Les collections canoniques attribuées à Yves de Chartres (suite). - article ; n°1 ; vol.58, pg 410-444
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Description

Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1897 - Volume 58 - Numéro 1 - Pages 410-444
35 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1897
Nombre de lectures 62
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Paul Fournier
Les collections canoniques attribuées à Yves de Chartres
(suite).
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1897, tome 58. pp. 410-444.
Citer ce document / Cite this document :
Fournier Paul. Les collections canoniques attribuées à Yves de Chartres (suite). In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1897,
tome 58. pp. 410-444.
doi : 10.3406/bec.1897.447892
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1897_num_58_1_447892COLLECTIONS CANONIQUES LES
ATTRIBUEES A
YVES DE CHARTRES
(Suite У.)
CHAPITRE V.
L'influence des collections canoniques ď Yves.
On s'efforcera, dans ce chapitre, de déterminer l'influence des
collections canoniques qui se rattachent à Yves de Chartres, Tri
partita, Décret, Panormia, sur les recueils analogues qui ont
été composés ultérieurement.
Pour mener à bonne fin cette étude, il a paru nécessaire de
se conformer à l'ordre suivant :
1° II convient d'énumérer d'abord les collections qui ne sont
que des extraits de l'un des recueils chartrains ;
2° On étudiera ensuite les collections purement canoniques qui
ont emprunté une portion notable de leurs éléments aux recueils
chartrains, mais qui, à cause des matériaux de provenance étran
gère qui y ont été incorporés, ne sauraient être considérées comme
de simples extraits des collections de Chartres ;
3° Enfin, on recherchera la trace de l'influence d'Yves sur des
écrits dont le caractère n'est pas principalement juridique, notam
ment sur quelques-uns des recueils de sentences théologiques si
répandus au xne siècle.
1. Voir Bibliothèque de l'École des chartes, LVII, p. 645-698, LVIII, 26-77
et 293-326. COLLECTIONS CANONIQUES ATTRIBDe'eS A YVES DE CHARTRES. A\\ LES
Section première.
Les extraits.
§ I. Extraits de la « Tripartita1. »
1° Je dois mentionner, d'abord, un manuscrit du British Mu
seum, Cotton., Cleopatra С VIII, sur lequel Theiner fournit les
renseignements suivants :
Le manuscrit, qui date du milieu du xif siècle, contient une
collection dont la Tripartita est la source à peu près exclusive.
Toutefois , l'ordre en est différent ; il se rapproche plutôt de
celui du recueil du faux Isidore. La série des décrétales est inte
rrompue après les lettres du pape Melchiade. Viennent alors les
extraits des conciles, depuis Nicée jusqu'au deuxième concile de
Seville. L'auteur revient ensuite aux décrétales, dont il donne
des extraits depuis saint Silvestře jusqu'à Grégoire le Grand. Il
y ajoute ensuite des textes empruntés à la troisième partie de la
Tripartita. On y trouve en outre quelques fragments étrangers
à cette collection, notamment plusieurs lettres de Fulbert de
Chartres, dont on peut déduire que la collection est d'origine
française2.
Ces observations de Theiner me laissent incertain sur la rela
tion qui existe entre la Tripartita et la collection du manuscrit
de Londres. Il serait nécessaire de collationner les deux collec
tions pour arriver à une conclusion définitive. Pour le moment,
je me borne à enregistrer les renseignements donnés par Theiner,
en lui laissant la responsabilité de son opinion.
2° Dans le manuscrit 56 du monastère bénédictin de Gottweig,
dans la Basse- Au triche (manuscrit qui date du xn° siècle), M. de
Schulte a rencontré une collection qui, à son avis, pourrait
être considérée comme procédant de la Tripartita3, J'avoue
que les indications qu'il fournit sur ce manuscrit ne m'ont nulle-
1. Theiner, Disquisitiones, p. 178-179.
2. J'ai mentionné comme un manuscrit de la Tripartita le ms. 345 (numéro
de la vente) de la collection Hamilton, actuellement à Berlin. La Tripartita
y semble bien entière. Jusqu'à preuve du contraire, je ne l'ai point considéré
comme un extrait.
3. Mémoire publié dans les Sitzungsberichte de l'Académie impériale de
Vienne, classe de philosophie et d'histoire, LVII (1867), p. 560 et suiv. LES COLLECTIONS CA!4Oi4rQDES
ment convaincu de cette filiation. Telle a été aussi l'impression
de M. Sdralek, qui, ayant vu le manuscrit de Gottweig, ne
pense pas que la collection qui y est contenue dérive de la
Tripartita*- .
- II. Extraits du « Décret. » §
1° Au premier rang des extraits du Décret, il faut citer, pour
mémoire, la collection B, troisième partie de la Tripartita. J'en
ai suffisamment traité à propos de la Tripartita pour n'avoir
point à y revenir.
2° Le manuscrit 1808 de la bibliothèque Corsini, à Rome2, qui
date du xne siècle et semble, pour diverses raisons, originaire de
Pise ou des environs de cette ville, contient une collection cano
nique qui est extraite du Décret. Cette collection comprend seize
parties, rédigées d'après les parties I к XYI du Décret; la
XVIIe partie du Décret n'a point été utilisée. Dans chacune de
ces parties, beaucoup de chapitres du Décret ont été omis; c'est
ainsi que, dans la partie XVI du manuscrit Gorsini, le cha
pitre 243 correspond au chapitre 362 et dernier du Décret.
En tête du manuscrit figure la grande préface d'Yves, précé
dée de ces mots : « Incipit prologus domini Yvonis Garnotensis
episcopi ante collectiones ecclesiasticarum regularum de conve-
nientia et dispensatione earumdem. » A la suite du chapitre 243
et dernier de la seizième partie, on trouve quelques chapitres
étrangers au Décret sous les rubriques suivantes :
244. Jeronimus ad Amandum presbiterum.
245. Item ad Eustochium.
246. Augustinus in libro de cura pro mortuis agenda.
247. Ex sermone ejus ad conjugatos.
248. Ex epištola ejus ad Egdigiam.
249. Actio prima quinte Synodi.
250.quarta.
La collection finit, à ce chapitre 250 de la seizième partie, par
ces mots : « Explicit liber coliectarum sententiarum féliciter. »
1. Sdralek, de S. Nicolai Papx I epistolarum codicibus (Breslau, 1882),
p. 17, note 1.
2. Je dois ces renseignements à une communication obligeante de M. Paul
Fabre. ATTRIBUÉES A YVES DE CHARTRES.
La même collection est contenue dans un manuscrit du
хпе siècle, et plutôt de la seconde moitié de ce siècle, qui paraît
avoir été écrit dans le nord de l'Italie1. Ce manuscrit est actuel
lement conservé au British Museum, Harleian 3090. On y
retrouve au début et à la fin de la collection les particularités
qui signalent le manuscrit Gorsini.
D'après Theiner, la même collection est aussi conservée à
Vienne (God. universitatis, n° 789, fol.)8; en outre, il en existe
un exemplaire à Leipzig, dans la bibliothèque de l'Université
(n°955, 4)3.
Ainsi, cette collection, extraite du Décret, se trouve dans
quatre manuscrits connus dont deux au moins semblent d'ori
gine italienne. Le contenu en est celui des livres I à XYI du
Décret, moins les chapitres omis, qui sont signalés par Theiner
dans ses Disquisitiones4.
3° II existe un autre extrait du Décret, conservé dans le man
uscrit 14809 du fonds latin de la Bibliothèque nationale (fol. 312
et suiv.). Ce manuscrit, qui provient de Saint-Victor, est de
la fin du xiiie siècle ; l'extrait qui y est contenu est très différent
de celui qui vient d'être signalé.
Le texte est précédé d'une table, du xive siècle, avec ce titre :
« Excepta Yvonis condam Carnotensis episcopi de decretis, quo
rum sunt 17 partes. » II s'ouvre par le sommaire des dix-sept part
ies. Puis vient la grande préface : « Exceptiones ecclesiasticarum
regularum..., » jusqu'à ces mots (Patrologia latina, CLXI,
c. 49) : « Qui potest capere capiat. »
Suivent, sans sommaires ni inscriptions, les chapitres du
livre I, du с 4 au c. 44 inclus. Ce dernier se prolonge par un
texte de quelques lignes, dont voici le début et la fin : « Quam-
vis igitur et angustia temporis et festinatio portitoris . . . illi reve-
lavit Deus. »
Puis : « In libro de sacramentis. Ante benedictionem alia spe-
1. Je dois ces renseignements à l'obligeance de M. F. G. Kenyon, du British
Museum.
2. Disquisitiones, p. 182.
3. Ce manuscrit a été décrit par Kind dans une publication qu'il m'a été
impossible de me procurer, Summarium des Neusten in der Rechtswissenschaft
(1832, Lief. 15), p. 270. Je la connais par une note de Jacobson dans les Rich-
ter'

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