Les amphores de la Cisalpine et de l Adriatique au début de l empire  - article ; n°1 ; vol.97, pg 207-245
40 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les amphores de la Cisalpine et de l'Adriatique au début de l'empire - article ; n°1 ; vol.97, pg 207-245

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
40 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité - Année 1985 - Volume 97 - Numéro 1 - Pages 207-245
Marie-Brigitte Carre,~~ Les amphores de la Cisalpine et de l'Adriatique au début de l'Empire~~, p. 207-245. Quelques-uns des principaux types d'amphores présents en Cisalpine et sur la façade médio-adriatique de l'Italie (Dr. 6 A et B ; 2-4 ; amphores à fond plat ; à « col en entonnoir ») sont examinés ici pour donner un état de la question sur leur présence et leur diffusion, leur contenu, leur aire de production géographique. Un groupe d'amphores estampillées au nom de~~ Q. Ninnius Secundus~~ est étudié plus en détail. Cet examen amène à reconsidérer en partie le rôle de ces régions dans l'évolution économique de l'Italie au cours des deux premiers siècles de l'Empire.
39 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 56
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Marie-Brigitte Carre
Les amphores de la Cisalpine et de l'Adriatique au début de
l'empire
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 97, N°1. 1985. pp. 207-245.
Résumé
Marie-Brigitte Carre, Les amphores de la Cisalpine et de l'Adriatique au début de l'Empire, p. 207-245.
Quelques-uns des principaux types d'amphores présents en Cisalpine et sur la façade médio-adriatique de l'Italie (Dr. 6 A et B ;
2-4 ; amphores à fond plat ; à « col en entonnoir ») sont examinés ici pour donner un état de la question sur leur présence et leur
diffusion, leur contenu, leur aire de production géographique. Un groupe d'amphores estampillées au nom de Q. Ninnius
Secundus est étudié plus en détail. Cet examen amène à reconsidérer en partie le rôle de ces régions dans l'évolution
économique de l'Italie au cours des deux premiers siècles de l'Empire.
Citer ce document / Cite this document :
Carre Marie-Brigitte. Les amphores de la Cisalpine et de l'Adriatique au début de l'empire . In: Mélanges de l'Ecole française de
Rome. Antiquité T. 97, N°1. 1985. pp. 207-245.
doi : 10.3406/mefr.1985.5499
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5102_1985_num_97_1_5499ROMAINE ET ARCHEOLOGIE CHRÉTIENNE ARCHEOLOGIE
MARIE BRIGITTE CARRE
LES AMPHORES DE LA CISALPINE
ET DE L'ADRIATIQUE AU DÉBUT DE L'EMPIRE*
Les observations effectuées par A. Degrassi 1 sur les estampilles d'am
phores trouvées en Istrie, et les conclusions qu'il en a tirées sur les pro
ductions et les courants commerciaux de cette région ont mis l'accent sur
l'intérêt d'une recherche spécifique sur les amphores de l'Italie du Nord.
Une première a été tentée par P. Baldacci2. Elle était cependant prématur
ée car les problèmes typologiques n'étaient, et ne sont toujours pas, suf
fisamment éclaircis. Elle a eu surtout le mérite de mettre en relation les
productions d'amphores istriennes et celles de la Cisalpine et de l'Adriati
que entre le IIe s. av. n. è. et le Ier s. ap. n. è. Les études plus limitées sur
les dépôts locaux, dont la plus importante reste celle des amphores de
* Je dois à A. Tchernia d'avoir orienté ma recherche. J'ai pu bénéficier de son
aide permanente et consulter ses travaux sous presse, en particulier sa thèse Le vin
de L'Italie romaine. Essai d'histoire économique d'après les amphores, soutenue à
l'Université de Paris-Sorbonne le 30 juin 1984, à paraître, et à laquelle je renverrai
(en abrégé : Le vin). E. Buchi, M. T. Cipriano, A. Hesnard, C. Panella, F. Tassaux et
F. Zevi m'ont beaucoup aidée et conseillée. Qu'ils trouvent tous ici mes plus vifs
remerciements.
1 A. Degrassi, Aquileia e l'Istria in età romana, dans Studi Aquileiesi offerti a
G. Brusin, Aquileia, 1953, p. 51-65 (abrégé : Aquileia e l'Istria); Id., L'esportazione di
olio e di olive istriane nell'età romana, dans AMSI, n.s., IV, 1956, p. 104-112 (= L'es
portazione); les deux articles sont repris dans Scritti vari di antichità, II, Rome,
1962, p. 951-963 et 965-972.
2 P. Baldacci, Alcuni aspetti dei commerci nei territori cisalpini, dans Atti del
Centro studi e documentazione sull'Italia romana, I, 1967-1968, p. 7-50 (= Alcuni
aspetti); Id., Le principali correnti del commercio di anfore romane nella Cisalpina,
dans / problemi della ceramica romana di Ravenna, della Valle padana e dell'alto
Adriatico (Atti del Convegno internazionale, Ravenna 10-12 mai 1969), Bologne,
1972, p. 103-131 (= Le principali correnti); Id., Importazioni cisalpine e produzione
apula, dans Recherches sur les amphores romaines, Rome, 1972, p. 7-28 (= Importaz
ioni cisalpine).
MEFRA - 97 - 1985 - 1, p. 207-245. MARIE BRIGITTE CARRE 208
Vérone3 ont contribué à une meilleure connaissance de la diffusion de
ces conteneurs. Pourtant, à la différence des productions de l'Italie cen
trale tyrrhénienne, bien connues maintenant grâce aux fouilles et aux
prospections, grâce aussi à la découverte d'épaves des navires transport
ant les amphores originaires de cette zone, la situation est loin d'être
claire pour le matériel de l'Italie septentrionale et adriatique. C'est le cas
en particulier pour les amphores que l'on désigne encore souvent, à tort,
sous le nom d'«istriennes», et pour lesquelles la détermination du conte
nu a donné lieu à de nombreuses discussions car la région d'origine
n'était pas connue avec certitude.
Le travail présenté ici ne porte que sur du matériel publié, dans l'e
spoir de cerner plus précisément les aires de production de ces amphores.
Seront examinés également quelques autres conteneurs qui ne prétendent
pas épuiser la typologie des amphores fabriquées dans la zone prise en
considération. Pour répondre à un vœu souvent formulé d'une publica
tion systématique des amphores des dépôts des musées de l'Italie du
Nord4, a été entrepris le catalogue de celles d'Aquilée, dont la directrice
du Musée, Mme L. Bertacchi, a bien voulu ouvrir ses réserves à une équipe
qui y a travaillé en avril et juillet 19845. L'étude de synthèse est en cours
et ne sera pas évoquée ici. Seule la redécouverte dans ce musée de six
amphores portant une estampille au nom de Q. Ninnius Secundus, qui
témoigne une nouvelle fois de l'intérêt de lier étude morphologique et
estampilles, fera l'objet d'une discussion plus développée.
3 E. Buchi, Banchi di anfore romane a Verona. Note sui commerci cisalpini,
dans // territorio veronese in età romana, Verone, 1973, p. 531-637 (= Banchi di
anfore); Id., Commerci delle anfore «istriane», dans Aquileia nostra, XLV-XLVI,
1974-1975, col. 431-444 (= Commerci).
4 Comme le fait remarquer A. Hesnard, Un dépôt augustéen d'amphores à la
Longarina, Ostie, dans Roman Seaborne Commerce, dans MAAR, XXXVI, 1980,
p. 144 (= Longarina).
5 Équipe composée de M. L. Cecchini, D. Degrassi, P. Egidi et V. Novak de
l'Université de Trieste, M. T. Cipriano de l'Université de Rome, et moi-même. Nous
exprimons toute notre gratitude à Mme L. Bertacchi, directrice de ce Musée, pour
nous avoir permis la publication de ces amphores et avoir facilité le déroulement
de l'inventaire. La répartition du travail s'est effectuée de la manière suivante :
V. Novak et P. Egidi : les amphores africaines ; M. L. Cecchini : les amphores espa
gnoles et les productions de l'Italie centrale (Dr. 1 et 2-4) ; M. T. Cipriano et
M. B. Carre : les amphores de septentrionale et de la facade adriatique. AMPHORES DE AL CISALPINE ET DE L'ADRIATIQUE AU DÉBUT DE L'EMPIRE 209 LES
1 - Les amphores de la forme dressel 6 et similes
H. Dressel distinguait les amphores de la forme 6 et celles qui en
étaient voisines, auxquelles il donnait le nom de «forma 6 similis»6. E. Bu
chi a proposé de les appeler respectivement A et B7. Cette dénomination
est commode dans l'état actuel des recherches. C'est celle qui sera adopt
ée ici. Dans chacun des deux groupes les amphores seront envisagées
dans leur ensemble, en attendant que des distinctions ultérieures permett
ent d'établir des catégories plus fines. La typologie interne n'est pas
encore établie.
Les amphores Dr. 6 A. (fig. 1 a et b).
Toute tentative de description fait ressortir la diversité des formes
que peuvent adopter les Dr. 6 A. Il convient cependant de rappeler les
caractéristiques qui individualisent ces amphores, tout en gardant présent
à l'esprit que toutes les variantes sont possibles à l'intérieur des extrê
mes8.
Elles sont pourvues d'une lèvre en bandeau vertical ou légèrement
évasé, à face supérieure plane ou chanfreinée (h. de la lèvre en général
5 cm, mais elle peut varier entre 3,5 et 7 cm; ép. de la lèvre en moyen
ne 2,5, variation max. entre 1,5 et 3; diam. max. entre 15 et 17 cm). Les
lèvres sont plus ou moins saillantes par rapport au col, qui est normale
ment cylindrique. Les anses à section ovoidale parfois presque ronde, ont
un coude arrondi, et descendent verticalement ou en biais pour se ratta
cher sur l'épaule. La liaison épaule-panse est marquée par une arête par
fois vive, ou peut se faire selon une ligne continue, mais dans ce cas le
haut de la panse ou le bas de l'épaule est presque toujours souligné par
6 CIL, XV, 2, pi. 1.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents