Le premier inventaire des antiques du Palais Farnèse - article ; n°1 ; vol.108, pg 241-264
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Description

Mélanges de l'Ecole française de Rome. Italie et Méditerranée - Année 1996 - Volume 108 - Numéro 1 - Pages 241-264
Philippe Sénéchal, Le premier inventaire des antiques du palais Farnèse, p. 241-264. Plusieurs fois utilisé, mais jamais publié, le premier inventaire des antiques du palais Farnèse fut dressé le 27 mars 1566, cinq mois après le décès du cardinal Ranuccio Farnèse, à l'instigation de son frère, le cardinal Alexandre. En comparant cet inventaire avec celui du 1er janvier 1568, on constate que la plus grande partie des pièces figuraient déjà dans le palais familial deux ans plus tôt. Le rôle de Ranuccio dans l'installation des collections pourrait avoir été plus important qu'on ne le dit d'ordinaire. Sur les conseils de Fulvio Orsini, les deux frères auraient, dès le milieu des années 1560, voulu faire du palais un studio pour amateurs. Le document, conservé à l'Archivio di Stato de Naples, est transcrit intégralement, accompagné de notes d'identification et d'une concordance avec l'inventaire de 1568.
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1996
Nombre de lectures 47
Langue Catalan
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Philippe Sénéchal
Le premier inventaire des antiques du Palais Farnèse
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Italie et Méditerranée T. 108, N°1. 1996. pp. 241-264.
Résumé
Philippe Sénéchal, Le premier inventaire des antiques du palais Farnèse, p. 241-264.
Plusieurs fois utilisé, mais jamais publié, le premier inventaire des antiques du palais Farnèse fut dressé le 27 mars 1566, cinq
mois après le décès du cardinal Ranuccio Farnèse, à l'instigation de son frère, le cardinal Alexandre. En comparant cet
inventaire avec celui du 1er janvier 1568, on constate que la plus grande partie des pièces figuraient déjà dans le palais familial
deux ans plus tôt. Le rôle de Ranuccio dans l'installation des collections pourrait avoir été plus important qu'on ne le dit
d'ordinaire. Sur les conseils de Fulvio Orsini, les deux frères auraient, dès le milieu des années 1560, voulu faire du palais un
studio pour amateurs. Le document, conservé à l'Archivio di Stato de Naples, est transcrit intégralement, accompagné de notes
d'identification et d'une concordance avec l'inventaire de 1568.
Citer ce document / Cite this document :
Sénéchal Philippe. Le premier inventaire des antiques du Palais Farnèse. In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Italie et
Méditerranée T. 108, N°1. 1996. pp. 241-264.
doi : 10.3406/mefr.1996.4432
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_1123-9891_1996_num_108_1_4432PHILIPPE SÉNÉCHAL
LE PREMIER INVENTAIRE DES ANTIQUES
DU PALAIS FARNESE
Le 29 octobre 1565, le cardinal Ranuccio Farnese, archevêque de Bo
logne et frère cadet du cardinal Alexandre, mourut, à l'âge de trente-cinq
ans, au palais ducal de Parme1. Il laissait inachevé le palais familial de
Campo di Fiore, sa résidence. Il y avait cependant fait faire plusieurs amé
nagements, notamment la décoration de sa chambre (à l'angle nord de l'
étage noble) par Daniele da Volterra, entre 1547 environ et 1555, et les
fresques du salotto (au milieu de la façade) dues à Francesco Salviati et aux
frères Zuccari. Divers travaux d'architecture furent menés sous la direction
de Vignole, en 1555 et en 1557. Une nouvelle campagne, engagée en 1564,
s'arrêta net à la mort du «cardinalino » Sant'Angelo, comme on appelait vo
lontiers Ranuccio, pour le distinguer de son frère aîné, le «Gran Cardi
nale»2. Jusqu'en 1574, Alexandre, qui logeait à la Chancellerie, préféra
poursuivre les chantiers qui portaient sa marque personnelle, comme le
Gesù ou le palais de Caprarola, plutôt que de s'intéresser à l'achèvement du
palais du duc de Parme à Rome et surtout à des travaux commencés par un
frère encombrant. Seul le déploiement et l'enrichissement de la collection
1 Pour l'histoire de la dynastie, on se reportera à M. Aymard et J. Revel, La fa
mille Farnese, dans Le Palais Farnese, I, 2, Rome, 1981, p. 695-715; I. Walter et
R. Zapperi, Breve storia della famiglia Farnese, dans Casa Farnese. Caprarola, Roma,
Piacenza, Panna, Milan, 1994, p. 9-31; et L. Arcangeli, Atlante genealogico della famig
lia Farnese, dans L. Fornari Schianchi et N. Spinosa éd., / Farnese. Arte e collezi
onismo, catalogue de l'exposition (Parme, Palazzo Ducale di Colorno - Munich, Haus
der Kunst - Naples, Galleria Nazionale di Capodimonte, mars-décembre 1995), Mil
an, 1995, p. 25-48.
2 F. de Navenne, Rome, le Palais Farnese et les Farnese, Paris, 1914, p. 588-614;
Fr.-Ch. Uginet, Le palais Farnese à travers les documents financiers (1535-1612) [= Le
Palais Farnese, III, 1], Rome, 1980, p. 6-7 et 73-85; I. Cheney, Les premières décora
tions : Daniele da Volterra, Salviati et les frères Zuccari, dans Le Palais Farnese, I, 1,
Rome, 1981, p. 243-267; W. Lotz, Vignole et Giacomo della Porta, ibid., p. 225-241; et
M. Hochmann, Palazzo Farnese a Roma, dans Casa Farnese, cit., p. 73-88, 104-120, et
145-151.
MEFRIM - 108 - 1996 - 1, p. 241-264. 16 242 PHILIPPE SÉNÉCHAL
d'antiques du palais Farnese semble avoir retenu le richissime prélat, qui
avait confirmé dans sa charge de bibliothécaire l'érudit Fulvio Orsini.
En effet, cinq mois après le décès de Ranuccio, le 27 mars 1566, fut
dressé un inventaire des sculptures qui se trouvaient au palais Farnese. Ce
document fournit la première liste connue des statues et des objets anti
ques possédés à Rome par les Farnese, si l'on excepte la description des
pièces les plus importantes dans le guide d'Ulisse Aldrovandi, dont la pre
mière édition remonte à 15563. L'importance de cet inventaire n'a pas
échappé à plusieurs chercheurs, comme Wolfgang Lotz4 ou Christina Rie-
besell5, qui l'ont utilisé, l'un pour retracer la chronologie des travaux de Vi-
gnole, l'autre comme point de départ pour une analyse du rôle d'Alexandre
comme collectionneur. Toutefois, ce document, qui n'a toujours été cité
que partiellement, est resté inédit. À l'occasion de recherches sur l'inven
taire du palais et des propriétés Farnese à Rome en 16446, nous avons été
amené à suivre la destinée des antiques depuis leur arrivée dans la collec
tion Farnese et à examiner en détail le premier inventaire connu, dont nous
donnerons ici une transcription, accompagée d'identifications, indubi
tables ou hypothétiques7.
3 U. Aldrovandi, Di tutte le statue, che per tutta Roma in diversi luoghi, e case part
icolari si veggono, raccolte e descritte per M. Ulisse Aldrovandi, opera non fatta più
mai da scrittore alcuno, Venise, Giordano Ziletti, 1556 (publié en appendice à : Le an
tichità della città di Roma brevissimamente raccolte [...] per Lucio Mauro). Le texte
d'Ulisse Aldrovandi fut écrit à l'occasion d'un séjour à Rome entre septembre 1549 et
le printemps 1550. Voir D. Gallo, Ulisse Aldrovandi, «Le Statue di Roma» e i marmi
romani, dans MEFRIM, 104, 1992, 2, p. 479-490; et M. Daly Davis, Archäologie der
Antike. Aus den Beständen der Herzog August Bibliothek 1500-1700, catalogue de l'ex-
position (Wolfenbüttel, Herzog August Bibliothek, juil.-oct. 1994), Wiesbaden, 1994,
p. 118-119. Nous utiliserons la troisième édition, parue à Venise en 1562 chez Giorda
no Ziletti, toujours en appendice du traité de Lucio Mauro, dont il existe une édition
en fac-similé, parue à Hildesheim et New York, chez Georg Olms, en 1975.
4 W. Lotz (art. cit., p. 228, n. 27) souligna qu'il devait la connaissance et une
transcription du document à Mme Hildegard Giess.
5 Chr. Riebesell, Die Sammlung des Kardinal Alessandro Farnese. Ein «studio»
für Künstler und Gelehrte, Weinheim, 1989.
6 B. Jestaz, avec la collaboration de M. Hochmann et Ph. Sénéchal, L'inventaire
du palais et des propriétés Farnese à Rome en 1644 [= Le Palais Farnese, III, 3], Rome,
1994.
7 Bertrand Jestaz a eu la gentillesse de vérifier ma transcription. Je l'en remerc
ie vivement. Il s'est également servi de l'inventaire de 1566 pour son étude des bron
zes d'après l'antique de Guglielmo Della Porta : Copies d'antiques au Palais Farnese.
Les fontes de Guglielmo Della Porta, dans MEFRIM, 105, 1993, p. 7-48; et pour Le col
lezioni Farnese di Roma, in L. Fornari Schanchi et N. Spinosa éd., / Farnese. Arte e
collezionismo, cit., p. 49-67. LE PREMIER INVENTAIRE DES AhTTIQUES DU PALAIS FARNESE 243
Avec les deux cent soixante-dix-sept pièces antiques décrites dans l'i
nventaire de 1566 - sans compter des œuvres de moindre importance, ment
ionnées sans être comptées -, le palais Farnese abritait une des collections
les plus importantes de Rome au troisième tiers du XVIe siècle, inégalable
en tout cas pour son nombre de statues colossales8. Mais, même si les traits
principaux de ce musée-siM<iio étaient déjà fixés, la disposition des
sculptures et des objets antiques dans le palais était encore provisoire. En
dehors du vestibule et du cortile, seules quelques pièces, dans l'aile droite
du premier étage, étaient ornées de statues. Bien des objets étaient mis en
réserve, soit dans la guardarobba, soit dans la remise où trônait le Taureau
Farnese, soit dans la maison attribuée à Vignole, qui s'appuyait au mur du
jardin, entre le palais et la via Giulia9. Nombre de statues étaient encore à
l'état de torso, en attente de restauration. Tout en continuant à résider à la
Cancelleria, en tant que vice-chancelier de l'Église, le cardinal Alexandre,
nouveau respon

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