Les risques d origine technologique 35.
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Les risques d'origine technologique 35.

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Futuribles / Etude rÈtrospective et prospective des Èvolutions de la sociÈtÈ franÁaise (1950-2030)
.35
Les risques d’origine technologique André DAUPHINÉ
Les risques technologiques, aussi anciens que l’humanité, prennent vraiment leur ampleur avec la révolution industrielle. Ce sont cependant les moins meurtriers, loin derrière les risques d’origine naturelle et même après l’ensemble des risques disséminés ou chroniques comme les accidents domestiques, du travail ou de la route. En France, de grandes catastrophes technologiques ont eu lieu, mais les risques liés à l’implantation de structures industrielle ou énergétique ont fortement reculé depuis vingt ans. Inégalement répartis sur le territoire, comment peuvent-ils évoluer à l’avenir ? Leur acuité, leur ampleur vont-elles s’accroître, ou au contraire, saura-t-on mieux les gérer ?
RISQUE ET CATASTROPHE DORIGINE TECHNOLOGIQUE
Le risque est potentiel, la catastrophe est réelle
Le risque désigne un phénomène potentiel. Il existe un risque d’irradiation nucléaire en France, mais aucun accident notable n’a eu lieu. La catastrophe est un phénomène réel. Tchernobyl est une catastrophe nucléaire. Le risque possède une dimension probabiliste que la catastrophe n’a plus. Il n’y a pas concordance, ni dans le temps, ni dans l’espace, et encore moins en intensité. Dans l’espace, la catastrophe survient à l’intérieur ou au-delà des limites du risque, même si elle est plus ponctuelle. Enfin, un petit risque peut produire une grande catastrophe.
Les manifestations de la catastrophe d’origine technique
Les catastrophes d’origine technologique agissent de trois façons. D’abord, elles sont toxiques en propageant des produits dangereux que l’homme peut respirer, avaler ou toucher. L’incendie, source de brûlures ou d’asphyxie, est une seconde manifestation de ce type de catastrophe. Enfin, les explosions sont une source de traumatismes. Depuis 1970, le BLEVE (Boiling Liquid Expanding Vapour Explosion) désigne la dépressuration rapide de gaz liquéfiés combustibles conduisant à la formation d’une boule de feu. Le BLEVE de Feyzin, le 4 janvier 1966, a fait 18 morts.
Ces impacts peuvent être associés. Mais surtout, dans les grandes métropoles, les risques d’origine technologique sont souvent couplés à des risques d’origine naturelle. Ils prennent alors le nom de risques « nat-tech » (naturels puis technologiques) ou « tech-nat » (technologiques puis naturels). Lors des tempêtes de l’hiver 1999, on a frôlé une catastrophe nat-tech avec l’inondation partielle de la centrale nucléaire du Blayais.
Accident, désastre et catastrophe d’origine technologique
Suivant l’ampleur de la catastrophe, on distinguera des accidents (sans victime), des désastres (moins de 30 victimes), des catastrophes (plus de 30 victimes). Cette typologie reprend le seuil de 30 victimes choisi par les Nations unies. Il n’est pas admis par tous. En France, on compte plus de 460 équipements à risque, soumis à la directive Seveso 2. Mais seulement 13 catastrophes ont fait plus de 30 victimes de 1950 à 2000. Pour ce même intervalle de temps, 42 désastres firent au moins 1 victime.
Mais les enjeux des risques sont de trois ordres : humains, économiques et environnementaux. Les effets sur l’homme peuvent être immédiats ou différés — toxicité, brûlures, asphyxie, traumatismes — les effets sur les biens se traduisent par des destructions, détériorations et dommages aux habitations, aux ouvrages, au bétail, aux cultures. Quant à l’environnement, il peut être affecté par la pollution brutale ou différée de l’air, de l’eau, du sol ou des nappes phréatiques avec risque d’atteinte de la flore, des fruits et légumes par les racines, des animaux puis des hommes par la chaîne alimentaire.
On utilise aussi parfois le vocable de « risque technologique majeur », qui désigne un enjeu à la fois par les conséquences directes sur les personnes, les biens et l’environnement, mais aussi par les conséquences indirectes et les effets déstabilisants sur les systèmes industriels et sociaux.
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