Manuscrit auteur, publié dans "Religion et société urbaine au Moyen Âge. Mélanges offerts à Jean-Louis Biget, PatrickBoucheron, Jacques Chiffoleau (Ed.) (2000) 363-381"Patrick BOUCHERON, Jacques CHIFFOLEAU (dir.), Religion et société urbaine au Moyen Âge. Études offertes à Jean-Louis Biget, Paris, Publications de la Sorbonne, 2000. Texte des pages 363-381 Joseph MORSEL COMMENT PEUT-ON ÊTRE PARISIEN ? CONTRIBUTION À L’HISTOIRE DE LA GENÈSE DE eLA COMMUNAUTÉ PARISIENNE AU XIII SIÈCLE. Nous n’avons pas encore eu de mort, répliqua-t-il. On n’est de nulle part tant qu’on n’a pas un mort dessous la terre. (Gabriel Garcia Marquez, Cent ans de solitude, 1967) Bien que pour beaucoup, la question qui vient spontanément à l’esprit soit plutôt « Comment peut-on ne pas être parisien ? », il convient tout de même de rappeler avec la question posée dans le titre que toute forme d’appartenance sociale (ce que l’on peut aussi désigner comme « identité ») est le résultat d’un double processus d’institution sociale, qui d’une part façonne et donne un caractère d’évidente existence à la commu-nauté à laquelle on prétend appartenir, et d’autre part confère (matériellement et men-talement) au membre de la communauté en question les attributs censés démontrer et prouver ladite appartenance. Bref, derrière le pastiche de la question posée au Persan Rica, il faut voir une remise en cause de cette certitude d’autant mieux partagée que ceux qui n’appartiennent ...
Manuscrit auteur, publié dans "Religion et société urbaine au Moyen Âge. Mélanges offerts à JeanLouis Biget, Patrick Boucheron, Jacques Chiffoleau (Ed.) (2000) 363381"