Poterie peinte non figurative préhistorique, protohistorique et gallo-romaine dans la France du Centre et du Sud - article ; n°7 ; vol.58, pg 410-421
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Poterie peinte non figurative préhistorique, protohistorique et gallo-romaine dans la France du Centre et du Sud - article ; n°7 ; vol.58, pg 410-421

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1961 - Volume 58 - Numéro 7 - Pages 410-421
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1961
Nombre de lectures 39
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J.J. Jully
Poterie peinte non figurative préhistorique, protohistorique et
gallo-romaine dans la France du Centre et du Sud
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1961, tome 58, N. 7. pp. 410-421.
Citer ce document / Cite this document :
Jully J.J. Poterie peinte non figurative préhistorique, protohistorique et gallo-romaine dans la France du Centre et du Sud. In:
Bulletin de la Société préhistorique française. 1961, tome 58, N. 7. pp. 410-421.
doi : 10.3406/bspf.1961.3768
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1961_num_58_7_3768Poterie peinte non figurative préhistorique
protohistorique et gallo-romaine
dans la France du Centre et du Sud
PAR
JM J. JULLY •
Cet aperçu comporte des remarques de technique et de terminolog
ie, l'examen de différents types de poterie, une tentative de chronologla mention de quelques formes et de quelques thèmes ornementaux
caractéristiques. En conclusion, des réflexions plus générales : répar
tition géographique, direction et aboutissements de propagation et traits
saillants du problème.
A une technique flottante correspond une terminologie flottante. Un
exemple, assez ancien déjà, est dans toutes les mémoires : « l'ibéro-my-
cénien » de Vasseur (1), Rouzaud (2) et, après eux, d'Evans (3), corrigé,
dès 1905 et surtout en 1918 (4) par Pottier qui, à juste titre, en fit un
« pseudo-mycénien ».
En nous bornant ici au Fer, nous sommes alors, dans la moitié Sud
de la Celtique, en présence de deux techniques principales : une tech
nique Méditerranéenne et une technique non-Méditerranéenne, dite par
fois en Espagne actuellement, « indo-européenne ». La technique Médi
terranéenne est celle de la «céramique grecque d'Occident» de
J. Jannoray. C'est de la « vaisselle commune », ionienne, pseudo
ionienne et aussi, pour l'essentiel, de la poterie dite « ibérique ». Terre
cuite claire, souvent jaunâtre. Engobe non courant. Colorants employés
dans l'ornementation : principalement un brun-rougé; quelques cas de
rouge vif, dans la vallée du Rhône notamment. Thèmes ornementaux
-variés dont des éléments curvilignes. Formes Méditerranéennes — ara-
phorettes, œnochoés, etc — ou de dérivation Méditerranéenne — vase
à anse doublée (Ruscino, Perpignan) (5) rappelant des types Rhodiens
{F. Villard) . A noter toutefois que, dans la série « ibérique », une plus
grande variété de formes et de colorants peut être signalée ainsi
d'ailleurs qu'une réelle évolution. La technique non-Méditerranéenne
est une technique héritière de celle du Rronze final avec des parentés
dans le Sud de l'Allemagne et en Suisse. Terre cuite sombre, noirâtre.
Engobe noir. Colorants de deux sortes : série chromatique avec emploi
du noir et du rouge non vif, série au « graphite » — l'ancien décor
dit « plombagine ». Thèmes ornementaux en nombre assez limité déri
vés les uns de l'excision — triangle, losange pleins, les autres de l'i
ncision — motifs anguleux : éléments de la grecque, H « couchés ». Parmi
un matériel assez fragmentaire, les formes qui nous sont parvenues sont
des coupes profondes, apodes, une coupe à forte carène et à pied
(Mons, Puy-de-Dôme) (6), le vase à col cylindroïde et à panse biconique
de la Grotte Landric, commune de Saint-Beaulize, Aveyron (7). Au
second âge du Fer sur notre territoire, ce double aspect technique
(*) Séance de décembre 1960. PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 411. SOCIÉTÉ
persiste avec d'ailleurs, attestée encore faiblement, du moins en ne se
basant que sur le matériel publié, l'existence nouvelle d'une série
« mixte », aux caractéristiques à la fois Méditerranéennes et non Médi
terranéennes. A la technique « Méditerranéenne » du 1er âge du Fer qui
se prolonge, certaines modifications ou variantes viennent s'ajouter,
par exemple une forme d'urne de type sphéroïde et à bandes peintes
ou, dans la série « ibérique », la forme de « gibus renversé » (sombrero
de сора ou encore kalathos) avec un colorant vineux. Dans la technique
non-Méditerranéenne, il y a un renouvellement remarquable. Et un rap
port avec le Sud de l'Allemagne semble encore pouvoir être affirmé (8).
Engobe blanc. Thèmes ornementaux, ou bien du Sud de l'Allemagne,
ou bien dérivés de ceux de la poterie Marnienne du Second âge du Fer,
ou, apparemment, évolués sur place (9) ou encore — cette fois dans le
Sud de notre pays — fortement sous l'influence du répertoire Méditer
ranéen — présence de la métope avec remplissage de l'espace métopal
par plusieurs lignes ondées horizontales, les unes sous les autres. Signa
lons dans le type « mixte » une amphorette récemment découverte par
le Dr Ch. Morel à Brénoux, Lozère; sa forme est celle de l'amphorette
avec lignes ondées sur le col et sur la panse, mais elle a un engobe
blanc et, outre le rouge des lignes ondées, elle présente des filets
gris (10). Cette « polychromie» relative est déjà caractéristique du type
non-Méditerranéen du Forez et l'utilisation du gris caractérise le faciès
Languedocien de ce même type non-Méditerranéen.
Les différents types de poterie considérés s'inscrivent dans une suc
cession chronologique qui comporte sinon des lacunes du moins de
grands vides. Ces constatations de chronologie sont étayées certes par
tout un contexte, et ni le « décor » ni la forme ne peuvent à eux seuls
ou même étudiés conjointement départager les types différents. En effet,
si le décor est peut-être ce qui varie le moins lorsque l'on s'efforce par
exemple d'avoir une vue d'ensemble d'une aire géographique donnée,
surtout de telle ou telle qui, comme la Méditerranée, possède une personn
alité esthétique bien nette, il est reconnu qu'il ne serait pas de bonne
méthode de trop fonder sur lui. Les « résurgences », les concordances
fortuites, ne se comptent plus. « L'archéologie de l'ornement » a connu
des abus. Quand à baser une chronologie uniquement sur l'étude de
l'évolution des formes, là encore il y a risque d'erreur. Certes les formes
paraissent varier plus que le décor mais si elles sont mentionnées sans
l'accompagnement d'un examen technique, autant dire que l'essentiel du
problème n'a pas été envisagé. Des recherches récentes tenant pleine
ment compte de ces considérations indiquent pour la première fois
sur notre sol l'existence de poteries peintes non-figuratives « préhis
toriques ». Le type Peu-Richard peint noir (Dr J. Arnal et Cl. Bur-
nez) (11) : horizon post-Chasséen. Le type peint brun d'horizon chal-
colithique (12) des grottes du Gard. Le Bronze final, surtout celui
du lac du Bourget, Savoie (12 bis), d'appartenance « indo-européenne»
indéniable, type où la dichromie et la trichromie sont présentes. Dans
l'horizon protohistorique, au premier âge du Fer, les deux grands types
précédemment rappelés : le type non-Méditerranéen en liaison étroite
avec des types du Bronze final (cf. Suisse), le type Méditerranéen avec
les subdivisions déjà indiquées plus haut d'ailleurs, plus celle, fort bien
mise en lumière tout dernièrement par F. Villard (13), qui comprend
toute la « céramique grecque de Marseille», c'est-à-dire celle de la colonie
grecque proprement dite et ne présentant pas encore la dégénérescence
des formes et celle du décor du « pseudo-ionien ». Une intéressante
constatation : présence dans le Sud de la France au premier âge du
Fer d'une poterie dont le décor consiste uniquement en bandes nomb
reuses horizontales et parallèles. Dans la péninsule Ibérique (Levant
Espagnol et la zone Sud), dans le Sud de la Sardaigne, à la pointe Sici
lienne qui fait face à l'Afrique, ce décor pauvre et simple est également
attesté. Il semble d'ailleurs qu'il soit, du moins hors de notre pays, 412 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
typique de la poterie « punique ». Autre remarque sur lui : il est, en
Péninsule Ibérique, avec la première

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