Le souterrain de Castellou-Péron en Saint-Jean-Trolimon (Finistère) - article ; n°1 ; vol.75, pg 85-100
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Description

Annales de Bretagne - Année 1968 - Volume 75 - Numéro 1 - Pages 85-100
16 pages

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Publié le 01 janvier 1968
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

P.-L. Gouletquer
Le souterrain de Castellou-Péron en Saint-Jean-Trolimon
(Finistère)
In: Annales de Bretagne. Tome 75, numéro 1, 1968. pp. 85-100.
Citer ce document / Cite this document :
Gouletquer P.-L. Le souterrain de Castellou-Péron en Saint-Jean-Trolimon (Finistère). In: Annales de Bretagne. Tome 75,
numéro 1, 1968. pp. 85-100.
doi : 10.3406/abpo.1968.2438
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391X_1968_num_75_1_2438P.-L. GOULETQUER
Le souterrrain de Castellou-Péron
en Saint-Jean-Trolimon (Finistère)
La ferme de Castellou-Péron se trouve sur une butte
élevée, à 2 km au sud-ouest du bourg de Plonéour-Lanvern,
et à 600 m de la route départementale n° 57 de Plonéour-
Lanvern à Saint-Jean-Trolimon. C'est en creusant les fon
dations d'un nouveau hangar dans la cour de sa ferme (par
celle n° 86 de la section A 1) que M. Louis Le Roux, pro
priétaire à Castellou-Pérou s'aperçut de l'existence de cavit
és. Sitôt prévenu de la découverte, au mois d'août 1966,
M. P. Berrou en fit part à la Direction des Antiquités Pré
historiques qui décida d'y effectuer une fouille de sauvet
age. L'état du monument n'impliquant pas une. interven
tion immédiate, ce n'est qu'au mois de décembre 1966 que
les travaux furent entrepris, bientôt abandonnés en raison
du mauvais temps, pour être continués au mois de mars
1967 (1).
DESCRIPTION DU SOUTERRAIN
Quatre chambres constituent le souterrain de Castellou-
Péron. Creusées dans l'arène granitique, elles possèdent des
parois arrondies et sont reliées entre elles par des passages
rétrécis (fig. 1). Trois d'entre elles sont à peu près alignées
sur un axe nord-sud (n° II, III, IV du plan), la quatrième
formant diverticule à l'angle nord-est de la chambre nord.
La chambre n° I mesure environ 2 m de long sur 1 m de
large ; elle est plus allongée et moins régulière que les
(1) MM. C.-T. Le Roux, J.-R. Bourhis, P. Berrou, .1. Stervinou ont
participé à la fouille. LE SOUTERRAIN DE CASTELLOU-PÉRON 80
chambres n° II, III et IV, qui mesurent respectivement
1,20 m sur 1,80 m, 1,30 m sur 1,30, 1,20 m sur 1,80 m, la
première dimension étant prise selon l'axe d'alignement. La
chambre n° IV est limitée à son extrémité sud par un filon
de roche plus dure.
Le sol de la chambre n° III, situé à 1,40 m de la surface
du sol actuel, est horizontal et surélevé de 20 cm environ
par rapport aux points les plus bas des chambres atte
nantes. Le sol de ces. dernières se relève très notablement et
se raccorde par des arrondis aux parois verticales. Un seuil
de 30 cm de haut sépare la chambre n° II de la chambre
n° I, rétrécissant encore le passage. Le sol de la
n° 1 est en pente forte vers l'extrémité sud-est, où la diff
érence de nouveau avec la chambre n° II atteint une tren
taine de centimètres.
Lors de la découverte l'accès au souterrain s'effectuait
par le plafond de la chambre n° II qui avait été défoncé par
les travaux de terrassement. A ce moment le remplissage
garnissait totalement III et IV, dont on ne soupçonnait pas
l'existence, obturait la chatière de communication entre
II et III. Des apports récents de terre, des débris de béton et
quelques détritus recouvraient les couches archéologiques
dans la chambre n° II, qui avait été en partie vidée par les
inventeurs. Ce remplissage secondaire arrivait jusqu'au
seuil qui sépare les chambres II et I. Des infiltrations de
terre et de l'arène provenant du décollement du plafond et
<les parois de la chambre I emplissaient cette dernière jus
qu'à mi-hauteur le long de la paroi nord-est et diminuaient
d'épaisseur vers l'extrémité sud-est.
La fouille de la chambre III a fait apparaître une ouver
ture dans le plafond de celle-ci, ouverture qui devait servir
d'accès normal au souterrain, mais que les terrassements
effectués en surface avaient endommagée. Des morceaux de
béton et des bois récents étaient d'ailleurs tombés par cette
ouverture. LE SOUTERRAIN DE CASTELLOU-PERON
4-4-4- 4 4.
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Fig. 1. — Plan du souterrain de Castellou-Péron (Saint-Jean-Troli-
mon, Fin.).
LA FOUILLE
Pendant toute la durée des travaux la descente au sou
terrain s'est effectuée par l'ouverture artificielle percée dans
le plafond de la chambre IL Le remplissage récent et déjà
fortement tassé par les nombreuses visites permettait un 88 LE SOUTERRAIN DE CASTELLOU-PÉRON
accès facile à la surface, sans risque de détériorer la couche
archéologique.
La chambre n" la été fouillée en premier lieu, puis la
chambre II. Des éboulements dûs aux infiltrations d'eau se
produisant dans le remplissage de la chambre II, la fouille
fut alors abandonnée pour être reprise à un moment plus
favorable (2). Les chambres III et IV ont donc été fouillées
plus tard. Lorsque l'accès de la chambre III s'est trouvé
dégagé, c'est par là que s'est effectuée l'évacuation des
déblais.
LE REMPLISSAGE
Dans la chambre III le remplissage était complet et gar
nissait la cavité jusqu'au plafond. Il comportait à la base
une masse relativement meuble formée de terre et de pier
res parfois brûlées, dans laquelle se trouvait le mobilier
archéologique. Disposée en cône cette première partie du
remplissage garnissait également la chambre IV, obturait
la chatière de communication entre III et II, s'étendait dans
la chambre II, mais n'atteignait pas la chambre I. Cette cou
che archéologique était elle-même recouverte de terre fine
infiltrée, presque stérile, qui constituait l'essentiel du rem
plissage des chambres I et IL Les apports récents dûs aux
travaux de surface coiffaient le tout dans la chambre III,
tandis que dans la chambre II leur volume était plus faible.
La fouille de la I n'a fourni aucune pièce archéo
logique, ce qui confirme que le mobilier faisait partie du
bourrage de l'entrée, postérieur à l'utilisation du souterrain.
Dans les chambres III et IV la fouille a consisté à avancer
de front par bandes d'environ 50 cm de large, sur lesquel-
(2) Nous tenons à remercier M. Le Roux d'avoir bien voulu assurer
la protection du monument pendant cette période d'attente, malgré
le danger que pouvait présenter la présence de cavités sous son
hangar. 2. — Souterrain de Castellou-Péron (Saint-Jean-Trolimon. Fin.) ; Fi<j.
Poterie n° 1. 00 LE SOUTERRAIN DE CASTELLOU-PÉRON
les les parties supérieures étaient d'abord évacuées, puis
la couche archéologique fouillée horizontalement. Un tami
sage minutieux opéré en surface permettait de récupérer
les menus fragments de poteries difficiles à reconnaître dans
le milieu humide du souterrain. Aucune couche véritabl
ement en place ne garnissait le fond, et il est certain que le
souterrain était déjà vidé au moment du bourrage du trou
d'accès.
LE MOBILIER
Un très important lot de tessons de poteries a été récolté
au cours de la fouille. Les pièces essentielles, figurées sur
les planches 2, 3, 4 et 5 étaient très dispersées dans les
chambres II, III et IV, et à des hauteurs variables du cône
de remplissage.
Vase n° 1 (fig. 2). — Les tessons de ce grand pot décoré étaient
surtout disséminés dans les chambres III et IV, vers la base du remp
lissage. Comme la plupart des autres poteries, il avait été brisé
avant son dépôt dans le souterrain : il n'a pu être entièrement
remonté. Les parois sont minces et constituées d'une pâte fine dans
laquelle se reconnaissent les grains de quartz du dégraissant. Une
engobe très fine, noire ou brun foncé, recouvre les surfaces interne
et externe, donnant à la poterie un bel aspect lustré. La surface
interne est lissée et les traces peu profondes d'une spatule large de
quelques millimètres se devinent ; ces traces se décèlent également
sur la surface externe.
Le

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