Relations entre géographie et météorologie - article ; n°14 ; vol.4, pg 1-11
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Description

Annales de Géographie - Année 1894 - Volume 4 - Numéro 14 - Pages 1-11
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1894
Nombre de lectures 38
Langue Français

Extrait

Duclaux
Relations entre géographie et météorologie
In: Annales de Géographie. 1894, t. 4, n°14. pp. 1-11.
Citer ce document / Cite this document :
Duclaux . Relations entre géographie et météorologie. In: Annales de Géographie. 1894, t. 4, n°14. pp. 1-11.
doi : 10.3406/geo.1894.7744
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1894_num_4_14_7744ANNALES
DE
OGRAPHIE RALE
RELATIONS
ENTRE LA OGRAPHIE ET LA OROLOGIE
ai gagné la publication dans les Annales des articles de Mar
cel Dubois sur Hydrographie des eaux douces de avoir plus
occuper des points sur lesquels je suis accord avec lui Mais
comme météorologiste je serais volontiers plus hardi que lui en sou
tenant que toute géographie qui veut être logique doit être aérienne
avant être terrestre
Je ai pourtant pas la prétention apporter là une vérité nouvelle
car les anciens géographes ont tous plus ou moins confusément
sentie et ont tenté envi de inscrire la première page de leurs
atlas Après avoir dessiné la figure qui met la terre sa place dans
le système du monde et indiqué comment inclinaison de axe ter
restre et ellipticité de orbite amenaient le cours et inégale durée
des saisons ils avaient bien le sentiment de avoir éclairé que le gros
du phénomène Ils sentaient bien que la distribution des tempéra
tures des nuages des pluies est pas seulement une question de
géométrie Elle ne le serait que si la terre était une bille ivoire
roulant dans espace Dans la réalité notre globe aucune homo
généité de surface il porte des terres et des mers inégalement distri
buées qui échauffent inégalement sous action solaire et amènent
parla dansles couches aériennes qui les surmontent des mouve
ments auxquels expérience de chaque jour nous révèle bien plus
Extrait une lettre de Duclaux Marcel Dubois
Voy Ann de Géog. II année 1892-93 296 lile année 1893-94 138
ANN DE OG IVe ANN 2 GÉOGRAPHIE GÉNÉRALE.
sensibles qu'aux influences directes du soleil ou de la saison. Quand
le vent du Nord souffle, au printemps, à l'été, ou en automne, il n'y a
pas de beau soleil qui empêche de se couvrir. Par contre, en hiver,
quand les vents du Sud-Ouest nous cachent le soleil et nous amènent
de la pluie, la température devient subitement presque printanière.
De tout temps, les hommes ont recherché les climats doux et tem
pérés, et leurs grandes migrations, leur distribution actuelle à la sur
face du globe, leur degré de civilisation ou de prospérité, leur croît
annuel, dépendent plus des conditions atmosphériques de l'air qu'ils
respirent que de la nature du sol qui les nourrit. Mais quel est le
mécanisme de cette répercussion du milieu ambiant sur l'homme?
Voilà ce que les géographes demandaient en vain à la météorologie.
Ils n'en obtenaient en réponse que des tableaux de chiffres, dits synop
tiques, en réalité hypnotiques, et tout ce qu'on trouve en fait de
documents météorologiques humains, sur la planche d'en-tête des
principaux atlas, est cette fameuse carte des isothermes, isothères et
isochimènes qui donne sur le trajet, la direction et la puissance des
courants aériens à peu près autant de renseignements que les ornières
d'un chemin sur la nature et la direction du transit qui l'utilise.
La météorologie est plus riche aujourd'hui, et sans avoir encore
pénétré dans le détail de la circulation générale du globe, elle peut
croire qu'elle en connaît les traits principaux. Dans la zone équato-
riale, la masse aérienne chauffée par le soleil se dilate dans ses
couches profondes, et soulève ainsi ses couches supérieures de façon
à former un dos d'âne, une sorte de selle en anneau autour de l'équa-
eur. Le long de la double pente ainsi produite, l'air s'écoule constam
ment vers le Nord et vers le Sud, et c'est ce mouvement de déversequi, combiné avec le mouvement de la terre, amène le courant
régulier des contre-alisés dans les régions supérieures de l'atmosphère.
Les couches qui abandonnent ainsi l'équateur pour se diriger vers les
pôles doivent être et sont remplacées par des masses d'air, venant par
le bas, et marchant au contraire des pôles vers l'équateur. Le mouve
ment N. et S. de ces couches est transformé par le mouvement de la
terre en mouvement du N.-E. dans l'hémisphère Nord, du S.-E. dans
l'hémisphère Sud. Ce sont les alises, et voilà la partie la plus ancie
nnement et la mieux connue de la circulation aérienne.
Elle ne s'étend pas jusqu'à nos régions tempérées, mais nous
n'échappons pourtant pas à son influence. Elle agit d'abord sur
par répercussion. Le soleil est le rouage moteur de la circulation des
alises. Celle-ci est à son tour le de cette grande circu
lation des mers qui donnerait, s'il n'y avait pas de continents, un grand
courant faisant le tour du globe de l'est à l'ouest au voisinage de
l'équateur. La disposition géographique de la côte américaine dévie
et re ploie vers les côtes d'Europe le grand courant de l'Atlantique, et ENTRE LA OGRAPHIE ET LA OROLOGIE RELATIONS
nous dote de ce merveilleux Gulf-Stream sans lequel la Méditerranée
aurait pas été la Méditerranée et Europe ne serait plus Europe été notre histoire si Rome avait eu le climat de New-York
Londres et Paris celui de Terre-Neuve
Mais ce est pas tout Le Gulf-Stream ne nous sert pas seulement
par les eaux chaudes dont il baigne nos côtes Son influence est pas
bornée aux rivages elle pénètre tout le continent parce que sur cette
circulation des eaux se greffe son tour une seconde circulation
aérienne fille la fois des contre-alises et du Gulf-Stream et qui
enfon ant très avant dans les terres est le facteur prépondérant du
climat de Eurasie
Elle se résume pour cette partie du monde en un grand courant
ayant le Sud-Ouest ou Ouest comme direction moyenne et qui est
chaud en hiver frais en été quand il aborde la côte atlantique
mesure il avance vers le Nord il se refroidit élargit épar
pille et sa vitesse diminue si bien on le perd un instant de vue
la limite de sa course montante mais on le retrouve bientôt comme
courant de retour traversant de biais sous forme de vent du N.-E. le
continent eurasiatique et venant finir sa course en se reliant vers
le Sud aux alises qui ont la même direction Il décrit donc une
immense boucle dans laquelle le courant aller est relativement aux
contrées de plus en plus septentrionales il visite courant chaud
et humide dans laquelle le courant de retour est froid et sec en
gagnant des régions de plus en plus chaudes est lui qui apporte
intérieur des terres les pluies fécondantes venues de Atlantique
qui dessèche en revenant le centre du continent et contribue la
formation de cette guirlande de déserts qui dessine depuis le pla
teau de Gobi Arabie et au Sahara
Ce grand courant pas toujours existé Comme on peut le voir
par ce qui précède il est fils de la configuration générale actuelle du
globe Le Saharaa été autrefois époque quaternaire et du vivant de
homme un pays humide et fertile et les régions qui après les
traditions et ethnographie ont été le premier berceau de humanité
sont hui désertiques Les migrations des peuples se sont faites
la recherche de eau et les grands courants secs de atmosphère
dispersent devant eux les hommes les animaux et les végétaux
De nos jours encore ce grand courant est pas immobile il subit
influence des saisons En été il passe ordinaire très au Nord de
nos régions tempérées et apporte Europe septentrionale les pluies
abondantes qui alimentent les grands fleuves des mers glaciales En
hiver il descend souvent au niveau de la Méditerranée ou des côtes
de Portugal Le plus souvent il aborde nos côtes et nous amène
en cette saison avec des bourrasques des pluies ou un temps
doux hiver ne devient dur que il éloigne de nous du OGRAPHIE RALE
côté de Ouest et que nous nous trouvons par suite dans inté
rieur de la grande banquise aérienne il contourne dans son mou
vement
Cette banquise une superficie de plusieurs milliers de kilo
mètres carrés côtoyée sur son bord ouest par le courant ascendant
et sur son bord est par le courant de retour dont nous venons de
parler est faite un

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