La collégiale de Saint-Piat de Seclin. Addition à la Gallia Christiana (suite) - article ; n°11 ; vol.2, pg 592-620
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Description

Revue d'histoire de l'Église de France - Année 1911 - Volume 2 - Numéro 11 - Pages 592-620
29 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1911
Nombre de lectures 46
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Théodore Leuridan
La collégiale de Saint-Piat de Seclin. Addition à la Gallia
Christiana (suite)
In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 2. N°11, 1911. pp. 592-620.
Citer ce document / Cite this document :
Leuridan Théodore. La collégiale de Saint-Piat de Seclin. Addition à la Gallia Christiana (suite). In: Revue d'histoire de l'Église
de France. Tome 2. N°11, 1911. pp. 592-620.
doi : 10.3406/rhef.1911.1995
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhef_0300-9505_1911_num_2_11_1995592 revue -d'histoire »e. l'église ab f&ance
LA COLLÉGIALE BE SAINT-PI AT DE S1GLIN
ADDITION A LA GALUA CHRISTIANA
(Suite) >.
II. Le Doyen
Le second dignitaire de la collégiale était le doyen. . ;
Élection. — De tout temps le doyen fut élu, sans contestation connue
de nous, par les chanoines réunis en chapitre ; le résultat de cette élection
était soumis à la confirmation de l'ordinaire, c'est-à-dire de l'évêque. de
Tournai.
Droits et prérogatives. — Le doyen était le président né du chapitre»
En cette qualité, lui seul avait le droit de présider les assemblées capitu-
laires ordinaires, de convoquer les assemblées extraordinaires, de mettre
en délibération les matières proposées par lui ou par d'autres, de recueillir
les voix, de former et de rédiger les décisions, de veiller à leur exécution,
et, dans le partage des opinions, de lever ce partage par sa voix prépondé
rante. Il devait proposer et motiver à l'assemblée les affaires à traiter le
plus clairement possible, afin que chacun pût opiner en connaissance de
cause. Il devait aussi veiller à ce que chacun parlât à son rang avec la
gravité et la décence convenables, mais d'ailleurs en toute liberté 2. C'était
aussi chez le doyen qu'étaient déposées les clefs de la salle du chapitre
et il ne devait les confier qu'à des personnes sûres 3.
Ces droits appartenaient exclusivement au doyen, quand il était présent
à Seclin. En son absence, les dignitaires qui le suivaient ou le plus ancien
chanoine pouvaient convoquer le chapitre et le présider, tant ordinairement
qu'extra ordinairement ; mais les convocations extraordinaires ne devaient
point être faites in fraudent, sous peine de nullité.
Les actes capitulaires dûment expédiés étaient toujours intitulés :
Nous, doyen, chanoines et chapitre, sans qu'on y fît mention d'aucun autre
1. Voir les fascicules de janvier et de mars 1911 des Anatecta.
2. Voir: Documents, n. XXVIII.
3. D'après les Registres capitulaires, passim. COLLÉGIALE BE SAINT-PIAT DE SECLIN 593 LA
dignitaire. Le doyen étant absent ou le décanat étant vacant, l'acte
capitulaire devait exprimer uette absence ou vacance, après avoir nommé
le président qui avait remplacé le doyen : Nos, cantor et capitulum, deca-
natu vacante. On notait aussi expressément cette particularité sur les
registres aux actes.
Le doyen était député de droit à tous les scrutins ; il avait l'inspection
de toutes les affaires qui concernaient le chapitre et la faculté d'en décider
par provision, quand le temps manquait pour réunir le corps des chanoines,
à condition toutefois de faire part des mesures prises par lui à la plus
prochaine assemblée capitulaire . « Sur quoi, ajoute le document que nous
analysons, il faut remarquer qu'il a véritablement inspection sur les diffé
rents offices, comme fabrique, cave, etc., mais qu'il n'est pas le maître
de ces offices et qu'il n'a aucun ordre ni aucune provision à y décerner ;
cela appartient aux administrateurs de ces offices et la provision du doyen
ne. s'étend qu'aux objets non compris dans ces administrations ; mais
il peut proposer ses observations aux admnistrateurs et, en cas de refus
de ceux-ci de se conformer à ses avis, les dénoncer au chapitre. »
Le doyen était proviseur de la fondation des choraux, sous l'autorité
du chapitre, et administrateur de la confrérie de la très sainte Trinité ;
il nommait aussi, de concert avec le chantre et l'ancien du chapitre, au
pain des veuves qui se donnait le premier vendredi de chaque mois.
L'usage voulait d'ailleurs que la dignité de doyen ne fût incompatible
avec aucun office ni aucune commission, hormis la grande recette.
C'était encore sur la présentation du doyen que le chapitre nommait-
aux offices de secrétaire, de greffier 1, de procureur d'office et de bâtonnier
ou huissier porte-masse.
Enfin le doyen nommait, sans le concours du chapitre, aux cures de
Tressin 2 et de Wahagnies 8.
La qualité de président du chapitre et les diverses prérogatives attachées
à sa dignité ne donnaient cependant au doyen aucune décoration exté
rieure de plus qu'à ses confrères. Il n'était pas leur supérieur. Justiciable
du chapitre, comme chacun de ses autres membres, comme les chapelains
et les suppôts du chœur, il n'exerçait qu'un droit de primauté parmi
ses égaux, la supériorité appartenant partout au chapitre.
Il n'avait pas non plus de distinction au chœur, sinon qu'on l'encensait
et qu'on lui jetait l'eau bénite comme au prévôt et immédiatement après
lui. On lui accordait aussi un petit tabouret pour s'agenouiller dans sa
stalle. A prime et à complies, en l'absence du prévôt, il récitait le conftteor
et tout le chœur lui répondait, les chanoines prenant leur aumusse. Quand
1. Voir : Documents, n. XXVII.
2. Tressin, canton de Lannoy, air. de Lille.
3. Wahagnies, canton de Pont-à-Marcq, arr. de Lille.
Analecta 1911, t. il. 38 594 revue d'histoire dr l'église db prance
le prévôt et le doyen étaient absents tous deux, le confiteor était récité
par le grand vicaire de semaine et l'on ne prenait pas l'aumusse pour lui
répondre.
En général, le chapitre entendait qu'on écoutât son doyen avec tous
les égards convenables et qu'on lui portât l'honneur qui lui était dû ';
mais ce dignitaire n'avait pas l'autorité de mander un chanoine chez lui ;
il ne pouvait que le citer au chapitre, à qui seul appartenait le droit de
correction et qui devait lui faire justice 1.
Revenus et charges. — Le doyen avait double part dans les distributions
du chœur et dans les fruits affectés à ces distributions. Ainsi en avait-il
été réglé, le 7 juin 1569, par l'évêque de Tournai, Gilbert d'Ongnies2.
Mais, observe un acte capitulaire, le doyen '« n'a pas ce double dans lea
auditions des comptes, excepté dans ceux rendus au chapitre assemblé,
ni dans les droits seigneuriaux, excepté dans ceux qui tombent de droit
au chapitre dans les terres au delà du' canal, ni dans les profits de la cave ,
ni dans les pots de vin des dîmes qui ne sont pas destinées aux distributions ;
il a double part dans les pots de vin des baux, dans les comptes des reliefs,
du pain du chapitre, de la cave de Chemy, dans la distribution qui se fait
à l'ouverture du chapitre général, dans toutes les échutes extraordinaires;
comme ventes de maisons, foranéités, etc., jamais dans aucun gros fruit
ni dans les présents faits au Chapitre pour être répartis 3.»
Les revenus du décanat n'étaient en somme que fort modiques, eu égard
surtout aux charges que cette dignité entraînait pour son possesseur
Eii 1778, le chapitre en reconnut l'insuffisance et résolut de solliciter
de l'évêque de Tournai l'union de la chapelle du Plouich à la dignité de
doyen « qui n'allait au plus qu'à 400 florins par an 4. » Nous ne savons
si ce projet fut mis à exécution.
Liste chronologique des doyens.
I. - — Jean, premier doyen connu, est témoin, le 27 avril 1090, de l'acte
de confirmation des biens de l'abbayè de Phalempin, par le comte de
Flandre, Robert 6
II. — Walter, doyen, est mentionné dans un acte de l'abbaye de Loos,
de l'an 1186 6 et, quelques années plus tard, dans l'acte de délimitation
des paroisses de Baisieux et de Camphin 7.
1. Deuxième registre capitulaire, f° 265.
2. Documents, n. XXVI.
5.registre f° 265. ^
4. Deuxième capitulaire, 16 octobre 1778.
. 5. Buzelin, Gallo Frandria, p. 371 ; Miraeus, Opera diplomatica, t. i, p. 362.
6. Documents, n. I. '
7. De 1188 à 1192. De Couasemaker, Cartulaire àe l'abbaye de Cijsoing

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