Religion et adaptation sociale chez les Chinois de Singapour - article ; n°1 ; vol.7, pg 89-103
16 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Religion et adaptation sociale chez les Chinois de Singapour - article ; n°1 ; vol.7, pg 89-103

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
16 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Archives des sciences sociales des religions - Année 1959 - Volume 7 - Numéro 1 - Pages 89-103
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1959
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Maurice Freedman
Religion et adaptation sociale chez les Chinois de Singapour
In: Archives des sciences sociales des religions. N. 7, 1959. pp. 89-103.
Citer ce document / Cite this document :
Freedman Maurice. Religion et adaptation sociale chez les Chinois de Singapour. In: Archives des sciences sociales des
religions. N. 7, 1959. pp. 89-103.
doi : 10.3406/assr.1959.1697
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/assr_0003-9659_1959_num_7_1_1697ET ADAPTATION SOCIALE RELIGION
CHEZ LES CHINOIS DE SINGAPOUR
sociales une colonial intérieures colonie religieux politiques indiquant Singapour relativement 750.000 nombre la de ils LA par comprendre la majorité des après colonie religion société nombreuses Ils générales anthropologues mais les comme exer des maintenaient Singapour représentaient politique le essaierai conclusions britannique indépendante Chinois il des dans chinoise dernières dernier ne aient les Chinois son faut études sont personnages est constituaient ensemble sociaux recensement une de des pas années iî un composée Singapour devront de tracer alors hui institutions oublier phénomène quoique tout semble fonction dont nous presque ici marquants les lui de que fait en utilisant deux politiquement grandes raisonnable ont différents être faiblement internes un tout 1947 le les restreinte nettes est habitués concernent passage consacrées trois territoire quatre dans si lignes nos les fait qui complexe champs En éléments en assaut Chinois organisée connaissances récent dans cinquièmes une ce provisoires parlant faisaient virtuellement considérer principalement avant tirer qui études administration ethniques majorité livré et dont de concerne 2) que hétérogène Singapour Les une contre de les ont incomplètes les nous la conséquences changements numérique communauté la Malgré autonome ses été Chinois population minorité les le sociologie puissions abordés affaires bastion étaient que aspects de leur de et la
Sur les cultes médiumiques voir A.J.A ELLIOT Chinese Spirit-Medium Cults in
Singapore Monographs on Social Anthropology 14 London School of Economics 1955
Mrs Marjorie TOPLEY dont ouvrage principal pas encore été publié étudié certaines
organisations féminines et leur signification religieuse Cf du auteur Some occasional
Bites performed by the Singapore Cantonese Journal of the Malayan Branch Royal Asiatic
Society vol XXIV par Ill 1951 Chinese Bites for the Bepose of the Soul J.M.B.R.A.S.
vol XXV par 1952 Ghost Marriage Among the Singapore Chinese Man Boyal
Anthropological Institute London) vol LV février 1955 Ghost Marriages Among the
Singapore Chinese Further Note Man vol LVI mai 1956 Chinese Women Vegetarian
Houses J.M.B.R.A.S. vol XXVII par 1954 Mon propre champ étude Singapour
1949-50 concernait surtout la famille et la parenté chinoise Ch nese Family and Marriage
in Singapore Her Stationery Office Londres 1957 ouvrage Alan J.A ELLIOT
été longuement analysé par G.G.H DUNSTHEIMEB Deux études sur les religions chinoi
ses Archives iv juillet-décembre 1957) pp 133-142
une première version de cet article fût lue Association of social Anthropologists
en septembre 1956
89 ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS
les Chinois occupent une place importante dans la vie politique mais cette
nouvelle phase de histoire de Singapour pas encore été étudiée sous ses
aspects sociaux
Lorsque les Anglais eurent fondé au début du dix-neuvième siècle la colonie
de Singapour des Chinois provenant des provinces maritimes du sud-est de la
Chine vinrent faire le commerce introduire les cultures rentables de époque
le poivre et les épices et pourvoir un centre commercial en formation une
gamme de services plus ou moins opportuns mesure que Singapour affirmait
comme le carrefour commercial le plus important non seulement de la île
malaise mais de toute la région les Chinois devenaient de plus en plus nombreux
grâce un courant constant immigration Au début ces immigrants étaient
pour la plupart origine rurale bien que groupés Singapour dans la ville et
provenaient de la couche que formaient au sein de leur société natale les paysans
et les petits commer ants Au contact une société coloniale fortement commer
cialisée de nombreux immigrants accumulèrent des fortunes considérables tandis
que ensemble de la population chinoise allait une large diversification basée sur
les richesses et le statut professionnel Singapour la réussite économique était
considérée comme une des fins essentielles de ambition humaine et comme une
des récompenses majeures susceptibles être accordées par la main des dieux
Nombreux furent ceux qui échouèrent dans cette course la richesse mais tous
semblent avoir espéré que leur tour viendrait Dans une société où le statut
économique varie du millionnaire au coolie et qui est détachée de la structure
bureaucratique dont avait largement dépendu le système de classes du pays
natal le rang social reposait principalement sur les richesses
Les Chinois partageaient Singapour avec les administrateurs britanniques des
commer ants européens de nationalités diverses les Hindous les Musulmans les
Sikhs origine indienne brassant énormes richesses des musulmans malais accé
dant rarement aux couches supérieures de la pyramide économique les Arabes aux
affaires florissantes et de nombreux autres asiatiques Sauf quand la conduite
des affaires exigeait le contraire les Chinois restaient entre eux Une minorité
parmi eux venue de la colonie plus ancienne de Malacca provenait un croisement
de Chinois avec des femmes malaises ou indonésiennes parlait un dérivé du malais
et était en général sur le plan culturel très proche des Malais cependant même
cette minorité restait chinoise sur le plan social malgré son adaptation culturelle
La grande majorité des Chinois parlait entre eux un ou plusieurs dialectes du
sud-est chinois même si quelques uns entre eux apprenaient anglais école
et étaient en mesure de se servir occasion un malais approximatif pour leurs
affaires Un nombre négligeable se convertit Islam Le Christianisme malgré
sa position favorable au sein du système éducation de langue anglaise ne
comptait un petit nombre de fidèles chinois 3)
En maintenant Singapour une version en général celle de la classe infé
rieure de leur culture natale les Chinois de Singapour demeuraient un appendice
culture de la Chine Politiquement ils ont emprunté leurs modèles la Chine
après établissement de la république en 1911 avant la naissance toute récente
du régime parlementaire Singapour les groupements politiques chinois étaient
directement liés aux mouvements et transformations de la mère
Récemment il avait que deux ou trois cents Chinois musulmans Singapour tandis
que les Chinois chrétiens pour la plupart catholiques ne dépassaient probablement pas lea
25.000 0e qui signifie que les Chinois appartenant positivement une religion non-chinoise ne
représentaient que les 3 de la totalité de la population chinoise de Singapour Of ELLIOT
op cit. 29 et sv
90 CHINOIS DE SINGAPOUR LES
patrie Sur le plan de innovation culturelle et politique la société chinoise de
Singapour maintenait avec la Chine des rapports de province métropole
Sur le plan social et culturel la vie des Chinois de Singapour présentait un
double aspect Ils dépendaient en effet la fois de la Chine et de la société
pluraliste de la colonie dont ils représentaient numériquement la majeure part
En nous apprêtant décrire et évaluer leurs pratiques et idéologies religieuses
nous ne devons pas perdre de vue ce double aspect Les Chinois de Singapour
ont gardé étranger un système religieux que nous reconnaissons immédiate
ment comme spécifiquement chinois et qui été affecté également par les change
ments survenus au pays natal dans le domaine religieux mais nous verrons aussi
dans quelle mesure la structure de la société de Singapour modifié le système
religieux chinois en relation avec les conditions particulières existence en milieu
colonial Parce que la société de Singapour est formée sur des bases différant
tout fait sous certains aspects de celles de la société natale la tradition reli
gieuse importée de Chine fini par subir des modifications dans son ensemble
et des restructurations sur le plan intérieur
Examinons tout abord les aspects religieux des modifications de groupes
sur le plan territorial et familial Dans la communauté villageoise du sud-est de
la Chine le village en tant unité locale avait son centre religieux dans le temple
lequel abritait des dieux pouvant être rituellement subordon

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents