La ?uddhi de l ?ria sam?j ou l invention d un rituel de (re)conversion à l hindouisme / The ?ria sam?j ?uddhi or the Invention of a Ritual of (Re) Conversion to Hinduism - article ; n°1 ; vol.87, pg 99-114
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La ?uddhi de l'?ria sam?j ou l'invention d'un rituel de (re)conversion à l'hindouisme / The ?ria sam?j ?uddhi or the Invention of a Ritual of (Re) Conversion to Hinduism - article ; n°1 ; vol.87, pg 99-114

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Archives des sciences sociales des religions - Année 1994 - Volume 87 - Numéro 1 - Pages 99-114
El súddhi de l'?rya sam?j, movimiento hindú reformado fundado a finales del siglo XIX, es formalmente un ritual extremadamente simple que participa, al mismo tiempo, de la dik??, necesaria a la incorporación en una tradición sectaria, y de la iniciacion bramánica (upanayana) que confiere a los hijos de las très primeras clases el estatuto de « dos veces nacido » y la capacidad de celebrar los ritos védicos. Pero, aparté de la entrada (o iniciación) en l'?rya sam?j, garantiza otras dos funciones rituales : la reintegración en su casta de hindús islamizados o cristianizados y la transformatión de intocables «dos veces nacidos ». El análisis de este ritual permite mostrar que existe entre estas diferentes funciones un parentesco estrecho desde el punto de vista del hindú tradicional lo cual esclarece la naturaleza del proselitismo de l'?rya sam?j. El hecho de que este último utilice el término « conversion » y « reconversion al hinduismo » no significa por la tanto, como se considera corrientemente, que se le de la misma significación que los no hindúes de los cuales ha sido tomado. Pero, aunque situándose sin duda en la continuidad de la tradición hindú, el súddhi implica una ruptura : su presentación en terminos de (re)conversión y la inserción de sus elementos constitutivos en un nuevo marco de interpretación implica un uso inédit o del hinduismo.
The súddhi ritual, as performed by the ?rya sam?j, a Hindu reform movement founded at the end of the 19th century, is formally very simple. It is reminiscent of the diksa - the ceremony required for acceptance into a sectarian tradition - on the one hand, and of the upanayana, the brahmanic initiation conferring upon the male members of the first three classes the status of twice-born and allowing them to perform the Vedic rituals, on the other hand. It has two other ritual functions besides initiation into the ?rya sam?j, namely the reintegration of islamized or christianized Hindus into their original castes, and the metamorphosis of untouchables into twice-born. The study of this ritual shows that these different functions are very closely linked to one another from the traditional Hindu point of view, and that such links shed some light on the nature of the Arya samaj proselytizing activities. The fact that the ?rya sam?j use such terms as conversion and reconversion to Hinduism in no way means, as is currently held, that these terms have the same meaning for its members as for the non-Hindus from whose traditions they were borrowed. Although it is part and parcel of the Hindu tradition, the súddhi breaks away from it in some respects: the fact that it presents this ritual in terms of (re)conversion, and the new interpretation it gives of its constituting elements have led to its being utilized in a new way.
La súddhi de l'?rya sam?j, mouvement hindou réformiste, fondé à la fin du XIXe siècle, est formellement un rituel d'une grande simplicité, qui tient à la fois de la diksa, nécessaire à l'entrée dans une tradition sectaire, et de l'initiation brahmanique (upanayana), qui confère aux fils des trois premières classes le statut de deux fois nés et l'aptitude à célébrer les rites védiques. Mais, outre l'entrée (ou l'initiation) dans l'?rya sam?j elle assure deux autres fonctions rituelles : la réintégration dans leur caste des hindous islamisés ou christianisés et la transformation d'intouchables en deux fois nés. L'analyse de ce rituel permet de montrer qu'il y a entre ces différentes fonctions une étroite parenté du point de vue hindou traditionnel et que celle-ci éclaire la nature du prosélytisme de l'?rya sam?j. Le fait que ce dernier utilise les termes conversion et reconversion à l'hindouisme ne signifie donc pas, comme on le considère couramment, qu'il leur donne la même signification que les non-hindous auxquels il les a empruntés. Mais tout en s'inscrivant dans la continuité de tradition hindoue, la súddhi marque une rupture avec elle : sa présentation en terme de (re)conversion et l'insertion de ses éléments constitutifs dans un nouveau cadre d'interprétation lui ayant donné un usage inédit dans l'hindouisme.
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1994
Nombre de lectures 21
Langue English
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Mme Catherine Clémentin-Ojha
La Śuddhi de l'Āria samāj ou l'invention d'un rituel de
(re)conversion à l'hindouisme / The Āria samāj Śuddhi or the
Invention of a Ritual of (Re) Conversion to Hinduism
In: Archives des sciences sociales des religions. N. 87, 1994. pp. 99-114.
Citer ce document / Cite this document :
Clémentin-Ojha Catherine. La Śuddhi de l'Āria samāj ou l'invention d'un rituel de (re)conversion à l'hindouisme / The Āria samāj
Śuddhi or the Invention of a Ritual of (Re) Conversion to Hinduism. In: Archives des sciences sociales des religions. N. 87,
1994. pp. 99-114.
doi : 10.3406/assr.1994.1457
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/assr_0335-5985_1994_num_87_1_1457Abstract
The súddhi ritual, as performed by the Ārya samāj, a Hindu reform movement founded at the end of the
19th century, is formally very simple. It is reminiscent of the diksa - the ceremony required for
acceptance into a sectarian tradition - on the one hand, and of the upanayana, the brahmanic initiation
conferring upon the male members of the first three classes the status of "twice-born" and allowing them
to perform the Vedic rituals, on the other hand. It has two other ritual functions besides initiation into the
Ārya samāj, namely the reintegration of islamized or christianized Hindus into their original castes, and
the metamorphosis of untouchables into "twice-born". The study of this ritual shows that these different
functions are very closely linked to one another from the traditional Hindu point of view, and that such
links shed some light on the nature of the Arya samaj proselytizing activities. The fact that the Ārya
samāj use such terms as "conversion" and "reconversion to Hinduism" in no way means, as is currently
held, that these terms have the same meaning for its members as for the non-Hindus from whose
traditions they were borrowed. Although it is part and parcel of the Hindu tradition, the súddhi breaks
away from it in some respects: the fact that it presents this ritual in terms of (re)conversion, and the new
interpretation it gives of its constituting elements have led to its being utilized in a new way.
Résumé
La súddhi de l'Ārya samāj, mouvement hindou réformiste, fondé à la fin du XIXe siècle, est
formellement un rituel d'une grande simplicité, qui tient à la fois de la diksa, nécessaire à l'entrée dans
une tradition sectaire, et de l'initiation brahmanique (upanayana), qui confère aux fils des trois
premières classes le statut de "deux fois nés" et l'aptitude à célébrer les rites védiques. Mais, outre
l'entrée (ou l'initiation) dans l'Ārya samāj elle assure deux autres fonctions rituelles : la réintégration
dans leur caste des hindous islamisés ou christianisés et la transformation d'intouchables en "deux fois
nés". L'analyse de ce rituel permet de montrer qu'il y a entre ces différentes fonctions une étroite
parenté du point de vue hindou traditionnel et que celle-ci éclaire la nature du prosélytisme de l'Ārya
samāj. Le fait que ce dernier utilise les termes "conversion" et "reconversion à l'hindouisme" ne signifie
donc pas, comme on le considère couramment, qu'il leur donne la même signification que les non-
hindous auxquels il les a empruntés. Mais tout en s'inscrivant dans la continuité de tradition hindoue, la
súddhi marque une rupture avec elle : sa présentation en terme de (re)conversion et l'insertion de ses
éléments constitutifs dans un nouveau cadre d'interprétation lui ayant donné un usage inédit dans
l'hindouisme.
Resumen
El súddhi de l'Ārya samāj, movimiento hindú reformado fundado a finales del siglo XIX, es formalmente
un ritual extremadamente simple que participa, al mismo tiempo, de la dikşā, necesaria a la
incorporación en una tradición sectaria, y de la iniciacion bramánica (upanayana) que confiere a los
hijos de las très primeras clases el estatuto de « dos veces nacido » y la capacidad de celebrar los ritos
védicos. Pero, aparté de la entrada (o iniciación) en l'Ārya samāj, garantiza otras dos funciones rituales
: la reintegración en su casta de hindús islamizados o cristianizados y la transformatión de intocables
«dos veces nacidos ». El análisis de este ritual permite mostrar que existe entre estas diferentes
funciones un parentesco estrecho desde el punto de vista del hindú tradicional lo cual esclarece la
naturaleza del proselitismo de l'Ārya samāj. El hecho de que este último utilice el término « conversion
» y « reconversion al hinduismo » no significa por la tanto, como se considera corrientemente, que se le
de la misma significación que los no hindúes de los cuales ha sido tomado. Pero, aunque situándose
sin duda en la continuidad de la tradición hindú, el súddhi implica una ruptura : su presentación en
terminos de (re)conversión y la inserción de sus elementos constitutivos en un nuevo marco de
interpretación implica un uso inédit o del hinduismo.Arch de Sc soc des Rel. 1994 87 juillet-septembre 99-114
Catherine CL MENTIN-OJHA
LA UDDHI DE RYA SAM OU INVENTION
UN RITUEL DE RE CON VERSION
HINDOUISME
du for whose there There society entering are destiny is thousands no ... their way it That is of society to of obtaining society be ways born is out altogether ... entrance Hindus is only ... into closed for The the those Hin way but
Tagore Gora
En 1879 quatre ans après avoir fondé rya samâj Dayananda Sarasvati
célébra la suddhi un homme né musulman quelque temps auparavant
il avait par ce même moyen purifié un hindou et un sikh christianisés Jor
dens 1991 216 Peu après rya samâj qui se prétendait la forme la plus
ancienne et la plus pure de hindouisme fondée sur les seules Ecritures ré
vélées les Veda) lan ait des campagnes destinées réintégrer dans la société
hindoue des Indiens chrétiens ou musulmans et les termes conversion et
reconversion hindouisme entraient dans son vocabulaire et par son in
termédiaire dans celui de tous les hindous
introduction de cette terminologie partir de la fin du XIXe siècle ne
signifie pas que les pratiques en question étaient totalement inconnues de
hindouisme En témoignent les moyens mis en uvre par les traditions sec
taires hindoues pour recruter de nouveaux membres Le phénomène de la
conversion est-à-dire adoption une croyance nouvelle et adhésion
une communauté de foi distincte accompagnées de changement de compor
tement existe intérieur de hindouisme ou dans le cadre de la société
des castes En revanche entrée dans cette société dépend de la naissance
dans telle ou telle caste Toutefois la possibilité pour des groupes entiers être
intégrés dans cette société des castes par absorption ou assimilation est-à-
dire par un lent processus acculturation est bien illustrée dans histoire
indienne Bhandarkar 1911 Songeons aussi que certaines traditions sectaires
incorporèrent des populations en marge de la société hindoue 2) et contri
buèrent leur faire connaître et partager les valeurs brahmaniques De tels
processus se traduisirent donc effectivement par hindouisation des popula
tions concernées il fut toujours possible être intégré dans la société hin
doue ni le concept de conversion ni fortiori un rituel de conversion ne
99 ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS
sont traditionnels dans hindouisme Les campagnes de re)conversion hin
douisme de rya samâj et le rituel de sa suddhi inscrivent donc dans la
tradition hindoue en même temps ils marquent une rupture avec elle
Le contexte dans lequel se développa rya samâj le processus de re
vitalisation de hindouisme qui accompagna comme la portée politique de
son mouvement ont fait objet études approfondies Jones Jordens Ont
également été examinés les aspects strictement religieux de la suddhi Seu-
narine Jones) ainsi que son rôle dans la construction du communalisme hin
dou Jaffrelot dans ce numéro Tout en tenant compte de ces approches mon
propos se situe ailleurs Je préciserai en quoi le rituel de la suddhi relève de
hindouisme traditionnel et en quoi il en écarte puis je interrogerai sur
la nature de innovation représentée par invention de ce moyen de conver
sion Au préalable je rappellerai les aspects formels pris par la cérémonie
jusque dans les années vingt afin de dégager ses principales fonctions rituelles
On ignore la forme que Dayananda Sarasvati donna la suddhi il cé
lébra trois reprises au Pendjab Mais quelques années après sa mort celle-ci
avait acquis ses caractéristiques propres même si elle

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