Notes bibliographiques  ; n°96 ; vol.22, pg 373-397
26 pages
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Revue d'histoire de l'Église de France - Année 1936 - Volume 22 - Numéro 96 - Pages 373-397
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Publié le 01 janvier 1936
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Langue Français
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Notes bibliographiques
In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 22. N°96, 1936. pp. 373-397.
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Notes bibliographiques. In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 22. N°96, 1936. pp. 373-397.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhef_0300-9505_1936_num_22_96_2776NOTES BIBLIOGRAPHIQUES
ORIGINES CHRÉTIENNES
A. J. Festugière et Pierre Fabre. Le monde gréco-romain au
temps de Notre-Seigneur (Bibliothèque catholique des sciences
religieuses). — Paris, Bloud et Gay, s. d. [1935]. 2 vol. in-16 de
190 et 208 pages.
Dans la première partie de cette collection, consacrée à l'his
toire de la Révélation, il y avait place pour un volume consacré
au monde païen, à côté de ceux qui retracent les divers aspects
du juif : le R. P. Festugière, O. P., qui en a été chargé,
était admirablement préparé à cette tâche par la double qualité
que ce normalien, agrégé des lettres, a tenu à faire figurer sur la
couverture de son livre, d' « ancien membre des Écoles françaises
de Rome et d'Athènes ». Le très savant et encore jeune domini
cain a fait du reste ses preuves, si l'on ose dire, par les travaux
solides et brillants qu'il a déjà publiés, desquels il faut au moins
citer ici l'Idéal religieux des Grecs et l'Évangile, qui est étroit
ement apparenté à ce nouveau livre. Aussi ne trouve-t-on, dans
celui-ci, rien de la sécheresse ou de la banalité incolore des ma
nuels composés de seconde main. C'est d'après les sources que
travaille l'auteur, un helléniste, qui renoue les meilleures tradi
tions de l'humanisme chrétien : à chaque instant, il renvoie aux
écrivains anciens, aux inscriptions surtout, et souvent il cite ses
textes, traduits en style direct et savoureux. Un ouvrage si subs
tantiel, si nuancé aussi, et toujours fidèle à la vérité historique,
devait faire un choix dans une matière fort abondante : même
en dédoublant le volume primitivement prévu, il était impossible
de faire tenir en quatre cents petites pages un tableau aussi mi
nutieux où figureraient tous les aspects matériels et moraux, po
litiques et culturels du monde antique au début de l'ère chré
tienne. Le P. Festugière, comme il l'explique fort bien dans sa
Préface, a ordonné et classé les éléments de son sujet, pour en
retenir surtout ce qui éclaire l'histoire des origines chrétiennes
et ce qui explique le conflit entre le christianisme et l'État ro
main. Aussi s'est-il borné à exposer, — >< dans une première partie
le cadre temporel, — \ la figure matérielle et l'organisation de l'Em
pire, la société romaine et l'éducation hellénique que les hautes
classes ont alors adoptée; dans le second volume le milieu spiri
tuel, il analyse les diverses religions qui se partageaient les es
prits dans un monde unifié sans doute, mais déchiré entre des,
croyances multiples et troubles. Enfin un long chapitre spécial
sur Rome, — la ville, la population, la vie sociale et la vie intel
lectuelle — a été écrit par un autre normalien, agrégé et Farné-
sien, Pierre Fabre, actuellement professeur de langue latine à
FUniversité de Fribourg. A côté de la capitale de l'Empire, les REVUE D'HISTOIRE DE L'ÉGLISE DE FRANCE 374
provinces occidentales, en particulier la Gaule qui intéresse plus
particulièrement notre Revue, ne sont pas l'objet de développe
ments particuliers, parce que les premières prédications de l'
Évangile ont surtout atteint l'Orient et l'Italie. Cependant, il est
question de la Narbonnaise et de Lyon à propos du culte impér
ial (t. II, p. 30), et l'on ne doit pas oublier que les religions orient
ales, qui sont ici longuement étudiées, ont pénétré aux deux pre
miers siècles de notre ère dans les contrées les plus occidentales.
Au reste, il ne saurait être indifférent à ceux qu'intéresse l'his
toire des idées chrétiennes, de connaître de près le « cadre » et
le « milieu » où elles se sont d'abord répandues : à ce titre on ne
saurait trop recommander la lecture de ces petits livres, en par
ticulier des pages remarquables de Pierre Fabre sur la société
romaine, sur la place que tint la littérature dans la Rome du
Ier siècle, et de celles du P. Festugière sur les fonctionnaires ro
mains, sur la religion impériale et ses origines, sur les religions
civiques, sur les mystères orientaux, sur les mœurs païennes.
Jean-Remy Palanque.
Louis de Lacger. Juifs, païens et chrétiens. Le christianisme aux
origines et à l'âge apostolique. — i Rabat, Institut d'études de
religions, 1936. In-16 de 182 pages. Prix : 10 francs.
L'ouvrage que publie M. de Lacger a commencé par être pré
senté sous forme de conférences aux auditeurs de l'Institut d'étu
des de religions de Rabat; et pendant de longues années l'auteur
avait enseigné au grand -séminaire d'Albi les matières dont il
traite : c'est dire que nous n'avons pas là une improvisation, mais
le résultat d'une persévérante étude. Cinq chapitres, on serait
tenté de dire cinq conférences se partagent le livre : la sépara
tion entre le christianisme naissant et le judaïsme ; — la foi sans
la loi chez les païens; les églises de saint Paul; — premières
relations de l'Église et de l'État dans l'Empire romain; — l'auto
rité dans primitive; les Apôtres et les origines de l'épis-
copat; — l'Église naissante et l'hérésie ; l'authentique tradition
apostolique.
En bref, nous avons ici une histoire des origines chrétiennes,
résumée à l'usage du grand public, sans notes critiques, sans dis
cussions erudites. Mais on sent partout que l'auteur connaît ad
mirablement les questions et que les solutions présentées par lui
n'ont pas été adoptées sans de sérieuses raisons. M. de Lacger
suppose connue l'histoire du Christ et la fondation de l'Église
par Lui. Son point de départ est le miracle de la Pentecôte qui est
en effet la première manifestation du Saint-Esprit dans l'Église,
Son point d'arrivée n'est pas aussi nettement délimité : il s'arrête
au début du second siècle, exactement au rescrit de Trajan lors
qu'il étudie les rapports de l'Église et de l'État ; il continue jus
qu'à l'expulsion de Marcion, l'histoire des hérésies. Peut-être est-
il permis d'ajouter que ce dernier chapitre semble un peu superf
iciel : on préférerait que l'auteur n'eût étudié que les toutes pre- BIBLIOGRAPHIQUES 375 NOTES
mières manifestations de l'hérésie, celles que combattent saint
Paul et saint Jean et n'eût pas dépassé les environs de l'an lOi).
A ce moment, l'attitude de l'Église est déjà nettement fixée, et l'on
n'aurait pas eu à parler d'une manière forcément sommaire des
grands systèmes gnostiques.
Bien des remarques neuves et intéressantes s'imposent â l'a
ttention des historiens qui étudient l'ouvrage de M. de Lacger. En
voici quelques-unes, parmi beaucoup d'autres : « La légende n'a
pas situé dans l'empire romain le ministère des apôtres dont elle
s'occupe, comme si elle avait craint* de se heurter à des faits ac
quis et connus ou d'empiéter sur le domaine propre de l'apôtre
des Gentils » (p. 52). « Saint Paul a parlé en philosophe, en his
torien, en psychologue, comme aussi en théologien qui croit à
l'unité du principe de la connaissance et, partant, s'applique à
montrer la place du mystère chrétien dans une conception géné
rale de l'univers et de la vie » (p. 58). — Les Églises de saint Paul,
petites par le nombre, sont formées d'élites, non seulement rel
igieuses et morales, mais aussi intellectuelles et sociales : « On se
croirait presque partout en présence de sociétés de pensée. Les
prophètes et les docteurs y jouissent d'un plus grand prestige que
les administrateurs et les économes » (p-. 72). — Dès le début,
l'Église de Jérusalem a un chef unique, assisté d'un collège de pr&

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