Les recherches d épigraphie chrétienne en Afrique du Nord (1962-1972) - article ; n°1 ; vol.85, pg 335-344
11 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les recherches d'épigraphie chrétienne en Afrique du Nord (1962-1972) - article ; n°1 ; vol.85, pg 335-344

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
11 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité - Année 1973 - Volume 85 - Numéro 1 - Pages 335-344
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 43
Langue Français

Extrait

Noël Duval
Les recherches d'épigraphie chrétienne en Afrique du Nord
(1962-1972)
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 85, N°1. 1973. pp. 335-344.
Citer ce document / Cite this document :
Duval Noël. Les recherches d'épigraphie chrétienne en Afrique du Nord (1962-1972). In: Mélanges de l'Ecole française de
Rome. Antiquité T. 85, N°1. 1973. pp. 335-344.
doi : 10.3406/mefr.1973.949
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5102_1973_num_85_1_949LES RECHERCHES D'EPIGRAPHIE CHRÉTIENNE
EN AFRIQUE DU NORD
(1962-1972)*
PAR
Noël Duval
Devant le Congrès tenu à Vienne en 1962, j'avais dressé un bilan
rapide des recherches effectuées dans ce domaine depuis l'interruption
de VEnquête de Monceaux, c'est-à-dire pratiquement depuis la première
guerre mondiale l. J'avais préconisé alors une reprise des travaux d'en
semble en esquissant le plan d'une nouvelle « enquête » qui pouvait être
menée dans les différents pays de l'Afrique du Nord soit par une entre
prise collective, soit par des chercheurs agissant séparément mais suscept
ibles de s'accorder sur les méthodes de publication. Pour des raisons
variées, qui tiennent d'abord à la géographie politique, l'entreprise col
lective, que nous avons pu mettre en place en France sous l'égide de
H.-I. Marrou, n'a pas été réellement envisagée en Afrique. Mais les tra
vaux menés individuellement ont abouti à peu près au même résultat,
parce qu'ils ont été animés par un petit nombre de personnes et avec
des préoccupations semblables. Les principes essentiels, qui marquent
les recherches de cette nouvelle génération d'épigraphistes « chrétiens »,
sont la volonté d'une lecture attentive et minutieuse (vérification de
l'original, travail sur photographies et non sur des dessins approximatifs
ou de médiocres estampages), l'attention à l'écriture et aux faits de lan-
* Texte intégral du rapport présenté au VIe Congrès d'epigraphie (Munich,
1972) dont un résumé doit paraître dans les Actes de ce Congrès.
1 Projet de reprise de VEnquête sur V épigraphie chrétienne d'Afrique de Paul
Monceaux, dans Akte des IV. intern. Kongr. für griechische und lateinische Epigra-
phih, Wien 1962, Vienne, 1964, p. 99-116. Ce rapport imprimé est une ver
sion abrégée d'un rapport plus complet qui est resté inédit. 336 ^OËL DUVAL
gue, qui constituent un aspect caractéristique de l'épigraphie chrétienne,
et l'usage systématique de la mise en série qu'avait déjà tentée Monceaux:
cette méthode est essentielle tant pour les inscriptions présentant sur
toute l'étendue de V Africa une « diplomatique » homogène que pour
l'épigraphie funéraire dont la physionomie varie de façon surprenante
de ville en ville.
On peut distinguer quatre séries de recherches et publications: l'une
qui n'est pas particulière à l'épigraphie chrétienne; les trois autres qui
sont les catégories définies en 1962.
I - Corpus généraux
Seule l'Algérie avance dans ce domaine avec la publication prochaine
par H.-G. Pflaum du tome II, 2 pour la ïfumidie cirtéenne, et la prépa
ration par J. Marcillet-Jaubert du tome consacré à la Numidie mili
taire. Eien n'est prévu, à ma connaissance, pour la Tunisie, sauf un r
egroupement des inscriptions publiées depuis la parution des I.L. Tun.
auquel nous travaillons par ailleurs.
II - Enquêtes techniques
1 - Datation des inscriptions. Evolution chronologique
a) Proconsulaire - Numidie. Le classement auquel j'avais abouti en
1957 a semblé remis en cause à la suite de la découverte des ostraka de
Bir Trouch mentionnant à la fois un roi vandale et l'année de « Car
thage », et de l'interprétation qu'en avait donnée d'abord P.-A. Février.
J'ai essayé de montrer qu'il n'en était rien 1, et cet important problème
de l'interprétation des ères de l'Est de l'Afrique du Nord sera repris
dans un livre collectif que nous préparons avec P.-A. Février, Y. Duval
et C. Morrisson (pour la numismatique).
1 J.-P. Bonnal et P.-A. Février, Ostraka de la région de Bir Trouch, dans
Bull, d'archéologie algérienne, II, 1966-1967, p. 239-249 [= AEp. 1967, 588-
592] (où P.-A. Février se rallie à l'interprétation proposée dans Bull, de la
Société Nationale des Antiquaires de France, 1966, p. 94-95). Cf. aussi P.-A. Fé
vrier, Inscriptions chrétiennes de Djémila (Cuicul), dans Bull, d'arch. alg., I,
1962-1965, p. 207-226, en particulier p. 214-222 à propos d'une inscription
datée par l'ère de Carthage, et Akten des VII. int. Kongresses für christliche
Archäologie. Trier 1965, Rome, 1969, p. 515-516. LES RECHERCHES d'ÉPIGRAPHIE CHRÉTIENNE EN AFRIQUE DU NORD 337
b) Maurétanie. Dans ces provinces où les inscriptions sont datées
par l'ère locale, l'étude chronologique est plus facile et a été tentée no
tamment en Sitifienne dans un important article de P. -A. Février et
en Maurétanie Césarienne à Aitava par J. Marcillet-Jaubert 1.
2 - Paléographie. - L'attention s'est portée surtout sur les ins
criptions en écriture courante: procès-verbal de déposition de reliques
gravé sur plomb des environs de Constantine, tablettes et ostraka du
Sud algérien et tunisien; différentes publications et études, notamment
de P.-A. Février, Y. Duval et J. Marcillet-Jaubert, permettent une
meilleure connaissance globale de cette écriture, apparentée à celles des
autres pays méditerranéens (notamment l'écriture « mérovingienne »),
donc un meilleur déchiffrement à la fois des inscriptions entièrement
en « cursives » et des inscriptions mêlant capitales et cursives (très fréquent
es parmi les épitaphes), et une appréciation plus exacte de l'évolution
de la culture — et des techniques qui lui sont liées — du IVe au VIIe siècles
en Afrique du Nord 2.
De même on ne bute plus maintenant sur des obstacles mineurs
comme les ligatures dans les chiffres, les signes d'abréviation, les abré
viations elles-mêmes, mais le bilan global de ces progrès de détail n'a
pas été fait 3.
1 P.— A. Février, Remarques sur les inscriptions funéraires datées de Maur
étanie césarienne, dans MEFR, 71, 1964, p. 105-172, cf. Le formulaire des ins
criptions funéraires datées de la Maurétanie Césarienne orientale, dans Bulletin
de la Société des Antiquaires de France, 1962, p. 152-160; J. Marcillet-Jaubert,
Les inscriptions d'Aitava, Aix-en-Provence, 1965, en particulier p. 199-230
(commentaire).
2 Voir surtout P.-A. Février et J. Marcillet-Jaubert, Pierre sculptée et
écrite de Ksar Sbahi (Algérie), dans MEFR, 78, 1966, p. 141-185, en parti
culier p. 145-158; Y. Duval et P.-A. Février, Procès-verbal d'une déposition
de reliques de la région de Télergma, ibid., 81, 1969, p. 257-320, en particulier
p. 267-281 (= AEp. 1969-1970, 695). Cf. aussi les publications d'inscriptions
d'Haïdra et de Sbeitla signalées plus bas. Synthèse provisoire par P.-A. Fé
vrier, Evolution des formes de Vécrit en Afrique du Nord à la fin de V Antiquité
et durant le Haut Moyen Age, Tardo Antico e Alto Medievo (La forma artistica
nel passagio dell'Antichità al Medioevo), (colloque de l'Accademia nazionale
dei Lincei 1967: quaderno n° 105), Rome, 1968, p. 202-217.
3 Quelques notions cependant dans le chapitre paléographique de J. Marc
illet-Jaubert, Les inscriptions d'Aitava, p. 203-214 (abréviations, ligatures),
dans P.-A. Février, Fouilles de Sétif. Les basiliques chrétiennes du quartier N-E,
Paris, 1965, p. 58-60; N. Duval et F. Prévôt, Les inscriptions chrétiennes d'Haï
dra (sous presse).
MEFRA 1973, 1. 22 338 NOËL DUVAL
3 - Onomastique. - Là aussi, une étude d'ensemble reste à entre
prendre. Mais elle est encore prématurée puisque la relecture des épita-
phes déjà connues et la publication commentée des séries régionales
apporteront beaucoup de nouveautés ou de rectifications (ainsi à Haï-
dra, à Carthage). Il faut simplement signaler les études finlandaises sur
l

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents