Revue archéologique du Centre de la France - Année 1962 - Volume 1 - Numéro 2 - Pages 105-127Inventaire des statues du dieu dit cavalier à l'anguipède découvertes jusqu'à présent dans la cité des Arvernes : Egliseneuve-près-Billom, Les Martres-d'Artières, Le Mont-Dore, Neschers. Toutes proviennent de la moitié septentrionale de la cité. En y rattachant un fragment trouvé à Meymac (cité des Lémoviques), elles forment le groupe le plus méridional de ces représentations (à l'exception d'un exemplaire isolé, près de Libourne). Elles sont une manifestation d'un culte de Jupiter, dieu de la foudre, culte d'origine gauloise, adapté aux conceptions et à la plastique du monde gréco-romain. L'interprétation vraisemblable est que le dieu, sur son cheval (peut-être symbole des nuages orageux), lance sa foudre (symbolisée tantôt par le foudre, gréco-romain, tantôt par la roue, gauloise), par le moyen de laquelle il provoque la pluie (symbolisée par le monstre, qui est un triton et non un « anguipède »). Inventory of the statues representing the horse-riding god « à l'anguipède », found till the present time in the Ciuitas Arvernorum : Egliseneuve-près-Billom, Les Martres-d'Artières, Le Mont-Dore, Neschers. All of them are coming from the northern part of the Civitas. Including a fragment discovered at Meymac (Civitas Lemovicum), they are constituting the most meridional group of such représentations (except one sample near Libourne, Gironde). They are a manifestation of Jupiter worship, of the god of thunder and lightning, religion from a gaulish origin, according the ideas and the art of greco-roman world. A probable interpretation is the following : the god, riding his horse (perhaps the symbol of stormy clouds), is throwing his thunder (whose symbolic representation is, either the greco-roman thunderbolt, or the gaulish wheel), through which he provokes the rain (pictured by the monster which in fact is not an « anguipède », but a triton). Inventar der Juppiter-Gigantendarstellungen, die bis jetzt in Gebiet der Civitas Arvernorum gefunden worden sind : Egliseneuve-près-Billom, Les Martres-d'Artières, Le Mont-Dore, Neschers. Alle diese Darstellungen stammen aus der nördlichen Hälfte des Arvernergebietes. Nimmt man noch ein in Meymac (Civitas Lemovicum) gefundenes Fragment dazu, so liegt hier die südlichste Gruppe dieser Darstellungen vor (mit Ausnahme eines vereinzelten Exemplares aus der Nâhe von Libourne). Die Darstellungen gehören in den Kreis einer Juppiterverehrung gallischen Ursprungs, die den Gegebenheiten und der Bildhauerkunst der griechisch-römischen Welfangepasst wurde. Die wahrscheinlichste Interpretation ist die, dass der Blitzgott Juppiter auf seimen Pferd (dieses ist vielleicht das Symbol der Sturmwolken) seinen Blitz schleudert, der bald durch den Donnerkeil in griechisch-romischer Manier, bals durch das gallische Radsymbol wiedergegeben wird. Der Gott ruft so den Regen hervor, der durch das « schlangefüssige » Ungetiim symbolisiert wird, das aher ein Triton denn ein schlangenfiissiger Gigant sein dürfte. 23 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.