Les deux niveaux à poterie du site de Vatcha (île des Pins). Description du matériel céramique, stratigraphique et chronologique - article ; n°42 ; vol.30, pg 25-70
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Les deux niveaux à poterie du site de Vatcha (île des Pins). Description du matériel céramique, stratigraphique et chronologique - article ; n°42 ; vol.30, pg 25-70

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Description

Journal de la Société des océanistes - Année 1974 - Volume 30 - Numéro 42 - Pages 25-70
46 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1974
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Extrait

Daniel Frimigacci
Les deux niveaux à poterie du site de Vatcha (île des Pins).
Description du matériel céramique, stratigraphique et
chronologique
In: Journal de la Société des océanistes. N°42-43, Tome 30, 1974. pp. 25-70.
Citer ce document / Cite this document :
Frimigacci Daniel. Les deux niveaux à poterie du site de Vatcha (île des Pins). Description du matériel céramique,
stratigraphique et chronologique. In: Journal de la Société des océanistes. N°42-43, Tome 30, 1974. pp. 25-70.
doi : 10.3406/jso.1974.2630
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jso_0300-953X_1974_num_30_42_2630Les deux niveaux à poterie
du site de Vatcha
(Ile des Pins)
stratigraphie Description du et matériel chronologie. céramique,
À Vatcha on trouve de la poterie sans décoration ainsi que de la poterie
décorée d'impressions au battoir, d'incisions linéaires d'un type tout particul
ier et, enfin, de la poterie décorée de ce qu'il est convenu d'appeler le style
Lapita ou pointillé, caractérisé par des décorations par impressions à indent
ation ou incisions punctiformes.
La poterie décorée d'impressions au battoir ainsi que celle décorée d'in
cisions a une diffusion beaucoup plus large dans le Pacifique que cette poterie
de style pointillé. C'est pourquoi on associe le nom de Lapita (lieu dit et site
de Nouvelle-Calédonie où cette poterie a été réellement décrite pour la pre
mière fois en termes proprement archéologiques) à, d'une part un type de déco
ration et, d'autre part, à un horizon archéologique.
Il semble, à Vatcha, que la réalité soit beaucoup plus nuancée. On y
trouve plusieurs horizons, deux pour les auteurs de cette poterie pointillée
dont un contemporain d'une tradition de poterie toute différente mais compar
able à l'ensemble de la poterie à incisions rencontrée çà et là sur toute l'éten
due de l'île des Pins et de la Grande Terre.
La présente étude se propose, d'une part, de décrire les différents niveaux
géologiques qui constituent la terrasse de la plage de Saint- François où se
trouve le site archéologique et, d'autre part, de faire un inventaire complet
de tous les types de décoration qui ornent les spécimens récoltés au cours des
fouilles qui eurent lieu de décembre 1969 à mars 1970 à Vatcha.
25 SOCIÉTÉ DES OCÉANISTES
Figure n° 1 : Mélanesie et Polynésie Occidentale avec localisations géographiques de l'île
des Pins et des autres îles où on trouve le même horizon de poterie de style Lapita
= NG : Nouvelle-Guinée — NB : Nouvelle-Bretagne — S : Salomons — NH : Nouvelles-
Hébrides - NC : Nouvelle-Calédonie - IP : île des Pins - F : Fidji - T : Tonga.
Où trouve-t-on cette poterie de style pointillé?
Le mérite d'avoir trouvé pour la première fois des tessons appartenant
à ce style revient au R. P. Otto Meyer alors missionnaire à Watom, province
de la Nouvelle-Bretagne Orientale. Cela se passait en 1909 et après une vio-
26 LES DEUX NIVEAUX A POTERIE DU SITE DE VATCHA
lente tempête, il trouva près de chez lui, à Rakival, des tessons d'un type
inhabituel. Le père entreprit plus tard des recherches à Maravot, Kainapirina
et Vunavuragai. Déjà il distinguait deux types de poteries : l'une au « décor
incisé et en relief » (il faut entendre de style mélanésien habituel et connu) et
l'autre « pas commun » (il faut comprendre style pointillé).
En 1917, Maurice Piroutet, géologue en mission, ramassera sur la plage
de Foué, vraisemblablement au lieu-dit Lapita, des tessons de ce style. Gifford
et Shutler viendront en 1952 fouiller à cet endroit (site 13 in Gifford et 1956). .
|OOO rn
Figure n° 2 : Situation géographique du site archéologique de Vatcha sur la plage de Saint-
François près de Vao (il se trouve par 22°40'30" de latitude sud et 166°29'45" de longi
tude est).
Cet horizon de poterie de style Lapita correspond à un ensemble de poter
ies ayant des décorations différentes mais avec des caractéristiques techniques
communes, et une stratigraphie concordante.
Les auteurs de cette poterie nous ramènent aux aurores du peuplement
de la Polynésie occidentale et de la Mélanésie orientale. Cette poterie const
itue bien, comme le remarque José Garanger (1970) « l'un des fossiles direc
teurs les plus importants pour suivre le cheminement des anciens Polynésiens
en Océanie ».
Les recherches entreprises dans tout le Pacifique font état de l'existence
de cette poterie en Nouvelle-Bretagne donc, ainsi qu'en Nouvelle-Calédonie
et à l'Ile des Pins mais aussi en Nouvelle-Guinée, aux Salomons, aux Nouv
elles-Hébrides, aux Fidji à Viti Levu et à Tongatapu, île de l'archipel des
Tonga (voir figure n° 1).
À l'Ile des Pins on la trouve précisément sur la plage de Saint-François
près de Vao (voir figure n° 2). C'est le seul endroit de l'île où, à ce jour, on
ait trouvé de la poterie de ce style.
En 1947, le R. P. Boutin signale à Maurice Lenormand (1948) la présence
sur cette plage de tessons de poterie remarquables.
27 I fouilla O coupas stratigraphiques ( figure 4 ) ■■sondages
n W Figure n° 3 : Situation des différents sondages pratiqués tout le long de la terrasse de la plage de Saint-François 55 ainsi que du site archéologique de Vatcha. 55
en W '
DEUX NIVEAUX A POTERIE DU SITE DE VATCHA LES
C'est à Jacques Avias (1949) que revient le mérite d'avoir souligné une
identité de style entre la poterie de Watom et celle de l'Ile des Pins. Sur une
invitation de la Société des Études Mélanésiennes, Jacques Golson est venu
à l'île des Pins en 1959-60 pour y étudier ce site à poterie et c'est égale
ment grâce à l'appui financier des Études Mélanésiennes que les fouilles sur
le site de Vatcha ont pu être réalisées (voir fig. 2, 3).
GÉOLOGIE ET STRATIGRAPHIE DE LA TERRASSE
DE LA PLAGE DE SAINT-FRANÇOIS (voir fig. 3 et 4)
Ces observations ont été faites sur le terrain en compagnie de Fré
déric Baltzer. La terrasse a été étudiée sur sept coupes différentes, échelon
nées à partir du site de Vatcha, en allant vers l'Ouest (fig. 3 et 4). L'altitude
de la terrasse est calculée à partir du zéro S. H. c'est-à-dire par rapport au
zéro marin du service hydrographique français.
Description des différents niveaux de la terrasse :
Sol I
la : sol constitué d'humus en surface et plus bas d'une importante quantité de déchets de cui
sine et de débris de poterie : des ponces grises sont très abondantes.
Ib : c'est la base du sol I, cet horizon semble moins remanié, des ponces jaunes apparaissent à
ce niveau. Tout le. sol I est constitué, en fait, d'une énorme accumulation de déchets de cuisine et de
sable dunaire.
Sol II
Sol plus clair, il est également le résultat d'une grande accumulation de déchets de cuisine et de
sable dunaire, on y rencontre de la poterie. Il est souvent remanié par endroits. Ce sol contient en
abondance des ponces jaunes.
Sol III
C'est le sol constitué de sable dunaire blanc très homogène, souvent azoïque, mais à ponces
jaunes.
Sol III a .
Il s'agit d'un sol à ponces jaunes. Par endroit, ces ponces jaunes constituent des lentilles ou un
sol bien homogène. Ce sol de ponces peut se trouver immédiatement au-dessus de ce sable dunaire
blanc et alors il le sépare du sol II ou bien il peut se retrouver sous ce même sable dunaire blanc.
Les ponces jaunes varient en densité et se trouvent de bas en haut de la coupe, mais ne forment pas
toujours un sol. Cet horizon sableux n'a pas été occupé par l'homme, et si des tessons de poterie s'y
rencontrent parfois ainsi que des coquilles comestibles c'est qu'ils proviennent d'un autre niveau.
(C'est le cas pour les régions voisines du tas de détritus à Vatcha, voir, en particulier, la figure 7).
Sol IV
Partie supérieure du sable coquillier marin, avec vestiges archéologiques, par endroits. Cette partie
supérieure est affectée d'une croûte qui n'est pas toujours uniquement constituée de sable coquillier
mais peut, en son sommet, faire partie de la base du sol III.
Sol V
C'est la partie i

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