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Informations
Publié par | REVUE_DE_L-OFCE |
Publié le | 01 janvier 1993 |
Nombre de lectures | 18 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 10 Mo |
Extrait
Département des diagnostics de
l'OFCE
Philippe Sigogne
Monique Fouet
Odile Chagny
Naaman Khoury
Olivier Passet
Christine Rifflart
Françoise Milewski
Bruno Coquet
Jean-Marc Daniel
Jacky Fayolle
Hervé Péléraux
Repli sur l'autofinance. Prévisions pour 1993-1994
In: Revue de l'OFCE. N°44, 1993. pp. 5-107.
Citer ce document / Cite this document :
Département des diagnostics de l'OFCE, Sigogne Philippe, Fouet Monique, Chagny Odile, Khoury Naaman, Passet Olivier,
Rifflart Christine, Milewski Françoise, Coquet Bruno, Daniel Jean-Marc, Fayolle Jacky, Péléraux Hervé. Repli sur l'autofinance.
Prévisions pour 1993-1994. In: Revue de l'OFCE. N°44, 1993. pp. 5-107.
doi : 10.3406/ofce.1993.1314
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ofce_0751-6614_1993_num_44_1_1314Résumé
Au premier trimestre 1993, la production industrielle de la zone OCDE aura sans doute atteint son point
bas. Mais cela ne signifie pas que l'environnement international de la France va dès à présent redevenir
porteur. En effet la logique presque partout à l'œuvre est celle d'un apurement graduel des
déséquilibres dans un contexte non coopératif.
L'absence de coopération se manifeste dans les décisions de politique conjoncturelle, prises par
chacune des économies dans son intérêt propre sans tenir compte des retombées sur les autres pays.
Il s'ensuit notamment que la politique monétaire encore restrictive de l'Allemagne pèse sur celle des
pays voisins, tandis que de nombreux pays pratiquent des politiques budgétaires restrictives, de sorte
que la faiblesse de la demande intérieure de chacun pèse sur le dynamisme de tous. En matière de
relations économiques internationales, c'est une franche logique de confrontation qui est à l'œuvre soit
de manière délibérée (affrontements commerciaux entre les Etats-Unis et la CEE) soit à la suite de
décisions subies (modifications des parts de marché en Europe à la suite des dévaluations).
L'apurement graduel se lit essentiellement dans les décisions budgétaires des pays confrontés à un
déficit important. Tous attendent que leurs économies soient réellement engagées dans une phase de
reprise pour freiner les dépenses et surtout accroître les prélèvements obligatoires : les Etats-Unis à
partir d'octobre 1993, le Royaume-Uni à partir d'avril 1994, l'Allemagne à partir de 1995. En
conséquence, les reprises ne se transformeront pas en phases de croissance soutenue : les rythmes
de progression de l'activité économique seront maintenus à bas niveau au moins jusqu'à la fin de
l'année 1994. L'année 1992 s'est achevée en France sur un recul du Pib. En 1993, la croissance sera
pratiquement interrompue. Les taux d'intérêt restent encore élevés et contraignent les agents à se
désendetter ; ils conduisent, en une certaine mesure, à une épargne forcée. La désinflation agit, à court
terme, dans un sens restrictif: d'une part, elle comprime la demande intérieure car elle ne vient ni
dévaloriser les dettes ni alléger les emprunts nouveaux ; d'autre part, elle ne permet plus d'étendre les
parts de marché à l'exportation car les autres pays européens ont pratiqué d'importantes dévaluations
compétitives. De plus, la très faible croissance de la demande extérieure obère les exportations
françaises. L 'endettement excessif des entreprises les amène à comprimer les effectifs, à ralentir la
hausse des salaires individuels et les dépenses d'investissement ; les stocks, jugés trop lourds, seront
allégés. La baisse du taux d'épargne des ménages, habituelle dans une phase de décélération du
revenu, demeure limitée par l'importance du chômage et l'épargne de précaution qu'elle suscite. Les
ajustements réalisés en 1 993 permettraient d'étendre à nouveau les dépenses d'investissement en
1994, dans un contexte d'accélération de la demande extérieure et de taux d'intérêt sensiblement
réduits.
Abstract
Falling back on cash-flow Forecasts for 1993-1994 Département des diagnostics Industrial production
has probably reached a trough in the OCDE zone during the first quarter or 1 993. Unfortunately for
France, this does not mean that its international environment will become a driving force, since most
foreign goverments will try to reduce progressively all sorts of imbalances in a non-cooperative frame.
The absence of cooperation shows in the field of short term economic policies. Every country makes its
own decisions, regardless of their consequences for others. Hence Germany's tight monetary policy still
weights upon other european countries while some of them are engaged in highly restrictive budgetary
policies. Therefore, the slowdown in internal demands becomes cumulative. The absence of
cooperation shows even more in the field of international trade; it borders upon hostilty as regards
ЕС/USA trade, while european countries fight against one another for export market shares as a result
of the EMS turmoil. The strategy of progressively reducing imbalances shows at most where budgetary
deficits are concerned. Governments in some major countries wait for their economy to be safely back
into recovery before they implement the projected spending cuts and increases in taxes. Terefore
policies will become restrictive in the USA from October 1993 onwards, in the UK from april 1994, and in
Germany from January 1995. Consequently, no rapid and sustained growth can be expected in the
OECD zone during the next semesters. In France, Gdp declined at the end of 1 992; its growth can
hardly resume inj_993. Interest rates remain high, so that economic agents try to reduce their
indebtedness; their behaviour is oheof forced savings. In the short term- disinflation is restrictive. On
one hand it reduces internal demand because the value of past debts can not be diminished while newborrowing appears too costly. On the other hand it is unable to provide a surge in exports market shares
since other european countries have devalued their currencies. Furthermore, foreign demand grows at
a very slow pace. Firms react to their indebtedness by reducing employment and investment, and
slowing down wages per head. Inventories, which are still considered as excessive, will be reduced.
Household's savings rate usually drops when real disposible income does; but in the present situation,
savings remain high because unemployment is expected to rise further. In 1 994, though, investment
might pick up since the financial situation will be sound, interest rates will be lower and external demand
will somewhat accelerate.Chronique de conjoncture
Repli sur l'autofinance *
Prévisions pour 1993-1994
politique intérêt pays de redevenir celle l'Allemagne délibérée que coopératif. soit en budgétaires faiblesse Il une OCDE s'ensuit Au tous. Europe L'apurement L'absence à franche l'environnement pratiquent d'un la propre premier aura suite En conjoncturelle, de apurement (affrontements notamment porteur. à sans pèse logique matière la des de demande suite trimestre des décisions pays graduel doute sur coopération En politiques tenir de des celle que international confrontés effet confrontation atteint relations prises intérieure compte commerciaux dévaluations). 1993, se la subies des la politique lit des budgétaires logique son par pays se la essentiellement des économiques déséquilibres (modifications à point production manifeste de chacune un voisins, qui retombées monétaire chacun presque entre déficit la bas. est restrictives, France à des Mais les tandis l'œuvre pèse dans industrielle important. partout internationales, Etats-Unis économies encore des sur dans cela va que sur les parts un soit dès de ne le les à décisions restrictive contexte autres dynamisme Tous sorte signifie l'œuvre de nombreux à et dans manière présent la marché attenque pays. CEE) zone c'est son non pas est de la
dent que leurs économies soient réellement engagées dans une
phase de reprise pour freiner les dépenses et surtout accroître les
prélèvements obligatoires : les Etats-Unis à partir d'octobre 1993, le
Royaume-Uni à partir d'avril 1994, l'Allemagne à partir de 1995. En
conséquence, les reprises ne se transformeront pas en phases de
croissance soutenue : les rythmes de progression de l'activité écono
mique seront maintenus à bas niveau au moins jusqu'à la fin de
l'année 1994.
* Cette chronique a été élaborée au département des diagnostics de l'OFCE dont le
directeur est Philippe Sigogne. La partie environnement international a é