Notice sur les fouilles effectuées à Kergoléden en Meilars (Finistère) - article ; n°2 ; vol.59, pg 238-255
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Notice sur les fouilles effectuées à Kergoléden en Meilars (Finistère) - article ; n°2 ; vol.59, pg 238-255

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Annales de Bretagne - Année 1952 - Volume 59 - Numéro 2 - Pages 238-255
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Publié le 01 janvier 1952
Nombre de lectures 12
Langue Français
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Extrait

Monsieur Pierre Merlat
Notice sur les fouilles effectuées à Kergoléden en Meilars
(Finistère)
In: Annales de Bretagne. Tome 59, numéro 2, 1952. pp. 238-255.
Citer ce document / Cite this document :
Merlat Pierre. Notice sur les fouilles effectuées à Kergoléden en Meilars (Finistère). In: Annales de Bretagne. Tome 59, numéro
2, 1952. pp. 238-255.
doi : 10.3406/abpo.1952.4388
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391X_1952_num_59_2_4388NOTICES D' ARCHÉOLOGIE ARMORICAINE 238
de raisons, « à vrai dire d'assez faible valeur », rappelées
par Henri Hubert (12). Les connexions de style et de types-
entre les monnaies classiquement attribuées aux Armoric
ains et aux Belges ne sont guère évidentes, en dehors de»
faits ici relevés. Il n'est pas impossible qu'un groupe
d'hommes venu du nord-est, assez puissant ou prestigieux
pour y conserver son indépendance exprimée par la monnaie,
sg fût établi en Armorique, y frappant des pièces de style
local, inspirées du thème en usage naguère chez ses frère»
demeurés dans les vallées de la Meuse ou de la Moselle. Cette
vraisemblance pourrait s'ajouter aux modestes arguments
retenus par les historiens, en faveur de la continuité de
relations entre Belges et Armoricains, qui faisaient écrire à
Camille Jullian : « Belges, Armoricains et Bretons échan
geaient sans cesse leurs produits, leurs idées, leurs hôtes et
leurs tribus mêmes » (13).
J.-B. COLPERT DE BEAULIEU.
NOTICE SUR DES FOUILLES EFFECTUÉES
A KERGOLÉDEN EN MEILARS (FINISTÈRE)
Avisé par M. P.-R. Giot qu'un propriétaire de Meilars
(Finistère), en voulant défricher un terrain inculte et refaire
ses talus, avait détruit les substructions (env. 12 m2) d'un
édifice d'époque gallo-romaine, sinon antérieure, je réussis
à obtenir du propriétaire qu'il suspendît ses travaux et me
permît de fouiller une partie de son champ, où subsistaient
encore des levées de terre révélatrices de substructions sans
(12) H. Hubert, Les Celtes..., T. II, Paris, 1932 (L'évolution de l'hu
manité, XXI bis), p. 155-156.
(13) Caesar, Bel. Gai., III, 9, Cf. C. Jullian, ojj. cit., II, p. 227
et ses références de la note 9. — Les anthropologistes diront peut-
être qu'il convient de limiter ces échanges aux produits, aux idées et
aux chefs, sans doute généreusement escortés. . 7 'i £ - / f
ANNALES DE BRETAGNE, LIX, 2, 1952 ANNALES DE BRETAGNE, LIX, 2, 1952 P/.
FROTTIS DE L'AUTEUR
1 et 2 : droit et revers de la cl. VII des Redones (St-Jacques-de-la- Lande n° 137). — 3 et 4 : droit et revers de la pièce n° 1 de Mordel- les. — 5 : droit du coin I) 1 (n° 2). — 6 : droit du coin D 2 (n° 13). — 7 : droit du coin I) 3 (n° 10). — 8 : droit du coin D 4 (n° 12). — 9 droit du coin D 5 (n° 15). — 10 : revers du R 1 3). — 11 revers du R 2 (n° 13). — 12 : du coin R 3 (n° 10). — 13 du coin R 4 7) — 14 : revers du R 5 (n° 15) — 15 et 16 : droit et revers de la pièce n° 16. 17 et 18 : droit et revers de la pièce n° 17. — 19 : droit de la pièce n° 22 — 20 : revers de la pièce ii" 21. — 21 et 22 : droit et revers de la pièce n° 24. — 23 et 24 : d-*oit et revers de B N. 7845. 25 et 26 : droit et revers dune pièce appartenant à l'auteur. — 27 et 28 : droit et de B.N. 6522. — 29 et 30 : droit et reveis d'une pièce de la collection E. (lui- bourg. — 31 et 32 : et revers de B N. 8993. — 33 : revers de B.N. 8989. d' ARCHÉOLOGIE ARMORICAINE 239 NOTICES
doute analogues. La- photographie aérienne ayant confirmé
cette probabilité, je résolus d'entreprendre la fouille de
certaines de ces levées de terre.
I. — RENSEIGNEMENTS PRÉLIMINAIRES
1°) Emplacement
Commune de Meilars (Finistère), ferme de Kergoléden
appartenant à M. Guillaume Le Donge. — Cadastre de Mei
lars (1), section A, dite de Kernon, feuille n° 2, parcelle
n° 294. — Carte d'Etat-Major : Quimper N.E., 941-3614.
2°) Etat de la parcelle n° 294 avant ma fouille
Les parties fouillées par le propriétaire du terrain se
situent (fig. 1) dans la moitié S de la parcelle et à l'extré
mité O d'une importante levée de terre E-O, désignée désor
mais L, qui forme, partiellement du moins, la bordure N de
la parcelle {PI. 111, 2) (2). A cet endroit, la fouille du pro
priétaire a fourni une excellente section, facilitant l'étude
de la .structure de cette levée qui se caractérise par la super
position de trois couches de pierre, surmontées d'une couche
.VhnmiiR (3).
3°) Découvertes du propriétaire
Outre les substructions mentionnées plus haut, furent
découverts d'assez nombreux tessons peu caractéristiques,
mais probablement. gallo-romains, des fragments de tuiles à
(1) Où le nom de la ferme est, d'ailleurs, Kergoulédan.
(2) Toute la portion E originale de cette levée L a été nivelée par
le précédent propriétaire, afin d'en extraire la pierre; un prélèvement
analogue, mais moins important, a été également effectué dans ce
qui subsistait de la portion E, sur env. 13 m.; de sorte que lorsqu'on
marche d'E en O, dans l'axe de cette levée, on observe 3 changements
de niveau assez sensibles (fig. 2, coupe IV).
(3) Haut, apparente de la levée L à son extrémité O : ± 1 m; larg.,
en haut : ± 2,80 m, en bas :4 m. — De bas en haut : couche de
0,15 m d'ép. (pierres petites et noyées dans la terre), couche de 0,25 m
d'ép. (pierres plus grosses, disposées irrégulièrement), couche de
0,50 m d'ép. grosses, irrégulières, disposées sans ordre ni
mortier), couche d'humus d'env. 0,10 m d'ép. NOTICES D' ARCHÉOLOGIE ARMORICAINE 240
rebord, un fragment d'anse et un fragment de col d'amphor
es romaines, plusieurs meules en granit, dont trois rota
tives, une dalle en granit portant sur une de ses faces cinq
cupules disposées en quinconce (4). En résumé, présomption
d'une occupation gallo-romaine, sinon antérieure.
4°) Caractère des parties non encore fouillées
de la parcelle n° 294
Le plus intéressant semblait être, outre la levée L, un
système de levées un peu moindres et aux formes plus
émoussées, mais ayant nettement l'aspect d'un quadrilatère
Fig. 1 : Relevé du cadastre
irrégulier à cloisons internes et dénivellations correspon
dantes (notées A, B, 0 et D sur ma fig. 1), système qui
venait se greffer sur la levée L, au S de celle-ci (fig. 2,
coupes avant la fouille).
Cette configuration posait trois problèmes, dont j'espérais
que la fouille apporterait la solution : quels étaient la nature
et le rôle des siibstructions suggérées par la levée L ? Quels
(4) Selon M. P.-R. Giot, cette dalle pourrait être soit un fragment
de monument préhistorique remployé postérieurement comme pierre
de foyer (le propriétaire affirme que cette dalle reposait sur un lit
de cendres), soit une survivance d'usage préhistorique à une époque
plus récente. D' ARCHÉOLOGIE ARMORICAINE 241 NOTICES
étaient la nature et le rôle des substructions suggérées par
les levées en forme de quadrilatère cloisonné ? Ces deux
ensembles étaient-ils solidaires l'un de l'autre et solidaires
des substructions découvertes par le propriétaire du ter
rain ?
5°) Moyens mis en œuvre par ma fouille
Moyens financiers : subvention accordée par la Commiss
ion supérieure des Monuments historiques; frais de voyage
partiellement couverts par une subvention de la Faculté des
Lettres de Rennes. — Outillage : prêté par le propriétaire
et par M. P.-R. Giot. — Campement : pour les garçons, une
tente prêtée par le Directeur de l'Ecole publique de Pont-
Croix ; pour les tilles, une tente fournie par l'une d'entre
elles {PI, III, 1). — Personnel : M. P.-R. Giot (5), sept étu
diants et trois étudiantes de la Faculté des Lettres de
Rennes, moi-même enfin (6). — Durée de la fouille : du
1.8 au 24 juin 1951.
II. — LA FOUILLE <Fig. 3)
Conçue pour permettre de résoudre les problèmes énoncés
ci-dessus, elle fut assez décevante et rendue difficile par l'état
et la nature du terrain (sol couvert de genêts et de fougères
aux racines profondes et tenaces; faible épaisseur de la
couche de terre végét

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