De la photographie à la chrysothérapie : le sel de Fordos et Gélis - article ; n°323 ; vol.87, pg 347-354
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Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1999 - Volume 87 - Numéro 323 - Pages 347-354
De la photographie à la chrysothérapie : le sel de Fordos et Gélis .
En 1840, le physicien français Hippolyte Fizeau (1819-1896) proposa, pour fixer les daguerréotypes, un réactif à base de chlorure d'or et de thiosulfate de sodium. En 1843, deux pharmaciens français, Mathurin- Joseph Fordos (1816-1878) et Amédée Gélis (1815-1882) en isolèrent le principe actif sous forme cristallisée, lui attribuant après analyse la formule d'un aurothiosulfate de sodium. Ils préconisèrent l'utilisation d'une solution aqueuse de ce produit pour la fixation des épreuves photographiques. On évitait ainsi leur altération par sulfuration comme cela survenait par l'emploi de la liqueur de Fizeau. Le sel de Fordos et Gélis reviendra sur le devant de la scène en 1924 lorsque le professeur Hölger Christian Möllgaard (1885-1973), de Copenhague, le proposera sous le nom de Sanocrysine pour le traitement de la tuberculose. L'enthousiasme qui suivit les premiers essais amena l'adoption du médicament par de nombreux pays. En France, la Sanocrysine danoise fut commercialisée par l'intermédiaire du pharmacien bordelais Jean Dedieu (1892-1968), tandis que l' aurothiosulfate de sodium fut mis sur le marché sous le nom de Thiocrysine par les Usines du Rhône à Lyon, et sous celui de Chrysalbine par la Maison Poulenc Frères à Paris. La Chrysalbine deviendra Crisalbine au moment de la fusion des deux sociétés et de la création par Rhône-Poulenc d'une filiale pharmaceutique, la Société parisienne d'expansion chimique (Specia). Mais l'insuffisance des résultats en même temps que la toxicité des dérivés de l'or, et surtout, à partir de 1945, l'apparition de tuberculostatiques réellement efficaces, amenèrent le déclin de la chrysothérapie et l'abandon complet du sel de Fordos et Gélis pour le traitement de la tuberculose.
From photography to chrysotherapy : Fordos and Gélis salt .
In 1840, the French physicist Hippolyte Fizeau (1819-1896) proposed an auric chloride- and sodium thiosulfate-based reagent to fix daguerreotypes. In 1843, two French pharmacists, Mathurin-Joseph Fordos (1816-1878) and Amédée Gélis (1815-1882), isolated its main ingredient in crystalline form and analysed it as a sodium aurothiosulfate. They recommended the use of an aqueous solution of this product to fix photographic negatives. In this way, the deterioration by sulfuration that negatives underwent with Fizeau's solution could be avoided.
Fordos and Gélis salt came back in the news in 1924 when Prof. Hölger Christian Möllgaard (1885- 1973) from Copenhagen suggested it unter the term Sanocrysine for use in tuberculosis. The enthusiasm which followed the initial trials led to its being adopted by many countries. In France, Danish Sanocrysine was commercialised by the Bordeaux pharmacist Jean Dedieu (1892-1968) while sodium aurothiosulfate was marketed as Thiocrysine by Usines du Rhône in Lyon, and as Chrysalbine by Maison Poulenc Frères in Paris. Chrysalbine became Crisalbine when the two companies merged to become Société parisienne d'expansion chimique (Specia). However, inadequate results, the toxicity of auric derivatives and, especially from 1945 on, the advent of really effective tuberculostatic agents progressively led to the decline and abandonment of Fordos and Gélis salt in the treatment of tuberculosis.
8 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1999
Nombre de lectures 86
Langue Français

Extrait

Guy Devaux
De la photographie à la chrysothérapie : le sel de Fordos et
Gélis
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 87e année, N. 323, 1999. pp. 347-354.
Citer ce document / Cite this document :
Devaux Guy. De la photographie à la chrysothérapie : le sel de Fordos et Gélis. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 87e
année, N. 323, 1999. pp. 347-354.
doi : 10.3406/pharm.1999.4974
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1999_num_87_323_4974
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