Réformes monétaires d Aurélien et de Dioclétien - article ; n°17 ; vol.6, pg 73-138
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Description

Revue numismatique - Année 1975 - Volume 6 - Numéro 17 - Pages 73-138
66 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Jean Lafaurie
Réformes monétaires d'Aurélien et de Dioclétien
In: Revue numismatique, 6e série - Tome 17, année 1975 pp. 73-138.
Citer ce document / Cite this document :
Lafaurie Jean. Réformes monétaires d'Aurélien et de Dioclétien. In: Revue numismatique, 6e série - Tome 17, année 1975 pp.
73-138.
doi : 10.3406/numi.1975.1084
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_1975_num_6_17_1084Jean LAFAURIE
RÉFORMES MONÉTAIRES D'AURÉLIEN
ET DE DIOCLÉTIEN*
(PL VII-VIII)
L'histoire de la monnaie romaine a fait déjà l'objet de tant
d'études, de points de détail aux vastes fresques, qu'il aurait
paru, il y a quelques mois, encore présomptueux de prétendre
apporter des éléments nouveaux, essentiels à sa connaissance.
* L'article présenté ici est la refonte de six études exposées et partiellementpubliées
depuis 1972. Entre temps ont parus les travaux de R. et F. Naumann, Der Rundbau
in Aezani mit dem Preisedikt des Diokletian und das Gebaiide mit dem Edikt in Stratoni-
keia, Deutsches Archaeologisches Institut Istanbuler. Mitteilungen 10, Tubingen 1973
et de Marta Giacchero, Edictum Diocletiani et collegarum de pretiis rerum venalium.
Gênes 1974, qui ont fait connaître les prix estimés des métaux précieux, or et argent
ainsi que ceux des diverses qualités de cuivre. Cf. J. Lafaurie, Quelques publications
récentes concernant Г Edit du Maximum, Bull. soc. fr. num. 30, 4, avril 1975, p. 746 ss.
Les études précitées sont : J. Lafaurie, Les valeurs successives des métaux monétaires
au cours des trois premiers siècles de V Empire, Bull. soc. nat. des Antiquaires de France,
1972, p. 59-61 ; sur le même sujet, avec tableaux des prix, Numismatique romaine et
médiévale, Ann. École pratique des Hautes Études, IVe section, 1972/1973, p. 321-326 ;
La réforme monétaire ďAurélien, dans Bull. soc. nat. Antiquaires de France 1974
(résumé), sous presse ; La date de la réforme monétaire ďAurélien, Bull. soc. fr. num.
février 1974, p. 517-525 ; Monnaies de Tacite, Carus et Carin marquées XI, XII, IA,
Bull. soc. fr. num. novembre 1974, p. 666-669 et janvier 1975, p. 704-706 ; Les mutations
de la monnaie romaine en 301 dans Travaux et Mémoires, Histoire, Actes du congrès de la
Société des professeurs d'histoire ancienne des Universités, Limoges 10-11 mai 1975, p. 47-
71 . L'essentiel delà documentation numismatique utilisée ici est empruntée à J.-P. Callu,
La politique monétaire des empereurs romains de 238 à 311, B.E.F.A.R. 214, Paris 1969.
La richesse bibliographique de cet ouvrage, les minutieuses analyses des idées émises
par une multitude de savants dispensera de surcharger le présent travail de centaines
de références. Seuls seront cités les travaux postérieurs à la publication de cette thèse
ou essentiels aux démonstrations présentées ici. Le volume publié par C. H. V. Suther
land, The Roman Imperial Coinage, VI, From Diocletian's reform (A.D. 294) to the
death of Maximinus (A.D. 313), Londres 1967 a grandement facilité les recherches
numismatiques et son utilisation intensive montre l'extrême qualité de cette publi
cation. 74 JEAN LAFAURIE
Si Eckhel, Mommsens ont fourni les bases des études de la
monnaie romaine, c'est Adrien Blanchet qui, le premier, a su faire
« parler » les monnaies. En publiant en 1900 son recueil des
trouvailles de trésors monétaires romains en Gaule, Blanchet a
fait plus que donner un répertoire de documents numismatiques,
historiques et archéologiques1. Il a montré que les trésors monét
aires étaient, par eux-mêmes, autant de documents d'archives
qui ne demandaient qu'à être exploités. Son œuvre a fait sortir
les monnaies romaines, et les autres, de l'ornière où les main
tenaient les collectionneurs. Désormais les numismates se comp
laisent à faire avouer aux monnaies tout ce qu'elles cachent,
tout ce qu'elles peuvent dévoiler pour leur restituer leur rôle de
témoins de temps et de faits. Avec Adrien Blanchet les monnaies
ne sont plus restées des supports de portraits impériaux et de
légendes ou moins sibyllines mais sont devenues de véritables
documents historiques. Historiens de la monnaie, les numismates
sont devenus historiens à part entière.
Les recherches difficiles des dates des pertes ou abandons de
trésors ont amené à l'étude, restée jusque-là fragmentaire, de la
chronologie absolue des monnaies, de la recherche de leurs lieux
d'émissions, des volumes relatifs de ces émissions, de la vitesse de
leur circulation, de leurs aires de dispersion2.
Il faut bien avouer que malgré la masse considérable des
publications ces nouvelles orientations de la numismatique romaine
sont à peine dans leur adolescence. Pour ne citer qu'un des aspects
de ces recherches, celles du poids et du titre des monnaies n'est
qu'embryonnaire. Les numismates se heurtent à divers problèmes
matériels : les poids sont faciles à déterminer en apparence, mais
les poids originels restent la plupart du temps approximatifs, au
moins pour les espèces oxydables et même pour les espèces d'or,
d'argent, en raison du frai dû à la circulation3.
La recherche du titre des monnaies, indispensable, en l'absence
1. A. Blanchet, Les trésors de monnaies romaines et les invasions germaniques en
Gaule, Paris, 1900. Ibid., Les rapports entre les dépôts monétaires et les événements
militaires, politiques et économiques, dans Rev. num. IV, XXXIX, 1936, p. 1-70, 205-
270, tirage à part paginé 1-148 avec index des noms de lieux.
2. On trouvera maintes recherches dans ce sens dans les études numismatiques
récentes. Elles ont été analysées et publiées par J.-P. Callu, La politique monétaire des
empereurs romains de 238 à 311, B.P.E.A.R. 214, Paris 1969.
3. Voir les poids moyens des séries semblables provenant de divers trésors contem
porains dans : J. Lafaurie, L'Empire Gaulois. Apport de la numismatique dans Aufstieg
und Niedergang der Rômischen Well, II, 2, Berlin-New York 1975, p. 910, 952. d'aURÉLIEN ET DE DIOCLETIEN 75 RÉFORMES
de textes, pour connaître leur nature exacte est une acquisition
récente de la numismatique. Dès le xixe siècle des analyses
métalliques de monnaies ont été effectuées mais aucune recherche
systématique n'a été entreprise. L'initiateur à cette recherche,
Pierre Le Gentilhomme a entrepris de faire effectuer des analyses
de séries de monnaies limitées dans le temps et dans leurs natures4.
Ces analyses effectuées à la fin de la dernière guerre n'ont pas été
continuées faute de crédits bien que ses premières recherches
aient suscité de nombreux disciples. Mais, là encore, l'enquête est
très largement insuffisante. Des dizaines de milliers d'analyses
seraient nécessaires, on n'en possède qu'un millier et leurs résultats,
comme ceux de la métrologie, demandent une interprétation.
Vraisemblablement quand les analyses par activation neutronique
pourront être facilement réalisées et contrôlées la numismatique
sera sur la voie de la plénitude de ses témoignages. Mais il reste un
long chemin à parcourir. Un exemple : quel est le poids de la livre
romaine ? On frôle sa connaissance et actuellement deux poids
sont utilisés celui, classique depuis deux siècles de 327,45 g un
autre calculé d'après un plus grand nombre d'éléments par
L. Naville : 322,56 g. Une statisticienne de grande classe,
Mme Carcassonne avec des éléments encore plus nombreux et
des méthodes nouvelles d'interprétation a fixé récemment ce poids
à 324,72 g5. Très proche de la vérité pour le ive siècle, est-il la
vérité ? Le poids de la livre romaine est-il resté intangible pendant
toute la durée de l'Empire ? Était-il rigoureusement le même dans
tous les ateliers monétaires où un étalon servait de référence aux
pesées des métaux ? Un autre exemple : quel est le titre réel d'un
alliage de billon cuivre/argent ? L'oxydation, le frai, les nettoyages
modernes ont fait perdre aux monnaies une partie de leur
substance6. Comment la calculer, comment calculer celle, relative,
de chacun des composants de l'alliage ?
4. P. Le Gentilhomme, Variations du titre de V antoninianus au. IIIe siècle. Rev.
num. V

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