Les sculptures de la frise du temple d Hécate à Lagina - article ; n°1 ; vol.19, pg 235-262
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1895 - Volume 19 - Numéro 1 - Pages 235-262
28 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1895
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Joseph Chamonard
Les sculptures de la frise du temple d'Hécate à Lagina
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 19, 1895. pp. 235-262.
Citer ce document / Cite this document :
Chamonard Joseph. Les sculptures de la frise du temple d'Hécate à Lagina. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume
19, 1895. pp. 235-262.
doi : 10.3406/bch.1895.3638
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1895_num_19_1_3638■


1
SCULPTURES : DE ; LA FRISE - DU TEMPLE D'HÉCATE A LAGINA k 235 LES
sur :1e vide et sur la compression ι des gaz avaient pénétré jus
que dans les classes industrielles.
J'enpuis citer un autre exemple. C'est uncanthare,, pré
senté, il< y a trois ■ ans, à la Société archéologique ; de Berlin
par/Μί Hiller de Gsertringen et faisant, partie aujourd'hui! de
Γ Antiquarium . Le ; dessin et la coupe qu'on s en ; a « donnés ( 1 )
montrent une structure ; analogue à celle du ι Satyre buveur ; a
l'intérieur deux petits conduits sont agencés \ dé façon» à= faire;
disparaître le ? liquide sans cause apparente. En -. bouchant avec
le doigt le conduit qui aboutit sous le pied et en faisant verser
duivin par l'ouverture du haut, on· empêchait l'air de sortir;
par suite ; le ι liquide i ne : remplissait ï qu'une ; faible partie du ;
vase. Si ΐ l'on * retirait' son 5 doigt,, le: vin -visible à l'orifice du^
haut descendait ; et avait l'air de disparaître brusquement. Les <
archéologues * allemands,, présents à cette séance, entre autres
Ml Furtwœngler,, ont assigné 'pour date à ce vase le.VP siècle,
d'après la forme et d'après la décoration ; déplus, onle croit'
originaire de : Béotie. Ce double fait confirme l'idée d'un ra
pprochement à établir entre lé vase du Louvre et celui de Berlin. ,
E. POTTIES
les sculptures; de la·
DU TEMPLE D'HÉCATE A - LAGINA
(Pl.X-XV).:
Les ruines du sanctuaire d'Hécate a Lagina (2) ont* été sou
vent visitées par les explorateurs. Mi Newton , dans la relation
de son voyage et de ses découvertes, parue en 1863,' avait donné;
quelques: inscriptions trouvées sur l'emplacement \ du temple,
et décrit neuf bas- reliefs ayant fait partie de la frise ; quatre de
(1) Jahrbuch,\892, p. 24 de VAnzeiger.
(2) Le petit village aetuel : de î Laïna (l'antique Lagina) est situera deux
heures au N.O. d'Eski-hissar (Stratonicée). . .
:
236 LES SCULPTURES DE LA FRISE :
ces bas-reliefs furent même; reproduits; dans son ouvrage (1)1,
MM: Benndorf et Niemann, en -188 1-82, explorèrent aussi lest
ruines, découvrirent de: nouvelles inscriptions,- . et six autres
blocs de la frise (2). Plusieurs membres de l'École Française,
MM.JIauvette-Besnaultet Dubois en; 1880;, Dielili et Cousin r
en 1885(3) ont àleur tour fait à Lagina une ample moisson de?
documents. Enfin mon; camarade Mi Legrand», et moi, danss
un, voyage en s Carie en? Mai: 1891, avons passé quelques jours?
à Lagina, et pu faire de nouvelles recherches qui ont^amené;
la découverte ι de plusieurs . inscriptions inédites -, et de \ treize :
nouvelles plaques de : la frise..
Le succès de toutes ces explorations -successives et l'impor
tance: du, sanctuaire décidèrent S. E. Hamdy-bey, directeur:
du Musée Impérial de Constantinople,. à exécuter sur i'empla- <
cement des ruines des fouilles régulières, auxquelles il voulut ,
bien associer l'Ecole Française, en luitabandonnant la. pu
blication des résultats. Dans un premier voyage à Lagina, du
rant l'automne de 1891, il· rassembla et mit en sûreté tous les
fragments de la frise,. dont le nombre, grâce' à ses recherches,,
fut porté à 34. Puis, en Septembre 1S92, une première cam
pagne de fouilles permit de dégager le temple et une partie des·
murs 0: et S. du péribole. A la suite de ces recherches, toutes
les plaques de la frise furent emportées au Musée de Constant
inople.
Les travaux devant être repris, la publication complète du:
sanctuaire sera faite ultérieurement;: mais on peut dès main
tenant étudier en partie les sculptures de la* frise ; du1 temple,
dont il ne faut pas espérer: qu'on: retrouve à l'avenir de nou
veaux fragments.
L'emplacement même ou ont été trouvés les différents : blocs r
(1) Newton, Discoveries at Cnidus, Halicarnassus and Branchidx, II,rch.
XXIV, pi. 79 et 8O.!.
(2) Arch, epigr. Mittheil. aus OEst., VI, p. 164; Reisen , in Lykien uni Ka-
rien, I, p. 155, 156.
{3)"BGH;Vïy. 185; XI,: p. 5, 145.— Cf. également, Foucart, β£/7/ XIV.
p. 363., DÛ tEMPLE b'HÉCATE A LAGINA 237;
permet de les attribuer avec une assez grande certitude à l'un
ou l'autre des côtés du temple. Je ne m'occuperai aujourd'hui
quede ceux de, la façade postérieure, côté Ouest. Ce sont les
mieux conservés, et ceuxsur lesquels le sujet de la scène est,
le plus-aisé à reconnaître. Les sculptures de la façade· princi
pale Est,, qui représentent très vraisemblablement la naissance:
de Zeus, sont en' fort mauvais état; il ne nous en reste. d'ail-
Pig. I ". Temple de Lagina. .
leurs que \ peu ; de : chose . Quant aux . sculptures ; des ; grands
côtés Nord et Sud,, dont la composition ? est fort \ confuse et la
signification difficile a démêler,- pour les étudier avec quelque
chance de succès; il', faut attendre que les blocs aient été clas
sés dans le Musée de Constantinople;
Je n'ai pas a m'occuper du temple lui-même.. Il 'est cepen
dant indispensable qu'on en ». connaisse au moins les disposi
tions générales et les principales dimensions. On : les trouvera
indiquées dans le croquis ci-joint (fig. 1).. .
.

,
; LES SCULPTURES : DE LÀ , FRISE . 238
l·; — Façade Ouest:
Sept, plaques sont ; conservées, parmi lesquelles; les; deux,
d'angles. Les- planches X- XV donnent la- reproduction de
sixi d'entre, elles: Laiseptième: (angle? S.. 0.) n'est; que la;
et" ne: porte, tranche; du* premier, bloc du, côté; Sud? (0m>35)
comme on le verra ( fig. 2 ), qu'un groupe unique de person
nages , à peu jprès semblable à l'un des groupes de la planche
XI : ilsn'y avait donc pas «grande nécessité à la reproduire ens
héliogravure et \ nous > n'en possédions i d'ailleurs , qu'un \ cliché ;
imparfait.'
très
M:! Benndorf en avait déjà signalé une(1), Parmi ces plaques,
mais sans la décrire assez exactement pour qu'il soit^ permis
de la reconnaître avec certitude ; c'est probablement celle que
donne la planche XII, la seule qui; enl891, ne restât pas en
core : ensevelie ; sous les ruines. . A cette ; date, trois ; nouvelles
plaques furent dégagées par M: Legrandîet'moi^pl; X, XIII;
XIV). Les· trois autres (pUXU XV et angle S. 0.), ont'été
retrouvées par S 1 Ε . Hamdy- bey.
Ces sept plaques ne comprennent pas l'ensemble tout entier
de la frise orientale. La frise pouvait se trouver en effet soit sur
les murs de la cella, soit au dessus des colonnes du péristyle. Le ;
naos(v. le croquis ci-dessus) mesurait 1 4m*86 sur les grands,
côtés, et 8m-49 sur les façades; le péristyle, 24m-55 sur 18ra-31.
Les sept! plaques: de ;la façade 0: donnent; mises bout à bout;
une longueur de 6ra*76 : il s'en faut donc de près de 2 mètres
qu'elles puissent couvrir le mur de la cella.. Il n'y aurait par
suite aucune difficulté à supposer que la frise y ait été placée;
mais nous verrons, en examinant les blocs retrouvés, que parmii
eux quatre ne se raccordent directement ni avec les autres' ni:
entre eux : il faut donc supposer la disparition au moins de
trois blocs intermédiaires; or la longueur moyenne des pla
ques étant de lm-25, c'est" 3m< 75' de sculptures , qu'il % faudrait
ajouter aux 6m>76; que nous \ avons? déjà; ce qui porterait la
longueur totale à lÛra-:;le mur de la cella n'ayant que 8m-49,,
(1) Arch, epigr: Millheil. aus OEst., VI, p. 164. TEMPLE- D'HÉCATE' A' LAGINA, 239 r Î)U
nous sommes obligés de conclure que ; la frise ne s'y trouvait
pas placée (1). Par suite c'est, non pas seulement 3ra<75;. mais
bien (le péristyle ' ayant ■ un > développement ) de 1 8m ·

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