Des méthodes de mensuration de la cage thoracique - article ; n°1 ; vol.10, pg 345-368
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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1887 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 345-368
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1887
Nombre de lectures 199
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Docteur E. Maurel
Des méthodes de mensuration de la cage thoracique
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, III° Série, tome 10, 1887. pp. 345-368.
Citer ce document / Cite this document :
Maurel E. Des méthodes de mensuration de la cage thoracique. In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, III° Série,
tome 10, 1887. pp. 345-368.
doi : 10.3406/bmsap.1887.5312
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1887_num_10_1_5312MAUREL. — MENSURATIONS DE LA CAGE THORACIQUE. 345 E.
nation dans le langage, au moins dans un sens employé com
munément? Il me serait facile de citer bien d'autres exemples
relatifs aux noms de localité et aux surnoms, très fréquents
en Fuégie, et prouvant, à mon sens, que le langage des
Yahgans est imagé.
Des méthodes de mensuration de la cage thoracique ,
PAR LE DOCTEUR E. MAUREL.
Tout en étant convaincu que l'examen de la poitrine n'ac
querra jamais en anthropologie l'importance que nous avons
donnée à celui de la boîte crânienne, il me paraît cependant
indiscutable que son étude, bien faite, bien méthodisée,
pourrait nous révéler des faits intéressants.
D'une part, en effet, nous ne pouvons oublier que cette
cavité abrite derrière ses parois mobiles deux des or
ganes les plus importants de la vie organique, le cœur et les
poumons, et, d'autre part, nous savons que la forme du
thorax varie dans la série des vertébrés, à ce point que son
diamètre antéro -postérieur, qui est le plus long chez certains
animaux, devient au contraire le plus court chez
autres.
Ces faits n'ont pu évidemment échapper aux anthropolo-
gistes. Or, comment expliquer que, tandis qu'ils ont étudié
avec tant de soin le crâne, le bassin et les membres, seul, le
thorax soit resté négligé ?
Deux causes me paraissent y avoir contribué. La première
est la difficulté même de cette étude, et la deuxième est l'im
perfection des moyens que l'on a tour à tour proposés dans
ce but. Le thorax, en effet, d'abord varie ses formes à chaque
instant, ne serait-ce que sous l'influence des mouvements
respiratoires, et ensuite il se dissimule soit sous des masses
musculaires, soit sous des os volumineux; de telle manière
que son extrémité la plus petite, la supérieure, grâce à la
ceinture osseuse des membres supérieurs, paraît être la plus 346 séance du 49 mai 4887.
vaste. Quant aux procédés de mensuration, l'étude que je
vais en faire me permettra, je l'espère, d'établir leur insuf
fisance.
Conduit il y a quelque temps à étudier la marche des
épanchements pleurétiques, j'ai dû rechercher quel était le
meilleur procédé de mensuration de Ja poitrine, et, pour y
arriver, j'ai expérimenté successivement tous ceux qui
avaient été proposés. Or, en comparant ces divers procédés
entre eux, j'ai fait une série d'observations qu'il m'a paru
d'autant plus utile de vous exposer qu'elles trouvent leur
application plus encore dans le domaine de l'anthropologie
que dans celui de la clinique.
Des deux causes ayant contribué à restreindre le nombre
de travaux sur la mensuration de la poitrine, mes recherches
auront donc, je l'espère, pour résultat, d'en atténuer une,
celle due à l'imperfection des instruments.
Les différents procédés proposés pour mesurer la poitrine
se groupent sous trois méthodes : la méthode du périmètre ; la
méthode des diamètres; la méthode graphique.
Méthode du périmètre. — En anthropologie, nous pouvons
dire que c'est la seule employée, ou tout au moins celle qui
l'est le plus souvent. Elle consiste à mesurer le pourtour ou
périmètre de la poitrine avec un ruban métrique. Or, je dois
le dire, des trois méthodes, c'est ^elle qui offre le moins de
garantie ; elle est incomplète, inexacte, et peut même dans
certains cas être fausse. Je m'explique.
Elle est incomplète en ce sens, que ceux qui la conseillent
ne s'entendent nullement sur la manière de la pratiquer.
Les uns demandent que le périmètre soit pris au-dessous des
aisselles et les autres au niveau des mamelons ; les uns exi
gent que le sujet ait les bras relevés sur la tête, et les autres
les laissent pendre le long du tronc ; ceux-ci attendent que
l'inspiration soit venue donner toute son expansion à la cage
thoracique; enfin, ceux-là prennent le périmètre minimum à
la fin de l'expiration, ou bien dans une situation interméd
iaire. MAUREL. — MENSURATIONS DE LA CAGE THORACIQUE. 347 E.
On le voit donc, le procédé du périmètre est incomplet ; il
lui manque d'être methodise, d'avoir tous ses temps prévus,
définis, uniformisés, ce qui est indispensable pour que les
résultats que Ton obtient soient comparables. Or, si j'avais à
donner mon opinion à cet égard, je demanderais :
\° Que le périmètre thoracique fût pris les bras étant pen
dants le long du corps et en état de résolution ;
%° Qu'il ne fût pris qu'au-dessous de l'angle inférieur de
l'omoplate, sur un point qui correspond à la huitième ou
neuvième dorsale environ en arrière, et à l'articulation
sterno-xyphoïdienne en avant.
On pourra trouver que c'est bien bas et que le degré d'em
bonpoint peut faire varier le périmètre ; j'en conviens ; c'est
là une cause d'erreur, mais je la trouve plus facilement né
gligeable quo les autres. Plus haut, le périmètre est presque
impossible à prendre chez la femme, et même chez l'homme
on rencontre la saillie des omoplates, dont l'écartement de
la paroi thoracique varie, ce qui d'abord peut modifier le
périmètre du même sujet pris à quelques instants d'inter
valle, et qui, cette cause d'erreur étant évitée, aurait
l'inconvénient de comprendre dans le périmètre thoracique
l'épaisseur de ces deux os et celles des masses musculaires
qui les entourent ;
3" Quant au temps de la respiration, je pense qu'il faut
préférer une situation moyenne, l'expiration et l'inspiration
forcées étant des situations exceptionnelles qui ne sont nul
lement en rapport avec l'état habituel.
Ce sont là les desiderata que je me permettrais de formuler
si la méthode du périmètre devait être conservée. Mais, je l'ai
dit, cette méthode n'est pas seulement incomplète, défaut
auquel la Société d'anthropologie pourrait remédier ; elle est
de plus inexacte, et même fausse.
Ce que nous cherchons à apprécier quand nous prenons le
périmètre thoracique, c'est évidemment la capacité thora
cique. Mentalement, nous établissons le parallèle entre ces
deux données, et nous admettons non seulement qu'à un pé- 318 SÉANCE DU 19 MAI 1887.
rimètre plus grand doit correspondre une capacité thoracique
plus grande, mais aussi qUe cet accroissement est propor
tionnel; or, il n'en est rien. Non seulement le périmètre tho
racique n'est pas proportionnel à la capacité thoracique, mais
à des périmètres égaux peuvent correspondre des capacités
inégales, et même des capacités thoraciques moindres peu
vent être comprises dans des périmètres plus étendus.
La section thoracique, en effet, prise dans son ensemble,
représente une ellipse; or, la géométrie nous apprend que le
périmètre restant le même, la superficie qu'il circonscrit aug
mente au fur et à mesure que ses deux diamètres s'égalisent,
c'est-à-dire que l'ellipse tend vers la circonférence.
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Fig. 1. Figures réduites au quart environ, chaque carre represent ant I centimetre carré.
Pour rendre ce fait scientifique plus saisissable, j'ai des
siné quatre figures de formes différentes, mais dont le péri
mètre est pour toutes de 16 centimètres. Or, en calculant les
surfaces de ces quatre figures par le procédé pratique du
papier métrique, on trouve que ces surfaces sont les sui<

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