De l insertion sociale des marchés urbains de drogues prohibées : deux cas de figure nord-américains - article ; n°1 ; vol.23, pg 41-58
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De l'insertion sociale des marchés urbains de drogues prohibées : deux cas de figure nord-américains - article ; n°1 ; vol.23, pg 41-58

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Déviance et société - Année 1999 - Volume 23 - Numéro 1 - Pages 41-58
In diesem Artikel nehmen wir auf der Basis von Polizeidaten eine mikro-räumliche Analyse der Handelsorte von vier unterschiedlichen illegalen Drogen vor. Dabei untersuchen wir die Wahlmôglichkeiten fur den Kauf und Verkauf illegaler Drogen in privaten (Wohnungen), halb-öffentlichen (Bars, Gaststätten, Diskotheken u.ä) und öffentlichen Kontexten (Straßen, Plätzen, Parks). Die Untersuchung zeigt, daß die spezifische Form der Koordination von Angebot und Nachfrage im wesentlichen von den Fahigkeiten der Beteiligten (Unternehmer, Wiederverkäufer, Konsumenten) abhängt, auf Gelegenheiten aus bestehenden Formen sozialer Integration zurückzugreifen.
This article provides, on the basis of police investigation data, a micro-geographical analysis of the points of sale of four different types of illicit drugs, examining the choices that vendors make to sell from flats, semi-public sites (bars, restaurants, nightclubs) or public sites (in the street, in parks, in squares). The study showed that the specificities of co-ordination of demand and supply of illicit drugs depended to a considerable degree on the ability of the participants (wholesalers, sellers and customers) to use the opportunities provided by their social integration.
Nu meer dan tien jaar geleden (Landreville, 1987) vestigde ik de aandacht op een nieuwe technologische controlevorm van delinquenten, met name de elektronische bewa- king - overgenomen van de Engelse term « electronic monotoring » - waarmee voor het eerst in 1983 in de Verenigde Staten werd geexperimenteerd. In de aanvangsfase was er enkel sprake van «home confinement» of tehuisarrest. Omwille van de zich steeds uitbrei- dende en innoverende technologische markt kennen we een uitbreiding van het fenomeen zowel op het vlak van de geviseerde «klienten» als geografisch. Deze nieuwe technologie begint zich dan ook te nestelen in Europa. Verkopers alsook technologische experten weten dan ook niet van ophouden met het experimenteren met nieuwe technieken en nieuwe toe- passingen en de ontwikkeling van nieuwe en meer geavanceerde bewakingsmiddelen. Dit artikel geeft en stand van zaken van de ontwikkeling van elektronische bewaking in Noord- Amerika en Europa, toont de diversificatie aan van het toegepaste bewakingsdomein en biedt tenslotte een overzicht van een aantal kritieken en reflecties op deze nieuwe vorm van contrôle.
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1999
Nombre de lectures 30
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Julie Lacoste
Pierre Tremblay
De l'insertion sociale des marchés urbains de drogues
prohibées : deux cas de figure nord-américains
In: Déviance et société. 1999 - Vol. 23 - N°1. pp. 41-58.
Citer ce document / Cite this document :
Lacoste Julie, Tremblay Pierre. De l'insertion sociale des marchés urbains de drogues prohibées : deux cas de figure nord-
américains. In: Déviance et société. 1999 - Vol. 23 - N°1. pp. 41-58.
doi : 10.3406/ds.1999.1680
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ds_0378-7931_1999_num_23_1_1680Zusammenfassung
In diesem Artikel nehmen wir auf der Basis von Polizeidaten eine mikro-räumliche Analyse der
Handelsorte von vier unterschiedlichen illegalen Drogen vor. Dabei untersuchen wir die
Wahlmôglichkeiten fur den Kauf und Verkauf illegaler in privaten (Wohnungen), halb-
öffentlichen (Bars, Gaststätten, Diskotheken u.ä) und öffentlichen Kontexten (Straßen, Plätzen, Parks).
Die Untersuchung zeigt, daß die spezifische Form der Koordination von Angebot und Nachfrage im
wesentlichen von den Fahigkeiten der Beteiligten (Unternehmer, Wiederverkäufer, Konsumenten)
abhängt, auf Gelegenheiten aus bestehenden Formen sozialer Integration zurückzugreifen.
Abstract
This article provides, on the basis of police investigation data, a micro-geographical analysis of the
points of sale of four different types of illicit drugs, examining the choices that vendors make to sell from
flats, semi-public sites (bars, restaurants, nightclubs) or public sites (in the street, in parks, in squares).
The study showed that the specificities of co-ordination of demand and supply of illicit drugs depended
to a considerable degree on the ability of the participants (wholesalers, sellers and customers) to use
the opportunities provided by their social integration.
Nu meer dan tien jaar geleden (Landreville, 1987) vestigde ik de aandacht op een nieuwe
technologische controlevorm van delinquenten, met name de elektronische bewa- king - overgenomen
van de Engelse term « electronic monotoring » - waarmee voor het eerst in 1983 in de Verenigde
Staten werd geexperimenteerd. In de aanvangsfase was er enkel sprake van «home confinement» of
tehuisarrest. Omwille van de zich steeds uitbrei- dende en innoverende technologische markt kennen
we een uitbreiding van het fenomeen zowel op het vlak van de geviseerde «klienten» als geografisch.
Deze nieuwe technologie begint zich dan ook te nestelen in Europa. Verkopers alsook technologische
experten weten dan ook niet van ophouden met het experimenteren met nieuwe technieken en nieuwe
toe- passingen en de ontwikkeling van nieuwe en meer geavanceerde bewakingsmiddelen. Dit artikel
geeft en stand van zaken van de ontwikkeling van elektronische bewaking in Noord- Amerika en
Europa, toont de diversificatie aan van het toegepaste bewakingsdomein en biedt tenslotte een
overzicht van een aantal kritieken en reflecties op deze nieuwe vorm van contrôle.Déviance et Société, 1999, Vol. 23, No 1, pp. 41-58
DE L'INSERTION SOCIALE DES MARCHÉS URBAINS
DE DROGUES PROHIBÉES:
DEUX CAS DE FIGURE NORD-AMÉRICAINS*
J. LACOSTE, P. TREMBLAY**
Dans cet article nous procédons, sur la base de données d'enquêtes policières, à une
analyse micro-spatiale des points de vente de quatre drogues illicites différentes et exami
nons les choix qui s'offrent aux vendeurs de transiger à partir d'un site privé (apparte
ment), semi-public (bar, taverne, boîte de nuit, etc.) ou public (rue, parc, square). L'étude
montre que la forme spécifique de coordination de la demande et de l'offre de drogues ill
icites dépend étroitement de la capacité des participants (entrepreneurs, revendeurs et
consommateurs) de tirer parti des opportunités existantes d'intégration sociale.
Mots-clés: Drogues illicites - Marchés - Écologie urbaine - Désorganisation
sociale
I. Introduction
Dans cette étude nous procédons à une analyse empirique des points de vente de quatre
drogues illicites de gravité différente et assujettis à des risques de répression que l'on peut
également présumer différents. Nous utilisons la démarche comparative pour souligner la
multiplicité, selon les structures sociétales, des formes d'insertion sociale de la vente au
détail des drogues prohibées en contrastant la situation qui prévaut à Montréal et celle qui
caractérise Jersey City (Weisburd et coll., 1994). Et nous examinons, de manière plus
détaillée, la localisation sociale très diversifiée des points de vente de quatre drogues ill
égales, notre hypothèse de travail étant que les choix qui s'offrent aux vendeurs de transiger
à partir d'un site privé (appartement), semi-public (bar, taverne, boîte de nuit, etc.) ou
public (rue, parc, square) ne relèvent pas simplement de préférences individuelles mais
semblent plutôt largement conditionnés par une variété de facteurs dont les principaux ont
été spécifiés par Eck (1996) et Rengert (1996).
Le terme de marché a habituellement trois sens différents, quoique voisins: il désigne
tout d'abord les lieux publics où se réunissent (sur une base souvent périodique) des com
merçants - on parle ainsi d'un marché aux puces; il se réfère ensuite à la convention ou l'en
tente contractée entre les parties sur la fourniture de biens ou de services (conclure un mar
ché) ou sur les modalités afférentes de livraison ou de paiement (marché ferme, marché à
Cette recherche, réalisée dans le cadre d'un stage, a bénéficié de la collaboration active du Service de police
de la communauté urbaine de Montréal, notamment des conseils et de l'assistance de policiers sur le terrain et
des analystes de la Section des Stupéfiants (Gerald Desautels, Georges Poirier, Philippe Paul, Gaétan Roy,
Pascal Leclerc, Carole Bilodeau, Patrick Brown et Luc Rondeau, Jean-Pierre Sinnett, Jean-Luc Sauvé, Nathal
ie Vachon, Mario Lambert, François Bouffard et François Bigras), et du soutien du Bureau de recherche et
planification. Les opinions exprimées dans cet article n'engagent toutefois que leurs auteurs.
Ecole de criminologie, Université de Montréal. 42 Déviance et Société
prime, marché à terme) ; par extension, le terme renvoie aussi à l'ensemble des transactions
relatives à une catégorie particulière de biens ou de services dans une zone géographique
donnée (le marché mondial de l'étain).
Si un regroupe l'ensemble des lieux privés, semi-publics et publics vers les
quels convergent consommateurs et vendeurs de biens et de services, la forme précise que
prend cette répartition ne va pas cependant de soi. Dans un marché légal tout point de vente
opère directement ou indirectement dans un espace public. Or cet espace public n'est que
rarement accordé aux consommateurs et fournisseurs de biens et services illicites. Un mar
ché illégal se heurte au contraire à des forces externes (la désapprobation publique et une
tierce-partie organisée - les forces policières en particulier) qui entravent activement son
émergence ou son expansion. De ce point de vue un marché illicite opérant à ciel ouvert
dans un espace public constituerait un cas de figure très particulier, voire un cas limite, des
formes possibles que peuvent prendre dans une structure sociale les échanges de biens et de
services légalement prohibés ou rationnés.
Eck (1994; 1996), et Rengert (1996) par la suite, ont tous deux proposé une typologie
des structures relationnelles possibles susceptibles d'encadrer l'achat et la vente au détail
de drogues illicites. A la question - comment s'organise la vente au détail de drogues ill
icites ? - Eck répond en deux temps. Il considère tout d'abord que ceux qui participent à un
marché illicite (qu'il s'agisse des consommateurs ou des vendeurs) doivent concilier deux
objectifs: d'un côté, minimiser leurs risques d'être sanctionnés par une tierce-partie (les
policiers mais également tous ceux qui sont susceptibles de nuire et de faire échouer par
divers moyens la transaction souhaitée); et de l'autre, maximiser les avantages qu'ils reti
rent de la transaction (payer le moins cher possible à qualité égale et risque constant pour
les consommateurs, prélever un profit acceptable ou maximal à investissement égal et
risque constant pour ceux qui assurent l'offre).
Eck suppose, en deuxième lieu, qu'acheteurs et vendeurs de biens ou de services ill
icites ont des intérêts à la fois convergents et divergents. D'une part la transaction engage
d

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