Τας παλαίας πεντεδραχμίας : un stratagème de Polyen et le monnayage d argent des rois de Macédoine de 413 à 360 av. J.-C. - article ; n°155 ; vol.6, pg 123-136
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Τας παλαίας πεντεδραχμίας : un stratagème de Polyen et le monnayage d'argent des rois de Macédoine de 413 à 360 av. J.-C. - article ; n°155 ; vol.6, pg 123-136

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Revue numismatique - Année 2000 - Volume 6 - Numéro 155 - Pages 123-136
Résumé. - La correction de névxe ôpa%|xàç en rceviéôpaxnov dans un passage du livre III des Stratagèmes de Polyen s'avère indispensable pour la compréhension du texte, le terme jrevxéôpaxjaov désignant une monnaie frappée. La frappe de pentedrachma fut rare dans le monde antique : dans un compte de Delphes du printemps de 321, il désigne le triobole d'or (ou quart de statère d'or) de poids attique. De plus, la frappe de pentedrachma fourrés par Perdiccas III est contredite par la documentation numismatique, étant donné que les statères de 10,9 g sont frappés en bon argent. Le système de dénominations de Perdiccas III resta celui de ses prédécesseurs depuis Archélaos. L'étude des poids et des types des monnaies d'argent des rois de Macédoine d'Archélaos à Perdiccas III montre que l'introduction d'une nouvelle dénomination (ces statères de 10,9 g) fut la seule innovation. Ce passage qui témoigne de la situation critique du point de vue financier de Timothée lors des campagnes pour la reconquête d'Amphipqlis ne peut être utilisé, comme l'avait pensé M. Price, pour prouver un changement radical sous Archélaos. Trois autres passages, de Polyen (III, 10, 1 et IV, 10, 2) et de Y Economique d'Aristote (II, 24) dérivant tous de la même source antique sont aussi discutés.
Summary. - The article proposes the correction jievréopa/jiov (for jiévxe ôpa%uo:ç) in Polyaenus, Stratagemata, III, 10, 14, meaning a coin. The striking of Pentedrachms was very rare in Antiquity. In a Delphic list of accounts the term is applied to gold Attic weight staters struck by Philipp II and Alexander III. However the 10,9 g staters of Perdiccas III were all struck on a high-quality silver alloy. This denomination had been introduced by Archélaos, and it was continued by his successors, from Aeropos to Perdiccas III. The study of types and weights of the silver coins of these kings shows that they followed the system in use already by Perdiccas II, and that the only monetary innovation introduced by Archélaos was the stater of 10,9 g. Two other passages of Polyaenus (III 10, 1 and IV 10, 2) and another of Ps- Aristoteles, Œconomicus (II 24), are also discussed.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2000
Nombre de lectures 50
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Sélènè Psoma
Τας παλαίας πεντεδραχμίας : un stratagème de Polyen et le
monnayage d'argent des rois de Macédoine de 413 à 360 av. J.-
C.
In: Revue numismatique, 6e série - Tome 155, année 2000 pp. 123-136.
Citer ce document / Cite this document :
Psoma Sélènè. Τας παλαίας πεντεδραχμίας : un stratagème de Polyen et le monnayage d'argent des rois de Macédoine de 413
à 360 av. J.-C. In: Revue numismatique, 6e série - Tome 155, année 2000 pp. 123-136.
doi : 10.3406/numi.2000.2279
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_2000_num_6_155_2279Résumé
Résumé. - La correction de névxe ôpa%|xàç en rceviéôpaxnov dans un passage du livre III des
Stratagèmes de Polyen s'avère indispensable pour la compréhension du texte, le terme jrevxéôpaxjaov
désignant une monnaie frappée. La frappe de pentedrachma fut rare dans le monde antique : dans un
compte de Delphes du printemps de 321, il désigne le triobole d'or (ou quart de statère d'or) de poids
attique. De plus, la frappe de pentedrachma fourrés par Perdiccas III est contredite par la
documentation numismatique, étant donné que les statères de 10,9 g sont frappés en bon argent. Le
système de dénominations de Perdiccas III resta celui de ses prédécesseurs depuis Archélaos. L'étude
des poids et des types des monnaies d'argent des rois de Macédoine d'Archélaos à Perdiccas III
montre que l'introduction d'une nouvelle dénomination (ces statères de 10,9 g) fut la seule innovation.
Ce passage qui témoigne de la situation critique du point de vue financier de Timothée lors des
campagnes pour la reconquête d'Amphipqlis ne peut être utilisé, comme l'avait pensé M. Price, pour
prouver un changement radical sous Archélaos. Trois autres passages, de Polyen (III, 10, 1 et IV, 10, 2)
et de Y Economique d'Aristote (II, 24) dérivant tous de la même source antique sont aussi discutés.
Abstract
Summary. - The article proposes the correction jievréopa/jiov (for jiévxe ôpa%uo:ç) in Polyaenus,
Stratagemata, III, 10, 14, meaning a coin. The striking of Pentedrachms was very rare in Antiquity. In a
Delphic list of accounts the term is applied to gold Attic weight staters struck by Philipp II and Alexander
III. However the 10,9 g staters of Perdiccas III were all struck on a high-quality silver alloy. This
denomination had been introduced by Archélaos, and it was continued by his successors, from Aeropos
to Perdiccas III. The study of types and weights of the silver coins of these kings shows that they
followed the system in use already by Perdiccas II, and that the only monetary innovation introduced by
Archélaos was the stater of 10,9 g. Two other passages of Polyaenus (III 10, 1 and IV 10, 2) and
another of Ps- Aristoteles, Œconomicus (II 24), are also discussed.Selene PSOMA
UN STRATAGEME DE POLYEN
ET LE MONNAYAGE D'ARGENT DES ROIS
DE MACÉDOINE DE 413 À 360 AV. J.-C*
III terme dans triobole Résumé. des le jrevxéôpaxjaov Stratagèmes monde d'or - La (ou antique correction quart de désignant Polyen : de dans de statère névxe un s'avère une compte d'or) monnaie ôpa%|xàç indispensable de poids Delphes frappée. en rceviéôpaxnov attique. pour La du frappe printemps la De compréhension plus, de dans pentedrachma de la un 321, frappe passage il du désigne de texte, du fut pentelivre rare le
drachma fourrés par Perdiccas III est contredite par la documentation numismatique, étant
donné que les statères de 10,9 g sont frappés en bon argent. Le système de dénominations
de Perdiccas III resta celui de ses prédécesseurs depuis Archélaos. L'étude des poids et
des types des monnaies d'argent des rois de Macédoine d'Archélaos à Perdiccas III
montre que l'introduction d'une nouvelle dénomination (ces statères de 10,9 g) fut la
seule innovation. Ce passage qui témoigne de la situation critique du point de vue finan
cier de Timothée lors des campagnes pour la reconquête d'Amphipqlis ne peut être uti
lisé, comme l'avait pensé M. Price, pour prouver un changement radical sous Archélaos.
Trois autres passages, de Polyen (III, 10, 1 et IV, 10, 2) et de Y Economique d'Aristote (II,
24) dérivant tous de la même source antique sont aussi discutés.
Summary. - The article proposes the correction jievréopa/jiov (for jiévxe ôpa%uo:ç) in
Polyaenus, Stratagemata, III, 10, 14, meaning a coin. The striking of Pentedrachms was
very rare in Antiquity. In a Delphic list of accounts the term is applied to gold Attic weight
staters struck by Philipp II and Alexander III. However the 10,9 g staters of Perdiccas III
were all on a high-quality silver alloy. This denomination had been introduced by
Archélaos, and it was continued by his successors, from Aeropos to Perdiccas III. The
study of types and weights of the silver coins of these kings shows that they followed the
system in use already by Perdiccas II, and that the only monetary innovation introduced
by Archélaos was the stater of 10,9 g. Two other passages of Polyaenus (III 10, 1 and IV
10, 2) and another of Ps- Aristoteles, Œconomicus (II 24), are also discussed.
* KEPA. Vassileos Konstantinou 48 1/635 Athènes.
Cet article ne peut être dédié qu'à G. Le Rider qui m'a initiée aux problèmes posés par les mon
nayages des rois de Macédoine. Je suis également reconnaissante à O. Picard, M.B. Hatzopoulos,
J. Heinrichs et G. Petzl qui ont discuté avec moi ces passages. Le présent travail résulte en fait
d'une remarque pertinente de M. Jessop Price.
Revue numismatique, 2000, p. 123-136 SELENE PSOMA 124
Un stratagème de Poly en (III 10, 14) présente un intérêt considérable :
TiuoGeoç %aX,Kiôe\)ci noXe\i&v цеха Пер51кко\) Kúrcpiov %oí?ikóv
MaKe5oviK(5 vouíqmxi fii^aç ETiíorpov £ko\j/£v, cógte xàç naXaiàc,
v àpyupioa) xexapxriv uoípav, xô 8è ta)urov %aÀKoû
7tÍ£Íaxr|c £\)7торг|аас uio6oôoaiaç xoùç éuTiopouç каг xoùç ало
xfjç %oapaç ётгеюЕ, rcpoç xa^KOV rcutpáaiceiv. ávxi^opxiCóučvoi 6è xà
7iap'àA,A,r|JUov oûôèv xoû vouiaumoç £фг)?laxxov, àXkà тошо rc£pif|i£i
7iáX,iv £iç xtjv }iia0oôoaiav xrjv axpotxia>xiKf|v.
Timothée, en guerre contre les Chalcidiens (de Thrace) et ayant comme
allié Perdiccas (de Macédoine), frappa de la monnaie ayant cours légal
après avoir mélangé du bronze de Chypre à de la monnaie macédonienne,
de sorte que, les anciens pentadrachmes contiennent un quart d'argent et
pour le reste du bronze sans valeur. Disposant largement de quoi verser
les soldes il persuada les commerçants et les gens du pays de faire payer
leurs marchandises en bronze. Ils se les échangeaient les uns avec les
autres sans rien garder de la monnaie mais celle-ci était toujours dispo
nible pour le paiement de la solde de l'armée1.
Le codex archetypus portait, xàç TiaÀmàç tcévxe 5ра%|шс qui n'a pas
de sens et fut corrigé par Blume en 7ievx£Ôpa%uiaç, 7i£vxotÔpaxuiaç2.
Cette correction attire Г attention sur ce qui constitue avec le récit du
stratagème l'intérêt principal du texte, la mention d'une monnaie appelée
pentadrachmia. Elle aurait pu paraître inutile si le terme pente drachmas
désignait aussi une seule monnaie correspondant au poids de cinq
drachmes ou à la valeur de cinq drachmes 3. Vu que les cinq drachmes
correspondent à la somme de drachmes, il est évident qu' on ne peut
parler de trois quart de cuivre et d'un quart d'argent. S'il s'agit de cinq
drachmes, c'est-à-dire de cinq monnaies distinctes, la phrase demeure
également incompréhensible. Comment pourrait-on additionner les trois
quarts de cuivre et le quart d'argent si nous sommes en présence de cinq
monnaies différentes ? Si Polyen avait voulu tout simplement dire que
chacune des cinq drachmes se composait de trois quarts de cuivre et d'un
quart d'argent, il aurait dû formuler la phrase autrement : xàç rcaÀmàç
Spaxuàç ë%£iv ... Il est évident que la correction s'avère tout à fait né
cessaire.
1. Edw. Woelfflin, (J. Melber), Leipzig, 1887.
2. W.H. Blume, Polyan's Kriegslisten, Stuttgart, 1833, p. 157, ad III 10, 14 : ... so dafi die
Funfdrachmenstiicke (Štatt névxe Ораэдшс vermute ich 7tevTe5pa%Miaç oder Jt£VTaôpa%(xiag, so
daB тгеутаораэдла-лЕУт

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