Revue des périodiques  ; n°38 ; vol.8, pg 113-124
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Revue d'histoire de l'Église de France - Année 1922 - Volume 8 - Numéro 38 - Pages 113-124
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Publié le 01 janvier 1922
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Revue des périodiques
In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 8. N°38, 1922. pp. 113-124.
Citer ce document / Cite this document :
Revue des périodiques. In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 8. N°38, 1922. pp. 113-124.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhef_0300-9505_1922_num_8_38_2223REVUE DES PÉRIODIQUES
Recherches de Science religieuse.
Tomes XI et XII, 1920-1921. Paris, 5, pi. du Président-Mithouard
Paul Dudon : Le P. La Combe et Molinos (t. X, 1920, p. 182-211).,
Article très important pour tous ceux qu'intéresse la question du
quiétisme et l'histoire du sentiment religieux en France. Toute
la thèse de l'auteur tient en ces quelques- mots : « Fénelon procède
de Madame Guyon, Macjame Guyon de La Combe, La Combe
âe Molinos. » Et ainsi se trouvent justifiées les rigueurs de
Louis XIV qui, sur l'assurance de Bossuet, put -croire qu' « il y
allait de toute la religion. » M. P. Dudon ramène tout le débat
à ces deux questions centrales : « 1° Le quiétisme de Madame
Guyon et du P. La Combe se traduisit-il par des fautes contre
les mœurs ? 2° quel que soit leur quiétisme, le tiennent-ils-, en
fait, de Molinos ?»
Sur la premiere question, il conclut par l'affirmative, à l'encontre
. de l'opinion de M. l'abbé Delplanque et de l'attitude quelque peu
embarrassée d'auteurs plus récents. Les deux textes qui paraissent
décisifs à M. Dudon sont deux lettres du P. La Combe écrites en
1698, l'une à I'évêque de Tarbes, l'autre à Madame Guyon. Les
termes en sont assurément très suggestifs, bien qu' « entortillés ».
Maïs, ce qui donne à ces textes déjà connus, une portée singul
ière, et on peut dire décisive, c'est la découverte faite par M.
. Dudon à la Bibliothèque vaticane (Ottob. lat/3. 164) de la copie
d'une « Information faite par M. Bernard de Poudenx, officiai
de Tarbes, le 23 avril 1698, en la ville de Lourdes .(où le P. La
Combe était en prison), à la requête de M. Joseph de la Salle,
promoteur du diocèse de Tarbes, plaignant et demandeur, contre
le P. La Combe, religieux, profès, accusé et défendeur.. » A ce
texte il faut joindre le « Recolement des témoins de l'information
précédente f ait le 2 août. 1698 ». Plusieurs témoins et plusieurs
prêtres portent contre le Barnabite des témoignages accablants.
« Les informations canoniques de Bernard de Poudenx peuvent
établir que le château de Lourdes était devenu, grâce à La Combe,
une école spirituelle où l'on apprenait l'inutilité des prières vocales,
des images et des indulgences, l'excellence de l'oraison de foi,
la préférence à donner aux inspirations sur les cortseils d'un confes-
. seur, le peu d'importance de la préparation à la communion,
etc... » II semble donc que l'on ne puisse guère récuser le témoi
gnage de messire Jean-Louis Burlotle, prêtre et aumônier du
•château de Lourdes, qui résume tous les autres et déclare avoir
entendu dire au P. La Combe que « s'il avait fait des attouche-
Rbvcb p'HrsToiRE de l'Eglise de Fhance, 1922, t. -vin. 8 REVUE d'hISTGÎRE DE L 'ÉGLISE DE FRANCE 114
ments honteux, il avait été prévenu, aussi bien que lorsqu'il avait
donné dans l'impudicité, ayant cru qu'il y avait du dessein de
Dieu, en lui aussi bien que dans les autres personnes qui venaient
le voir... »
M. Paul Dudon examine, en second lieu, si le quiétisme de
Madame Guyon et du P. La Combe dérive, en fait, de celui de
Molinos. Bien que les deux mystiques français s'en soient défen
dus avec force, M. Dudon n'a pas de peine à montrer par l'examen
des deux ouvrages du Barnabite : YOrationis mentalls analysis et
la Lettre dun serviteur de Dieu contenant une brève instruction
pour tendre sûrement à la perfection chrétienne, les traces manif
estes qu'ils contiennent des doctrines de la Guide de Molinos,
livre que La Combe a, d'ailleurs, eu longtemps entre les mains.
Comme l'influence de Madame Guyon suf Fénelon est bien connue,
nous apercevons, en quelque sorte, tous les anneaux de la chaîne
quiétiste. Fénelon, du reste, est à part. Son génie et sa vertu sont
hors de discussion. « Comparés entre eux, Fénelon, Mme Guyon,
La Combe diffèrent beaucoup en valeur morale et en doctrine
aussi » ; mais dans le courant du quiétisme français, on ne peut
s'empêcher de reconnaître l'influence « lointaine mais réelle » de
Molinos.
Adhémar d'ALÈs ; La théologie du diacre Paris, (t. X, 1920, p.
373-387). Le célèbre diacre janséniste est plus connu par les scè
nes de convulsions qui se déroulèrent sur sa tombe, à Saint-Mé-
dard, que pour ses œuvres théologiques. M. d'Alès a été assez heu
reux pour avoir, de la part de M: le docteur Halle', communication
d'un Compendium theologian dogmaticœ et moralis, écrit tout entier
par François de Paris. Ce travail n'est pas de première main ; M.
tf Aies a découvert qu'il avait un guide l'oratorien Gaspard Jue-
mn (+ 1707) dont les Institutiones theologise furent plusieurs fois
réimprimées au début du xvme siècle. Juenin était très pénétré de
jansénisme, Paris le dépasse en certaines thèses. M. d'Alés met en
regard lin certain nombre de textes des deux auteurs, sur la grâce
notamment, où la parenté et les positions des deux auteurs se man
ifestent avec une parfaite évidence. -Il faut noter aussi la façon
très accusée dont Paris, à la suite de Juenin et du cardinal de
Noailles, réduit les prérogatives du pontife romain et défend « les^
libertés de l'église gallicane. » Questions démodées pour nos con
temporains, dit M. d'Alès. Sans doute et heureusement, mais im
portantes par la place qu'elles ont tenu dans l'histoire de l'Eglise
de France. Il a versé un nouveau texte au vieux dossier. On ne
peut que lui en savoir beaucoup de gré.
Henry Pinard : La méthode historico-culturelle dans V étude des
religions (t. XI, 1921, p. 273-305). « Cette méthode n'est pas autre
chose que l'application des règles sévères qu'ont adoptées avec un
succès si remarquable, les sciences positives, notamment la crit
ique textuelle, la linguistique et l'histoire. » L'auteur indique quel
les en sont les caractéristiques et les procédés, puis il en délimite &ÈVUË DÈS PÉRIODIQUES . 115
la portée : « La méthode ne peut, à elle seule, ni fournir une his
toire continue des civilisations et des religions, ni résoudre l'énigme
des origines de la civilisation et de la religion, ni formuler un j
ugement philosophique sur la vaieur des civilisations ou soir la vé
rité des croyances ». Toutefois, dans les limites de sa compétence,
elle est appelée à rendre les plus précieux services.
H.-X. Arquillièrev
Analecta bollandiana.
Tome XXXIX. Paris. A. Picard, 1921.
Hippolyte Delehaye : Martyr et confesseur, p. 20-49. Encore
une de ces études d'hagiographie générale où excelle le P. Dele
haye. Il se propos©, intervenant dans une discussion assez vive
entre savants allemands, de préciser l'époque où le mot « martyr »
passe de son sens primitif de « témoin » à celui die « mort pour sa
foi », et celle où le terme de « confesseur » est réservé aux saints
personnages qui n'ont pas versé leur sang. Un des documents
sur lesquels il s'appuie avec le plus de force est la lettre des égli
ses de Lyon et de Vienne sur les martyrs de 177 ; on y voit
les fidèles donner à leurs frères torturés et mis en prison le titre de
« martyrs», et ceux-ci le refuser parce qu ils ne sont pas « morts »
pour le Christ. Quant à l'origine de ce sens du mot « martyr », le
P. Delehaye, s'appuyant sur le même passage, se rallierait assez
volontiers à l'idée de M. Kattenbuisch que le martyr reproduit et
rend sensible, en souffrant la mort, le témoignage du Christ lui-
même, qualifié plusieurs fois de pàprvç dans l'Ecriture, si la lettre
des Lyonnais pouvait être considérée avec certitude comme repro
duisant l'usage comm

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