont donnés
ci-dessous après avoir reçu les quelques corrections indispensables. On
jugera mieux de la valeur de leurs contributions en pensant qu'il s'agit
là de l'œuvre de chercheurs débutants s'exprimant dans une langue
différente de leur langue maternelle et travaillant le plus souvent dans
des conditions très difficiles. LE MONASTÈRE BOUDDHIQUE DE TEP PRANAM 31
I. LE VIHARA
SunSOng SUNKIMMENG
Le vihâra de Tep Pranam (Deva Pranamya) a été construit sur
l'emplacement d'un ancien sanctuaire dont il subsiste un socle mesurant
encore deux mètres de haut et qui sert de soubassement au temple
actuel. Des blocs de latérite apparaissent encore en plusieurs endroits
et accentuent l'aspect vétusté de ce vihâra construit il y a cinquante-sept
ans.
On accède au temple par les quatre côtés, au sud par un escalier
assez raide et en mauvais état, à l'ouest par un escalier en maçonnerie
bien entretenu, à l'est par une levée de terre et au nord par le déblai
provenant du grand réservoir d'eau moderne et montant presque au
niveau de la terrasse.
Celle-ci mesure 54 mètres sur 36 et n'est pas dallée. Le sanctuaire
en occupe le centre en formant un rectangle de 26 mètres sur 15. Ce
qui frappe dès l'abord, sur cette terrasse, ce sont les huit statues repré
sentant des orants (deva pranamya), « divinités [assises] saluant »,
placées aux points cardinaux et intercardinaux, c'est-à-dire en fait dans
les angles de la terrasse et au milieu des quatre côtés. Sculptées dans le
grès et tournées vers le vihâra, elles occupent l'emplacement des feuilles
de sïmâ qui sont absentes. Ces statues d'orants, qui ont donné son nom
au Temple, Tep Pranam venant de deva pranamya, remontent peut-être
à la fondation du premier monastère construit en cet endroit, à l'époque
où Lovek était la capitale du Cambodge, au xvie siècle. Les costumes
de ces orants sont de précieux éléments d'étude mais toutes les têtes
ont malheureusement disparu. On trouve encore quelques autres vestiges
sur cette terrasse, des amortissements d'angle datant des xe-xne siècles
et, au sud du vihâra, le sommet d'un ancien stupa en pierre datant sans
doute du début du xixe siècle. A l'est du sanctuaire se dressent deux
mâts supportant chacun un hamsa et un parasol à cinq étages.
Le vihâra est bâti sur le plan traditionnel. C'est une grande salle
rectangulaire mesurant 22 mètres sur 11, entourée à l'extérieur d'une
galerie pourtournante couverte d'une toiture en appentis reposant sur
sept piliers latéraux octogonaux en bois de Bhčik (le troisième pilier
nord est cependant rond), dont les facettes ont 7 centimètres de large,
sur chacun des deux grands côtés, sur cinq piliers frontaux carrés
mesurant 30 centimètres de côté sur chacun des deux petits côtés, et
sur quatre colonnes rondes mesurant 1 mètre de tour situées aux angles.
La largeur de la galerie est de 1,30 mètre au nord et au sud, 1,50 mètre
à l'ouest et 1,70 mètre à l'est. Depuis la terrasse, on y accède par des LES ÉTUDIANTS DE LA FACULTÉ ROYALE DE PHNOM-PENH 32
perrons placés, au nord et au sud, entre les troisième et quatrième piliers
et, à l'est et à l'ouest, de chaque côté du pilier central.
Un soubassement de briques sur assise de latérite supporte le
bâtiment. Sa face extérieure est ornée de deux moulures simples qui le
limitent en haut et en bas et sont formées des mêmes éléments disposés
pareillement : bandeau, bandeau secondaire, doucine, bandeau creux,
doucine renversée, bandeau secondaire et bandeau. Le même type de
moulures orne la base du mur du corps de l'édifice.
L'intérieur du vihâra est divisé en une nef centrale et un déambulat
oire par deux rangées de cinq colonnes carrées mesurant 0,30 mètre
de côté. Celles-ci sont en bois de Bhčik ainsi que la charpente, à l'excep
tion de la troisième colonne sud qui est en béton.
La salle est éclairée par cinq fenêtres percées dans chacun des murs
nord et sud, et l'on y pénètre par deux portes ouvertes dans chacun
des murs est et ouest. L'autel est placé dans la dernière travée de la
nef. Il supporte une grande statue du Bouddha en bhumisparšamudra
toute dorée, les ongles des mains et le blanc des yeux étant figurés par
des incrustations de nacre. Devant elle est située une table de maçonnerie
haute de 45 centimètres sur laquelle sont disposées trente statuettes
de Bouddha dont la plupart sont en ciment peint, certaines en bois et
quelques-unes en bronze. Derrière la grande statue du Bouddha est
adossée une statuette de Brah Kamcây tournée vers l'ouest. Au bas
des côtés nord et nord-ouest du socle de l'autel sont déposées sept urnes
contenant les cendres de pauvres gens qui n'ont pas eu les moyens de
se faire construire un cédei. Devant l'autel, au nord et au sud, sont
plantés deux mâts de bois, chacun d'eux portant au sommet un hamsa
et un parasol et étant décoré d'un dragon peint de style chinois enroulé
sur son fût. On trouve encore devant l'autel deux consoles en forme
d'éléphant, en terre cuite engobée de facture chinoise, et, entre eux,
l'habituel porte-luminaire en forme de nâga.
Le plafond est composé de quatre panneaux de bois, pei

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