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Henri Quinson, entre religion et politique, une certaine idée de l ...

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Langue Français

Extrait

Henri Quinson, entre religion et
politique, une certaine idée de
l
Eglise et de la nation
Henri Quinson travaille dans une banque
d
affaires. Il a fait de la politique, également,
encore récemment, pour l
élection présidentielle
de
Raymond
Barre.
Une
belle
carrière
professionnelle est toute tracée devant lui. Mais il
est taraudé par autre chose, comme un appel à
une autre vie, un appel mystérieux, au plus
profond de lui, et il a un désir, un grand désir : se
faire moine. Alors il écoute ce qui a surgi en lui, et
il répond à cet appel, donne sa démission à son
employeur, renonce à cette carrière prestigieuse,
quitte sa famille et ses amis, et entre à l
abbaye de
Tamié. Il suit toutes les étapes de l
intégration, qui
fera de lui un moine : regardant, postulant, puis
novice, puis la période de probation avant l
étape
ultime des
vœux
définitifs. La vie quotidienne est
désormais réglée par la prière, liturgique et
personnelle,
la
Lectio
divina,
les
lectures
spirituelles, le travail manuel
la préparation de
fromages, la vie communautaire et fraternelle, le
silence, le retrait du monde.
Tout irait bien et pourtant, il se présente un
obstacle, et non des moindres : Henri Quinson
souffre terriblement du manque de sommeil. Il se
couche le soir à 20 h 15, après les Complies, et se
réveille le matin à 3 h 15, pour les Vigiles. Ce
temps de sommeil ne lui suffit pas. Il lui faudrait
une heure de plus, au moins. Il en parle au Père
Abbé, et souhaite un aménagement de l
horaire
des offices, pour disposer d
un peu plus de
sommeil, et ne plus souffrir de ces maux de tête,
et de fatigue chronique, quand vient le soir. La
communauté est consultée, mais elle s
y oppose,
en grande majorité. C
est alors qu
Henri Quinson,
proche de l
étape des
vœux
définitifs, voit là un
signe qu
il n
est pas fait pour cette vie de
trappiste, à Tamié.
Et puis il y a cette vision qu
il a eue, juste avant
d
entrer à l
abbaye, quand il était encore banquier
d
affaires. Il se voyait dans les quartiers Nord de
Marseille.
« Dans ma prière, j
ai vu que je faisais
l
école aux enfants maghrébins de Marseille »
(page
37).
Et
cette
vision,
pour
le
moins
paradoxale, car à cent lieues de son choix, ne l
a
jamais quitté. Et il se dit alors qu
il se doit de
l
explorer. Il se met alors dans une sorte de
disponibilité, avant ses grands
vœux
, et pendant
un an, sillonne les communautés religieuses de par
la
France,
établies
en
banlieues
et
milieux
populaires. Il rencontre beaucoup de monde,
questionne, réfléchit. Il fait une retraite de
discernement, les Exercices Spirituels de Saint
Ignace de Loyola. Il avance. Il chemine. Son projet
se précise.
Il veut créer une fraternité, et il la veut dans les
quartiers
nord
de
Marseille.
Il
veut
des
compagnons, pour se lancer dans l
aventure. Il en
trouve un premier, un enseignant, qui accepte de
vivre cette aventure d
une vie monastique en
milieu populaire. Henri Quinson doit retrouver du
travail. En assez peu de temps, il obtient les
diplômes requis pour devenir professeur d
anglais
il est lui-même bilingue, de père franco-
américain, et trouve un poste à mi-temps, selon
son
souhait
les
moines
de
la
fraternité
travailleront
tous à
mi-temps.
Il trouve un
appartement hlm. Les compagnons prieront trois
fois par jour, s
inséreront dans la paroisse, pour la
messe du dimanche. Ils vivront de leurs revenus,
s
attacheront à une vie d
ascèse, sans télévision,
sans alcool, sans tabac, mangeant peu de viande.
Ils organiseront des cours d
alphabétisation, pour
les enfants du quartier, avec des étudiants et
retraités, venus de l
extérieur. Leur porte sera
ouverte à tous, à toutes les populations immigrées
du quartier. D
autres compagnons les rejoindront.
Ainsi l
aventure d
Henri Quinson, et de ces
compagnons moines des cités. Une vie de prière,
de contemplation, d
ascèse, au milieu d
une
population immigrée, en majorité musulmane.
L
Islam hante la pensée d
Henri Quinson, le
fondamentalisme. On le sent très proche, dans ses
écrits, de ses compagnons moines de Thibérine,
assassinés en Algérie au milieu des années 90.
Leur mode de vie le fascine, leurs contacts et leur
enracinement
avec
la
population
locale,
le
dialogue interreligieux, tout simple, avec les
voisins. On regretterait presque qu
Henri Quinson
ne soit pas resté moine de Tamié, et que l
abbaye
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