G. Germain. Le regard intérieur ; n°2 ; vol.177, pg 241-242

A. Guillaumont

Description

Revue de l'histoire des religions - Année 1970 - Volume 177 - Numéro 2 - Pages 241-242
2 pages

Sujets

• Philosophie et théologie

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• Publié le: 01 janvier 1970
• Nombre de lectures: 70
• Langue: Français

Extrait

Antoine Guillaumont
G. Germain. Le regard intérieur
In: Revue de l'histoire des religions, tome 177 n°2, 1970. pp. 241-242.
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Guillaumont Antoine. G. Germain. Le regard intérieur. In: Revue de l'histoire des religions, tome 177 n°2, 1970. pp. 241-242.
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de 1964 à 1967, réunis judicieusement pour former un ensemble
présentés' sous un titre volontairement imprécis et dans cohérent,
une collection où il ne doit pas nécessairement trouver les lecteurs
qu'il pourrait intéresser et qu'il mérite sans doute : pas d'économie,
bien sûr, et si on trouve, ù côté de l'histoire, de la sociologie, dans
les premiers chapitres, très vite le texte s'engage résolument dans la
métaphysique. A partir du cinquième chapitre, il n'est plus guère
question' que du divin : « Réflexions sur le problème de Dieu »,
« Contresens sur le mot Dieu », « Tentation nihiliste », discussion sur
« Le sens du mot Dieu » occupent plus de la moitié des pages. La
pensée de l'auteur est d'ailleurs solide et pénétrante, son style est
élégant, son argumentation intéressante : mentionnons, pour le situer
idéologiquement, que l'ouvrage a obtenu l'imprimatur. Les lecteurs
de la R.H.R, sont plus concernés par les cent premières pages qui,
répondant d'une certaine manière à l'expression souvent employée
de « civilisation postchrétienne » pour désigner notre temps, offrent
des témoignages sur la déchristianisation à diverses époques/ et une
analyse de la différence fondamentale qui existe entre cette déchris
tianisation du passé et le triomphe relatif de l'athéisme moderne.
Jean-Paul Houx.
Gabriel Germain. — Le regard intérieur, Paris, Editions du Seuil,
1968, 334 p. — Ce livre relève d'un genre que nous n'avons jruère l'habi
tude de recenser dans la revue : la bande indique « une autobiographie
spirituelle ». Cependant, il mérite d'être signalé à nos lecteurs en
raison de l'intérêt qu'il présente tant du point de vue de la psychologie
religieuse que de celui de la sociologie religieuse. L'auteur, qui est
un universitaire, a passé "28 ans au Maroc, où il était venu avec
l'espoir de trouver, au sein de l'Islam, des conditions plus favorables
à son accomplissement spirituel que celles que lui avait offertes son
christianisme natif. Déçu par l'Islam (il fait une description tout à
la fois pleine de sympathie et fort sévère de la société musulmane
qu'il a connue), c'est du côté du bouddhisme et des maîtres spirituels
de l'Inde, notamment Sri Aurobindo, qu'il trouve sa voie, laquelle
le conduit à des expériences spirituelles profondes. Les descriptions
qu'il donne de ces sont pleines d'intérêt, car faites par
un Occidental cultivé qui est exercé à l'analyse et a le goût de la
clarté. Ouand il découvre le mysticisme chrétien, par la lecture de
sainte Thérèse, et de saint Jean de la Croix, et surtout le mysticisme
oriental chrétien, il est trop engagé dans la voie de la mystique
indienne pour revenir à s;t religion première. Il est cependant très
sensible aux valeurs propres au christianisme, surtout la charité, et
il intègre ce dernier dans une sorte de religion, ou plutôt de mystique,
universelle, qui; tout en évitant soigneusement le syncrétisme doc
trinal, met au centre de tout l'expérience intérieure, culminant dans 242: revue de l'histoire des religions
le dépassement de l'homme et de toute conception humaine de Dieu,
expérience qui, pense-t-il, peut être atteinte par des voies différentes,
dont chacune est originale.
A. Guillaumont.
Seyyedl Hossein Nasr. — The Encounter of Man and Nature.
The spiritual Crisis of Modem Man, London, George Allen and Unwin
ltd., 1968, 151 p. — S. H. Nasr, connu particulièrement en France
par Г Histoire de la philosophie islamique qu'il écrivit en collaboration'
avec H. Corbin, a- manifesté depuis 1964: une grande: activité:
puisqu'il a publié cinq ouvrages consacrés à des problèmes de civil
isation et d'histoire religieuse islamiques. Avec l'ouvrage sous rubrique,
il quitte donc son champ habituel d'études pour s'aventurer dans les
domaines de l'histoire et de la philosophie des sciences et dans celui;
de la religion comparée. Constatant la pollution de la nature, la crise
moderne que traverse l'humanité, crise provoquée par la destruction
de . l'équilibre entre l'homme et la nature, . il est' entièrement guidé
dans sa dissertation par le sentiment qu'il exprime dès les premières
pages (p. 14) et qu'ilreprend en conclusion (p. 136), à savoir qu'il:
« n'y a ^ pas de paix possible pour les hommes à. moins qu'il n'y ait
paix et harmonie avec la nature », c'est-à-dire," harmonie et équi
libre » avec le Ciel, avec Dieu, « Source et origine de toutes choses ».
Pour M. Nasr, la science est: légitime en elle-même, mais son rôle,
sa. fonction et ses applications sont devenus illégitimes et dangereux
faute d'un plus haut degré de connaissance dans laquelle elle serait
intégrée, et par suite de la suppression du sacré et des valeurs spiri
tuelles. La solution aux problèmes dramatiques du monde moderne
doit se trouver dans une nouvelle investigation de l'histoire et de la,
philosophie - de la science, faite en tenant compte de la théologie
chrétienne et de la . philosophie classique • (héritée - de la .-. Grèce). La -
doctrine . chrétienne doit cependant être confrontée avec la méta
physique orientale, avec celle de l'islam,- bien sûr, mais aussi avec
celle du taoïsme et de l'hindouisme, et avec leurs traditions religieuses:
susceptibles de l'enrichir et de l'aider.
Quel que soit le jugement qu'il puisse porter sur les théories de *
M. Nasr, exposées non sans talent et science (les longues notes en fin
de chapitre forment un appareil critique valable), l'historien de la.
religion peut considérer qu'elles ne concernent que: peu sa discipline,,
encore que le matériel utilisé soit fourni par elle. Il trouvera cependant
intérêt à lire ces pages qui lui feront au moins connaître les réactions,
d'un esprit oriental formé aux disciplines scientifiques, mais en même ■
temps attaché profondément à ses croyances religieuses.
Jean-Paul Roux.
Kees W. Bolle. — The Freedom ? of Man in Myth, Nashville
(Tennessee), Vanderbilt University Press, 1968, xiv + 199 p. — Cet
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