Habitude et mémoire. Apprentissage. Témoignage - compte-rendu ; n°1 ; vol.26, pg 534-548
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Description

L'année psychologique - Année 1925 - Volume 26 - Numéro 1 - Pages 534-548
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1925
Nombre de lectures 23
Langue Français
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Extrait

VII. Habitude et mémoire. Apprentissage. Témoignage
In: L'année psychologique. 1925 vol. 26. pp. 534-548.
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VII. Habitude et mémoire. Apprentissage. Témoignage. In: L'année psychologique. 1925 vol. 26. pp. 534-548.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1925_num_26_1_6282534 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
VII. — Habitude et Mémoire. Apprentissage. Témoignage.
GEORGE HUMPHREY. — Is the conditioned reflex the unit of
habit (Le réflexe conditionnel est-il l'unité de l'habitude ?). — J. of
Abn. Ps., XX, 1, 1925, p. 10-16.
On a souvent assimilé l'habitude à une série de réflexes conditionn
els. A cette conception, l'auteur objecte l'extrême instabilité de ce
réflexe, constamment en voie de disparition, d'inhibition, ou de réap
parition. Vouloir assurer que le réflexe de Pawlow est à la base des
habitudes, c'est affirmer qu'une situation psychologique peut être
•décomposée en une série de stimuli isolés, ce qui est contraire aux
récentes conceptions de Koffka et de Wertheimer pour qui la pr
édominance de l'ensemble se manifeste antérieure à la distinction
des éléments. L'auteur réclame qu'on étudie les questions psycho
logiques par des méthodes purement psychologiques et qu'on n'es
quive pas le problème en le rejetant dans le behaviorisme objectif,
impuissant à en donner une solution satisfaisante. M, L.
J.-P. GUILFORD et K. M. DALLENBACH. — The determination
of memory span by the method of constant stimuli (La détermina
tion de l'amplitude de la mémoire immédiate par la méthode des st
imuli constants). —- Am. J. of Ps., XXXVI, 4, 1925, p. 621-628.
Un historique rapide du problème permet aux auteurs de montrer
que vingt-sept méthodes différentes ont été employées pour le ré
soudre. Ils proposent, pour sortir dé l'arbitraire, d'employer le prin
cipe du seuil statistique. Le seuil de la mémoire immédiate est défini
par la longueur de la série de chiffres qui a la probabilité 0,5 d'être
reproduite correctement. Ils justifient cette notion par deux série»
d'expériences ; lWe intensive, l'autre extensive. La première doane
la valeur du seuil individuel de quatre sujets étudiés pendant 7 jours ;
l'autre, celle du seuil moyen d'un groupe de 100 personnes étudié
en une seule série d'épreuves. Cette méthode a l'avantage de définir
le seuil d'une manière exempte d'équivoque, de se prêter à une dé
termination relativement rapide, de tenir compte, sans emploi de
formules arbitraires, de tous les résultats partiels, erronés ou exacts,
enfin de permettre des comparaisons au double point de vue du seuil
et du coefficient de précision. P. G.
G. GHAMIÉ. — Remarques sur le problème de. la mémoire. — J. de
Ps., XXII, 1925, p. 457-464.
La mémoire peut accomplir deux fonctions : reproduire le vécu
saus sa forme la plus exacte, ou le transformer en substituant à la
succession des événements dans le temps un système d'éléments
simultanés. Il y a équilibre et collaboration entre ces deux sortes de
mémoire.
On a exprimé le regret que l'Homme, si bien adapté à l'espace par
ses mouvements, n'ait pas su s'adapter au temps. L'Homme est au
contraire parvenu à une adaptation parfaite au temps avec la mé
moire active, qui sait éliminer le temps quand cela est nécessaire.
G.-H. L. HABITUDE ET MÉMOIRE. APPRENTISSAGE. TEMOIGNAGE 535
PIERRE JANET. — Memories which ate too real : The problems
of Personality, studies in honor of Morton Prince, 1925. Extrait
de 12 pages.
P. Janet a examiné les effets du sentiment d'irréalité dans la mé
moire ; le même problème apparaît sous la forme inverse d'un ex
cès, du sentiment de réalité, et il relate une observation d'un homme
d'une trentaine d'années ayant présenté des accidents psyehasthé-
niques, se traduisant par des transformations des sentiments, Tin-
différence, la suppression de tout désir, la crainte de l'action, par
une diminution notable de l'activité, des tics divers et surtout
des évocations de souvenirs qui ont une vivacité, une précision ex
traordinaire, ridicule, et dont U est obsédé et impressionné. Il sait
que ces images sont des souvenirs, en sorte qu'il n'y a pas à propre
ment parler hallucination malgré leur vivacité. Ces souvenirs se rap
portent à une période de vie très active.
Les conditions pour un tel syndrome de mémoire hyper-réelle sont,
d'après Janet : une acquisition du souvenir dans un état d'hypers-
thénie psychologique ; une évocation dans une période d'asthénie,
et une évocation automatique dissociée de la personnalité actuelle.
A cette occasion, Janet rappelle le schéma qu'il a tracé des pro
cessus psychologiques, correspondant à la hiérarchie du sentiment de
réalité. H. P.
MAURICE HALBWACHS. — Les cadre« sociaux de la Mémoire.
— In 8, de 404 pages. Paris, F. Alcan, 1925. Prix : 25 francs.
Dans cet intéressant et important ouvrage, qui fait partie de»
a Travaux de l'Année Sociologique », se trouvent en réalité juxtap
osées- trois catégories- très dif f éreates d'études :
En dernier lieu, — the last not the least — une série de chapitres
proprement sociologiques est consacrée à la mémoire sociale, c'est-
à-dire à la pensée sociale, dont le contenu « a' est fait que de souvenir*
collectifs », au rôle de la tradition dans la famille, dans l'organisation
religieuse, dans les classes de la société : la communauté des souven
irs et l'esprit traditionnel constituent le lien nécessaire pour assurer
la cohérence &u groupe ; et l'oubli commun n'est pas moins indiß*
pensable : « Un homme qui se souvient seul de ce dont les autres ne
se souvienitent pas, remarque fmeoaeat l'auteur, ressemble à quel
qu'un, qui voit ce que les autres ne voient pas. C'est, à certains égards,
un halluciné, qui impressionne désagréablement ceux qui reatcHL-
reat ». En somme, une géaératioa constitue un groupe social dis
tinct, du fait de sa communauté de souvenirs, et le vietUard qui
survit à sa génération est un peu. en dehors de la. société.
Autre aspect ttu livre : Les observations de l'auteur, en parti
culier sur la famille, sut l'esprit familial, sont d'un intérêt très,
vivant. Les deux chapitres du milieu traitent, dans un esprit
psychologique, de la reconstruction du passé et de la loeausatka*
des souvenirs, d'après des remarques critiques pénétrantes, des
analyses judicieuses. A vrai dire le sociologue intervient powr
mettre en pleine lumière le rôle des « cadres sociaux », suivant le
titre du livre, des repères fournis par la collectivité, des action» 536 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
déformantes imprimées par le milieu; et tout ceci est très justifié
et de grande valeur psychologique.
Le rôle des actions sociales n'est-il pas toutefois surestimé ? « Pour
localiser un souvenir, dit M. Halbwachs, il faut, en définitive, le
rattacher à un ensemble d'autres souvenirs dont on connaît la^place
dans le temps. Mais, ce qui rattache les uns aux autres des souvenirs
récents, ce n'est point qu'ils sont contigus dans le temps, c'est qu'ils
font partie d'un ensemble de pensées communes à un groupe, au
groupe des hommes avec lesquels nous sommes en rapport le jour
ou les jours précédents. Il suffit donc, pour que nous les évoquions,
que nous nous placions au point de vue de ce groupe, que nous adop
tions ses intérêts, et que nous suivions la pente de ses réflexions.
Mais il en est exactement de même lorsque nous cherchons à loca
liser des souvenirs anciens... Les souvenirs de famille se ressemblent
en ce qu'ils se rapportent à une même famille. La ressemblance
n'est, dans ce cas, que le signe d'une communauté d'intérêts et de
pensées. Ce n'est point parce qu'ils sont semblables qu'ils peuvent
s'évoquer en même temps. C'est plutôt parce qu'un même groupe
s'y intéresse, et est capable de les évoquer en même temps, qu'ils
se ressemblent ».
N'y a-t-il point là l'esquisse d'une th

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