Malherbe et la poésie française à la fin du 16e siècle (1585-1600)
438 pages
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MALHERBE FRANÇAISELA POÉSIE U.E I)K GHATILLUX-S (IR-SKINE.— PICIUT ET PEPI*.IMP.ÎIMERIB (ÎENBK via ' MALHERBE ET LA POÉSIE FRANÇAISE eA LA FIN DU XVI SIÈCLE (1585-1600) PAR Gustave ALLAIS ÉLÈVE NORMALEANCIEN DK L'ÉCOLE SUPÉRIEURE, DOCTEUR ES-LETTRES. MAÎTRE DE CONFÉRENCES A LA FACULTE DES LETTRES DE CLERMONT-FERRAM) ïî INTRODUCTION donc nous cherchons à saisir d'une seule vue d'en-Si semble cette curieuse période de 1585 à 1600, nous le mouvement poétique repris, après les pre-voyons miers Ronsardistes, par Desportes et Bertaut, se conti- modifier à peu, recevoir desnuer d'abord, se peu élé- puis enfin se séparer vers 1502-0i enments nouveaux, -l'un qui va toujours de-deux courants bien distincts : s'affaiblit, se dessèche et tarit;crescendo, qui diminue, qui grossit, fortifie,-^l'autre qui va toujours crescendo, se toujours plusse développe et prend des proportions courant, la poésielarges. Le premier, c'est l'ancien parce qu'elle n'aamoureuse, dépourvue de force vitale, plus la sincérité d'émotion, et qui traîne en de longues séries de sonnets fastidieux sa désastreuse décadence. L'autre courant, jeune et fort, doué d'une intense vita- lité parce qu'il tire sa force de la source féconde des inspirations poétiques, l'émotion, c'est la poésie héroï- • qui d'abord s'exprime en stances, et retrouve enfinque, harmonieux accents de l'ode.

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MALHERBE
FRANÇAISELA POÉSIEU.E I)K GHATILLUX-S (IR-SKINE.— PICIUT ET PEPI*.IMP.ÎIMERIB (ÎENBKvia
' MALHERBE
ET
LA POÉSIE FRANÇAISE
eA LA FIN DU XVI SIÈCLE
(1585-1600)
PAR
Gustave ALLAIS
ÉLÈVE NORMALEANCIEN DK L'ÉCOLE SUPÉRIEURE,
DOCTEUR ES-LETTRES. MAÎTRE DE CONFÉRENCES A LA FACULTE
DES LETTRES DE CLERMONT-FERRAM)
ïî
<**"
PARIS
ERNEST THORIN, ÉDITEUR
DU COLLÈGE DE FRANCE. DE L*ECOLE NORMALE SUPÉRIEURE,
FRANÇAISE?DES ÉCOLES D°ATHÈNES ET DE ROME
i)E SOCIÉTÉ DESLA ÉTUDES HISTORIQUES
KUK DE 77, MÉDICIS,
18925INTRODUCTION
Toute chose a sa raison d'être tout homme vient à;
son heure. Dans l'histoire, politique ou littéraire, les faits
sont étroitement liés les uns aux autres par une chaîne
ininterrompue, indissoluble; leur succession chronologi-
que est régie par une secrète logique, par je ne sais
quel déterminisme mystérieux et inflexible, d'où pro-
cède .la série indéfinie des causes et des effets. Tel fait,
qui, par son importance, fixe l'attention de l'historien,
s'est produit parmi un ensemble d°autres faits, anté-
cédents, contemporains, conséquents. Ce fait que l'on
veut étudier ne peut donc être considéré isolément; on
doit le prendre comme centre d'un cercle d'études bien
délimité, où l'on se propose d'examiner les causes qui
expliquent ce fait, les circonstances qui l'entourent, les
résultats qui en sont issus et tous les points du cercle
;
que l'on s'est tracé deviennent autant de foyers lumi-
neux qui projettent et font converger leur lumière sur ce
fait central.
Gomme les faits, leshommesne viennent pas isolément.
Tel homme qui aujourd'hui nous occupe s'est produit
l2 INTRODUCTION
d'autresparmi un ensemble hommes, prédécesseurs, con-
successeurs; lestemporains, premiers ont préparé sa
les derniersvenue, ont continué ou modifié sou œuvre;
admiréles contemporains ont entouré sa personne, ou
décrié son talent, de toute façon subi son influence : il
faut le replacer parmi ceux-ci, en montrant quel lien lo-
gique le rattache à ses précurseurs et à ses successeurs.
Déplus, tout homme qui paraît tiredes faits eux-mêmes,
de ce qu'on appelle « la force des choses » la raison d'être
de son talent et de sa réputation; s'il émerge, c'est qu'il
est marqué pour jouer un certain rôle, c'est qu'il est ap-
pelé à rendre des services, c'est enfin qu'il a, plus que les
auLres, parmi ses contemporains, la faculté de répondre
aux besoins, aux tendances de l'époque. La personnalité
d'un homme supérieur adonc ce double caractère de ré-
1° 2"sumer en soi : l'esprit général de l'époque l'effort
;
intellectuel des contemporains. Voilà pourquoi cette per-
sonnalité dresse, s'élève au-dessus des autres, acquiertse
—une forte autorité et domine son temps. Le fait qui
caractérise l'époque s'incarne, pour ainsi dire, dans cette
personnalité l'homme représente le fait le fait etl'homme; ;
inséparables l'un l'autre.sont dès lors de
littéraire est faitUn mouvement un d'une grande im-
déploie sur une largeportance et qui se étendue. Une
école s'évanouit, une autre s'élève, l'esprit de l'époque
se transforme. A quoi cela tient-il?
eLe xvi siècle touche à sa fin, l'école de Ronsard est en
poésie demandait rénovateur, lapleine décadence. La un
langue un réformateur : Malherbe paraît et remplit cette
on avaitdouble tache. Malherbe était donc nécessaire ;
1 besoin d'un Malherbe.

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