Notes bibliographiques  ; n°38 ; vol.8, pg 72-90
20 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Notes bibliographiques ; n°38 ; vol.8, pg 72-90

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
20 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue d'histoire de l'Église de France - Année 1922 - Volume 8 - Numéro 38 - Pages 72-90
19 pages

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1922
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Notes bibliographiques
In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 8. N°38, 1922. pp. 72-90.
Citer ce document / Cite this document :
Notes bibliographiques. In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 8. N°38, 1922. pp. 72-90.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhef_0300-9505_1922_num_8_38_2221NOTES BIBLIOGRAPHIQUES
chrétienne viennent et 1921. Dom Deux de on Tome planches, ne F. de nouveaux saurait Cabrol et paraître. IV, de Liturgie. ils col.' trop et représentent fascicules dom 1641-2808. Epais, féliciter Fascicules H. Leclercq. d'un l'éditeur de la texte matière XLI-XLIV. cette Dictionnaire M. serré, importante Letouzey de remplis plusieurs Paris d'Archéologie L. et publication de les Letouzoy, volumes, figures direc
teurs, le vénérable abbé de Farnborough, et son infatigable colla
borateur, Dom Leclerq, d'avoir réussi à reprendre la publication
de ce .dictionnaire», avec une régularité que seule la guerre avait
pu un instant interrompre.
Ges. fascicules, qui terminent lé tome IV de l'ouvrage, contien
nent une série de notices sur les sujets les plus variés d'archéologie
et de liturgie, rédigées -pour la plupart par Dom Leclercq avec
Une science et une clarté parfaites, ("est une véritable encyclo>-
pédie qui, lorsqu'elle sera terminée, constituera un instrument de
travail indispensable à tous ceux qui s'occupent des origines de
l'art et de la liturgie chrétiennes.
Je ne puis que signaler quelques notices, comme celles de
M.Esposito sur Du Cange et les différentes éditions du Glossarium
aà- scriptores médise, et infimse latinitatis, dont on ne doit se servir
qu'avec précaution, les éditions actuelles contenant des additions
d'inégale valeur, différenciées d'ailleurs par des signes particu
liers des citations originales de Du Cange.
Dom Leclercq a écrit un long article sur les « Ecoles. » en Gaule,
lee principaux maîtres mérovingiens et carolingiens, l'Académie
et l'Ecole du Palais, l'Ecole de Saint-Martin de Tours, déjà flori
ssante au vme siècle, mais qui acquit sous la direction ferme
d'Alcuin une renommée européenne : on y étudiait les Ecritures
et le droit canonique, la grammaire, l'astronomie, et même la
littérature antique. On citait Virgile en cachette, et Alcuin flattait
doucement l'ejnpereur en lui écrivant : « votre Virgile ». Bien
qu'on en ait dit, les écoles monastiques et épiscopales semblent
avoir été alors très rares et assez mal achalandées.
Je signalerai encore la remarquable notice de Dom Leclercq
sur les origines et dévolution de l'architecture religieuse aux pre
miers siècles de notre ère. Dans les premiers temps, les chrétiens
s'assemblaient à l'intérieur de la maison du plus riche d'entre eux,
dans le triclinium, débordant dans l'atrium lorsqu'ils "étaient
trop nombreux, ou dans quelque salle du premier étage, lorsqu'ils
avaient à redouter, les regards indiscrets. Peu à peu, malgré les
.persécutions qui, sauf celle de Dioclétien, n'atteignaient que des
régions assez" restreintes pendant un temps limité, ils s'établirent NOTES BIBLIOGRAPHIQUES 73
dans les maisons données ou léguées à la communauté, et même
construisirent des églises avec toutes les dépendances nécessaires
à la vie de la communauté. Les textes cités par Dom Leclercq
prouvent qu'il y on existait beaucoup, dès avant la paix de l'Eglise. •
II faut se représenter ces premières églises, de dimensions assez
modestes, comme des salles rectangulaires divisées par des files
de colonnes soutenant la charpente ou la voûte, précédés d'un
grand atrium où tous peuvent entrer et entourées de salles servant,
à loger les clercs, a recevoir les hôtes^ à enfermer les archives,
le trésor, les provisions que distribuaient les diacres, car les
églises n'étaient pas seulement le lieu où l'on célébrait les offices,
mais le centre de la communauté, et les prescriptions relatives à
la charité sont presque aussi importantes que celles du culte. Telles
nous apparaissent encore, dans les fondations que nous en retrou
vons, les églises d'Afrique. La conversion de Constantin eut une
importance considérable sur l'architecture religieuse. Sur l'ordre
de l'empereur, on construisit de grandes églises, et il fallut sur
le champ créer un style, trouver des architectes, organiser des
ateliers, à Constantinople et à Rome, comme à Jérusalem, à Tyr,
à Bethléem. Anthioche, Héliopolis et Nicomédie. On sait, par les
descriptions, que les unes étaient de plan cruciforme, d'autres poly
gonales, la plupart en forme de basilique à bas-côtés simples ou
doubles, coupée parfois par un transept. Seule la basilique de
Bethléem nous a été conservée intacte, avec sa nef flanquée de dou
bles bas-côtés, précédée par* un narthex et un atrium et terminée par
une abside tréflée, comme dans certaines salles des villas romaine»,
la villa d'Hadrien à Tibur, par exemple. C'est ici qu'interviennent
les théories, soutenues par Courajod et Vogué et renouvelées par
Stzygowski, qui retireraient à Rome toute action dans la création
de l'architecture chrétienne, pour en reporter l'honneur à l'Orient.
Il semble que la vérité soit dans un juste milieu : l'art de l'Asie--
Mineure, de la Syrie, de l'Egypte, de l'Arménie a eu une influence
considérable, mais non pas exclusive, sur l'art chrétien. L'Orient
a apporté quelques plans spéciaux, certaines formes de voûtes,
les arcades remplaçant les plate-bandes, et aussi des formules
décoratives originales et des données iconographiques très arrê
tées, mais il ne faut pas négliger l'influence des constructions
romaines, et en particulier des basiliques civiles et des grandes -
maisons et villas romaines modifiées et embellies par les apports
hellénistiques. Les premières églises, de plan si varié, de partis
si divers, ne sont pas sorties d'un monument-type antique, mais "
ont puisé à diverses sources. Rome et l'Orient ont eu chacun
leur part dans la formation de l'art chrétien. Il est difficile de
résumer en quelques lignes la question si délicate des origines
de l'Art chrétien ; Dom Leclercq a réussi à exposer très nettement
les diverses théories en présence, et à établir, avec textes, dessins
et plans à l'appui, les donnée», fort complexes, du problème.
Marcel Aubert. > REVUE D5HISTOïRE DE Lf ÉGLISE DE FïtAHCE 74
Emile Chénon, professeur à la Faculté de droit de l'Université
de Paris. Le rôle social de l'Eglise, Paris, Bloud et Gay, 1921.
In 8° de 559 pages.
• On sait l'écueil . que présentent pour beaucoup d'esprits les
questions sociales. M. Chénon ne se borne pas à éviter l'écueil :
îl le fait éviter à ceux qui le suivent. C'est un guid© sûr, con
naissant à fond le suijet qu'il traite et aussi éloigné des utopies
que des conceptions trop étroites ou des formules surannées. Son
livre devrait être aux mains de tous les conférenciers qui traitent
ces questions. La division même de l'ouvrage indique qu'elles y
rentrent toutes.
Dans la première partie : L'Eglise et les éléments sociaux,
M. Chénon nous dit ce qu'étaient pour l'ancien monde l'individu
et la famille et ce que ces deux choses sont pour l'Eglise, Dans
la seconde : Action de l'Eglise sur la société civile, il nous dit
sa doctrine et son attitude à l'égard des pouvoirs publics, ce
qu'elle pense des droits individuels, ce qu'elle a fait pour eux,
et enfin la position qu'elle a prise dans les questions économiques.
Dans la troisième : Le domaine social de l'Eglise, il nous dit ce
qu'elle a fait pour la science, ce qu'elle a fait pour la morale,»
ce a fait pour la charité. Et avec quelle maîtrise nous eont
présentées toutes ces choses ! Le droit, l'histoire ecclésiastique
et profane, les systèmes philosophiques, la théologie, tout cela est
fondu en un harmonieux ensemble, où l'on ne sait ce qu'il faut
admirer davantage de la puissance d'assimilation de l&

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents