Le cadre géographique de Bologne. Notes de géographie humaine - article ; n°2 ; vol.14, pg 447-472
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Revue de géographie alpine - Année 1926 - Volume 14 - Numéro 2 - Pages 447-472
26 pages

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Publié le 01 janvier 1926
Nombre de lectures 13
Langue Français
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Extrait

Giorgio B. Roletto
Le cadre géographique de Bologne. Notes de géographie
humaine
In: Revue de géographie alpine. 1926, Tome 14 N°2. pp. 447-472.
Citer ce document / Cite this document :
Roletto Giorgio B. Le cadre géographique de Bologne. Notes de géographie humaine. In: Revue de géographie alpine. 1926,
Tome 14 N°2. pp. 447-472.
doi : 10.3406/rga.1926.4984
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1926_num_14_2_4984CADRE GÉOGRAPHIQUE DE BOLOGNE LE
NOTES DE GÉOGRAPHIE URBAINE
Par Giorgio-B. ROLETTO.
CHAPITRE I
Le milieu physique.
Les villes de l'Emilie, riches en événements historiques, so
ciaux, économiques, sont réparties le long du rebord septen
trional de l'Apennin toscan-émilien qui, môme au point de vue
climatique, sépare nettement la riche vallée du Pô de l'Italie
péninsulaire. Pareilles à des sentinelles installées pour défendre
la plaine et la montagne, situées par conséquent au point où
les vallées importantes débouchent dans une plaine fertile aux
ressources abondantes, ces villes doivent naturellement à leur
position géographique les traits caractéristiques de leur physio
nomie humaine. Observées sur la carte, elles semblent, il est
vrai, jouir de conditions identiques; mais elles n'en présentent
pas moins entre elles des différences, déterminées sans doute
par des causes variées x.
1 Contrairement à ce qui se passe en France, aux Etats-Unis et en Allemagne,
les études de géographie urbaine ne sont pes très développées en Italie. On ne
15 448 GIORGIO-B. ROLETTO.
On sait maintenant (et le fait est scientifiquement consacré pař
les études les plus sérieuses en la matière) que le site ou les
conditions topographiques et la situation ou position géogra
phique sont les éléments naturels qui décident de la fortune
d'une ville. La fondation, le développement et la décadence
elle-même des centres humains sont indépendants de la volonté
ou plutôt de l'arbitraire : ils sont soumis à des lois et à des
conditions naturelles que le géographe peut et doit rechercher.
Dans les considérations qui suivent, j'entends précisément étu
dier jusqu'à quel point l'élément géographique a influé sur les
grands tournants de l'histoire de Bologne. Et ce sera d'ailleurs,
par la suite, le sujet d'un travail plus vaste.
I. — La position géographique.
Le trait caractéristique des villes de l'Emilie, c'est leur condi
tion de centres de contact de diverses régions; autrement dit, ce
sont des de « soudure » entre telle région montagneuse
et telle région de plaine. Evidemment, ce trait commun varie
suivant les conditions des différentes régions, et nous devons
donc pénétrer un peu plus dans l'analyse géo-morphologique de
ces régions.
La région montagneuse. — L'Apennin toscan-émilien, con
trairement aux autres parties du système, a gardé dans ses plis
le parallélisme le plus surprenant. Chacun de ses plis (compar
ables, dit Fischer, à. autant de coulisses dans un décor) et qui
suivent la courbe Sud-Est, chacun de ses plis forme donc sur
un certain parcours la principale ligne de partage des eaux.
s'étonnera donc pas si, dans les recherches historiques, on bannit souvent com
plètement le facteur géographique.
I,a bibliographie, très abondante (surtout en ce qui concerne l'histoire des
villes), sera laissée de côté pour plus de brièveté. Il en sera question plus tard,
dans une prochaine étude plus vaste sur les villes de l'Emilie. CADRE GÉOGRAPHIQUE DE BOLOGNE. 449 LE
La conséquence de la construction convexe que détermine l'a
llure du pli central est la suivante : le côté extérieur (Emilien)
n'est ouvert sur la plaine du Pô et l'Adriatique que par des
vallées d'érosion perpendiculaiies à la direction des plis et paral
lèles entre elles. Au contraire, le côté intérieur se* divise, sur
une certaine 'étendue, en plusieurs longues vallées longitudi
nales. Ces considérations générales sur l'Apennin toscan-émi-
lien sembleraient suffisantes pour provoquer des conclusions
qu'on pourrait résumer ainsi : difficulté de pénétration dans les
régions montueuses de l'Emilie; facilité de dans la
zone méridionale, tournée vers les plaines et vers les dépressions
toscanes. Cependant, nous observons un autre fait général :
l'axe orographique principal de la chaîne n'occupe pas la ligne
médiane de la zone montagneuse; il se trouve, au coniraire,
transporté sur le versant toscan, où nous voyons des pentes plus
raides et des vallons plus abrupts. Le parallélisme des chaînes,
qui pouvait déterminer un désavantage pour le versant émilien
avec ses vallées transversales, est largement corrigé par l'allure
orographique -de l'axe principal. Cette allure détermine, dir.ms-
nous, une répartition inégale dans le développement des thux
versants, comme on peut d'ailleurs le voir dans les condition^
de la géologie et de la lithologie locales.
Cartes et courbes hypsographiques sont également instruc
tives à cet égard.
Au bassin du Taro correspond donc le bassin de la Magra,
avec un équilibre et un développement à peu près égaux. Nous
établirons la même correspondance entre le bassin du Serchio
et celui de la Secchia. L'avantage est décisif pour le bassin du
Reno comparé au Uassin correspondant de VOmbrone pistoïen.
Mais, plus encore que le développement, ce qui nous intéresse
pour notre étude, ce sont les conditions altimétriques des cols
et leur grand nombre (voir la carte, fîg. 2).
Les cols. — La présence de cols, presque tous célèbres dans
l'histoire, facilite les communications entre les deux versants. 1. — L'hypsométrie et les cols de l'Apennin toscan-émilien. Fig.
Les passages de la zone bolonaise (au centre) sont plus commodes et fréquenté»
que ceux de la zone romagnole (à droite) et des bassins
du Taro, Secchia et Panaro (à gauche).
a, Cisa ; — b, Cerreto; — o, Radici ; — d, Abetone; — e, Piastre;
/, Collina ; — g, Montepiano ; — h, Futa ; — i, Giogo ;
l, Marradi ; — m, МапапоД. LE CADRE GÉOGRAPHIQUE DE BOLOGNE. 451
Sur les onze cols qui font communiquer la vallée du Pô et
l'Italie centrale, quatre, très importants, escaladent l'arête bolo
naise et tranchent sur les autres par leurs favorables conditions
altimétriques. Tous ces cols de la montagne bolonaise aboutis
sent dans le bassin moyen de l'Arno, plus précisément dans les
riches conques de Pistoia et de Florence, cœur de la Toscane,
tandis que la Gisa et le Gerreto ne se dirigent que vers des
bassins périphériques. Ces cols, à cause même de la position
géographique centrale de l'Apennin bolonais par rapport à
toute la zone toscano-émilienne, et grâce aux communications .
faciles qu'ils établissent avec le reste du pays, doivent forcé
ment constituer le centre d'attraction de tout le système. Il est
vraisemblable que le groupement humain de contact, surgi au
point où débouche cette partie privilégiée de la zone monta
gneuse, a eu, pendant le cours des siècles, la prépondérance
absolue sur toutes les autres villes échelonnées le long des re
bords de l'Apennin émilien, à condition toutefois que des condi
tions aussi favorables apparaissent dans la plaine.
Les conditions de la morphologie locale. — Les conditions
morphologiques de l'Apennin émilien autorisent les conclusions
que nous venons de rappeler; mais nous devons serrer le pro
blème en étudiant spécialement celles de l'Apennin bolonais,
dans leurs rapports avec l'habitat, l'hydrographie, la viabilité.
L'Apennin bolonais, comme d'ailleurs tout le système, est formé
de terrains jeunes pour la plupart et appartenant, sauf de rares
exceptions, à la période tertiaire (voir la carte, fig. 2).
L'Eocène, qui, pour quelques géologues, ne fait qu'un avec
le Crétacé, présente une grande importance pour l'orographie,
moins pour la puissance de son développement que pour les
conditions morphologiques locales- qui en dérivent. Il se pré
sente surtout, dans la région qui nous intéresse, sous l'aspect
suivant :
Calcaires cl yrès, donc terrains compacts et résistants qui
se

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