Les amphores étrusques de Vaunage et de Villevieille (Gard) - article ; n°1 ; vol.86, pg 141-254
115 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les amphores étrusques de Vaunage et de Villevieille (Gard) - article ; n°1 ; vol.86, pg 141-254

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
115 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité - Année 1974 - Volume 86 - Numéro 1 - Pages 141-254
François Py et Michel Py, ~~Les amphores étrusques de Vaunage et de Villevieille (Gard)~~, p. 141-254. Cinq sites récemment explorés du Languedoc oriental (La Liquière, la Font du Coucou, Saint-Dionisy, Villevieille et Mauressip) ont livré de nombreux fragments d'amphores étrusques, que la stratigraphie place entre 630 et 380 av. J.-C. Ces amphores sont classables typologiquement en 4 formes. Les formes 1 et 2 sont de la fin du VIIe s. av. J.-C; la forme 3 a deux variantes de profil (34 et 3B) et cinq types de pâte. Seule la forme 3A est représentée dans les gisements étudiés, la forme 3B semblant plus caractéristique du Languedoc occidental. La plupart des amphores étrusques 3 sont de la fin du VIIe s. et de la première moitié du VIe s. Les auteurs distinguent enfin une forme 4, très répandue en Gaule du sud durant la deuxième moitié du VIe s. et le Ve s, et insistent sur l'importance historique de ce type récent nouvellement reconnu.
114 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1974
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

François Py
Michel Py
Les amphores étrusques de Vaunage et de Villevieille (Gard)
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 86, N°1. 1974. pp. 141-254.
Résumé
François Py et Michel Py, Les amphores étrusques de Vaunage et de Villevieille (Gard), p. 141-254.
Cinq sites récemment explorés du Languedoc oriental (La Liquière, la Font du Coucou, Saint-Dionisy, Villevieille et Mauressip)
ont livré de nombreux fragments d'amphores étrusques, que la stratigraphie place entre 630 et 380 av. J.-C. Ces amphores sont
classables typologiquement en 4 formes. Les formes 1 et 2 sont de la fin du VIIe s. av. J.-C; la forme 3 a deux variantes de profil
(34 et 3B) et cinq types de pâte. Seule la forme 3A est représentée dans les gisements étudiés, la forme 3B semblant plus
caractéristique du Languedoc occidental. La plupart des amphores étrusques 3 sont de la fin du VIIe s. et de la première moitié
du VIe s. Les auteurs distinguent enfin une forme 4, très répandue en Gaule du sud durant la deuxième moitié du VIe s. et le Ve
s, et insistent sur l'importance historique de ce type récent nouvellement reconnu.
Citer ce document / Cite this document :
Py François, Py Michel. Les amphores étrusques de Vaunage et de Villevieille (Gard). In: Mélanges de l'Ecole française de
Rome. Antiquité T. 86, N°1. 1974. pp. 141-254.
doi : 10.3406/mefr.1974.965
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5102_1974_num_86_1_965AMPHORES ÉTRUSQUES DE VAUNAGE LES
ET DE VILLE VIEILLE (GARD)
PAR
François Py et Michel Py
Les découvertes d'amphores étrusques en Gaule méridionale, encore
méconnues il y a peu de temps x, ne cessent aujourd'hui de se multiplier,
à tel point que les inventaires les plus récents 2 sont d'ores et déjà dépass
és. Cependant, on n'accorde pas encore à cette série de documents une
valeur chronologique précise et sûre: c'est que les fouilles d'Etrurie, où
les amphores sont effectivement présentes 3, n'ont pas suscité de typol
ogie d'ensemble à laquelle on puisse se référer.
1 Ainsi, par exemple, F. Villard, Les canthares en bucchero et la chronolog
ie du commerce étrusque d'exportation, dans Hommages à Albert Grenier, La-
tomus, 1962, III, p. 1625-1635, particulièrement p. 1628 et note 3, ne relève
qu'une « série assez limitée d'amphores à vin sans décor » dans le Midi de la
France. M. Louis, 0. et J. Taffanel, Le premier Age du Fer languedocien, I,
Les habitats, Bordighera-Montpellier, 1955, p. 106, ne savent pas encore identif
ier les amphores étrusques; c'est la découverte de l'épave d'Antibes (infra)
qui leur permettra, dans le tome II du même ouvrage (Les nécropoles à inciné
ration, 1958), de préciser cette identification (p. 66 et n. 1).
2 Le dernier en date, du à F. Benoit, Recherches sur Vhellénisation du
Midi de la Gaule, Ophrys, Aix-en-Provence, 1965, p. 56 et fig. 5, doit être au
jourd'hui largement complété. On y ajoutera, entre beaucoup d'autres, les trou
vailles d'amphores étrusques de Séte et Lattes, dans l'Hérault, Espeyran et
Roquecourbe dans le Gard, etc..
3 II est vrai que souvent les amphores livrées par les gisements étrusques
n'ont pas été publiées, de telle sorte qu'on a pu croire qu'elles manquaient en
Etrurie et n'étaient fabriquées que pour l'exportation (F. Benoit, Recherches
sur Vhellénisation..., op. cit., p. 53, n. 12). Cette déduction est à notre sens irr
ecevable. 142 FRANÇOIS PY ET MICHEL PT
Dans ces conditions, la publication des amphores étrusques mises
au jour dans la région nîmoise depuis 1967, dont la plupart sont bien
datées, peut, croyons-nous, apporter une contribution à l'établissement
d'une classification de ce mobilier.
Sans nous dissimuler l'aspect peut-être local de l'éventail des formes
et des argiles rencontrées dans le cadre géographique que nous nous
fixons, ou bien encore le caractère préliminaire des distinctions que permet
d'établir le mobilier présenté, nous croyons reconnaître une certaine
valeur aux documents que nous nous proposons d'étudier, valeur qui
réside dans les deux points suivants:
a) les amphores que nous décrirons sont, dans leur quasi-totalité,
datées par un contexte archéologique abondant et significatif. Il sera
donc possible de proposer pour beaucoup de pièces une date d'enfoui
ssement en chronologie absolue.
b) dans beaucoup de cas, ces amphores font partie d'un mobilier
dont nous avons, au cours de nos fouilles, recueilli la totalité. Il sera
donc aussi possible d'étudier les proportions dans lesquelles les diffé
rents types d'amphore se rencontrent, par rapport au reste du matériel
recueilli dans un habitat, et par rapport aussi aux autres types qui ont
été utilisés à la même époque.
Les amphores étrusques décrites et classées ci-après proviennent
de cinq gisements du Gard, situés à l'ouest de Mmes (Fig. 1). Quatre
d'entre eux font partie du complexe protohistorique de la Vaunage, où
nous poursuivons depuis 1958 un programme de recherche systématique x.
Il s'agit de Voppidum de La Liquière et de Voppidum de La Font du
Coucou, sur la commune de Calvisson; d'une cabane isolée, découverte
en plaine près du village de Saint-Dionisy; et de Voppidum de Mauressip,
sur la commune de Saint-Côme-et-Maruéjols 2. Le cinquième gisement
se trouve à une dizaine de kilomètres à l'ouest, dans la vallée du Vidourle:
1 Sur l'ensemble du gisement protohistorique, on consultera M. Py, Les
oppida de Vaunage, douze ans de recherches sur la région nîmoise, dans Archeol
ogia, 43, 1971, p. 32-43, et M. Py, Les oppida de Vaunage, Gard, Fouilles 1958-
1968, Thèse de 3e cycle, Faculté des Lettres de Montpellier, 1972 (dactylo
graphiée).
2 A propos de ces sites, outre les études d'ensemble citées ci-dessus, voir
M. Py, Les influences méditerranéennes en Vaunage du VIIIe au Ier siècle av.
J.-G., dans Bulletin de VEcole Antique de Nîmes, nouvelle série, 3, 1969, p. 31-
91 (Bibliographie antérieure). LES AMPHORES ÉTRUSQUES DE VAUNAGE ET DE VILLEVIEILLE 143
c'est Voppidum de Villevieille, sur la commune de Sommières 1. Les con
ditions de la découverte des tessons d'amphore, dans ces cinq gisements,
nous fourniront le cadre chronologique à partir duquel nous jugerons
de l'évolution des types et des formes. Il convient donc de donner un
aperçu de la stratigraphie et du mobilier datable de chaque site.
* *
Première partie
LES SITES QUI ONT LIVEÉ DES AMPHOBES ÉTRUSQUES:
STEATIGEAPHIE ET CHEONOLOGIE
Dans cette rapide présentation des gisements qui ont fourni des
amphores étrusques, nous omettrons tout ce qui ne sert pas, à un titre
quelconque, à dater les documents étudiés présentement. Il s'agit plus
de justifier, dès l'abord, les datations que nous serons amenés à avancer,
que de présenter ces sites, dont les fouilles sont ou seront bientôt intégra
lement publiées. Pour ce faire, nous procéderons du gisement le plus ancien
vers le plus récent.
1 - L' « oppidum » de La Liqtjière
Trois phases peuvent être distinguées dans l'occupation de ce site:
elles ont pour nom phase I ancien, phase I récent et phase II. Chacune
d'elles est illustrée par plusieurs couches d'occupation, rencontrées dans
les divers fonds de cabane fouillés à ce jour. Nous donnons ci-après, sous
forme de tableau, l'appartenance des couches de chaque cabane aux
différents stades de l'occupation.
a) Mobilier et date de la phase I ancien de La Liquière (Fig. 2).
Les strates les plus anciennes des cabanes de La Liquière fournis
sent, entre autres, trois séries d'objets dont la typologie est utilisable:
tout d'abord, quelques rares bronzes, parmi lesquels on retiendra par-
1 M. Py, j&'oppidum préromain de Villevieille, Oard, dans Bévue Archéol
ogique de Narbonnaise, IV, 1971, p. 217-232. 144 FRANÇOIS PY ET MICHEL PY
Phase Phase Phase Cabane: I I II ancien récent
sol 3 Ll/1967 couche
couche 6
4
L2/1967 sol 3
couche
4
L3/1967 sol 7
couche Q
L3/1968 sol 2 sol 4 sol 7
couche couche couche
3 5 8
L4/1968 sol 2
couche
3
L5/1968 sol 2 couche sol A
couche 4 couche
3 5
L6/1968 couche
unique
sol 2 sol 7 L7/1968 sol 4

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents