Los Angeles : l économie ethnique iranienne - article ; n°1 ; vol.8, pg 155-169
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Description

Revue européenne de migrations internationales - Année 1992 - Volume 8 - Numéro 1 - Pages 155-169
Los Angeles : l'économie ethnique des Iraniens
Ivan LIGHT, Georges SABAGH, Mehdi BOZORGMEHR et Claudia DER-MARTIROSIAN
Un système économique ethnique se compose de travailleurs indépendants et de leurs compatriotes ethniques. Cette étude traite du clivage entre la notion d'« économie ethnique » (et sa variante, une « économie ethnique enclavée ») et celle de « groupes nationaux d'immigrants ». Les groupes ethniques en effet ne coïncident pas nécessairement avec les origines nationales. Pour illustrer cette hypothèse, nous utilisons une enquête faite sur les Iraniens habitant à Los Angeles. Partant du fait que ce groupe national d'immigrants est divisé en quatre sous-groupes ethnico-religieux (les Arméniens, les Baha'is, les Juifs et les Musulmans), les Iraniens résidant à Los Angeles se regroupent dans des économies ethniques distinctes et non pas dans une économie unique. Chaque sous-groupe ethnico-religieux possède sa propre économie ethnique et ces économies séparées ne sont que lointainement reliées à une économie ethnique iranienne globale.
The Iranian ethnic economy in Los Angeles
Ivan LIGHT, Georges SABAGH, Mehdi BOZORGMEHR and Claudia DER-MARTIROSIAN
An ethnic economic system is made of independent workers and their ethnic compatriots. This study deals with the cleavage between the « ethnic economy » notion (and its variant, an « enclaved ethnic economy »)and that of « national groups of immigrants ». Ethnic groups indeed do not necessarily coincide with national origins. To illustrate this assumption, we use an inquest made on Iranians living in Los Angeles. Starting from the fact that this national group of immigrants is divided in four ethnico-religious sub-groups (Armenians, Baha'is, Jews and Moslims), Iranians living in Los Angeles regroup in distinct ethnic economies and not in a unique one. Each ethnico-religious sub-group owns its own ethnic economy and those divided economies are only but far linked with a global Iranian ethnic economy.
Los Angeles : la economia étnica de Los Iraníes
Ivan LIGHT, Georges SABAGH, Mehdi BOZORGMEHR y Claudia DER-MARTIROSIAN
Un sistema económico étnico se compone de trabajadores autónomos y de sus compatriotas étnicos. Este estudio trata de la discrepancia entre la noción de economía étnica (y su variante. « una economía étnica enclavada ») y la de « grupos nacionales de inmigrantes ». En efecto, los grupos étnicos no coinciden de forma necesaria con los orígenes nacionales. Para ilustrar esta hipótesis, utilizamos una encuesta llevada a cabo entre los iraníes que viven en Los Angeles. Partiendo del hecho que este grupo nacional de inmigrantes se divide en cuatro subgrupos étnico-religiosos (los armenios, los bahais, los judíos y los musulmanes), los iraníes que residen en Los Angeles se agrupan en economías étnicas distintas y no en una economía única. Cada subgrupo étnico-religioso posee su propia economía étnica y estas economías separadas entre sí, no se encuentran vinculadas a una economía étnica global iraninás que de manera muy remota.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1992
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Ivan Light
Georges Sabagh
Mehdi Bozorgmehr
Claudia Der-Martirosian
Los Angeles : l'économie ethnique iranienne
In: Revue européenne de migrations internationales. Vol. 8 N°1. pp. 155-169.
Citer ce document / Cite this document :
Light Ivan, Sabagh Georges, Bozorgmehr Mehdi, Der-Martirosian Claudia. Los Angeles : l'économie ethnique iranienne. In:
Revue européenne de migrations internationales. Vol. 8 N°1. pp. 155-169.
doi : 10.3406/remi.1992.1601
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remi_0765-0752_1992_num_8_1_1601Résumé
Los Angeles : l'économie ethnique des Iraniens
Ivan LIGHT, Georges SABAGH, Mehdi BOZORGMEHR et Claudia DER-MARTIROSIAN
Un système économique ethnique se compose de travailleurs indépendants et de leurs compatriotes
ethniques. Cette étude traite du clivage entre la notion d'« économie ethnique » (et sa variante, une «
économie ethnique enclavée ») et celle de « groupes nationaux d'immigrants ». Les groupes ethniques
en effet ne coïncident pas nécessairement avec les origines nationales. Pour illustrer cette hypothèse,
nous utilisons une enquête faite sur les Iraniens habitant à Los Angeles. Partant du fait que ce groupe
national d'immigrants est divisé en quatre sous-groupes ethnico-religieux (les Arméniens, les Baha'is,
les Juifs et les Musulmans), les Iraniens résidant à Los Angeles se regroupent dans des économies
ethniques distinctes et non pas dans une économie unique. Chaque sous-groupe ethnico-religieux
possède sa propre économie ethnique et ces économies séparées ne sont que lointainement reliées à
une économie ethnique iranienne globale.
Abstract
The Iranian ethnic economy in Los Angeles
Ivan LIGHT, Georges SABAGH, Mehdi BOZORGMEHR and Claudia DER-MARTIROSIAN
An ethnic economic system is made of independent workers and their ethnic compatriots. This study
deals with the cleavage between the « ethnic economy » notion (and its variant, an « enclaved ethnic
economy »)and that of « national groups of immigrants ». Ethnic groups indeed do not necessarily
coincide with national origins. To illustrate this assumption, we use an inquest made on Iranians living in
Los Angeles. Starting from the fact that this national group of immigrants is divided in four ethnico-
religious sub-groups (Armenians, Baha'is, Jews and Moslims), Iranians living in Los Angeles regroup in
distinct ethnic economies and not in a unique one. Each ethnico-religious sub-group owns its own ethnic
economy and those divided economies are only but far linked with a global Iranian ethnic economy.
Resumen
Los Angeles : la economia étnica de Los Iraníes
Ivan LIGHT, Georges SABAGH, Mehdi BOZORGMEHR y Claudia DER-MARTIROSIAN
Un sistema económico étnico se compone de trabajadores autónomos y de sus compatriotas étnicos.
Este estudio trata de la discrepancia entre la noción de economía étnica (y su variante. « una economía
étnica enclavada ») y la de « grupos nacionales de inmigrantes ». En efecto, los grupos étnicos no
coinciden de forma necesaria con los orígenes nacionales. Para ilustrar esta hipótesis, utilizamos una
encuesta llevada a cabo entre los iraníes que viven en Los Angeles. Partiendo del hecho que este
grupo nacional de inmigrantes se divide en cuatro subgrupos étnico-religiosos (los armenios, los
bahais, los judíos y los musulmanes), los iraníes que residen en Los Angeles se agrupan en economías
étnicas distintas y no en una economía única. Cada subgrupo étnico-religioso posee su propia
economía étnica y estas economías separadas entre sí, no se encuentran vinculadas a una economía
étnica global iraninás que de manera muy remota.Revue Européenne
des Migrations Internationales
Volume 8 - N° 1
1992
Los Angeles :
l'économie ethnique iranienne*
Ivan LIGHT, Georges SABAGH,
Mehdi BOZORGMEHR,
Claudia DER-MARTIROSIAN
Par contraste avec une « économie ethnique enclavée »,
c'est-à-dire une concentration territoriale d'établissements appartenant à des
groupes ethniques dans une localité donnée (Portes et Jensen 1988 ; Sanders et
Nee 1987 ; Zhou et Nee 1989), une économie ethnique réfère à toutes les firmes
appartenant à des groupes ethniques et à leur personnel co-ethnique, sans tenir
compte de leur emplacement géographique. Une économie ethnique n'implique
pas de regroupement territorial. Elle existe partout où les immigrants ont implanté
leurs entreprises au sein de l'économie de la société d'accueil et son importance
économique vient principalement de l'indépendance partielle de la main-d'œuvre
ethnique qui est proposée aux entrepreneurs. Une économie ethnique donne aux
groupes ethniques le choix entre un travail dans les entreprises ethniques ou sur le
marché du travail global (Light, Bhachu et Karageorgis 1991 ; Portes et Manning
1986).
Bonacich et Modell (1980, p. 110) ont défini l'économie ethnique comme
constituée de travailleurs indépendants(') et de leurs employés co-ethniques. Dans
une formule plus générale, Reitz (1980) ajoute à ceci, tous les employés qui utilisent
leur langue maternelle au travail plutôt que l'anglais, et comprend aussi les
employés sur le marché du qui travaillent dans un milieu ethnique.
Tout comme l'économie ethnique enclavée, l'économie ethnique, a retenu
beaucoup d'attention du fait de sa contribution économique au bien-être des parti
cipants co-ethniques(2). Dans cet article, cependant, nous n'analyserons pas les
causes économiques ou les effets des économies ethniques ou des économies ethni
ques enclavées, le sujet habituel. Nous étudierons l'ethnicité interne au sein d'une
économie ethnique, sujet négligé.
Quoiqu'elle puisse être autre chose aussi, l'économie ethnique est d'abord
ethnique. Donc, le sujet fait partie de l'étude des groupes ethniques. L'étude des Ivan LIGHT. Georges SABAGH. Mehdi BOZORGMEHR, Claudia DER-MARTIROSIAN 156
groupes ethniques est principalement celle des influences sur les frontières des (Barth 1969) ; ces frontières des groupes ethniques s'agrandissent et se
resserrent. Dans la plupart des cas, elles se fondent dans des identités ethniques
plus larges et englobent les plus petites. Une « ethnicité interne » existe quand un
groupe ethnique ou immigrant contient des sous-groupes ethniques (Bozorgmehr
1991 : ch. 1) et implique les mêmes présupposés de contacts, de confiance et de
fierté explicatifs des agrégats économiques ethniques (Light et Bonacich 1988,
pages 240-41 ; voir aussi Wong 1990). Les contacts réfèrent à la facilité avec
laquelle les groupes ethniques sont en relation et communiquent dans leur propre
langue. La confiance fait allusion à la tendance qu'ont les groupes à se fier aux uns
plutôt qu'aux autres étrangers, spécialement dans des transactions à risques. La
fierté se caractérise par le désir conscient des groupes ethniques de soutenir leur
propre économie en gardant leurs échanges à l'intérieur d'une orbite co-ethnique.
Quand un groupe ethnique ou immigrant comprend des sous-groupes ethniques,
l'ethnicité interne représente des liens plus forts que l'ethnicité globale. En d'autres
termes, il est plus avantageux pour ces immigrants de traiter avec ceux qui parta
gent une identité ethnique interne plutôt qu'avec ceux qui sont simplement co-eth-
niques ; ils se comprennent mieux et ils préfèrent soutenir le bien-être économique
d'une communauté ethnique interne plutôt que celui d'une communauté ethnique
au sens large du terme.
Ajoutons à cela que la plupart des minorités d'immigrants n'ont pas débar
qués en Amérique du Nord avec une identité ethnique coïncidant avec leur origine
nationale (Nahirny et Fishman 1965, p. 312 ; Barton 1975 ; Light 1983 : Ch. 12).
La plupart des immigrants se définissent plutôt en fonction d'une origine locale ou
régionale, et ils n'acquerront que plus tard une identité ethnique fondée sur leur
origine nationale. Ainsi, les immigrants italiens se considéraient Napolitains, Cala-
briens et Siciliens. Ce n'est que plus tard que leurs descendants ont accepté l'iden
tité ethnique d'« Italien Américain » (Dinnerstein et Reimers 1975, p. 51). Cinel
(1982, p. 14) démontre la « transition graduelle du campagnard (selon le sens de
loyauté des personnes d'un même village) du régionalisme au nationalisme pour en
arriv

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