Intervention de l'information statistique 2005- Khélifa BE–

Informations

• Publié par: Suib
• Nombre de lectures: 115
• Langue: Français

Extrait

Conseil NationalInstitut NationalConsurtium De la Statistiquede la StatistiquePARIS 21 Séminaire sur : « L’Analyse de l’information Statistique pour le Développement » Intervention dans le Cadre du Panel pour la Synthèse des Travaux du Séminaire sur l’Analyse de l’Information Statistique pour le Développement Présenté Par : M. Khélifa BEN FEKIH Directeur Général de l’INS Tunis, 13 et 14 Avril 2005

2

Intervention dans le Cadre du Panel pour la Synthèse des Travaux du Séminaire sur l’Analyse de l’Information Statistique pour le Développement  Jetiens d’abord à remercier tous les intervenants au cours de ce séminaire pour leurs communications ou leurs participations au débat, ce qui m’a permis de dégager certaines observations générales que je vais vous livrer.  Enpremier lieu, il est claire que tout le monde s’accorde sur le fait que la statistique ne remplit pleinement sa mission que lorsque l’information produite est utile et utilisée et qu’elle répond aux besoins.  Lachaîne des fonctions statistiques ou le cycle statistique qui va de la production de l’information statistique, à son analyse, à sa diffusion et à son utilisation d’une façon plus large est constituée d’activités complémentaires, même si la séquence de ces fonctions paraît linéaire. Il y a une interrelation entre ces fonctions et une concertation nécessaire entre le producteur de l’information statistique, l’analyste de cette information et son utilisateur final qu’il soit décideur ou chercheur ou le public d’une façon générale.  L’analyseest nécessaire parce qu’elle donne un contenu et une vie à l’information statistique et elle accompagne le chiffre par les interprétations et les explications nécessaires afin de faciliter l’usage final de l’information. Cette analyse commence par la simple analyse descriptive jusqu’à l’étude approfondie et thématique, la modélisation ou tout autre type d’analyse et d’étude.

3

 Cetteinformation, qui est véhiculée entre le producteur, l’analyste et l’utilisateur final, doit être véhiculée dans des conditions précises : Utiliser le même langage, c’est à dire des concepts, des nomenclatures et des méthodes communes ou au moins harmonisés aussi bien au niveau national qu’international. Application des normes de qualité en matière de production, de diffusion et aussi d’analyse de l’information statistique. Répondre aux besoins des utilisateurs et à leurs préoccupation. La statistique d’une façon générale n’offre pas uniquement le chiffre mais offre aussi des techniques et des outils statistiques utiles à l’analyse qui vont des techniques descriptives générales aux techniques spécifiques de modélisation et d’analyse dans des divers domaines tels que l’analyse de la conjoncture ou la prévision ou la prospective ou tout autre domaine d’investigation. Lesdomainesd’investigationsontlargessurl’ensembleduspectredela vie économique et sociale. Le séminaire a repris un certain nombre de ces domaines qui vont du domaine démographique, au développement humain, aux domaines économiques de la planification, du suivi de la compétitivité ou de la conjoncture et les domaines de la recherche et développement, du développement technologique et de la mesure de la société d’information. Le système statistique doit répondre à la multiplicité et aux spécifites des besoins en information statistique dans ces domaines divers. Quelles sont les conditions, les contraintes ou lacunes soulevées au cours du séminaire pour que ceux qui ont en charge d’effectuerdes analyses et des études puissent mener

4

leurs travaux dans de bonnes conditions. En dehors des manques de moyens humains ou financiers et des problèmes de coordination, l’insuffisance des statistiques et la difficulté d’accès à ces données ont été citées parmis les contraintes les plus importantes. L’accès aux microdonnées et à l’information individuelle collectée constitue particulièrement une demande pressante. Ces constats ou interrogations nous interpellenten tant que structures statistiques publiques, INS et autres structures statistiques ministérielles. La problématique pour ces structures consiste à trouver l’équilibre entre ces besoins en informations multiples et les moyens disponibles pour fournir ces informations. Particulièrementausujetdel’accèsdesmicrosdonnéespourlesbesoins des études et de la recherche, il n’existe pas de notre part une position de refus dans l’absolu. Dans le passé, il a été permis l’accès à certains fichiers individuels pour des usages spécifiques d’étude et de recherche. Ce qui est nouveau, c’est l’adoption de la nouvelle loi statistique et la mise en exergue de certaines dispositions relatives aux principes statistiques internationalement admis et leurs applications dont notamment : La confidentialité des données individuelles collectées Et en contrepartie, l’obligation de réponse aux enquêtes statistiques publiques. Notre préoccupation au niveau de l’accès à ces données individuelles et d’être en conformité avec les dispositions de la loi et de garder la confiance des enquêtés, ménages ou entreprises, autrement il y a un risque de tarir nos sources de collecte. Il s’agit en même temps de répondre à ce besoin d’information

5

individuelle. Donc, comment concilier cette double exigence? Deux questions sont à clarifier pour cela : Premièrement, il faut spécifier le cadre réglementaire et organisationnelle de cet accès aux microsdonnées. Deuxièment, il faut adopter des techniques qui permettent d’assurer la non identification des unités concernées: personnes, ménages, entreprises,. Ces techniques d’anonymisationnous permettent de garantir le respect de la confidentialité exigée. Nous nous engageons dans cette voie. Un projet est en cours de préparation et nous allons profiter des expériences présentées ce matin pour concrétiser cette démarche. Parailleurs,jevoudraisrevenirrapidementsurlaquestiondelaplacede l’analyse dans les INS et les structures statistiques. Il me semble qu’il y a un consensus pour dire que le producteur de la statistique publique ou la statistique officielle doit être unique à travers l’INS et les autres structures ministérielles spécialisées. Par contre, l’analyse de l’information produite est multiple et ne peut pas être uniquement du ressort des INS. Actuellement, deux types d’organisation des INS existent : Dans la première catégorie qui est la plus courante, les INS sont essentiellement producteurs et élaborent des premières analyses de l’information qu’ils produisent. Cette analyse est nécessaire et elle est encouragée. Dans la deuxième catégorie qui est plus rare, l’INS développe les activités d’analyse approfondie, d’étude et de modélisation à l’instar de l’INSEE de France.

6

On remarque qu’il n’y a pas un seul type d’organisation et qu’il n’est pas interdit à l’un ou à l’autre d’effectuer des travaux d’analyse et d’étude selon ses capacités et ses missions. Enfin, au niveau de l’INS de Tunisie qui a été cité à plusieurs reprises, parfois d’une façon élogieuse et parfois d’une façon critique, il faut dire que l’INS et le système statistique tunisien d’une façon générale a accompli beaucoup deprogrès dans différents domaines qu’il n’a y a pas lieu de citer maintenant. Mais, il est clair que le système suit le niveau dedéveloppement du pays et que toutes les informations ne sont pas disponibles et qu’il y a des priorités et qu’il faut de longues périodes de gestation pour produire de nouvelles informations. Néanmoins, la situation est en continuel changement et en nette amélioration que ce soit au niveau de la production, de la diffusion ou de l’analyse de l’information statistique. Il est évident qu’on doit être à l’écoute et qu’on est à l’écoute des utilisateurs et une manifestation telle que celle d’aujourd’hui en est une preuve et le dialogue producteurutilisateur est pour nous un dialogue continu. On va s’atteler à approfondir la connaissance des expériences présentées au cours du séminaire et à prendre en charge les suggestions et recommandations qui ont émané de ce débat.