Le Vocabulaire breton de l Hôpital-Camfrout - article ; n°4 ; vol.64, pg 445-473
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Description

Annales de Bretagne - Année 1957 - Volume 64 - Numéro 4 - Pages 445-473
29 pages

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1957
Nombre de lectures 36
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Charles Le Gall
Le Vocabulaire breton de l'Hôpital-Camfrout
In: Annales de Bretagne. Tome 64, numéro 4, 1957. pp. 445-473.
Citer ce document / Cite this document :
Le Gall Charles. Le Vocabulaire breton de l'Hôpital-Camfrout. In: Annales de Bretagne. Tome 64, numéro 4, 1957. pp. 445-473.
doi : 10.3406/abpo.1957.2032
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391X_1957_num_64_4_2032Charles LE GALL
Abuzenti : n. f. — ■ Passe-temps, travail facile ou de tout
repos, travail où l'on n'avance guère : an taol man avad
az-peus kavet eun abuzenti vrao ! (abuzetes, mentionné
dans Ernault, Vocabulaire br.-fr., possède le même sens
mais n'est pas connu à l'H. C).
Abuzi : v. — Gaspiller son temps, le perdre à des bagat
elles, en des travaux qui n'en valent pas la peine : abuzi
an amzer gand diotachou ! — S'emploie aussi très co
uramment en parlant d'un temps brumeux alors que l'on
désirait de la pluie : glô e-pad an deiz ha ne oa ket glepet
mad ar vein ! abuzi, kement ha toad ! (On relève un sens
très voisin dans ER. p. 7 : abuzi paper, perdre du papier).
A-gas : adv. — Violemment, très fort : strinka a-gas.
Alato : adv. — Quand même ! : poan am-eus o kredi
ahanout alato ! (Semble être une contraction de evelaio
cependant).
Aleventa : n. — Mot dont l'usage est quasiment perdu,
utilisé encore quelquefois par des personnes âgées dans
l'expression : kouet an aleventa warnafi. Le mot semble
vouloir désigner un dérangement de la luette. Le secret
de la guérison consistait à tirer sur an cheveu (un seul,
mais lequel ?) planté sur le sommet de la tête : parea an
aleventa en eur jacha war eur vievenn. Le mot est très
éloigné de ceux par lesquels F. Vallée désigne la luette.
Ampavan : n. m. — Eun ampavan, eun ampavan a
zen : personne dont la marche est pénible ; invalide. Adj
— Eun den ampavan : un homme impotent.
Amzeri : v. -— Correspond au français « se maintenir »
dans l'expression : « le temps se maintiendra » : kredi a LE VOCABULAIRE BRETON 446
ran e amzero hirio. Lorsque les chances de beau temps
sont encore plus faibles, on dit plus volontiers briz-
amzeri {briz-amzer, temps variable avec légère tendance
au beau temps).
Andread : n. m. — PL andreadou, andreajou. Désigne
un endroit : glazet eo bet ar melchon, med eet int kuit e
andreajou a zo.
Ano : n. m. — Kavoud ano : trouver à redire, trouver
matière à critique : n'eo ket diêz kavoud ano e labour ar
re ail. — ano fall : mauvaise réputation : n'em-eus ket
bet klevet morse ober ano fall ebed outi.
Aotramant : adv. — Guère, pas beaucoup : ne oa ket
aotramant a dud er foar hirio. Le mot est senti comme une
bretonnisation du français « autrement ».
Aparamant : n. f. — Façade d'une maison, d'un monu
ment, etc. : aparamant an ti. Mein aparamant, pierres
appareillées ou pouvant servir pour la façade d'une
maison
Arhant ar re goz : n. m. — Allocation-vieillesse : pa
vin deut en oad d'e douch, em-bo ive 'michans arhant ar
re goz.
Azhori : v. — Re-former un abcès (gori, former un
abcès-j-a^ préfixe répétitif). Deut eo va biz da azhori.
(Mot formé de la même manière que : asfoar, asfoenn,
askoania, astinva, etc.).
Astachou : n. m. pi. — Désigne les dépendances d'une
ferme (à l'exclusion de la maison d'habitation), c'est-à-
dire : étables, écuries, hangars, etc. : astachou fall a zo er
gêr-man. Le singulier demeure totalement inusité, sans
doute à cause de l'homophone estaj, étage.
A-varo : adv. — Modérément, sans secousse : sacha
a-varo war eur gordenn.
Bakuli : v. — Se dit quand deux jeunes gens saisissent
une jeune fille — ou exceptionnellement une femme mariée
— l'un par les épaules, l'autre par les pieds, pour lui
faire toucher les fesses trois fois par terre. — (Jeu assez LE VOCABULAIRE BRETON 447
brutal, en honneur autrefois les soirs de battage, pratique
ment disparu de nos jours). D'une femme qui avait subi
cette plaisanterie on disait : bakulet eo bet, ou roet a zo
bet ean tamm auel-eost dei.
Barraoui : v. — Donner des averses {barr, pi. barrou) :
Dond a ray an amzer, am-eus aon, da varraoui a-raog
an noz.
Bâti : v. — « Faire la foire », courir les « bistrots »,
partir pour une « tournée des grands ducs » : mond da
vati anei, — o vati anei eman.
Berjelenn : n. f. — S'applique à une femme (mariée)
d'une beauté épanouie : Da beleh emaout o vond gand da
verjelenn ?
Berregez : n. m. — Pénurie, disette : Etre an daou-
voued, da vare ar berregez, e vez an treuta al loened (Même
sens que berrentez, mentionné dans ER. p. 44).
Bichalekig : n. m. — Diminutif familier de lek (voir
infra).
Birvi : \. — Bouillir ; — couvert de poux, ou couvert
de puces se dit : bervet eo gand al laou ; — o virvi eman
gand ar c'hwenn.
Biska : v. — Même sens que le français populaire « bis
quer », éprouver du dépit, de la mauvaise humeur. N'e-neus
ket a geuz marteze, med biska a ra koulskoude.
Biskenn : adv. — Traduit une déception, un regret... : eo n'ont ket dent kentoh. Sans doute s'agit-il d'une
déformation du français « bisquant » ?
Bistrakou : n. m. pi. (pas de singulier). — Désigne les
attributs du sexe mâle. Se dit familièrement chaque fois
que l'on ne veut pas offenser la pudeur : Bremaïg ma ne
guzez ket da vistrakou e vint drebet dit gand ar haz ! Le
diminutif bistrakig (toujours au singulier) s'emploie en par
lant d'un enfant chez qui le sentiment de la pudeur n'est
pas encore apparu : Kê d'az kwèle 'ta ! tamm bistrakig fait. 448 LE VOCABULAIRE BRETON
Blei(z) : n. m.
— Liou ar blei a zo warnan : il a la couleur du loup. En
vérité, couleur d'un fauve mal défini ; les gens ne
connaissent le loup qu'à travers des légendes.
— Êsoh eo paka ar blei gand eun toi boned : se dit en
parlant d'un travail particulièrement difficile, irréalisable,
au-dessus des forces.
— An heol a zo lagad blei gantan : se dit d'un soleil
pâle, mais aux contours assez nets, assez fréquent par
temps venteux et froid.
— Ober eur hrogad blei : travailler exagérément durant
un laps de temps donné (assez court) ; se tuer au travail.
— Paka ar blei : verser une charrette attelée : Rouez
eo ar charretourien ir'o defe ket paket ar blei eun droiad
bennag.
Blench : n. m. — Sommet, cime : blench ar wezenn.
Le pluriel blenchou désigne des brindilles, et par exten
sion des « fagots » ; eur bern blenchou : un tas de fagots
plutôt qu'un tas de brindilles. Duilhou (sing. duilh) ne
s'emploie que pour désigner des fagots de dimensions inha
bituelles (tant par leur longueur que par leur diamètre).
Pour plus de précision on dit aussi keuneud-blenchou.
Bleukad : n. m. - pi. : -ou. — Secousse, heurt, poussée
violente : ar viwh-man he-deus roet eur bleukad d'eben ;
va 'fenn e-neus stoket ouz ar palatre : pebez am-eus
paket !
Bos : n, m. (ne s'emploie pas au pluriel). — Se ren
contre dans les seules expressions : ober bos (se saouler),
mond e bos ; e bos eman.
Boutez-toull : n. f. — PL boiitizi-toull.
— Sens propre : sabot percé.
— Sens figuré : mère-célibataire. Se dit aussi d'une
femme en puissance de maternité avant le mariage :
Hounnez a zo bet toilllet he boutez dei.
Boud ! — Exclamation ; quand un joueur de cartes ne
peut jouer, faute de posséder une carte convenable, il
déclare : boud ! ou boud on. LE VOCABULAIRE BRETON 449
— Etre « débordé » par son travail, « noyé » : Boud
emaon gand va labour.
Boudennad : n. f. (s'emploie rarement au pluriel). — Un
revers de manche ; skoi eur voudennad gantan. Le mot
serait-ii apparenté au verbe boudad ? On dit en effet :
paket am-eus eur voudennad war va skouarn ken na voude
va 'fenn ! Synonyme : manchad.
Boulgoin : n. f. accentué sur la première syllabe (ne
s'emploie pas au pluriel). — Correspond au français popul
aire et familier « boulotte » (ronde, grosse et petite).
S'emploie aussi bien en parlant d'un animal que d'une
femme. Sans doute est-ce une forme altérée de blougorn
« bouvillon, petit homme trapu » (ER. p. 55, VAL. Dict.
fr.-br., à « gros »).
Boulorgn : n. f. (ne s'emploie pas au pluriel). — Désigne
un chahut où se mêlent la petite guerre, la lutte, les
rires, les pleurs, etc.. Savel e oa boulorgn être ar vugale.
Bousûha :

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