Notes bibliographiques  ; n°68 ; vol.15, pg 353-372
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Revue d'histoire de l'Église de France - Année 1929 - Volume 15 - Numéro 68 - Pages 353-372
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Publié le 01 janvier 1929
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Notes bibliographiques
In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 15. N°68, 1929. pp. 353-372.
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Notes bibliographiques. In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 15. N°68, 1929. pp. 353-372.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhef_0300-9505_1929_num_15_68_3698NOTES BIBLIOGRAPHIQUES
TEXTES ET DOCUMENTS
G. Gassies (des Brulies). Anthologie du théâtre français du Moyen
Age. [Tome II]. Théâtre sérieux; mystères, miracles, moralités
des XIIe, XIIIe, XIVe et XVe siècles, traduits en français moderne.
Paris, Delagrave, 1027. In-8° cavalier de 476 pages.
Les études de vulgarisation sur le théâtre du Moyen Age et les
adaptations se multiplient; je serai le dernier à m'en plaindre,
préoccupé de mettre en valeur le rôle eminent qu'il a joué dans
l'évolution de notre littérature et de notre civilisation. Malheureu
sement, le théâtre sérieux médiéval apparaît ici mutilé de sa partie
principale, je dirais volontiers décapité de ses mystères. Question
de dimensions, affirme l'auteur dans sa brève introduction, mais
que n'a-t-il sacrifié alors un ou deux miracles. Les vies de saints
(sauf Saint Nicolas), les moralités à personnages abstraits, les myst
ères historiques ou profanes sont également absents.
Il est vrai que son principe paraît être de ne donner que des
pièces entières, traduites soit en vers, soit en prose, sans qu'on
puisse apercevoir la raison qui a déterminé l'emploi de l'un ou de
l'autre mode. II. va sans dire que les traductions en vers, malgré
toutes les licences nécessaires, et malgré un louable effort pour
serrer le texte d'aussi près que possible, ne sont pas aussi rigou
reuses, mais même les versions en prose sont parfois entachées de
faux-sens. Je prends, par exemple, le début du Miracle de Théo
phile i(p. 75) : fâlorde, qui signifie « parole vaine, bourde », est
rendu par « misère »; a la retornée, qui veut dire « en retour »,
est traduit par « une bonne tournée »; lancier, par « flèches »,
alors qu'il s'agit de « coups de lance », etc.
L'adaptateur ne paraît pas non plus très au courant des travaux
contemporains; il ne cite point, pour le Jeu d'Adam, les éditions
Grass, Studer et l'adaptation de Chamard; pour le Jeu de Saint-
Nicolas de G. Bodel, il omet l'excellente édition Jeanroy (1925) et
pour le Miracle de Théophile de Rustebuef, l'édition Grace
Frank (1925), toutes deux dans les Classiques français du Moyen
Age de M. Roques. Les références à l'édition Paris et Robert des
Miracles de Notre-Dame, sont imprécises. Pour Andrieu de la Vigne,
il fallait renvoyer aux livres de Kerdaniel et de Ph.-Aug. Becker et,
pour le thème de l'Aveugle et du Boiteux, à mon article des Mélan
ges Picot {1913'). On voit donc que les spécialistes auront peu à
glaner ici, mais l'ouvrage n'en est pas moins à recommander au 354 REVUE D'HISTOIRE DE L'ÉGLISE DE FRANGE
grand public, qui peut y puiser une idée juste du genre miracle,
tel qu'il fut pratiqué au xiii6 et au xive siècle et aux patronages qui
se doivent de contribuer à la perpétuation et à la résurrection du
genre1.
Gustave Cohen.
F. Ed. Schneegans. Le théâtre édifiant aux XIVe et XV? siècles (Poè
mes et récits de la vieille France, XI). Paris, E. de Boccard,
1928. In-12 carré de xxxn-158 pages. Prix : 6 francs.
Ce joli petit volume fait suite à celui de A. Jeanroy, paru dans
la même collection et dont j'ai rendu compte ici même. 11 embrasse
donc la suite de l'évolution du théâtre religieux, la période de
formation du Mystère de la Passion et du Miracle de Notre-
Dame (xive siècle) et la période d'épanouissement des grands dra
mes cycliques i(xve et première moitié du xvie siècle). Une intro^
duction d'une trentaine de pages donne une idée très nette et très
up to date de cette évolution qu'éclaire ensuite la présentation de
pièces ou extraits fidèlement traduits en prose moderne : le Mi
racle de Guibour, celui du Chevalier qui donna sa femme au diable,
celui de Grisélidis (partiellement). La Passion de Greban est figurée
surtout par la diablerie initiale, le récit de Lazare ressuscité, un
dialogue de Jésus et de Marie, la Mort de Jésus, tandis que la
Passion de Jean Michel l'est par les scènes de la Mondanité d«
Madeleine et il n'y a rien à objecter à ce choix.
On y regrette cependant l'absence d'exemples empruntés au
Mystère d'Orléans, aux Vies de saints, dont il a été question dans
l'Introduction, et aux Moralités « édifiantes » que celle-ci passe
complètement sous silence, on ne sait pourquoi.
Voici quelques observations de détail. Page xiv, n. 1 : Ph. Aug,
Becker vient de consacrer un petit livre à A. de la Vigne. —
Page xviii. Le Paradis est sans doute « à gauche du spectateur »,
mais à droite de l'acteur divin. Ce n'est pas un degré mais un véri
table escalier ou une échelle qu'il faut pour descendre du Paradis.
Ce n'est pas par charretées mais par brouettées que les Diables
sont jetés en Enfer, ou plus souvent ils y sont menés par la « cor-
dele » comme dans le tympan de Bourges. Les « maîtres des se-
cretz » s'appellent, dans les textes de Mons, « les députés aux
secretz » et, ailleurs, le plus souvent jusqu'au xvne siècle même,
les « faintiers ». — Page xix, n. 1 : Apoleine, lire : Apolline. —
Page xxiii : L'attribution des Actes des Apôtres à Arnoul Gréban
est bien discutable et a été en effet discutée par Raymond Lebègue,
dans une thèse récente, où est précisé aussi le rôle de réviseur
1. Ce m'est une occasion de rappeler ici les belles tentatives modernes
de Henri Ghéon et des Compagnons de Notre-Dame à Paris, de l'abbé
J. Le Bayon en Bretagne au théâtre de Sainte-Anne d'Auray, celles qui
eurent lieu à Nancy et celles aussi de Maurice Pottecher à Bussang (son
Amis et Amile a été joué à Paris l'an dernier). BIBLIOGRAPHIQUES 355 NOTES
assumé à Bourges par Capunculus-Chaponneau. La représentation
d'Aix n'est rien moins que sûre. Les archives locales n'en portent
aucune trace. — Page xxv : Les didascalies si détaillées du Mystère
du Viel Testament me paraissent plaider pour la représentation au
moins partielle, de même que l'influence exercée par ce drame
sur de Bèze et Des Masures. Au reste, nous avons des mentions
précises. — Page xxxi : On pourra ajouter Le théâtre en France au
Moyen Age, t. I : Le théâtre religieux (Paris, Rieder, 1928), dont a
parlé ici même le chanoine L. Marcel.
Gustave Cohen.
Jean Maubourguet. Inventaire de Puymartin (XIII, XIV, XV* siè
cles). Sarlat, impr. Michelet, 1928. In-8° de 84 pages.
L'auteur du Périgord méridional, l'éditeur du Cartulaire de Vab«
baye de Cadouin, était particulièrement qualifié pour nous donner
ce qui fait souvent défaut à l'érudition française à l'endroit du
XVe siècle : un inventaire analytique d'archives privées intéressant
l'histoire d'un des grands fiefs de la mouvance royale.
Cet inventaire intéresse au premier chef l'histoire économique
et sociale du Périgord, mais un certain nombre des documents ana
lysés ont trait à l'histoire ecclésiastique et renseigne sur la compos
ition du monastère de Sarlat et l'organisation du chapitre cathe
dral, au temps de Raymond de Roquecorn, premier évêque de
Sarlat (1318-1324), sur les importantes possessions de l'abbaye de
Cadouin dans la région, sur le couvent des Frères-Mineurs de
Sarlat et sur les chapellenies. Certains de ces textes appartenant
surtout au xive siècle, sont rédigés en langue romane et offrent un
grand intérêt philologique. Une table des noms propres complète
heureusement ce travail.
Les spécialistes regrettent avec raison que l'étude de l'histoire
sociale et économique du Moyen Age ne soit pas encore assez
poussée pour permettre de généraliser en toute sûreté, et pour en
avoir une connaissance intime, ils demandent l'établissement

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