Saint Augustin
174 pages
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Description

Toute la vie de saint Augustin : un récit passionnant accompagné de 168 vignettes illustrées pour les enfants.

Découvrez la vie et l’œuvre de ce saint qui posa les bases de la théologie chrétienne. Augustin aime le vin, les jeux, les femmes et l’étude ! Drôle de commencement pour une vie de saint. Pourtant, il a beau chercher, ni la philosophie, ni la littérature n’apaise sa soif de vérité. Après un long cheminement intérieur, Augustin comprend, en lisant l’Évangile, qu’il est appelé à autre chose. De sa conversion naît l’un des plus grands saints de l’Église antique. Penseur exceptionnel, Augustin met dès sa conversion tous ses talents au service de l’Église et pose les fondements de la théologie chrétienne.

Collection historique fondée en 1947, « Belles histoires belles vies » présente aux enfants les plus beaux exemples de sainteté du christianisme !

À partir de 7 ans.


Sujets

Informations

Publié par
Publié le 16 mars 2011
Nombre de lectures 26
EAN13 9782728914739
Langue Français

Extrait

BELLES HISTOIRES BELLES VIES N°87
Collection fondée par le père Jean PIHAN
AUGUSTIN
LA RAISON ET LA VÉRITÉ
TEXTE :
MAX GARRIC
______________________________
ILLUSTRATIONS :
MIXI-BEREL
______________________________
COULEURS :
CHAGNAUD - YOT - BRUNET

15-27 rue Moussorgski - 75018 PARIS
www.fleuruseditions.com
1



Dans un lieu riant, plein de verdure et d’eaux vives, s’élevait jadis la petite ville de Thagaste 1 . Des rues étroites et toutes blanches, éblouissantes au soleil, serpentaient en gravis­sant une colline, vers le ciel bleu. C’était en Numidie, cette belle province romaine qui s’éten­dait sur le territoire actuel de l’Algérie. Car l’Empire romain était si vaste qu’il comprenait toute l’Afrique du Nord.
Or, cette modeste bourgade allait devenir, par la naissance d’un de ses enfants, une ville illustre et bénie de Dieu.
(1) Aujourd’hui : Soukh-Ahras.
2



C’est le 13 novembre 354 que vient au monde le petit Augustin. Celui qui deviendra le grand saint Augustin n’est en ce jour qu’un frêle nouveau-né, troisième enfant de Patrice et de Monique.
Selon la coutume de l’époque, et bien que Monique soit une fervente chrétienne, on ne donne pas le baptême à l’enfant. On attendait souvent un âge avancé pour se faire baptiser. On pensait, en effet, que les péchés commis après le baptême étaient bien plus graves et difficilement pardonnés.
Alors, naturellement, les chrétiens préféraient être purifiés le plus tard possible.
3



Patrice, propriétaire moyen et simple bour­geois de Thagaste, est un petit notable de l’endroit, estimé de tous ses voisins. S’il a beau­coup de cœur, il a bien peu de fortune. Que de sacrifices ne devra-t-il pas consentir pour éduquer ses enfants !
Homme de devoir et de mérite, il est resté païen. Il y a encore beaucoup de païens, à cette époque, en Afrique du Nord. Mais il n’en respecte pas moins la religion de sa femme.
« Élève ta famille selon ta foi ! lui dit-il. Je t’aime trop pour risquer aveuglément de te blesser. »
4



Comme pour son fils Navigius et pour sa fille cadette, Monique se penche donc sur son dernier-né et lui donne des soins attentifs. Augustin reçoit sur son front le signe de la croix, et sur ses lèvres le sel consacré, qui permettent déjà de l’inscrire au nombre des catéchumènes.
Avec sa tendresse maternelle et sa douceur rayonnante, Monique porte à l’éducation de ses enfants autant de soins qu’à la bonne tenue de sa maison. Jeune mère, pleine de dévouement et d’énergie, elle est vraiment l’âme du foyer.
5



C’est que Monique, élevée par ses parents avec beaucoup d’austérité, met sa foi en pratique. Elle passe les nuits de veilles de fête à la basilique. Les jours d’abstinence sont res­pectés avec rigueur. Sévère pour elle-même, juste et bonne envers son prochain, elle est estimée de tous.
Lorsque ses voisines se plaignent de leur mari, Monique sait bien vite les calmer. Faire régner la paix autour d’elle est son grand souci. Patrice, qui a parfois de violentes colères, est bien souvent désarmé par la franchise et la patience de sa femme.
6



Qui devinerait en ce jeune garçon, blotti entre son papa et sa maman, la présence d’un futur docteur de l’Église ? Ce petit dernier, c’est l’enfant chéri de Patrice et de Monique. Sans doute est-il chétif et nerveux, rêveur et plutôt renfermé. Mais comme il montre déjà une intelli­gence éveillée, une nature admirative et passion­née !
« Ce petit, vous pouvez m’en croire, il ira loin ! » prophétisent de vieilles servantes.
Monique garde le silence avec modestie, mais se réjouit fort dans son cœur.
7



Voici Augustin qui grandit, semblable par ses gamineries à tous les enfants de son âge. Sa vitalité et sa nature bouillonnante en font un vrai cheval échappé. Il triche au jeu pour gagner et se dispute âprement… Ne va-t-il pas jusqu’à voler des provisions dans le cellier, et même sur la table de ses parents ? Aussi le fouet ne l’épargne pas.
« Ce petit bandit me rendra folle, gémit sa mère.
— Mais non ! reprend Patrice en souriant À ce compte, tous les parents du monde, depuis long­temps, seraient déjà fous ! »
8



« Attends un peu, vieux gredin de Scipion, tu vas voir ! Aussi vrai que je m’appelle Hannibal, je vais t’écraser comme un moustique ! »
C’est le jeune Augustin qui brandit un bâton, et se lance sur son rival. Scipion riposte à coups de pierres, suivi prestement de toute sa milice. Alors Hannibal jette ses éléphants, de gros gar­çons cuirassés d’épines, sur l’armée de Scipion. Une mêlée s’ensuit, où les bosses et les yeux pochés célèbrent à qui mieux mieux la gloire des deux Empires… Scipion, chef des armées romaines, vainquit les Carthaginois et leur chef Hannibal au II e s. avant J-C.
9



« Formidable, mon vieux… Encore, Augustin, encore une histoire ! »
Plus qu’aux jeux violents, l’âme ardente d’Augustin s’adonne volontiers aux jeux de l’esprit. Il écoute avec délices les conteurs sur la place du marché, et s’exerce déjà aux charmes de la parole en répétant ces légendes à ses amis émerveillés.

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