Quelques sceaux hittites hiéroglyphiques - article ; n°3 ; vol.52, pg 213-239
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Quelques sceaux hittites hiéroglyphiques - article ; n°3 ; vol.52, pg 213-239

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Description

Syria - Année 1975 - Volume 52 - Numéro 3 - Pages 213-239
27 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 66
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Emilia Masson
Quelques sceaux hittites hiéroglyphiques
In: Syria. Tome 52 fascicule 3-4, 1975. pp. 213-239.
Citer ce document / Cite this document :
Masson Emilia. Quelques sceaux hittites hiéroglyphiques. In: Syria. Tome 52 fascicule 3-4, 1975. pp. 213-239.
doi : 10.3406/syria.1975.6506
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1975_num_52_3_6506SCEAUX HITTITES HIÉROGLYPHIQUES QUELQUES
PAR
Emilia Masson
La glyptique hittite, dont on a reconnu l'importance dès le début des
études anatoliennes, s'enrichit sans cesse d'apports originaux dus aux
fouilles en cours : ainsi Bogazkôy, Korucutepe au Keban et maintenant
Meskene sur l'Euphrate ont produit récemment un important matériel.
Dans le cadre de cette discipline particulière, il nous paraît opportun de
livrer au public quelques pièces dispersées qui nous ont été communiquées
en vue d'une édition (1).
La présente étude rassemble vingt-deux sceaux ou empreintes de
provenances diverses, pour la plupart d'origine inconnue. D'abord dix
spécimens, nos numéros 1 à 10, qui faisaient partie de la collection per
sonnelle d'Henri Seyrig ; ils avaient été acquis dans le commerce et sont
entrés au Cabinet des Médailles de Paris. D'autres, n08 12 à 14 et 21 sont des
inédits du Musée du Louvre, ou bien, n° 11, du Musée Biblique (Paris) ;
(x) Je voudrais remercier ici M. E. Laroche D'autre part, depuis juillet 1973, où j'ai eu
qui m'a confié la publication des pièces inédites. l'occasion de rencontrer M. H. G. Guterbock,
Il a eu également l'obligeance de me commun j'ai eu la chance de bénéficier de l'aide et des
iquer ses notes préliminaires concernant ces encouragements de ce savant ; cette fois encore,
sceaux, qui m'ont servi de point de départ il a bien voulu suivre mon travail avec intérêt,
tout en me faisant profiter de sa vaste expédans cette étude ; tout au long de ce premier
travail dans le domaine hittite, où j'avançais rience. En même temps, il a eu l'obligeance
à pas encore incertains, il m'a guidée en de me communiquer son texte relatif à la
m'éclairant sur de nombreux problèmes et en glyptique inédite de Bogazkôy, à paraître
me donnant de précieux conseils ; il m'a égal dans le volume Bogazkôy V.
ement aidée pour la rédaction de ces pages. 214 SYRIA [Lfl
on donne aussi quelques rééditions de sceaux déjà connus, nos 18 à 20.
En dépit de ces provenances variées, ce groupement présente un caractère
homogène, parce qu'il s'agit essentiellement de documents du IIe millé
naire, contemporains de l'Empire hittite. Le plus grand nombre sont des
cachets lenticulaires (bullae), ayant presque toujours deux rainures sur la
tranche (1) ; d'autres ont une forme hémisphérique (demi-bulles), discoïdes,
ou sont de véritables cachets-bagues ; enfin, il y a quelques exemplaires de
cachets avec bélière sur tenon ou sur trépied. Ces pièces, sauf trois, portent
une inscription en hiéroglyphes hittites ; c'est pourquoi, notre classement
est le plus souvent conforme à l'importance de l'inscription. Les dessins
accompagnant la description ont été établis d'après les documents originaux,
mais sont présentés selon l'orientation de l'empreinte, qui est celle des
négatifs photographiques.
Comme on sait, la glyptique a été fort en honneur chez les Hittites.
Elle représente une source essentielle pour la connaissance de leur art, et
constitue une documentation de premier ordre pour l'étude de l'écriture
hiéroglyphique. Les sceaux sont en usage dès le xve siècle, mais c'est
surtout durant les xive et xme s. qu'ils se sont multipliés : ce matériel
témoigne d'un style particulier, qui se manifeste aussi bien dans la concep
tion que dans la technique de fabrication ou dans la manière de représenter
les divers ornements ou symboles <2). D'autre part, les découvertes actuelles
montrent que leur usage s'étendait aussi bien au territoire proprement
hittite, c'est-à-dire le centre de l'Asie Mineure, qu'à celui de ses dépendances
politiques, à savoir la Syrie du Nord.
Les sceaux inscrits, et en particulier les sceaux bigraphes, ont permis
de faire des progrès considérables dans l'étude et le déchiffrement des
(x) M. Gûterbock me signale que ce sonl de fabrication, la description et le classement
les pièces du IIe millénaire qui comportent par formes, le livre de D. G. Hogarth, Hittite
Seals, p. 15-24 et 92-107, demeure toujours ordinairement de telles rainures, alors que les
tranches de celles du Ier millénaire sont lisses un excellent point de départ. Il est complété
(lettre du 5 mars 1975). Sur le problème de la maintenant par Th. Beran, Die hethitische
datation de ce type de sceaux, B. Buchanan, Glyptik von Bogazkôy I, Berlin, 1967, en parti
JCS 21 (1967), p. 22-23. culier p. 11-17 et 47-80, où l'on trouvera égal
ement l'historique de la découverte des sceaux (s) II n'y a pas lieu de reprendre ici le détail
de la sigillographie hittite. Pour la présentation venant de Bogazkôy ou d'ailleurs, avec une
matérielle des cachets ou cylindres, la technique bibliographie complète. QUELQUES SCEAUX HITTITES HIÉROGLYPHIQUES 215 1975]
hiéroglyphes hittites. Ils constituent une catégorie spéciale de documents
rédigés dans cette écriture, qui remonte jusqu'à ses témoignages les plus
anciens <X), et dont les inscriptions toujours courtes sont rédigées de façon
particulière : c'est un mélange de symboles, d'idéogrammes et de signes à
valeur phonétique.
Les principes qui commandent la lecture des sceaux hittites ont été
posés par H. G. Giïterbock dans ses Siegel aus Bogazkôy (2>. A cet ouvrage
fondamental sont venus s'ajouter les matériaux recueillis à Ras Shamra,
édités par E. Laroche (3>. La troisième source importante est Tarse, dont
les sceaux ont été publiés par I. J. Gelb <4). Enfin, un nouveau groupe de
sceaux de Bogazkôy a été étudié par Th. Beran (5). Pour d'autres publicat
ions, on devra se reporter à la dernière liste mise à jour (6).
1. — Paris, Cabinet des Médailles, inv. 1972. 1317.147 (fig. 1).
Cachet hémisphérique (semi-bulla) en argent, avec bélière semi-
circulaire ; diamètre 32 mm ; gravé sur les deux faces (pi. I, I, A-B) <7).
Face A (plate).
Pourtour : alternance de motifs ornementaux en forme de double
spirale et arbre de vie (L. 150).
(*) Pour les plus anciens sceaux hittites, 391, c'est-à-dire Tal-mi, qui est le premier
ou le second élément d'un nom propre hourrite ; qui seraient parmi les premiers documents
de même, si l'on compare les sceaux nos 4 et 9, en écriture hiéroglyphique, voir la discussion
on relève sur le n° 9 un nom composé L. 395- chez B. Buchanan, JCS 21 (1967), p. 18 sqq.
(•) Vol. I et II, Berlin 1940, 1942. 395-312-376, soit Nu-nu-ziti-i, qui correspond
(») Dans Ugaritica III (1956), p. 97-161. au nom déjà connu Nunziti, cf. Laroche,
(*) Chez H. Goldman, Tarsus II, p. 242- NH n» 899, le groupe L. 312-376 étant disposé
254 et pi. 401-408 ; compléments et corrections de manière analogue sur les sceaux nos 4 et 9,
par E. Laroche, Syria 35 (1958), p. 252-260. mais moins perceptibles sur ce dernier.
(s) Bogazkôy III, p. 42-58 et fig. 29-30 ; Dans cette publication, la présentation des
à compléter par le compte rendu d'E. Laroche, sceaux n'est pas très heureuse, les dessins étant
légèrement estompés et parfois imprécis. L'inter RHA 63 (1958), p. 116-118.
médiaire d'un dessinateur soigneux, mais non («) Dans RHA 84-85 (1969), p. 129-131.
informé, peut dans une certaine mesure fausser (') Je remercie ici M. R. Curiel, conservateur
l'interprétation d'une écriture encore non au Cabinet des Médailles de la Bibliothèque
Nationale, pour l'obligeance avec laquelle il a déchiffrée ou en voie de déchiffrement. Par
exemple, il est à peine visible que le n° 46 est facilité mon travail sur les objets qui se trouvent
dans ce musée. Dans les numéros d'inventaire, présenté à l'envers (retourné déjà par Laroche,
« 1972 » indique la date d'acquisition. Syria, Le.) et qu'on peut y lire à droite L. 367- 216 SYRIA [lu
Champ central : la lecture du groupe principal, de haut en ba

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