Le monument de Daochos ou le trésor des Thessaliens - article ; n°1 ; vol.125, pg 305-332
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 2001 - Volume 125 - Numéro 1 - Pages 305-332
A new examination of the remains still in place and the missing blocks from the Daochos monument leads to the restoration of a brick chamber on a stone base opening to the west. There must have been statues of family members of the tetrarch and hieromnemom Daochos of Pharsala there, as well as a second group of effigies placed differently. A bunch of marks suggests that the group was destroyed by a natural accident at the time when the statues were being put in place.
Μια επανεξέταση των κατά χώραν λειψάνων και των διάσπαρτων λίθων του μνημείου του Δαόχου οδηγεί στην αποκατάσταση μιας αίθουσας με πλίνθινους τοίχους πάνω σε λίθινο κρηπίδωμα και είσοδο στα Δυτικά. Τα αγάλματα των μελών της οικογενείας του τετράρχη και ιερομνήμονα Δαόχου από τα Φάρσαλα θα πρέπει να βρίσκονταν εκεί, καθώς και ένα δεύτερο σύνταγμα ανδριάντων με διαφορετική διάταξη. Ένα σύνολο ενδείξεων επιτρέπει να υποθέσουμε ότι το κτίριο καταστράφηκε από κάποια φυσική αιτία, ενώ τα αγάλματα τοποθετούνταν στη θέση τους.
Un nouvel examen des vestiges en place et des blocs errants du monument de Daochos conduit à restituer une chambre de briques sur socle de pierre ouvrant à l'Ouest. Les statues des membres de la famille du tétrarque et hiéromnémon Daochos de Pharsale devaient y trouver place, ainsi qu'un second groupe d'effigies autrement disposées. Un faisceau d'indices laisse supposer que l'ensemble a été détruit par un accident naturel, alors que les statues étaient mises en place.
28 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2001
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Anne Jacquemin
Didier Laroche
Le monument de Daochos ou le trésor des Thessaliens
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 125, livraison 1, 2001. pp. 305-332.
Abstract
A new examination of the remains still in place and the missing blocks from the Daochos monument leads to the restoration of a
brick chamber on a stone base opening to the west. There must have been statues of family members of the tetrarch and
hieromnemom Daochos of Pharsala there, as well as a second group of effigies placed differently. A bunch of marks suggests
that the group was destroyed by a natural accident at the time when the statues were being put in place.
περίληψη
Μια επανεξέταση των κατά χώραν λειψάνων και των διάσπαρτων λίθων του μνημείου του Δαόχου οδηγεί στην αποκατάσταση
μιας αίθουσας με πλίνθινους τοίχους πάνω σε λίθινο κρηπίδωμα και είσοδο στα Δυτικά. Τα αγάλματα των μελών της οικογενείας
του τετράρχη και ιερομνήμονα Δαόχου από τα Φάρσαλα θα πρέπει να βρίσκονταν εκεί, καθώς και ένα δεύτερο σύνταγμα
ανδριάντων με διαφορετική διάταξη. Ένα σύνολο ενδείξεων επιτρέπει να υποθέσουμε ότι το κτίριο καταστράφηκε από κάποια
φυσική αιτία, ενώ τα αγάλματα τοποθετούνταν στη θέση τους.
Résumé
Un nouvel examen des vestiges en place et des blocs errants du monument de Daochos conduit à restituer une chambre de
briques sur socle de pierre ouvrant à l'Ouest. Les statues des membres de la famille du tétrarque et hiéromnémon Daochos de
Pharsale devaient y trouver place, ainsi qu'un second groupe d'effigies autrement disposées. Un faisceau d'indices laisse
supposer que l'ensemble a été détruit par un accident naturel, alors que les statues étaient mises en place.
Citer ce document / Cite this document :
Jacquemin Anne, Laroche Didier. Le monument de Daochos ou le trésor des Thessaliens. In: Bulletin de correspondance
hellénique. Volume 125, livraison 1, 2001. pp. 305-332.
doi : 10.3406/bch.2001.7145
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_2001_num_125_1_7145Le monument de Daochos
ou le trésor des Thessaliens*
par Anne Jacquemin et Didier LAROCHE
L'un des monuments les plus connus de la région Nord du sanctuaire de Delphes (fig. 1)
doit sa célébrité à ses sculptures — l'un des ornements du musée — et à son dédicant, le Phar-
salien Daochos, que Démosthène fustigea comme traître à la cause grecque en le présentant
comme le premier de « ceux qui, pour satisfaire leur avidité personnelle, sacrifiaient l'intérêt
commun et corrompaient chacun leurs propres concitoyens jusqu'au moment où ils en faisaient
des esclaves »l. Le nom de Daochos n'aurait cependant pas suffi à rendre illustre le monument,
non plus que l'indéniable qualité des sculptures, si E. Preuner n'avait rapproché l'une des ins
criptions gravées sur l'assise porte-statues d'une épigramme trouvée à Pharsale sur une base de
statue portant la signature de Lysippe2. Les archéologues virent alors la possibilité de mieux
connaître l'art de ce grand bronzier sicyonien, puisqu'ils disposaient de copies d'atelier contemp
oraines des créations et non plus seulement de copies plus ou moins libres d'époque impériale.
La bibliographie relative à l'offrande de Daochos (SD 511) est ainsi pour l'essentiel consacrée
aux statues et à l'art de Lysippe3, car le monument proprement dit a peu retenu l'attention,
* Une première version de ce travail a fait l'objet d'une corn- Wm 1938 = Er. Will, «À propos de la base des Thessaliens
munication le 9 novembre 1998 à une séance de l'Associa- à Delphes», BCH 62 (1938), p. 289-304.
tion des Études grecques ; un résumé a été publié : cf. REG
112 (1999), p. X-XI. Les numéros précédés des lettres SD 1 Démosthène, Sur la couronne 395 (trad. G. Matthieu), CUF
renvoient à la numérotation des monuments dans J.-Fr. BOM- (1947). Il convient cependant de nuancer ces propos avec les
melaer, Guide de Delphes. Le site (1991), qui reprend celle remarques de Polybe (XVII 14), qui rappelle, à juste titre, que
de V Atlas des Fouilles de Delphes. l'intérêt des diverses communautés grecques ne se confon-
Abréviations bibliographiques : dait pas à celui d'Athènes.
Croissant 1991 = Fr. Croissant, Guide de Delphes. Le Musée 2 E. Preuner, Ein delphisches Weihgeschenk (1900).
(1991), Chap. Il, La sculpture en pierre, p. 77-138. 3 En dépit de l'abondance des articles et des contributions
Gardiner étal. 1909 = E. M. Gardiner, K. K. Smith, W. B. Dins- diverses, l'ensemble n'a jamais fait l'objet d'une véritable
moor, «The Group Dedicated by Daochus at Delphi », AJA publication, puisque les deux mémoires de V. Regnot portant
13 (1909), p. 447-475. sur les statues nues et les statues vêtues (1964-1965) n'ont
Homolle 1899 = Th. Homolle, « Lysippe et l'ex-voto de Dao- pas été publiés et que l'étude de T. Dohrn, « Die Marmor-
chos », BCH 23 (1899), p. 421-485. Standbilder des Daochos-Weihgeschenk », AntPI VIII (1968),
Pouilloux 1960 = J. Pouilloux, La région Nord du sanctuaire, p. 33-53, ne se proposait pas cette fin.
FDM.
BCH 125 (2001) 306 ANNE JACQUEMIN ET DIDIER LAROCHE
Illustration non autorisée à la diffusion
F!g. 1. Vue du monument de Daochos depuis le temple (cliché P. Amandry).
malgré les notes trop méconnues de H. Bulle4 et les remarques pertinentes de J. Pouilloux5. L'in
térêt s'est en effet souvent borné à la description de la base et à l'attribution des statues aux
cuvettes d'encastrement6. Ces considérations nous ont donc incités à reprendre l'étude sur le
terrain, tout en relisant le Journal de la Grande fouille et en regardant les photographies du temps
de la découverte.
Récemment W. Geominy a proposé une nouvelle datation de l'ensemble7. Le dédicant
(Daochos II) avait toujours été en effet identifié avec l'hiéromnémon thessalien connu par les
listes amphictioniques entre le printemps 336 et le printemps 3328 ; pour W. Geominy, il s'agi-
4 Cf. H. P0MT0W, Delphica III (1912), p. 8-9 et 159-160. 7 W. Geominy, «Zum Daochos-Weihgeschenk», Klio 80 (1998),
M. Jacob-Felsch (Die Entwicklung griechischer Statuenbasen p. 369-402.
und die Aufstellung der Statuer) [1969], p. 71 et 137-141) est 8 Cf. Fr. lefèvre, L'Amphictionie pylé&delphique. Histoire et
l'une des rares archéologues à en avoir tenu compte, mais institutions, BEFAR 296 (1998), p. 24-25. Daochos a pu conti
elle ne persuada pas A. BORBEIN (cf. JDAI 88 [1973], p. 79) nuer à être en fonction quelque temps après, car on ignore
qui préféra la restitution habituelle du monument, dans la ver les noms des hiéromnémons thessaliens avant le printemps
sion de J. Pouilloux. 329. Voir le stemma de la famille reconstitué par J. Pouilloux
5 POUILLOUX 1960, p. 67-80. (FD III 4, 460) d'après M. SORDl (La lega tessala [1958], p. 66-
6 HOMOLLE 1899 ; GARDINER et al. 1909, p. 447-475 ; WlLL 67, 112-119, 286-301) et L. MORETTl (Olympionikai, I vincitori
1938. negli antichi agoni olimpici, Atti Accademia Lincei, Memorie,
ser. 8, vol. 8,2 [1957], p. 69-70).
BCH 125 (2001) LE MONUMENT DE DAOCHOS OU LE TRÉSOR DES THESSALIENS 307
rait au contraire de son petit-fils, qui aurait dédié le groupe dans les années 287-277, tandis que
le serviteur de Philippe serait alors le Daochos Ier du monument. Nous ne discuterons pas, dans
un premier temps du moins, les arguments qui sont à l'origine du changement de datation et
qui sont fondés pour l'essentiel sur l'interprétation des épigrammes, et tout particulièrement de
celle de Daochos Ier.
Le choix éditorial des Fouilles de Delphes imposait trois lieux de publication pour cet
ensemble : l'étude de topographie et d'architecture a trouvé sa place dans le fascicule consacré
par J. Pouilloux à la région Nord ; les inscriptions ont été publiées par le même savant dans l'u
ltime livraison du fascicule 4 des FD III et les statues auraient pu faire l'objet d'un volume des
FD IV. La réalisation de la maquette de Γέπιφανέστατος τοπός du sanctuaire pour l'exposition
L'espace grec, qui marquait en 1996 les cent cinquante ans de l'École française d'Athènes, a mis
en lumière les difficultés que posait la restitution des édifices au Nord-Est du temple — base en
fer à cheval (SD 514), monument de Daochos et pseudo-téménos de Néoptolème (SD 507). La
comparaison entre les maquettes réalisées en 1992 et en 1996 permet d'ailleurs de prendre
conscience de l'évolution de la recherche ; cependant la solution retenue pour la seconde n'était
pas satisfaisante. C'est ce q

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